1) L'étude du "fait social" doit faire coincider :
- la dimension proprement sociologique (avec des multiples aspects synchroniques).
- la dimension historique ou diachronique.
- la dimension physio-psychologique. (4/20)
2) C. Lévi-Strauss trouve dans la prohibition de l'inceste un fait social qui condense à la fois les attributs de l'universel (présent dans toutes les cultures) et ceux du particulier (selon une forme spécifique). Il souligne que la cuisine est un fait social qui répond également à cette définition.
Cependant, il privilégie l'étude de la prohibition de l'inceste en ce que cette dernière, en interdisant l'accès à quelques femmes recommande l'accès à toutes les autres, dynamise et fonde l'échange (interne et externe) qui est au fondement de la vie de toute culture. (3/20)
3) Le retard du développement de l'éthnologie de la France est du :
- A la construction, suite à la révolution française, d'un état politique centralisé ne prenant pas en compte les relativités et les différences des cultures régionales (unité des poids et mesures, unit linguistique, etc...).
- A l'acculturation tardive des cultures régionales qui résistent à cette unification politique (langues régionales combattues par l'école gratuite et obligatoire de Jules Ferry, missions de christianisation menées par l'Eglise catholique, etc...).
- A la suspicion de valoriser et légitimer ces cultures régionales en les étudiant (comme l'Académie celtique par exemple) et donc de leur redonner sens et vie et de mettre en péril l'"unité nationale" politique voulue.
Il faudra attendre 1918, avec la fin de la "grande" guerre pour que le sang de plus d'un million d'hommes, issus des diverses provinces rurales françaises, coagule définitivement cette "unité" nationale (dans le sacrifice de la "patrie") et fasse disparaitre (numériquement et idéologiquement) le risque de résurgences culturelles séparatistes. (4/20)
4) A. Van Gennep, est le fondateur de l'éthnographie française, avec la grande enquête qu'il mène (1938-1958) et publie sous le titre : "Le manuel de folklore français contemporain". A la charnière entre l'idéologie folklorique qui collecte de l'archaisme et une éthnographie des "faits collectifs vivants" qu'il développe (pour réactiver le contenu du concept de folklore - d'où le titre de son ouvrage), il ouvre ainsi le champ des travaux d'une éthnologie de la France. (2/20)
5) A. Van Gennep a publié :
- Les rites de passage, Editions Picard, 1981 (1ère édit, Noury, 1909).
- Manuel de folklore français contemporain, Nouvelle édition remaniée, R. Laffont, "Bouquins", 1999, (édit. Picard, 1937...), 3 tomes +1. (2/20)
6) L'éthnologie rurale en France émerge en 1950. L'anthropologie urbaine apparait en France en 1968. (1/20)
7) C. Lévi-Strauss a toujours contenu l'éthnologie dans l'étude des sociétés "simples" ou "exotiques", celle des sociétés "complexes", industrielles et urbaines, relevant, selon lui, de "modèles statistiques", donc de la sociologie. A. Leroi-Gourhan, au contraire, a très tôt (1936) incité à étudier les sociétés industrielles et urbaines avec les méthodes de l'éthnologie et, en encourageant ses étudiants à le faire, a oeuvrré à ouvrir ainsi le champ d'une anthropologie urbaine. (3/20)
8) On pouvait citer :
- Colette Pétonnet, 1968, Ces gens-là, Maspéro.
- Jean Monod, 1968, Les Barjots, Essai d'éthnologie des bandes de jeunes, Juillard. (1/20)
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