INTRODUCTION
"La
maladie est encore une norme de vie, mais c'est une norme inférieure en ce sens
qu'elle ne tolère aucun écart des conditions dans lesquelles elle vaut,
incapable qu'elle est de se changer en une autre norme." Canguilhem
La médecine
occidentale a attaché plus d'importance à la "maladie-du-médecin"
qu'à sa dimension humaine et subjective. La psychosomatique tente de réintroduire
la dimension psychologique dans l’approche des maladies somatiques et de
restituer le statut de sujet au malade. La psychosomatique ouvre sur le
vécu de la maladie, sur les facteurs psychologiques qui l'influencent et sur la
relation entre malade et médecin. Son développement est fortement influencé par
les différents paradigmes psychologiques et les rapports corps-esprit de la
maladie mentale.
On devra
toujours se poser la question de savoir si le niveau d'intervention est la
maladie, le malade ou le sujet.
DEFINITIONS
LA PSYCHOSOMATIQUE
Pour Grinker, la psychosomatique est une approche
englobant la totalité des processus de transaction entre les systèmes
somatique, psychique, social et culturel. Pour d'autres, l'affection
somatique est en partie ou en totalité déterminée par des phénomènes psychiques
(prudence face aux théories psychogénétiques devant les progrès de la
génétique).
La
psychosomatique correspond à l'application de théories psychologiques à des réalités
somatiques définies par les sciences médicales. Ainsi, on peut la définir
comme l'étude théorique et clinique, des composantes psychiques influençant
toutes les maladies considérées jusqu'alors comme organiques.
Distinction
psychopathologique entre :
maladies construites à partir de signes précis dont on peut fournir
une étiopathogénie. Ces noms de maladies peuvent devenir des noms de
structures.
malades : individus victimes d'un état somatique ou psychique
dont l'existence et la subjectivité sont modifiées par cette expérience.
sujets psychologiques : dont l'expérience subjective ne se
réduit pas à la maladie qu'ils ont (or le malade est souvent confondu avec la
maladie : être schizophrène).
LA MALADIE
PSYCHOSOMATIQUE
INTRODUCTION
Le domaine
psychopathologique est à l'intersection de deux conceptions d'un même trouble :
syndromique
(taxinomique) : un trouble se
définit par un ensemble de signes, les étiologies pouvant être multiples et ne
prenant pas en compte les conceptions psychopathologiques.
psychopathologique
(typologique) : un trouble suppose une étiologie et une pathogénie
spécifiques. Notions de maladie mais aussi de structure à partir d'une théorie
(modèles).
CLASSIFICATION DES MALADIES
les
maladies somatiques : qui peuvent
avoir des répercussions psychologiques. Ex : démences.
les
troubles psychiques : dont ceux qui touchent le corps (hystérie,
hypocondrie…) pour lesquels on évoque une psychogenèse partielle ou totale, et
ceux qui ne concernent que le psychisme.
les
maladies psychosomatiques : "maladies physiques dans le déterminisme ou
l'évolution desquelles on peut reconnaître le rôle prévalent des facteurs
psychiques ou conflictuels." (Kreisler,
1981). Conditions : type
de maladie, postulat de causalité, processus particuliers. Ex : asthme, dermatoses…
LES TROUBLES PSYCHOSOMATIQUES
Les troubles
ou "syndromes" psychosomatiques sont des manifestations pathologiques
somatiques sensibles aux phénomènes psychiques qui ne peuvent recevoir
le statut de maladie (striction laryngée, tachycardie…)
EXCLUSIONS DE KREISLER
Accréditent
l'existence de processus psychologiques dans la pathologie organique. Maladies
qui mettent en jeu le corps mais qui ne sont pas psychosomatiques :
v conséquences psychiques des maladies somatiques.
v conséquence directe des comportements anormaux
(pathomimie, auto-agression directe).
v expression physique de phénomènes mentaux (conversion).
v troubles mentaux directement provoqués par une
agression du système nerveux central.
v faux problèmes (offre symptomatique).
DEFINITION DU DSM-IV
Dans la
catégorie : "Autres situations qui peuvent faire l’objet d’un
examen clinique" se trouve la rubrique "Facteurs psychologiques
influençant une affection médicale". Critères diagnostiques (¹ des troubles somatoformes) qui ne s'intéressent pas aux
répercussions psychologiques des troubles somatiques :
existence d’une affection
médicale générale (axe III).
Présence de
facteurs psychologiques qui influencent défavorablement l’affection
médicale générale. Cette influence peut se faire de quatre manières :
v Existence d’une "étroite relation chronologique"
entre les facteurs psychologiques et l'apparition, l'exacerbation ou la
guérison de l'affection.
v Interférence entre les facteurs psychologiques et le
traitement de l’affection.
v Facteurs psychologiques constituant un risque supplémentaire
pour la santé de la personne.
v Réponses physiologiques au stress provoquent ou
aggravent les symptômes de l'affection.
Définition des
maladies non psychosomatiques concernant le corps
La somatisation
Première
utilisation (psychopathologique)
= conversion. La somatisation est un mécanisme de défense contre
l'angoisse qui se manifeste sous forme corporelle (psychiatres d'avant le DSM
III).
Deuxième utilisation (psychopathologique) = maladie psychosomatique.
La somatisation est une conséquence d'un mode de fonctionnement psychique (¹ hystérie) caractérisé par la défaillance de
l'imaginaire et l'incapacité à se projeter (Sami
Ali et Mc Dougall).
Troisième
utilisation : ensemble de symptômes
corporels, de plaintes somatiques multiples et réitérées persistant
plusieurs années, sur lesquels l'attention des médecins a été attirée, et caractérisées
par la disproportion même quand les symptômes sont en relation avec une
affection médicale générale (DSM IV).
l’hyponcondrie
Névrose qui
caractérise "le malade imaginaire". Les idées
hypocondriaques sont " un système d’intuitions, convictions,
croyances et jugements enracinés dans une conception et une expérience du corps
malade". Critères psychopathologiques : certitude d'être malade,
incapacité d'être rassuré, appropriation de la position médicale…
L’hystérie de conversion
Sémiologie
multiple et changeante ou rebelle. Les organes symptomatiques sont
principalement ceux de la vie de relation. Le trouble est caractérisé par l'absence
d'atteinte organique (bien que le symptôme soit visible et gêne l'existence
du patient), la réversibilité, la symptomatologie fonctionnelle et
non lésionnelle. Elle est le reflet d'un conflit intrapsychique ou avec
l'environnement (astasie-abasie, paresthésies, tremblements…).
les pathomimies et troubles factices
Troubles
qui imitent la pathologie que le
patient provoque volontairement pour bénéficier du rôle de malade. Les
conséquences somatiques secondaires peuvent être graves. Ex : Lasthénie de
Ferjol, syndrome de Münchhausen.
les conséquences psychiques des troubles somatiques
La maladie
somatique (aspects biologiques, traitement, conséquences sociales…) peuvent
entraîner des modifications de la représentation que le sujet se fait de
lui-même (amoindrissement de soi, transformation de l'image du corps et
figurations imaginaires de l'organe), des régressions avec dépendance, des
modes de pensée magique, de déni. (Hors du contexte psychosomatique qui
considère l'origine plus que les effets de la maladie).
Les
malades psychosomatiques
Les critères
de reconnaissance des maladies psychosomatiques posent plusieurs problèmes :
certains troubles traversent les catégories, les maladies appartenant à
la liste (ulcère par ex.) ne sont pas toutes psychosomatiques, l'intérêt su
psychosomaticien est surtout centré sur la maladie.
Ainsi, pour certains
auteurs, c'est le malade qui "fait" la maladie psychosomatique :
certaines affections sont psychosomatique parce qu'elles apparaissent chez des
patients au fonctionnement psychique particulier.
