dimanche 14 avril 2013

Méthodologie de l'enquête (Blanchet) : Réalisation des entretiens

1er entretien :

Tout d'abord, je voudrais connaitre votre histoire, quels événements ont fait que vous avez eu besoin de voir un psychothérapeute ?

Mon histoire est un peu longue mais je vais essayer de la raconter dans ces grandes lignes.
J’ai subi un viol étant enfant. Mon père prenait des photos nues de moi, avec relation hors cadre avec ses potes. Il me maltraitait. Ma mère était alcoolique. Ma sœur est en invalidité depuis, et j’ai été abandonné à plusieurs reprises.

J’ai été mariée très jeune avec un homme que j'adore toujours d’ailleurs. J’ai été maman très jeune, maman adolescente, j'ai toujours eu des flashes que je ne comprenais pas. Des flashs conscients, et des cauchemars, des flashs inconscients.
Mes souvenirs d'enfance étaient de côté, je ne me souvenais de rien.
Juste des images éparses sans sens, photos de nues, le garage où j'ai été violée… etc.

Comment se passe votre vie d’adulte à présent ?

Ma vie d'adulte est jolie : j’ai repris mes études jusqu’à bac plus cinq, j’ai deux enfants, adultes aujourd'hui (j'ai 46 ans), un mari adorable, un métier que j'adore, une vie sociale épanouie, je fais des voyages, je suis aussi à l'abri financièrement même si je ne roule pas sur l'or, j'ai des amis solides.

Combien de thérapies avez-vous suivies avant votre guérison ?

Plusieurs. Ca été très long mais elles ont porté leurs fruits. Chacune m’ont apporté de manière différente.

Quel genre de thérapie avez-vous suivie ? Et pourquoi avez-vous décidée d'arrêter vos thérapies ?

Avant de guérir avec la thérapie EMDR, il y a vingt ans j'ai consulté un psychiatre : mère alcolo, père violent qui la battait dangereusement, ma mère débarquait souvent chez moi et idem pour ma sœur qui était à l'hosto entre la vie et la mort.
J'ai détesté ce psy et j’ai arrêté rapidement cette thérapie. II était très « freudien », il ne parlait pas, prenait seulement des notes, et était très froid.
Dix ans plus tard, j'ai fait une dépression, même raisons, si ce n'est une donne supplémentaire puisque ma sœur a eu un petit garçon et que très vite je l'ai senti en danger. Son père était violent et ma sœur voulait que je sois sa tutrice : en plus de soutenir ma mère et ma sœur j'avais un neveu en plus.
Depuis longtemps, je voulais reprendre une thérapie mais avais été refroidie par le premier.
Une amie m'a conseillée
la thérapie haptonomie, beaucoup plus humaine et chaleureuse.... J'ai dégoté une psy pratiquant cela pas loin de chez moi, elle m’a suivie quatre ans à raison d'une séance par semaine puis tous les quinze jours.
J'ai pu poser ma culpabilité de survivante mais n'ai jamais abordé ni viols ni flashs....
J’ai arrêté car je me sentais bien.
Il y a deux ans, mon passé est remonté, a pris sens, j'ai mis bout à bout mes images de garage, de viol, mes angoisses, flashs, cela a pris sens.
Je suis retournée voir cette première psy qui m'a conseillé d'apprendre à faire avec et d'aller trainer dans des associations d'anciennes victimes. Je me suis sentie lâchée, abandonnée.
J'ai lu les travaux de Muriel Salmona sur la mémoire traumatique et ça m'a parlé, je me suis reconnue. J'ai été claire alors sur le fait que je n'étais pas folle.
Cette psy m'avait dit que le sujet était méconnu, qu'il y avait peu de formation chez les psys.
J'ai une amie thérapeute en suisse qui milite et exerce dans des associations d'anciennes victimes et qui m'a dit qu'il fallait un psy solide et bien formé sur le sujet.
J'ai omis de dire qu'entre ma psy et l'EMDR, j'ai été lâchée par un thérapeute qui m'a clairement dit se sentir vulnérable face à mon histoire et nous avons donc cessé cette thérapie juste comme j'abordais enfin le nœud du problème au bout d'un an de thérapie : neurotraining.