On ne
reconnaît plus la maladie psychosomatique à partir de sa forme médicale mais on
l'infère à partir de l'existence d'une maladie somatique chez des
patients au profil psy particulier. La même maladie peut être somatique ou
psychosomatique selon le patient.
LA
médecine psychosomatique
Elle est une
approche globale et pluridisciplinaire de la médecine générale qui vise à
soigner l'homme dans sa totalité : somatique, psychologique et sociale. Elle
vise à étudier dans leurs interrelations les aspects psychologiques et
physiologiques de toutes les fonctions d'un organisme normal et anormal afin de
lier thérapeutique classique et psychothérapie.
L’approche
de Dejours
Pour Christophe Dejours (1984), courant
de Pierre Marty, la psychosomatique est un mode de lecture de certains
phénomènes somatiques qui induit une approche des patients, une technique
psychothérapique et une théorie spécifiques. C'est donc
l'investigation qui serait psychosomatique et qui cherche le pourquoi, le lien
de causalité et les mécanismes qui vont du psychisme aux désordres somatiques.
Les
divergences de conceptualisation de l'objet psychosomatique résident dans son
extension à d'autres aspects comme :
v l'accompagnement psychologique des maladies somatiques.
v Les conséquences psychologiques des maladies
somatiques.
v Les problèmes posés par la psychosomatique peuvent être
abordés par des disciplines différentes.
Historique
Origine du terme : (Heinroth 1818) désigne l'influence des passions sur
les maladies. La création du terme n'a pas entraîné le développement d'une
médecine novatrice.
CHRONOLOGIE
Précurseurs
1892 : Freud publie sur l’hystérie de conversion.
1923 : Groddeck publie le "Livre du Ca". La
découverte du "but" de la maladie révèle presque toujours une
sexualité refoulée qui s'exprime via une maladie organique.
1936 : Selye propose la notion de stress pour
désigner l’état réactionnel d’un organisme soumis à l’action d’un excitant. Cet
état est considéré comme un "syndrome d’adaptation" comprenant 3
phases : réaction d’alarme (syndrome de choc), première réactions de
défense et phase de résistance (adaptation de l'organisme et accroissement des
défenses contre l'agression).
Fondateurs
1941 : Alexander expose des schémas dynamiques
spécifiques : un patient présentant un organe vulnérable et une
constellation psychodynamique spécifique, développera la maladie correspondante
s'il se trouve dans une situation extérieure mobilisant ses conflits primitifs
et mettant en cause les défenses qu'il a élaborées contre eux.
1943 Dunbar forge un modèle qui tente de corréler profil
de personnalité et modifications corporelles pathologiques. Idée de personnalité
à haut risque.
1960 Marty formule la pensée opératoire, une
théorie économique fondée sur la psychanalyse qui met l'accent sur le mode de
fonctionnement spécifique du malade psychosomatique qui permettrait à la
maladie d'apparaître.
1961 Delay publie "Introduction à la psychosomatique".
1972 Sifnéos forge le
terme d'alexithymie.
1985 Fondation de la psychologie
de la santé.
LE DEPASSEMENT DE
LA PSYCHOSOMATIQUE
La psychologie de
la santé
Officialisé
en 1985 et basée sur le modèle biopsychosocial de la maladie, elle est étude
des facteurs et des processus psychologiques jouant un rôle dans la survenue et
l’évolution des maladies somatiques. Elle s’intéresse aux rapports entre
déterminants physiques, sociaux et psychiques dans la pathogenèse
multifactorielle des maladies. Elle affirme la nécessité d’une prise en charge interdisciplinaire
ayant trois objectifs :
v promotion de comportements de vie plus sains.
v prévention et traitement des affections.
v amélioration de la prise en charge des patients.
Les 3
domaines de la psychologie de la santé sont :
v les comportements qui peuvent avoir des conséquences physiologiques influençant la santé
(stress).
v la façon de vivre, les habitudes qui peuvent avoir des effets nocifs sur la santé (tabac,
pas d'exercice).
v la façon de se comporter face à la maladie ayant une influence très importante sur la santé
ultérieure.
La
psycho-immunologie
Depuis les
années 80, s'est développée la psycho-immunologie, étude des relations entre
le système nerveux et le système immunitaire. Elle est basée sur l’idée que
le système nerveux est capable de moduler les fonctions immunitaires de même que
le système immunitaire informe le système nerveux de son fonctionnement. De
nombreuses études ont été consacrées aux effets du stress sur les
cellules intervenant dans le contrôle des phénomènes tumoraux (NK, lymphocytes
cytotoxiques). D'autres études portent sur les modifications immunitaires au
cours des troubles mentaux, dans les maladies dites psychosomatiques (asthme,
diabète, polyarthrite…).
La
psychologie médicale
En France : (Jeammet)
englobe tout ce qui touche à la psyché dans la relation médicale :
fonctionnement mental du malade, fonctionnement mental du médecin et des
soignants, la représentation de la maladie.
Aux
Etats-Unis : étude des conséquences psychologiques des maladies somatiques
et de leurs traitements.
la
neuropsychologie
Etude des
rapports entre le fonctionnement cérébral et les phénomènes psychologiques, normaux ou pathologiques.
Principes directeurs
actuels en psychosomatique
Les
relations corps - psyché
Au sein de
la médecine occidentale, deux courants s'affrontent :
v Ecole de Cos (Hippocrate)
: privilégie l'étude de l'homme dans sa totalité et possède une tendance
dynamique et synthétique.
v Ecole de Cnide : promeut une étude analytique, spécialisée,
mécaniste.
Les rapports
corps-psyché sont :
v dualistes : théorie
interactionniste : corps et esprit sont distincts mais ont des influences
réciproques -théorie du parallélisme : pas d'influence réciproque mais
activité en correspondance (Descartes, Platon Freud).
v monistes : corps et psyché sont une même substance (Hume,
Locke, nb psychosomaticiens).
Modèles
théoriques de la maladie
Le modèle biomédical
Les
facteurs psychologiques sont déterminés par les mécanismes biologiques
Leriche (1936) : "Si l'on veut définir la
maladie, il faut la déshumaniser". "Dans la maladie, ce qu'il
y a de moins important au fond, c'est l'homme".
Modèle
classique caractérisé par un réductionnisme monocausal qui suppose que les
symptômes sont les manifestations d"un trouble sous-jacent qui peut être
décrit en termes d'entité morbide possédant une étiologie organique spécifique. Le modèle biomédical inclus la conception ontologique
(la maladie a une existence autonome) et la maladie comme réaction à la
perturbation de l'homéostasie (modèle hippocratique).
Sans récuser
la notion de psychisme, le modèle bio-médical réduit les phénomènes psychologiques
à :
v être des effets de la maladie.
v leurs manifestations physiques et biologiques
(anxiété).
v la conscience qui permet l'alliance thérapeutique
(recueil des signes et observance).
Les théories
originaires du stress et la médecine "comportementale" (les
actes posés peuvent influencer l'étiologie ou l'évolution) peuvent être inclus
à ce modèle qui s'ouvre alors sur une perspective d'interaction entre les
troubles somatiques et certains phénomènes psychologiques mais ces derniers ne seront
pas considérés comme ayant une influence sur l'étiologie.
Modèle psychosomatique
Les
facteurs psychologiques sont déterminants dans l'apparition de la maladie
Héritier des
conceptions traditionnelles (les passions de l'esprit ont une influence sur le
corps et provoquent la maladie) les théories étiologiques psychosomatiques (non
exclusives) avancent qu'un mode de réaction particulier de l'individu
caractérisé par la faiblesse des phénomènes imaginaires et le recours à
un mode de pensée concret, privilégiant les actes dans la résolution de
conflit, favoriserait l'apparition de la maladie.
Mécanisme d'apparition de la maladie somatique : pour beaucoup, inverse de celui des névroses ou
psychoses du fait de l'absence de processus défensifs, d'angoisse élaborée,
de fixations et conflits mentalisés. D'où des symptômes dénués de sens
inconscient et ininterprétables.
Critiques :
psychogenèse non démontrée, théories sans rigueur méthodologique ni capacité
prédictive (théorie des profils psy, des types de conflits, de la nature
émotionnelle) accusées de trop généraliser et de faire prévaloir injustement
l'influence des facteurs psychiques.
Modèle bio psycho social
Interaction
entre les classes de facteurs - rôle différentiel des facteurs psychologiques
La
psychologie de la santé est basée sur ce modèle proposé par Engel (1977)
qui considère que l'apparition de la maladie est liée à l'intervention, variables
selon les maladies, de :
v facteurs biologiques
v sociaux : facteurs de stress, soutien social…
v psychologiques : type de personnalité, traits
pathologiques, prédicteurs d'immunité…
La maladie
ne serait pas monocausale mais le fruit d'un système de facteurs en
interdépendance relié à la manière dont l'individu gère ses rapports avec
la conflictualité externe (évènements) et interne.
Ce modèle
encourage à la production de conceptions étiologiques de type équation
dans laquelle chaque facteur a un poids différents en fonction de la présence
effective ou non d'autres facteurs. Le même facteur peut avoir des effets
dissemblables selon le contexte (Ø recherche sur les facteurs de risque). Ex : le déni peut gêner le recours
au soin mais aussi prémunir contre les effets somatiques de l'anxiété.
L'alexithymie primaire serait source de troubles somatiques, la secondaire, un
coping effficace.
Conception de la maladie : les mécanismes de coping
(liés au type de personnalité, d'éducation, de culture, de développement,
d'histoire personnelle et de situation) ne joueraient pas leur rôle modérateur
en laissant se produire la maladie ou son évolution et en influençant le mode
de vie du malade (efforts de soins, observance…).
Critique :
parcellisation des résultats, complexification qui entraîne une perte de
prédictivité générale.
MODELE ANTHROPOLOGIQUE
Les théories
psychosomatiques psychanalytiques
Les présupposés freudiens
Freud a une
conception dualiste soma-psyché et distingue les maladies à étiologie
psychologique inconsciente et les maladies somatiques qui ne peuvent être
confondues (dans leurs mécanismes et leurs thérapeutiques).
l’hystérie de conversion
Paradigme,
pivot épistémologique à partir duquel vont être pensés et comparés tous les
autres troubles somatiques (modèle analogique négatif). Le symptôme survient
comme compromis entre deux motions pulsionnelles opposées, comme symbole
d'un conflit refoulé. Le corps est donc une voie de décharge interface
entre le sujet et l'autre. Il y a complaisance somatique qui permet à
l'hystérie de s'exprimer par la conversion.
le langage d’organe
Chez les
schizophrènes, la représentation de mot prévaut sur la représentation de
chose (contrairement à l'hystérique). Le malade ressent dans son corps l'effet
de ce qui n'est qu'une expression langagière (vertiges parce que quelqu'un lui
a tourné la tête). Il ne s'agit pas du "corps qui parle" mais du
"corps parlé", le somatique étant présent dans le discours. L'organe
ou la sensation viennent révéler un autre texte témoin de l'irruption du
processus primaire (chaîne de pensée rattachée à l'objet).
les névroses actuelles
Ensemble de
troubles intermédiaires entre les maladies somatiques et les névroses de
transfert qui regroupe névrose d'angoisse (1), hypocondrie (2) et neurasthénie
(1 + 2). Les symptômes, liés à un évènement récent de la vie libidinale,
sont corporels dans leurs manifestations (complaisance somatique) mais aussi dans
les processus qui les produisent et se déroulent sans participation de
mécanisme psychique (négatif de l'hystérie).
l’hypocondrie
Fait partie
des névroses actuelles. Comme dans la schizophrénie, le somatique ne se
situe pas dans le corps mais dans l’énoncé. Plainte injustifiée et retrait
de la libido sur le Moi. Ensemble de mécanismes représentatifs
(représentation de l'organe, déplacement) et économiques (désinvestissement de
l'extérieur, réinvestissement du corps et du Moi). Il y a modification du Moi et
modification de l'érogénéité des organes. La douleur corporelle fonctionne
comme équivalent de l'investissement érogène.
Fonction
diagnostique du rêve (amplification des souffrances corporelles), les
phénomènes somatiques s’inscrivant dans l’imaginaire.
les névroses sexuelles
Freud (SP de
Vienne, 1910) distingue :
v conversion :
disjonction entre le corps anatomique et le corps fantasmatique. Rapport entre
atteinte vue et parole non-dite.
v névroses actuelles ou sexuelles : absence d'élaboration psychique (sauf hypocondrie)
et continuité entre l'étiologie sexuelle et les manifestations organiques.
Certains
psychosomaticiens reprennent cela en opposant conversion (le sens) et somatisation
(le non sens du symptôme) : distinction entre malades hystériques,
psychosomatiques et somatiques.
la maladie somatique et ses effets libidinaux
Les conséquences
de la maladie sont la limitation de l'intérêt à la représentation de
l'organe douloureux, le retrait de la libido sur le moi (pour
l'émettre à nouveau après la guérison). Freud consacre ses études à e que la
maladie provoque sur le plan économique et représentatif Ces études étayeront
les études sur le "travail de la maladie" ou le "travail de la
souffrance" ultérieurs (la douleur est une stase libidinale).
La pensée
freudienne, loin de l'étude psychosomatique de la causalité psychique des
affections somatiques, fournit des apports théoriques sur l'économie de la
maladie et son imaginaire.
Conceptions de Pierre Marty
Le processus
somatique s'oppose au processus des névroses "mentalisées" (négatif
de l'hystérie), le symptôme psychosomatique n'ayant pas de sens inconscient dont
la révélation produirait la disparition. Pour lui, les somatisations concernent
tout le monde avec des conséquences distinctes selon le cas.
Son analyse
est économique : en cas de non mentalisation la pulsion reste sans
traduction psychique. En cas de conflit, comme il n’existe pas de palier de
fixation au niveau oedipien ou préoedipien, la régression ne peut être arrêtée
et peut entraîner une désorganisation somatique (équivalent des symptômes
psychiques des névroses de transfert).
La théorie
de Marty ne couvre pas les affections psychiques d'origine somatique et les
répercussions psycho-affectives des maladies somatiques. (L'ordre
psychosommatique, Payot, 1980)
Les POINTS DE FIXATION REGRESSION
Théorie
évolutionniste qui suppose une organisation et une hiérarchisation
progressive des fonctions qui se mettent en place au cours du développement
qui est soumis à des mouvement évolutifs (prééminence des instincts de
vie sur les instincts de mort) et contre-évolutifs tendant à ramener
vers l'état antérieur moins organisé (schéma de régression), vers le premier
point de fixation rencontré.
Facteurs intervenant
dans la constitution des points de fixation : facteurs constitutionnels, environnementaux (relation à la mère),
aléas de l'existence.
Théorie des points de fixation
v l’absence de pont de fixation est une condition
favorisant l’apparition de troubles psychosomatiques.
v La maladie doit être mise en rapport avec le jeu des
instincts de mort qui sont des forces contre évolutives.
v La maladie est liée à une désorganisation (phénomènes
contre-évolutifs).