Pourquoi avez-vous choisi l'EMDR ? Que pensez-vous de l'EMDR, est-ce une psychothérapie efficace selon vous ? 
 
Je souhaitais avoir la garantie que le prochain psy serait aguerri, et bien formé par l’approche traumatique.
Sur le net j'ai vu que l'EMDR était LA thérapie pour guérir le trauma et j'ai donc foncé.
Le trauma du viol a été réglé en quelques séances ce qui a été très déstabilisant : plus de flashs, ni angoisses, ni cauchemars, alors que cela peuplait ma vie depuis quatre décennies. Mais je m'y suis vite faite.

Ensuite, on a traité les autres traumas. Il a fallu un an pour faire le tour, poly traumas dans mon cas.
En janvier je n'ai plus senti la nécessité de continuer et ma psy a acquiescé.
Je sais qu'elle est dispo au cas où mais je n'éprouve plus le besoin de la voir, je vais bien.
Outre la disparition de mes symptômes post traumatiques, je peux parler de mon viol, l'évoquer sans me sentir au bord du malaise... C'est relégué au rang de souvenir là où auparavant c'était un champ miné.
Voilà, je ne sais pas si mes réponses vous aident en quelque chose....

J’aimerais revenir sur le psychologue "freudien", pensez-vous qu’il peut vraiment aider des personnes ?

Je n'en sais rien. Moi, c'est pas ma tasse de thé. Je pense même mais c'est perso, que les victimes d'incestes doivent fuir ce genre d'individus. C'est même ce qui a fait que je n'ai jamais parlé de mes flash ou cauchemars, j'avais peur qu'on me dise que j'avais fantasmé sur mon père...
En ce qui concerne les traumas, je dois dire que je ne crois pas en grand chose à part l'EMDR.

Je pense qu'il y ait des psychothérapies faites pour certaines personnes pour d'autres ça ne marche pas. Je pense que c'est une question de personnalité, qu'en dites-vous ?

Oui, je pense que tout dépend de ce qu'on cherche. Certains suivent des analyses, ce ne sont donc pas des thérapies : ils cherchent à comprendre, mettre du sens, faire des liens.
Guérir est une autre histoire.
Il y en a qui ne souhaitent pas aborder certains sujets sensibles et récurrents et donc choisissent une thérapie qui dure, des années, crée une dépendance, mais les soulage à peine. Cela dépend de la personne en effet, mais aussi de là où la personne se situe dans son cheminement. Je n'aurais pas choisi l'EMDR, il y a quelques années : bien trop efficace.
Il fallait d'abord que je surmonte une certaine dualité récurrente chez les personnes souffrant de trauma, et accepte d'affronter mon passé, sois prête pour cela...
Ma psy EMDR me disait récemment que l'EMDR ne fonctionnait pas sur certaines personnes : celles qui sont dans la manipulation. Elle me parlait d'un pervers narcissique de ses patients et idem pour ceux qui se cachent derrière les mots et qui s'en font des barrières.
Il faut du temps pour accéder à leur « moi profond ».
Pour moi, ma psy qui pratiquait l'haptonomie a été souveraine : elle m'a fait sentir mon corps, ses limites, j'ai pu m'habiter enfin...
Mais cela a laissé perplexe quelques-uns de mes amis qui y ont eu recours....
Moi j'avais besoin de mettre de côté les mots, de laisser parler la mémoire du corps.
La parole avait sa place en séance, mais pas toute la place.
Sinon je crois que le thérapeute importe tout autant que la thérapie.
Une fois qu'on se sent en confiance, on peut lâcher prise...
C'est une histoire de relations humaines aussi....

Mais comment pouvez-vous savoir que tout se passera bien maintenant ?