Les traumatismes
Le
traumatisme, et les réactions psychologiques qu'il entraîne, représente le
facteur déclenchant. Il se définit par :
v son intensité (afflux d'excitations excessif
> tolérance)
v l'incapacité du sujet d’y répondre adéquatement.
v un bouleversement et des effets pathogènes durables
dans l’organisation psychique.
Un
traumatisme provoque l’angoisse automatique qui résulte de la
persistance ou de la réactivation d'un état de détresse biologique effective
des premiers mois de la vie. Son effet est la désorganisation qui frappe
les structures les plus évoluées (structures mentales) et ne s’arrête qu'à un point
de fixation solide pouvant constituer un palier de régression favorisant la
réorganisation ultérieure. Il considère :
v névroses mentalisées et psychoses : nombreux points de fixation correspondant à
l'évolution libidinale.
v névroses de caractères et de comportement : l'individu ne réagit pas au traumatisme par des
activités mentales organisées. Ainsi, la régression se poursuit dans la chaîne
somatique. Ces patients sont caractérisés par une défaillance de
l'introjection pulsionnelle, de l'intériorisation objectale et de la
conflictualisation. Ils sont plus fragiles en cas de perte d'objet : le
processus de somatisation survient.
NOSOGRAPHIE PSYCHOSOMATIQUE
C'est leur
incapacité à produire des symptômes névrotiques qui constitue l'indice de leur
pathologie.
·
Névrose de
caractère NCa : pas de point de
fixation solides sur le plan mental (au niveau du 2ème stade anal où
se scellent les possibilités de retenue objectale), le Surmoi est mal
différencié et prend des allures de Moi Idéal.
·
Névrose de
comportement NCo: recours à
l’activité et aux conduites extérieures. Les sujets n'ayant pas constitué de
"dedans", tout se joue "au-dehors" avec les objets réels
qui, s'ils viennent à manquer sont la proie pour d'éventuelles désorganisations
somatiques. Le Moi est fragile et peu différencié, le Surmoi est une instance
frustre renvoyant à un idéal normatif et socialisé qui n'a pas acquis de
caractéristiques personnelles, l'Inconscient n'est pas représenté ni
représentable.
les Formes de désorganisation-REGRESSION
Quatre
systèmes économiques :
apparentes
inorganisations (NCo) :
symptomatologie somatique grave qui nécessite un traitement somatique et des
modifications de l'environnement palliant à la disparition de l'objet.
désorganisations
progressives (NCa-NCo) : points de fixation peu solides, passage
d'une symptomatologie somatique à l'autre, aggravation progressive.
régressions
globales : peuvent atteindre des
structures solides. Le pronostic vital n'est pas engagé même si la
symptomatologie somatique ou mentale est importante.
régressions
partielles : manifestations
symptomatiques mentales ou somatiques transitoires.
La pensée opératoire
La pensée
semble sans lien avec une activité fantasmatique, elle double ou
illustre l’action, parfois la précède ou la suit mais dans un champ temporel
limité. Les problèmes concrets du présent occupent l’ensemble du champ de la
conscience et les troubles sont présentés comme des faits isolés, sans
association subjective, de commentaires affectifs. Il n'y a pas d’échange réel
avec l’interlocuteur (relation blanche) ¹ névrose. Absence d’accès à la métaphore, la parole
semblant être conservée pour sa valeur opérationnelle. Le Moi ne joue plus
son rôle de liaison, de distribution et de défense. Les comportements
automatiques sont soutenus par un Moi Idéal narcissique. La plupart des
mécanismes et contenus de l'activité psychique ont disparu, laissant la place
aux satisfactions des nécessités élémentaires. Le caractère transitoire
de la pensée opératoire laisse penser à un processus très précoce pouvant
s'articuler avec différentes organisations.
Cette pensée
peut apparaître chez des sujets mentalisés dont les défenses sont sollicitées
dans des situations particulières.
La dépression essentielle
Accompagne ou
constitue un aspect de la pensée opératoire. Elle traduit l’abaissement du
tonus des instincts de vie. L'aspect dépressif, lié à la reconnaissance du
manque et à la souffrance qu'il entraîne, n'est pas perçu par le sujet qui
ressent un sentiment de lassitude, prélude à la désorganisation somatique.
conceptions de Sami Ali
Sa
perspective est centrée sur l'opposition entre la projection (mode de pensée
caractéristique de l'imaginaire) et la somatisation (imaginaire inexistant); l'imaginaire,
constitué par la relation précoce mère-enfant, désignant le rêve et ses
équivalents dans la vie vigile (rêverie, fantasmes, hallucination, jeu…).
Le refoulement dont parle la théorie de Sami Ali porte sur l'imaginaire et non
sur la représentation. Le modèle oppose ainsi des phénomènes dans lesquels l’imagination
et les projections sont déterminantes (l’hystérie, le délire) et ceux dans
lesquels elles sont inexistantes (psychosomatique).
Le banal
Sur son
versant pathologique, le banal constitue une pathologie de l'adaptation réussie
au monde social avec ses conséquences sur la pensée et le langage : le
réel (le technique et le rationnel) prend la place de l'imaginaire dans
un discours conforme, sans relief, littéral, avec un souci d'objectivité
presque mécanique. Le banal exprime l'apparence, le conforme, le négatif
constitutif de la pensée ayant disparu.
Le banal est
cernable dans trois registres : l'art, la pathologie psychosomatique,
l'expérience mystique.
Le banal a
une assise culturelle dans une société qui favorise un réel littéral, dominée
de façon interne par un pouvoir anonyme. Le conformisme apparaît comme une
sujétion consentie à un modèle culturel (Surmoi corporel).
Sami Ali
établit une parenté explicite entre le banal et la pensée opératoire qu'il associe
à une adaptation sociale réussie. Il critique "pensée opératoire" et "alexithymie"
en soulignant que ces théories méconnaissent la profondeur du refoulement qui
fait un avec le fonctionnement caractériel des sujets psychosomatiques.
Ainsi, la
pathologie psychosomatique est une pathologie du conformisme social (perte
d'intérêt pour tout ce qui n'est pas réel) qui se traduit par le refoulement
réussi de toute activité de rêve qui modifie durablement l'organisation
caractérielle.
Le "refoulement de l’imaginaire"
Le mécanisme
de la somatisation (création d'une lésion psychosomatique) apparaît comme un
des effets d'un refoulement réussi qui aboutit à l'échec de la projection (accès
aléatoire à l'inconscient). Il existe deux cas :
v échec du refoulement : psychopathologie freudienne où
la somatisation relève du figuré (hystérie).
v réussite du refoulement : pathologie où les règles adaptatives
et le conformisme (banal) remplissent le vide laissé par le refoulement de
l'imaginaire.
Le banal
serait un mécanisme adaptatif dont l'échec détermine l'apparition du somatique.
LA DEPRESSION "A PRIORI"
La
somatisation ne résulterait pas d'une structure mais d'une impasse, productrice
d'une dépression "a priori", caractérisée par l'existence d'un
conflit insoluble parce que paradoxal. C'est cette impasse qui produit la
somatisation comme échec de l'équilibre précaire constitué par le banal.
Schéma des mécanismes psychosomatiques
-
Réussite du
refoulement de l’imaginaire inhibant les possibilités de projection.
-
Discours banal.
-
Apparition d’un
conflit insoluble (rappelant celui de la psychose).
-
Situation
d’impasse.
-
Dépression à
priori.
-
Somatisation.
conceptions de Joyce Mac Dougall
Alexithymie :
formes de discours et de relations qui rappellent la pensée opératoire de
Marty.
les actes-symptômes
C’est en
étudiant les addictions et les troubles psychosomatiques (qui en en commun la
pathologie du lien objectal, de l'organisation narcissique, les limitations de
l'imaginaire) qu’elle a formulé la notion d'actes-symptôme : "l’
acte- symptôme tient lieu d’un rêve jamais rêvé, d’un drame en puissance, où
les personnages jouent le rôle des objets partiels, ou sont même déguisés en
objets-choses, dans une tentative de faire tenir aux objets externes la
fonction d’un objet symbolique qui manque ou qui est abîmé dans le monde
psychique interne." La somatisation est considérée comme un acte-symptôme
palliatif de l'échec de l'introjection d'un objet interne.
les "anti-analysants"
Catégorie de
patients qui formulent une demande d'analyse recevable mais qui présentent, au
cours du travail, une série d'obstacles entraînant un échec de la thérapie.
Discours : pauvres, détaillés, banaux, manquent d'affectivité, privilégient
le présent et peuvent parfois avoir des accès de colère contre l'entourage. Les
pertes précoces, abandons affectifs sont évoqués sans émotion.
Mode
de fonctionnement psychique : vie
fantasmatique pauvre sans possibilité d'expression. Pas de refoulement massif
mais déni de l'altérité. La vie est tournée vers les actes, souvent accomplis
de manière automatique.
Relation
transférentielle : transfert
opératoire où "tout émoi ou toute situation émotionnelle ou représentation,
tout ce qui risquerait de faire revivre la situation catastrophique originelle
est immédiatement évacué de la psyché de telle façon que les sujets souffrent
d’un véritable trouble au niveau de la pensée verbale".
Ressemblance avec les névroses de
comportement de Marty bien que les sujets ne présentent pas nécessairement de
somatisation. C'est le style alexithymique de Sifnéos : restriction des
expressions émotionnelles, absence de vie imaginaire, recours à l'agir,
description détaillée, triviale.
le sort de l’affect
La
problématique de l'affect, comme expression qualitative de la quantité
d'énergie pulsionnelle, est au premier plan. Les sujets alexithymiques sont des
normopathes, les actes prenant la place des phénomènes émotionnels qui
ne sont ni exprimés, ni reconnus (air "désaffecté"). Mc Dougall
considère que le mécanisme de l’alexithymie est une forclusion de l’affect :
il ne s’agit pas de la forclusion de symbole ou de signifiants (Lacan) mais
d’affects.
Selon Freud l'affect pouvait
subir : conversion, déplacement, transformation en angoisse. Elle ajoute :
"l’affect est gelé et la représentation verbale qui le connote est
pulvérisé, comme si elle n’avait jamais eu accès au sujet".
L'affect
n'a plus d'inscription psychique, ne
peut s'associer à aucune représentation et ne peut être ressenti. La fonction
biologique qui, selon Mc Dougall, est d'apporter à la psyché des informations
précieuses sur le corps et ses besoins urgents ne peut plus être remplie.
fonction défensive de la somatisation
Les
relations désaffectées, liées à un discours opératoire, constituent une défense
primitive contre la douleur psychique représenté par l'objet : danger
d'intrusion et d'inféodation irreprésentable.
L’alexithymie
pourrait aussi être une tentative d’auto-guérison. Le sujet se
protégeant contre des angoisses liées au corps semblables à celles des
psychotiques. Le droit à une identité subjective comporte le droit à une vie
intime où il est permis d'avoir des émotions sans obligation de partage
(attaque contre les liens vitaux à la mère ?).
la somatisation
Les phénomènes
alexithymiques reproduiraient la situation de l’infans (enfant avant la parole)
qui ne peut se représenter psychiquement ce qu’il ressent, qui réagit à ses
états affectifs comme s'ils provenaient du dehors. Ainsi, l'adulte
alexithymique considèrerait son corps, totalement ou partiellement, comme une
entité indépendante "Autre". Ce "blanc" de la
représentation du somatique rendrait compte de l’absence de la
reconnaissance de la douleur, de la surdité aux besoins corporels,
de l’impossibilité d’exprimer les affects qui, en tant que représentants
pulsionnels, émanent du corps.
L'organisation
d'allure faussement oedipienne masque une problématique archaïque liée à des traumatismes
précoces dans la relation primaire avec la mère, incapable de comprendre
les appels de l'enfant. L'enfant se protège ainsi par un rejet de l'affect.
Le modèle
inclut également l'absence de l’imago paternelle de l’univers de
l’enfant et de celui de la mère. Le père ne doit pas être aimé à cause de ses
défauts ou des interdits maternels. La mère est une "mère-abime"
(investit l'enfant comme un objet de besoin, une extension narcissique ; elle
est insatiable, exigeante) ce qui rend impossible son rôle de pare-excitation
et les phénomènes transitionnels et réduit les possibilités d'appropriation par
l'enfant de son corps et de ses émotions. L'image de la mère devient menaçante.
La représentation de mots est complètement scindée de la représentation de
chose pour ce qui est des messages du soma et des idées potentiellement
chargées d'affect.
L’alexithymie et la psychose
L’alexithymie
se rapproche de la psychose : ignorance sélective de certaines
zones et fonctions corporelles, ignorance de l'expression des émotions,
ignorance des affects (effets d’un arrêt du développement libidinal lié aux
particularités du désir maternel). Les émotions sont exclues parce que risquant
de rompre la relation à la mère. Cette ignorance n'est pas la méconnaissance
névrotique, ni le rejet psychotique, ni le déni des organisations narcissiques
(même si cela s'en rapproche le plus).
Troisième topique de Dejours
Il la nomme "topique
de clivage". Elle a la particularité de maintenir un clivage entre
Inconscient Refoulé et Inconscient Primitif. Il dit : "N’importe
quelle structure, quand il y a ce clivage, quand la zone de l’inconscient est
protégé par le déni, est susceptible de réagir à l’épreuve de réalité par une
somatisation, par un passage à l’acte ou par une hallucination".
Guyotat et la théorie du Chrone
Opposition entre
le lien de filiation institué (filiation désigné par le groupe social)
et le lien de filiation narcissique (lien de sang, du même) qui entraîne
une perméabilité entre les générations. Des évènements vécus par d’autres
générations peuvent représenter des "inclusions mortifères".
Les sujets
s’organisant autour d’un lien de filiation narcissique peuvent développer un
symptôme creux, non symbolique s’articulant au temps héritage (même age
que les parents pour développer le même symptôme) : le Chrone, "inclusion
non vivante" dans la mémoire corporelle s’actualisant sous l’impact d’un
traumatisme.
Célérier : le corps et le fantasme
"La
place de la maladie pourrait être définie dans l’économie psychique comme un agir
du fantasme". Elle montre comment l'apparition d'une maladie organique
modifie l'économie psychique et joue un rôle prédominant dans sa représentation
fantasmatique. Par exemple, la maladie permet au malade de dériver sur le corps
le fantasme destructeur et de conserver le fantasme réparateur.
Chez les
malades psychosomatiques, l’impossibilité à exprimer les fantasmes implique
une non inscription psychique de l’affect. La somatisation est alors la seule
inscription possible lorsqu’il ne parvient pas à être maîtrisé par un acte. Certaines
affections psychosomatiques sont en relation avec une perversion de
l’attachement et de l’emprise ainsi qu’avec certaines formes du masochisme.
travaux psychanalytiqueS sur
les effets psychiques de la maladie
les effets psychiques de la maladie
L'analyse du
discours sur la maladie tente de restituer la manière dont le malade dépasse
l'atteinte narcissique pour réinvestir l'objet. Etre malade n'implique pas
automatiquement l'expérience de la douleur physique mais la reconnaissance
d'une transformation de soi provenant aussi bien du sujet lui-même
(déplaisir) que de l'autre (diagnostic médical).
Maladie =
Reconnaissance d’une transformation de soi.