Bonne question. Déjà dans mon quotidien j'avais des flashs conscients. Ils ont disparu ainsi que mes cauchemars. Je ne pouvais voir mon passé en face.
J'ai recollé les morceaux, fait les liens entre mes flashs, cauchemars et mon passé.
Ca a mis du sens, fait retomber la pression. Ma vie était une sorte de kaléidoscope, ce n'est plus le cas. C'est comme avoir des morceaux de puzzle depuis toujours que tu essaies d'oublier, tu te dis qu'ils doivent bien correspondre à quelque chose mais comme tu veux surtout pas avoir l'image d'ensemble, tu occultes ces morceaux.
Tu ne parles pas de ton passé, ni de tes angoisses présentes encore moins de tes flashs; ça crée une distance entre tes proches et toi.
Je souffrais aussi de dissociation : je pouvais être ici et maintenant, en face de toi et revivre mes émotions de viol par exemple, t'entendre me parler mais ne pouvoir te répondre parce que dans un autre espace temps.
Cela est survenu quelques fois avec mes proches quand ils évoquaient certaines choses en lien avec mon passé. Cela ne se produit plus. J'ai réintégré mon passé, et fait la paix avec.
Maintenant bien sûr qu'il y aura des moments comme tout le monde où j'aurais des moments difficiles. Mais il y a une différence entre ça, qui fait partie de toute vie et ce que je vivais auparavant qui était éminemment entravant.
Je me fais confiance, même quand j'ai un coup de mou, j'ai appris à être indulgente et confiante envers moi-même.

Qu’est ce qu’une bonne thérapie pour vous alors ?

Je ne suis pas pour les thérapies qui durent des années.
Les personnes qui disent être en thérapie depuis quasi dix ans, et n'avoir aucun mieux ou à peine, pour moi elles se font avoir par leur psy.
Il est facile de créer une dépendance envers des personnes vulnérable. Mais c'est mon point de vue.
Si un jour je n'arrive pas à surmonter mon mal être, si je vois que c'est autre chose qu'un coup de mou passager, et que je sens que je ne peux faire seule, je retournerai en thérapie bien sûr. Mais là je ne le sens pas ainsi.
Pour moi la bonne thérapie, le bon thérapeute est celui qui aide à s'envoler, pas celui qui retient, crée une dépendance.
Pour info, mes psys n'étaient pas comme souvent avec les rdv fixes à heures et jours fixes.
C'était important pour moi qu'il n'y ait pas de dépendance et que je reste maître du rythme.
Mes psys étaient d'accord avec ça, c'était même leur crédo : centrer sur les besoins du patient, les mettre au centre de la thérapie...
Pour ma part je trouve infantilisant et même limite arnaque quand les psys exigent qu'on vienne à heure et jour fixe même si on n'en sent pas le besoin.

Enfin de compte, certains patients voudraient seulement trouver un appui moral, c'est pour cette raison qu'il reste longtemps. Une manière de voir quelqu'un pour parler.

Vous parliez de flashs inconscients et de flashs conscients, je ne comprends pas ces termes.

Les flashs inconscients, c’est des cauchemars en lien avec le trauma mais on ne fait pas toujours le lien. Par exemple, les soldats entrant de guerre peuvent avoir ce genre de cauchemars récurrents qui bousillent leurs journées, leurs nuits de par leur violence et leur récurrence.
Les flashs conscients, c’est pareil mais en état d'éveil. On voit ça dans les films parfois, ceux qui traitent justement du retour des soldats : un bruit, une odeur, peuvent leur faire voir des choses qui ne sont pas des choses en lien avec leur trauma. C'est très perturbant d'autant que tabou et que nombre de psy ne sont pas formés à traiter cela. Vous pouvez notamment lire les travaux de Muriel Salmona qui traite le sujet.

Vous pensez que quelle type de formation pourrait aider les étudiants à devenir psychothérapeutes ?

Là je ne sais pas. Il me semble que le parcours universitaire est poussiéreux et que c'est à chacun du coup de se former par lui-même. En lisant faisant des stages ou que sais je... Je suis enseignante pour ma part et même problème pour les profs... Rien de tel que la vocation, l'envie de se former, les stages, les lectures, les échanges aussi...

Est-ce que le fait d'être une femme mature avec de l'expérience à faciliter votre guérison ? Si non, qu'est ce qui peut vous aider à guérir en plus d'une thérapie ?