Justification de l’hypothèse du travail de la maladie
La clinique
des patients atteint d’une maladie chronique permet de constater des modifications
de leur économie interne : redistribution des investissements
repérables dans le "texte de la maladie" qui peut constituer les
aspects d'un processus psychique autonome : le travail de la maladie. C'est une
tentative de mise en mots de la réalité potentiellement destructrice qu'est la
maladie qui dessine une économie et un lexique.
v Description du symptôme : tentative de représentation et de mise en scène.
Difficultés à trouver une parole qui rende compte des affects suscités par la
maladie. Différences individuelles dans l'activité de représentation.
v Elaboration de théories étiologiques : discours sur la cause, la filiation parfois, la
relation à l'institution.
v
Inscription
de la maladie dans l’histoire du patient : références à l'histoire ou la pathologie familiale.
v Idée de guérison : ruptures temporelles entre le "avant" et
le "maintenant", discours sur la guérison, relation à l’institution
médicale.
v Actes de la maladie : oublis, actes manqué par rapport aux consultations,
aux médicaments, etc...
Définition du travail de la maladie
Au sens
large, il concerne la totalité des opérations psychiques impliquées dans le
rapport du sujet à sa maladie.
Au sens
métapsychologique, la maladie organique implique une atteinte narcissique
(douleur et perte) mais aussi objectale, le malade cessant d'aimer aussi
longtemps qu'il souffre. Ainsi, le travail de la maladie représente l’ensemble
des procédures économiques et significatives spécifiques qui assurent la
transformation de l’atteinte organique en atteinte narcissique et en douleur
psychique qui permet un réinvestissement libidinal. C'est une opération complexe
qui vise une restauration et qui est une nécessité pour le sujet.
Le travail
de la maladie est une donnée clinique qui appartient au registre du
subjectif (versus registre objectif médical) qui est donc a-étiologique
et a-médical. Les processus de somatisation en seraient un avatar, un
style.
Modèle freudien de la douleur : quantité d’énergie (pseudo-pulsion) qui perturbe les systèmes
psychiques et diffuse de manière préjudiciable dans l'ensemble de l'appareil
qu'elle désorganise. La situation douloureuse entraîne :
v une perte de la capacité d'aimer,
v un risque d'hémorragie narcissique liée à
l'effraction du pare-excitation qui implique la mise en œuvre de mécanismes
transformant ses effets.
La représentation
d'une partie du corps produit un objet (l'organe), un espace (celui
du corps) et un investissement (la libido est réinvestie sur une partie
du corps). Le passage de la douleur à la représentation suppose un processus
semblable à celui de la fonction diagnostique du rêve qui consiste en
l’élaboration imaginaire d’une sensation. L'expérience de la douleur offre un
modèle pour le travail de la maladie :
v l’effraction,
v le retrait des investissements libidinaux et
narcissiques,
v l’investissement de la zone douloureuse,
v la mise en représentation de l’organe,
v le réinvestissement de l’objet et du monde extérieur.
Le travail de représentation de la maladie et
d’élaboration de la perte
La douleur physique
n’est pas toujours là.
Elaboration de la maladie et de ses objets : le travail de la maladie engage le corps, la
maladie, le symptôme, dans une élaboration imaginaire, un scénario dans lequel
l'organe malade est impliqué. Le travail de la maladie consiste donc en un réinvestissement
de la libido sur l'objet auquel la représentation de l'organe sert de préalable
ou de support. Coexistent phénomène régressif (dans la douleur) et
réinvestissement d’objets.
Elaboration de la perte :
ce travail suppose une élaboration de la perte et un renoncement à
certains aspects de soi (échec devant l'idéal du Moi). L'investissement
en nostalgie est un moment nécessaire qui permet de ne pas rester écrasé
sous le réel de la perte. La problématique dépressive, voire mélancolique,
s'engage sous la forme d'une opération de renoncement qui ne peut être
complètement réalisée.
Objectalisation :
réinvestissement d'objets à partir des deux opérations précédentes. Investissement
libidinal de l'organe, érotisation de certaines zones corporelles et des
objets.
A l'issue
d'une lente élaboration des effets de la maladie somatique en souffrance
psychique et en représentations, la réapparition d'une activité libidinale,
dégagée du repli narcissique auquel la maladie contraint le sujet, constitue
l'indice de réalisation du travail de la maladie. Il sert à désigner les
procédures qui visent à élaborer psychiquement l'atteinte organique et à lier
les affects de déplaisir à des représentations. Son échec passe par des
difficultés d'élaboration imaginaire (excessive ou impossible névrotisation).
Conclusion
NOSOLOGIE
L’organisation
psychosomatique est différente des entités classiques dont Freud se sert
pour évoquer le corps (hystérie, hypocondrie, maladie somatique). C’est un mode
de fonctionnement irréductible à la structure névrotique mais dans certains cas
elle se rapproche de la psychose (thèse du balancement psychose -
psychosomatique) ou de l’organisation perverse (symptôme comme agir interne).
La psychanalyse est une théorie du sujet, la réponse en terme de structure
est-elle pertinente en regard des questions posées par la psychosomatique ? SI
l'on se centre su le sujet, on se confronte à un double problème : le
psychosomatique peut-il ou non être associé à d'autres niveaux (névrotique,
psychotique, pervers…) ? Qu'est le sujet avant d'avoir une maladie somatique ?
INTRODUCTION DE LA MALADIE DANS UN SENS
Les
représentations théoriques de la maladie, de la somatisation par la
psychosomatique psychanalytique tentent de fournir un sens aux phénomènes
somatiques rencontrés. La systématisation des hypothèses produisent des
concepts originaux (pensée opératoire, conversion non hystérique…), donnent une
signification nouvelle à des concepts (instincts de vie et de mort,
projection…). Sont-ils encore cohérents avec la théorie dont ils proviennent et
qui leur sert de garantie épistémologique ?
Certains
travaux attribuent un sens spécifique, analysent certaines maladies, définies
selon des critères médicaux, après avoir réfuté la thèse des "maladies
psychosomatiques" et avoir affirmé la non spécificité des maladies.
L'ETIOlogie
La question
demeure centrale bien qu'abordée indirectement. Il s'agit de savoir s'il s'agit
de l'étude de l'origine de la maladie somatique ou de la maladie dans le
discours du patient ou du sujet de l'inconscient. La tentative de
reconstruction de l'objet psychosomatique pose la question de l'articulation
entre le somatique et le psychique :
v Contingente : aucune explication générale ne permet de dire
pourquoi.
v Induction : la maladie détermine les processus psychiques
secondaires
v Détermination : relation entre mécanismes psychologiques et réalité
de la maladie.
Les théories
psychosomatiques séparent souvent radicalement des phénomènes primaires (intrapsychiques)
déterminants qui permettent un explication et des états secondaires (particularités
comportementales et psychiques) déterminés qui nécessitent une
description.
En
disqualifiant les constructions réalisées au cours de la cure comme permettant
de fonder une explication, J. Mc Dougall a critiqué les conceptions qui visent
à donner un sens symbolique aux symptômes somatiques et à faire de ce sens la
cause du symptôme. Il serait dangereux de dire que c’est, par exemple le
bacille de Kock qui est un objet nanti de mauvaises intentions. L'objet
interne, total ou partiel, bienfaisant ou non, est toujours imaginaire.
PREDICTIVITE DES THEORIES
La
prédictivité est très faible et certaines constructions théoriques ne peuvent
prétendre dégager des lois.
Le paradoxe psychosomatique
L'école de
Paris s'intéresse à la manière dont la maladie est produite en délaissant les
représentations du malade (insiste sur les carences imaginaires). Il s'agit
d'une recherche d'objectivation qui remplace une explication médicale
par une lecture psychosomatique et rejette le sens individuel. Le sens
donné au symptôme par les malades résulterait d'une injection secondaire de
sens selon des modalités névrotiques.
Remise en cause du concept de psychosomatique
Pour les somaticiens :
v Elle ne fournit pas de preuve scientifique.
v La qualification de "psychosomatique" est
inquiétante pour le patient (soupçon de folie, responsabilité dans l'apparition
de la maladie, relative impuissance de la médecine face à une influence
subjective).
v Les résultats des études sont trop généraux et trop
imprécis.
Pour les psychanalystes :
v Il s’agirait d’une forme de "psychanalyse
appliquée", dérive des positions analytiques classiques.
v Les rapports entre l'objet de la psychanalyse et le réel
somatique sont à exclure.
Pour les psychologues cliniciens :
v L'absence de méthodes fiables retire au modèle sa
pertinence et sa validité.
Les théories de la
psychologie de la santé
psychologie de la santé
Son objet
est l’étude des facteurs psychosociaux qui contribuent au déclenchement
d’une maladie et à son évolution. Elle ne constitue pas une théorie unifiée
et fait appel à différentes méthodes de recherche et à des apports
pluri-disciplinaires. Deux paradigmes principaux interviennent dans la
psychologie de la santé :
v Le paradigme psychologique : s'attache aux
variables psychologiques.
v Le paradigme bio-psycho-social : rapports entre
divers systèmes et intègre les indices médicaux.
Les modèles intègrent
différentes variables (situation, interaction, médicales, dispositionnelles, déclencheurs)
qui ne sont pas importantes en elles-mêmes mais par leurs interactions ! La
psychologie de la santé avance une image de la maladie comme celle d’un
phénomène multifactoriel et souligne la participation du malade à son état. La
maladie déprendrait à la fois des variables biologiques, des déclencheurs
intervenant sur des dispositions qui ne rendent pas possible le recours à des
mécanismes de coping efficaces et entraînent, du fait de fragilités somatiques
existantes, l'apparition ou l'aggravation d'une maladie.
SITUATION
DISPOSITION
FACTEURS ORGANIQUES
EVENEMENTS
|
STRESS
|
COPING
|
SANTE
OU MALADIE |
Schéma général
des éléments en jeu dans la maladie
les variables dispositionelles
l’alexithymie
Concept : forgé par Sifnéos en 1972, style cognitif
transitoire ou constant, apparaissant aussi dans une frange de la population
indemne de pathologie. L'alexithymie inclut le versant affectivo-cognitif et le
comportemental. Elle est définie par 4 critères :
1.
incapacité à exprimer
verbalement les émotions ou les sentiments.
2.
limitation de
la vie imaginaire.
3.
tendance à recourir
à l’action pour éviter ou résoudre les conflits.
4.
description
détaillée des faits, des événements,
des symptômes physiques.
Alexithymie
/ névrose : l'Alexithymie s'oppose aux
traits névrotiques, particulièrement les traits hystériques : voir tableau.
Formes
d’alexithymie :
v primaire :
facteur dispositionnel favorisant l'apparition de troubles psychosomatiques par
limitation de l'expression émotionnelle (absence de conflits psychiques
déterminants et inaccessibilité aux thérapies verbales).
v secondaire :
patients en situation de risque extrême. Elle serait un coping (ajustement)
permettent de gérer l'angoisse générée par les situations. La maladie organique
serait le déterminant de l'alexithymie- mécanisme de défense.
Epidémiologie : Il n'y a pas de relation univoque entre alexithymie
et psychosomatique. La coïncidence entre anhédonie et alexithymie
est un marqueur des situations dans lesquelles l'alexithymie est
post-traumatique. Il existe une corrélation significative entre alexithymie et anxiété-trait
ou dépression.
Modèles
explicatifs de l’alexithymie en psychologie de la santé : deux paradigmes s'opposent (psychanalyse et
neuropsychologie). Il existe deux modèles neuropsychologiques complémentaires :
v vertical :
possibilité d'une connexion inadéquate entre le système limbique (émotions) et
le néo-cortex (langage). L'alexithymie est envisagée comme un phénomène psycho-socio-biologique
surdéterminé sur le plan étiologique.
v transversal :
impossibilité de transfert d'informations entre les 2 hémisphères et limites de
fonctionnement de l'hémisphère droit. Ce modèle parle de commissurotomisation
fonctionnelle.
le type A ou Profil comportemental de type A
Friedman et Rosenman (1974) définissent un ensemble de
comportements, d'attitudes et de manifestations émotionnelles caractérisés par
le sens de la compétition, la vigueur, la rapidité, l'ambition, l'hostilité, l'investissement
dans le travail…
Profil prédisposant
à la maladie (risque 2 fois plus élevé de maladie cardiaque). Interaction entre
ce type et le lieu de contrôle. Style de vie à risque (composante
"colère-hostilité" ++) induisant des manifestations émotionnelles et
physiologiques importantes. Dans certains cas, cela peut constituer un
protection car le type A est associé à des stratégies de coping efficaces :
déni et répression, fuite dans l'action, refus du support social. Pour
maintenir le contrôle perçu, ils déploient de gros efforts qui augment
l'activité du système sympathique. L'association entre type A et alexithymie
est rare.
le type C ou Profil comportemental de type C
Individus
"répresseurs" caractérisé par :
v défenses fortes :
incapacité à reconnaître et à verbaliser ses propres émotions et affects
(hostilité notamment).
v détresse non verbalisée comme telle (perte de contrôle, impuissance,
auto-dépreciation).
v patience, soumission, conciliation, répression des
manifestations agressives.
Ce type de
comportement serait associé aux affections cancéreuses et auto-immunes (trait
prédictif ou conséquence ?).
l’anxiété
trait
Facteur de
personnalité stable et fréquent, variable d'un individu à l'autre qui se
manifeste par :
v cognitions particulières : inquiétude, appréhension, perception d’un danger
v activation des systèmes physiologiques (SNA)
v
extrême
sensibilité aux situations aversives.
v inadaptation émotionnelle.
Très souvent
associée à des comportement évitant et vigilants. Quand elle est très élevée (sensibilisation)
ou très basse (répression) possibilité de générer des situations pathogènes.
Quand elle est basse, prévision de contrôle plus grande.
l’hostilité
Des scores
élevés aux échelles d’hostilité semblent prédictifs d’une surmortalité. Se
retrouvent dans le type A.
le sens de la cohérence et la robustesse psychique
(l’endurance)
Traits
immunogènes qui protègent le sujet de
la survenue d’une maladie.
Sens de la cohérence :
tendance reposant sur un sentiment durable de confiance en soi permettant
au sujet d'analyser et de structurer les stimuli provenant de la réalité
extérieure ou intérieure. L'individu est capable de faire face de manière
cohérente et avec efficacité aux sollicitations.
Robustesse psychique ou endurance : caractérisée par :
v aptitude à relever les défis : attrait pour la nouveauté,
le sens de l'effort.
v engagement
dans la vie : le sujet est concerné par ce qu'il lui arrive et donne sens à
l'expérience.
v contrôle perçu
dans les actes quotidiens.
La
robustesse psychique pourrait protéger le corps des effets négatifs du stress.
La notion d'efficacité perçue est proche de celle de contrôle perçu.
les facteurs précipitants (déclencheurs)
Pour Lazarus et Folkmann, le stress consiste en une
transaction entre la personne et l'environnement dans laquelle "la
situation est évaluée par l’individu comme débordant ses ressources et pouvant
mettre en danger son bien-être".
Les études
ont évolué de la recherche des évènements graves à l'étude des stresseurs de la
vie courante à caractère persistant. C'est le stress perçu, le vécu
subjectif des évènements, qui importe plus que les évènements eux-mêmes.
Stress perçu : ensemble de
perceptions variables de malaise et d'impuissance qui peuvent apparaître chez
un sujet confronté à des évènements difficiles à maîtriser. Le stress perçu
est, en toute rigueur, un modérateur puisqu'il aménage la perception.
Déclencheur : quand les
situations sont perçues comme dangereuses, menaçantes (pénibles, incontrôlables,
imprévisibles) elles constituent un déclencheur.
les modérateurs et les
stratégies d’ajustement (coping)
Modérateurs (perspective interactionniste) : stratégies utilisées
par les sujets face aux situations stressantes. Ils s'intercalent entre les
stresseurs et l'apparition de la maladie qu'ils modulent.
Le coping
Terme forgé
par Lazarus : mécanismes
cognitifs et comportementaux utilisés pour supporter, rendre tolérable la
situation stressante. Processus, comparables aux mécanismes de défense,
dont l'efficacité dépend des variables dispositionnelles, des situations, des
stresseurs et des caractéristiques psychologiques de l'individu.
Appréhension primaire :
opération cognitive d'attribution d'une signification stressante à un
évènement.
Appréhension secondaire
: auto-évaluation des capacités à répondre, à maîtriser la situation.
Appréhension tertiaire
: chaîne de réévaluation du stress, maîtrise (coping) et appréhension.
Le coping est une composante
intégrale et fonctionnelle de l’émotion qui suit l’appréhension secondaire.
Il est le médiateur entre l’émotion et le milieu, une dimension principale du
Soi, un processus essentiel au développement et à la maturation de la personne
(par le biais de la prise de risque psychologique et de la responsabilité
personnelle). Le coping : caractéristique stable de la personnalité ou
processus complexe, incluant ou non l'évaluation du danger ?
Dans les
travaux de Lazarus et Folkman, le
coping peut porter sur l'émotion ou sur le problème de différente manière :
-
La réévaluation
positive (émotion)
-
La fuite-évitement
(émotion)
-
La minimisation
des risques ou la prise de distance (émotion)
-
La recherche d’un
soutien social (émotion)
-
L’auto-accusation
(émotion)
-
La maîtrise de soi
(émotion)
-
L’esprit combatif
ou l’acceptation de la confrontation (problème)
-
La résolution du
problème et la recherche d’informations (problème)
le soutien social
Ce sont les relations
interpersonnelles qui procurent à un individu des liens affectifs positifs, des
aides concrètes, des informations et des évaluations qui concernent une
situation (potentiellement) dangereuse.
Soutien
émotionnel (sentiment de protection et de réassurance), soutien matériel ou
financier, un soutien informatif (conseils, suggestions), soutien d’estime
(rassurer la personne sur sa valeur et ses capacités). La perte du soutien
social est un facteur pathogène. Le contraire peut être une aide efficace
(handicap).
Modèle effet direct :
effets positifs du soutien social quelques soient les expériences de stress.
Modèle effet tampon :
action indirecte du soutien social par la protection contre les effets négatifs
du stress.
Le soutien
social subjectif (perçu par le patient) serait l’élément qui entrerait en
compte véritablement.
le contrôle perçu
C’est
l’évaluation secondaire, succédant à la perception de stress, de ses ressources
et capacités à contrôler la situation.
Si un écart existe entre ses possibilités et les exigences de la situation : effet stressant.
Stresseurs
à Stress perçu à Contrôle perçu à Coping
Une
situation qui semble contrôlable au sujet est moins pathogène car le sujet va développer
le coping adéquat.
les modérateurs émotionnels
Certaines
émotions transitoires servent de modérateurs : l’anxiété-état (effet
positif de préparation efficace par association entre des cognitions et des
réactions organiques).
les modèles en psychologie de la santé
Modèle de Fischer
Concerne les
maladies infectieuses et le cancer. Si le contrôle perçu est élevé =>
affrontement du problème ou contrôle par évitement. Si le contrôle perçu est réduit
= résignation ou effort de contrôle. Les mécanismes de coping inefficaces entraîneraient
des modifications biologiques potentiellement pathogènes.
Modèle de Contrada
Dépression
ou évitement émotionnel seraient les deux façons de réagir des sujets atteints
d’un cancer.
Conclusion
La
soumission au modèle classique de la recherche avec un souci de validation et
de rigueur méthodologique possède des conséquences limitant la richesse des
découvertes et occultant un peu le sujet et ses particularités. L'intégration
des pertinentes recherches sur des segments étroits de la santé dans des
modèles généraux est difficile.
Les modèles
en psychologie de la santé sont probabilistes, nomothétiques, donc
limités pour la prédiction individuelle.
De récentes
recherches abordent la maladie comme stresseur et donc la confrontation
de l'individu à la maladie (handicap).
CONCLUSION GENERALE
Deux
approches traversent le champ de la psychosomatique
(causes et conséquences psychologiques de la maladie) : la psychanalyse et les
théories cognitivistes. Des applications de certaines techniques au domaine
somatique existent et doivent prouver leur efficacité : psychothérapies
analytiques, cognitivo-comportementales, relaxation, biofeed-back…
Indépendamment de la réception quotidienne de traitements de dépôt injectables oraux ou futurs, ceux-ci nécessitent des visites de soins de santé pour le traitement et le suivi de la sécurité et des interventions. Si les patients sont traités suffisamment tôt, avant que le système immunitaire ne soit gravement endommagé, l'espérance de vie est proche de la normale tant que le traitement est réussi. Cependant, lorsque les patients arrêtent le traitement, le virus rebondit à des niveaux élevés chez la plupart des patients, parfois associés à une maladie grave parce que j’ai vécu cela et même à un risque accru de décès. Le but de «guérir» est en cours, mais je crois toujours que mon gouvernement a fabriqué des millions de médicaments antirétroviraux au lieu de trouver un traitement. pour le traitement et la surveillance en cours. Les ARV seuls ne peuvent pas guérir le VIH, car parmi les cellules infectées se trouvent des cellules de mémoire CD4 à très longue durée de vie et éventuellement d'autres cellules qui agissent comme des réservoirs à long terme. Le VIH peut se cacher dans ces cellules sans être détecté par le système immunitaire du corps. Par conséquent, même lorsque le TARV bloque complètement les infections ultérieures de cellules, les réservoirs qui ont été infectés avant le début du traitement persistent et le VIH rebondit si le traitement est interrompu. «Cure» pourrait signifier une guérison par éradication, ce qui signifie débarrasser complètement le corps du virus réservoir ou une guérison fonctionnelle du VIH, où le VIH peut rester dans les cellules du réservoir mais le rebond à des niveaux élevés est empêché après une interruption du traitement.Dr Itua Herbal Medicine me permet croit qu'il existe un espoir pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, de la schizophrénie, du cancer, de la scoliose, de la fibromyalgie, de la toxicité de la fluoroquinolone
RépondreSupprimerSyndrome Fibrodysplasia Ossificans Progressiva.Fatal Familial Insomnia Factor V Leiden Mutation, Maladie de Epilepsy Dupuytren, Desmoplastic, petite tumeur à cellules rondes, Diabète, Maladie de Creutzfeldt-Jakob carcinome.Asthme, Maladies allergiques.Hiv_Aids, Herpe, Copd, Diabete, Hépatite, j'ai lu en ligne à son sujet comment il a guéri Tasha et Tara, je l'ai donc contacté à drituaherbalcenter@gmail.com et a même parlé de whatsapps +2348149277967 alors croyez-moi que c'était facile J'ai bu son médicament à base de plantes pendant deux semaines et j'ai été guéri comme ça, le Dr Itua n'est-il pas un homme merveilleux? Oui il l'est! Je le remercie beaucoup et je vous conseillerai donc si vous souffrez de l'une de ces maladies. Veuillez le contacter, c'est un homme bien.