Je crois qu'il y a eu une phase dans ma vie où j'ai dû faire comme si rien n'avait existé. J'ai construit ma vie (travail, couple, enfants...) plutôt bien, je crois grâce à ça. Le passé est remonté sûrement parce que c'était le moment. Je devais me sentir en sécurité : enfants élevés, boulot assis, vie sociale.
J'imagine que ça m'a aidée à guérir. Mais en ce qui concerne la maturité j'ose espérer que d'autres n'attendent pas autant d'années pour guérir. Bien que je sache que d'autres ne guérissent jamais : dans le cas de stress post trauma, il arrive souvent que la victime garde l'événement traumatique dans un champ dissocié de la conscience.... à vie....
Ceci dit je vous parle là de mémoire traumatique et de thérapie concernant cela, c'est mon histoire et tout le monde faisant une thérapie ne souffre pas de cela...

2ème entretien :

Tout d’abord, permet moi de te demander ton âge ? Et ta profession actuelle ?

Je vais avoir 29 ans dans quelques jours. Je suis fonctionnaire à l'université, technicienne dans un laboratoire d'océanographie.

Pouvez-vous me raconter l’histoire qui a fait que vous avez eu besoin de voir un psychothérapeute ?

Mon histoire ? Qu'est-ce que je pourrais dire...?
J'ai passé une enfance et une adolescence sans grand traumatisme. Par contre j'ai une mère angoissée, qui avait des TOCs et était assez dépressive. Je l'ai complétée narcissiquement, j'étais collée à elle car elle ne savait me donner ce qu'il fallait pour que je puisse vivre détachée et en confiance. Elle ne m'a pas protégé, mais plutôt jeté dans le feu. Elle ne m'a pas posé de limites et a été envahissante. Mon père était là mais n'intervenait pas.

Au lycée, j'ai été en internat. Je l'ai fait mon cocon, j'étais mal d'en sortir et j'y avais élu de nouvelles figures parentales. Un jour, j'ai voulu prendre une prof dans les bras, elle m'a pris les poignets pour me stopper me disant qu'elle n'était pas ma mère.
Elle a alors pris RDV dans un centre pour adolescent suicidaire, elle m'a accompagnée. J'y ai vu une psychologue pendant 2 ans, sans grand bénéfice.

A l'âge adulte, à 23 ans j'ai déménagé à 550 km avec et pour mon conjoint. J'étais seule, sans boulot, sans amis, j'ai déprimé et décidé d'aller voir quelqu'un.

 
Que pensez-vous des psychothérapeutes en général avant d'en voir un ?

J'ai "choisi" un psychanalyste dans l'annuaire sans savoir dans quoi j'allais vraiment. En fait j'avais lu un ouvrage de vulgarisation de la psychanalyse à l'adolescence et ça m'avait intéressé. Et surtout je ne savais pas ce qu'il existait d'autre.
Je n'avais pas d'espoir. Je ne croyais pas aux psys. Je pensais simplement qu'ils pouvaient être une béquille, un soutien, mais qu'au fond rien ne changeait.

J'ai changé d'avis.
La psychanalyse peut permettre un changement profond dans le fonctionnement psychique.
Mais je ne suis pas une analyse classique. Je suis sur le divan 3 fois par semaine, mais mon analyste est en face de moi, à côté de mes jambes. C'est une psychothérapie analytique à médiation corporelle.
Parallèlement, je vois un psychiatre pour la chimiothérapie.

Je suis toujours en thérapie et cela fait 5 ans et demi.
Cette thérapie m'a permis de pouvoir me passer d'hospitalisation en tant de crise, de cesser les automutilations, et de me sortir de la dépression. Pour moi elle est donc efficace. J'en suis très satisfaite mais il y a des bémols non négligeable : la durée, le coût (j'y ai déjà mis 27 000 euros -non il n'y a pas de zéro de trop !-), elle est difficile et déstabilise souvent.

Je me demande, et si j'avais été en TCC ?

Que connaissez-vous des TCC ? Pensez-vous qu'elle peut apporter quelque chose ?

La TCC se différencie surtout par son intervention dans la réalité. Pour moi, c'est ça qui est fondamentalement différent. Après l'utilisation/l'analyse du transfert, la mise à jours des contenus inconscients.

En TCC, un psy "prescrit" des exercices, et je crois qu'il s'agit de "déprogrammer" les comportements ou mode de penser source de problèmes, à détordre et "éduquer", apprendre à penser, réagir autrement face aux situations.
C'est comme ça que je crois que c'est.

Je sais que l'INSERM à produit des rapports comparant l'efficacité des psychothérapies, avec des chiffres à l'appui. Les TCC sont jugées très efficaces, ce qui m'embête, c'est que l'étude concerne du court terme. Ce que vivent les patients longtemps après la thérapie, ce n'est pas étudié.
Et justement, ce que reprochent les psychanalystes à ces thérapies brèves, c'est que le résultat ne soit pas durable, ou qu'un symptôme réglé se transforme plus tard en un autre.
Je ne sais pas quoi en penser...

Et pourquoi ça n'a pas marché avec le psy dans le centre pour ados suicidaires ?

Dans le centre, je pense que ça n'a "rien" donné parce que la personnalité de la psychologue ne me convenait pas. Elle me laissait très souvent dans mes silences, et je m'y noyais.
Paradoxalement, mon psychanalyste parle beaucoup plus et parle autant que moi d'ailleurs. C'est exactement ce dont j'ai besoin.
J'ai souvent entendu que la personnalité du psy était plus importante que le type de thérapie ! Pour ma part j'irai pas jusqu'à dire ça, mais je pense que ce n'est pas totalement faux.

Ne pensez vous pas que la thérapie est un peu longue (5 ans déjà) ?

La thérapie est longue, oui et chronophage dans le quotidien. Mais c'est le tarif pour un travail analytique. Une dizaine d'année est normal je crois.
Ça me paraît fou, ça me donne le vertige, ça me questionne quand je compare aux thérapies brèves.
Mais l'être humain se construit en deux dizaines d'années, alors pour véritablement modifier cela, est-ce qu'il n'est pas normal et peut-être même prudent, qu'il faille du temps ? (encore un discours de psychanalyste !! mais je me rassure comme je peux...)

Et ne croyez vous pas que le psychiatre pour la chimiothérapie est "de trop" ?

Je ne pense pas du tout que le psychiatre est de trop. Justement, il a un rôle clé.
Ça s’appelle une
prise en charge bifocale. C'est fréquent.
J'ai été obligée de prendre des psychotropes (et j'en prends toujours) et d'être parfois hospitalisée. J'ai eu des crises d'angoisses et épisodes psychotiques, j'étais en dépression aussi.
Sans les médocs, je n'aurais pas pu suivre une psychothérapie. J'aurais été trop envahie, débordée, angoissée, déprimée, désorganisée pour réfléchir sur le divan.
Aussi le fait de voir une tierce personne a permis de diffracter mon transfert qui était trop ingérable, intense, angoissant envers mon psychanalyste.
Vous suivez une psychanalyse mais d'après vous est ce qu'une autre thérapie pourrait vous aider ?
Peut-être une autre thérapie m'aurait aidé, oui. Mais avec un trouble de la personnalité, c'est délicat quand même. Je suis boderline aussi.

Aimez-vous votre métier ? Si c'est non songez-vous à changer de métier ? 
 
J'aime beaucoup mon métier et j'ai un poste qui me plaît vraiment depuis septembre 2011.
Le travail est pour moi parfois une véritable bouée de sauvetage. Il me permet de ne pas dérailler ou de retrouver les rails. Il me structure et me permet d'échapper à l'angoisse.

Seulement c'est pas toujours facile. J'ai parfois envie de partir en courant car j'ai le sentiment que ce que je suis sensée faire me parait être un mur infranchissable au vu de mon état émotionnel.


Avez-vous des passions qui pourraient vous aider ?

Je n'ai pas trop de loisir, je suis instable à ce niveau comme à d'autres. J'ai très peu d'amis, même pas autant que les doigts d'une seule main (le relationnel est très difficile pour moi).
J'ai des envies (cours de théâtre, de photo, apprentissage du violon,...) mais la thérapie est chère et j'y vais 3 soirs par semaine. Ça me laisse très peu de possibilités.
En ce moment j'en suis à la course à pied et à la natation. Ça me fait un bien fou dans le corps, et le mental s'en ressent.


(Note : 9/20) => pas assez de relance, pas de consigne.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire