INTRODUCTION :
Les fonctions sensori-motrices font partie des fonctions
nerveuses. Ce sont des fonctions biologiques qui permettent à l’animal d’être
adapté à son environnement, c'est-à-dire de produire un comportement qui permet
la survie.
è
Trouver la nourriture, se protéger de ce qui est
défavorable, trouver une partenaire pour la reproduction…
Les fonctions sensori-motrices servent à :
Appréhender et agir sur l’environnement par
l’intermédiaire d’effecteurs (muscles…)
-
Acquérir des informations sur l’état présent (=environnement et corps) et sur l’exécution d’actions (par système sensoriel avec des capteurs = cellules nerveuses)
Acquérir des informations sur l’état présent (=environnement et corps) et sur l’exécution d’actions (par système sensoriel avec des capteurs = cellules nerveuses)
-
Traiter et conserver les informations en les mémorisant. Apprendre et moduler sont comportement en fonction de ces acquis.
Traiter et conserver les informations en les mémorisant. Apprendre et moduler sont comportement en fonction de ces acquis.
Plan du cours :
Chap 1 : introduction des
fonctions sensori-motrices (3 séances)
Chap 2 : la somesthésie (2
séances) => sensibilité générale du corps (s. tactile, s. thermique,
la nociception = s. douloureuse, la proprioception = s. musculaire et
articulaire)
Chap 3 : la vision (3 séances)
Chap 4 : l’audition (1 séances si on a le temps)
Chap 5 : introduction sur
la motricité (1 séances)
Chap 6 : les réflexes (1/2
séances)
Chap 7 : le contrôle de la posture (1/2 séances si
on a le temps)
Chap 8 : la locomotion (1/2 séances si on a le temps)
Chap 9 : les gestes
volontaires (1 séance)
Chapitre
1 : Introduction sur les fonctions
sensori-motrices
I. Généralités et définitions
Sensibilité = ensemble des phénomènes par lesquels un
message nerveux né d’une stimulation est acheminé d’une façon codée jusqu'au
différents étages du Système Nerveux Central.
ð
La perception correspond à la sensibilité
consciente
Stimulus ----- > perception : étapes
Stimulus
---------- > message
nerveux ---------- > sensation
----------- > perception
Transduction Intégration Mémoire
au niveau des dans le SNC Personnalité
du récepteur Expérience
au niveau des dans le SNC Personnalité
du récepteur Expérience
Nb. : récepteurs spécialisés pour réagir à un stimulus
spécifique
Définitions :
·
Stimulus : phénomène de
l’environnement ou qui provient de l’organisme, de nature physique ou chimique
et qui est capable de modifier l’activité d’un récepteur approprié.
·
Récepteur : cellule nerveuse munis
ou non d’un prolongement et qui sont capables d’être sensible à un stimulus et
de transformer l’énergie du stimulus en message nerveux.
·
Transduction : transformation de
l’énergie du stimulus en message nerveux.
·
Message nerveux : succession de
potentiel d’action à une certaine fréquence.
·
Sensation : données brutes issues de
la mise en jeu de nos capteurs sensoriels => mode réceptif à
ne dépend que des caractéristiques des stimuli.
·
Perception : représentation
consciente de la réalité, bâtir à partir de nos sensations, grâce à nos
inférences et nos jugements => mode
interprétatif à
dépend de notre mémoire, mais aussi des informations présentent simultanément,
percevoir c’est donner un sens, prendre une décision.
Influence du contexte dans la perception : 2 illusions
-
Une illusion perceptive
-
Une illusion sensorielle (liées à l’inhibition
latéral).
II. Caractéristiques
des sensations (psychophysique)
1. Les différents types
de sensibilités ou modalités sensorielles (relation qualitative).
Il y a une grande diversité de modalités sensorielles. Deux
manières de les classer.
è
Selon la nature du stimulus :
§
Sensibilité mécanique
§
Sensibilité chimique
§
Sensibilité électromagnétique
§
Sensibilité thermique
è
Selon l’origine du stimulus :
§
Sensibilité extéroceptives
§
Sensibilité intéroceptives
§
Sensibilité proprioceptives
è
Cas de la nociception
Forme d’énergie
|
Modalités
|
Organe sensoriel
|
Cellule réceptrice
|
|
Mécanique
|
Toucher
|
Peau
|
Terminaisons nerveuses
|
Contact et pression
|
Audition
|
Cochlée
|
Cellules ciliées
|
Vibration sonore dans l’air ou dans l’eau
|
|
Vestibulaire
|
Organe vestibulaire
|
Cellules ciliées
|
Accélération et orientation de la tête
|
|
Articulaire
|
Capsules conjonctives et ligaments
|
Terminaisons nerveuses
|
Mouvements et positions des articulations
|
|
Musculaire
|
Fuseau neuromusculaire
|
Terminaisons nerveuses
|
Longueur (étirements)
|
|
Organe tendineux de Golgi
|
Force contractile (variation de tension
|
|||
Electromagnétique
|
Vision
|
Rétine
|
Photorécepteurs
|
Ondes électromagnétiques visibles
|
Thermique
|
Froid
|
Peau / hypothalamus
|
Terminaisons nerveuses
|
Baisses de la tension
|
Chaud
|
Augmentation de la tension
|
|||
Chimique
|
Odorat
|
Muqueuse nasale
|
Récepteur olfactif
|
Molécules dissoutes dans l’air ou dans l’eau
|
Goût
|
Langue
|
Cellules des bourgeons du goût
|
Ions et molécules (les catégories gustatives de mammifère sont le
salé, le sucré, acide, amer, umami)
|
Les sites conducteurs et générateurs des sensations peuvent
être situés :
-
Sur la même cellule (a)
-
Sur des éléments nerveux différents (b)
-
Sur des cellules réceptrices séparées par un
véritable réseau de neurones (c)
2. Relations entre les caractéristiques des sensations et
des stimulations (relations quantitative)
Mise en relation des caractéristiques des sensations =>
et des stimulations
·
Présence / absence d’une sensation =>
intensité minimal de la stimulation pour produire une sensation, niveau
élémentaire du traitement de l’information = seuil absolu ou seuil de détection.
·
= / ≠ entre 2 sensations => ≠ minimale entre 2 stimulations
pour donner lieu à 2 sensations distinctes = seuil différentiel ou de discrimination.
·
Quantification => amplitude de stimulation
pour donner lieu à une sensation d’intensité I.
La psychophysique essaye de déterminer les caractéristiques
des stimulations.
Méthode de mesure d’un seuil
de détection :
Le seuil de détection est une
valeur fluctuante, si on s’en tient à la définition théorique (intensité
minimal détectable) => impossibilité de mesurer le seuil de détection. Une
définition opérationnelle devra être probabiliste : intensité pour
laquelle il y a une détection une fois sur 2.
Méthode constante :
-
On présente au sujet plusieurs intensités de
stimulation
-
Chaque intensité est présentée plusieurs fois au
sujet
-
Les différentes intensités sont présentées dans
un ordre aléatoire
-
A chaque essai, le sujet indique si il perçoit
ou non la stimulation
-
On trace une courbe « pourcentage d’essais
détectés en fonction de l’intensité de stimulation.
-
L’intensité donne lieu à la détection dans 50%
des essais correspond au seuil de détection.
Attention, le choix de la gamme d’intensité testées, du
nombre d’essais pour chaque intensité et du pas entre 2 stimulations
d’intensités voisines, déterminera la précision de la mesure, mais aussi la durée
de la mesure (fatigue du sujet /fiabilité de la mesure).
On s’intéresse à la
courbe du seuil absolu : elle permet de savoir pour chaque fréquence
quelle est la plus faible intensité que
doit avoir un son pour être détecter. La sensibilité auditive varie avec la
fréquence des sons : sensibilité = 1/ seuil de détection.
La courbe du seuil
absolu représente le seuil moyen de détection de la population : différences interindividuelles => mesurer
le suil de détection chez plusieurs personnes . C’est une méthode constante si
on présente un sons à une personne.
Autre définition du
seuil de détection : c’est l’intensité qui est déctecté dans 50% des
essais. On va calculer le pourcentage d’essais. Pour cela, on présente
différentes stimulations avec certaines ayant la même fréquence et on les
présentes 10 fois mais aléatoirement (10fois de tel intensité et 10 fois d’une
telle autre) et on cherche quel intensité est détecté dans 50% des cas.
Mesure du seuil de discrimination :
Loi de Weber : ΔI
= K.I
N.B : La proprioception
permet de fournir des informations sur les relations spatiales entre le corps
et le milieu extérieur. Certaines modalités sensorielles peuvent appartenir à
plusieurs catégories. On peut se servir des informations visuelles pour la
proprioception.
La vection :
c’est une illusion de mouvement (déplacement de soi induite chez un observateur
immobile par des stimulations visuelles).
ð
Le
paradigme de la pièce mobile : sensibilité musculaire / articulaire =
extéroceptive et proprioceptives.
III. Codage de
l’information sensorielle (= neurophysiologie)
Nos perceptions ne sont pas des enregistrements du monde.
Elles diffèrent des caractéristiques physiques des stimuli. Les couleurs que
l’on perçoit, les sons, les odeurs, sont des créations mentales.
ð
Pourtant, il existe une correspondance entre nos
perceptions et les propriétés physiques des objets.
Comment les systèmes sensoriels réalisent-ils le codage
des propriétés physiques des stimuli sous forme de messages nerveux ?
Les messages nerveux codent 4 attribut des stimuli :
-
Codage de la modalité (quel type d’énergie,
quoi ?)
-
Codage de la localisation (où ?)
-
Codage de l’intensité (quelle quantité
d’énergie, combien ?)
-
Codage du décours temporel (quand ?)
1) Codage
de la modalité
·
Loi des énergies sensorielles
spécifiques : Müller, 1862.
ð
La modalité est une propriété de chaque fibre
nerveuse sensorielle.
Une activité au sein d’un système sensoriel particulier
donne lieu à un type spécifique de sensation.
Structures cérébrales
Voies sensorielles Système
sensoriel
Récepteurs
Explication :
-
Spécificité des récepteurs (lié au mécanisme de transduction)
-
Spécificité des connexions
2) Codage de la localisation
·
Dans les systèmes sensoriels
somato-sensoriels et visuels :
Notion de champ récepteur d’une cellule sensorielle.
Les propriétés spatiales (localisation, taille, forme) du
stimulus sont codées par la distribution
spatiale des récepteurs activés.
La densité de récepteurs au
niveau d’une région particulière du système sensoriel détermine la résolution
spatiale au niveau de cette région.
Forte densité de R => résolution spatiale fine
car les champs récepteurs sont petits
Faible densité de R => mauvaise résolution spatiale
car les champs récepteurs sont étendus
·
Dans les systèmes sensoriels auditif,
gustatif et olfactif :
La distribution spatiale des récepteurs activés se fait en fonction de la
sensibilité des récepteurs ( et non
en fonction des propriétés spatiales des stimulus).
-
La distribution spatiale des récepteurs
gustatifs se fait en fonction de la
sensibilité chimique.
=> La distribution spatiale des récepteurs activés code le goût spécifique.
=> La distribution spatiale des récepteurs activés code le goût spécifique.
-
Les récepteurs auditifs sont distribués sur la
cochlée en fonction de la fréquence sonore à laquelle ils sont sensibles.
=> La distribution spatiale des récepteurs code la fréquence du son.
=> La distribution spatiale des récepteurs code la fréquence du son.
3) Codage
de l’intensité
·
Codage par la fréquence des potentiels
d’action (PA) :
Quand l’intensité de la stimulation augmente => la
fréquence des PA augmente
è
L’importance du potentiel de récepteur détermine
le délai pour atteindre le seuil de décharge.
è
Limite du système : fréquence maximale de
décharge des neurones individuels à environ 1000Hz.
·
Codage par la taille de la population de
neurones activés = codage par recrutement
Quand l’intensité de la stimulation augment => le nombre
de neurones activés augmente.
è
Au sein d’un système sensoriel, les récepteurs
n’ont pas tous le même seuil d’activation.
4) Codage
du décours temporel
Le décours temporel du stimulus est codé pas le décours
temporel du pattern de décharge des neurones.
-
Variation de la fréquence de décharges :
o
A l’apparition du stimulus
o
Lors de ses variations d’intensité
o
A son extinction
-
Phénomène d’adaptation de tous les récepteurs
Selon la vitesse à laquelle se fait l’adaptation, on
distingue :
-
Les récepteurs à vitesse d’adaptation lente
-
Les récepteurs à vitesse d’adaptation rapide
La réponse des neurones évolue en fonction de l’évolution de
la stimulation au cours du temps.
ð
Phénomène d’adaptation des récepteurs :
réponse décroit plus ou moins rapidement selon la stimulation.
Ø
Les récepteurs à vitesse d’adaptation lente :
Leur fréquence est dite « tonique ». La fréquence
de Pa diminue après plusieurs minutes de stimulations constantes. La fréquence
des PA reflète l’intensité de la stimulation.
5 enregistrements => ligne du bas : décours de
la stimulation, comment elle évolue dans le temps et réponse à cette
stimulation d’un récepteur à adaptation
lente.
Pour comprendre les caractéristiques des réponses des
neurones, on doit comprendre les caractéristiques de la stimulation.
Observation :
-
Plus l’intensité de la stimulation est élevée,
plus la fréquence de la réponse est élevée.
-
Légère adaptation : fréquence
(réponse/activité) des Pa diminue progressivement au fur et à mesure que la
stimulation se prolonge.
-
La réponse continu jusqu’à la fin de la
stimulation.
ð
Réponse
« Tonique » = soutenue et qui
dure.
La durée de la stimulation est codée
par la dépolarisation persistante et la génération de PA pendant toute la durée
de la stimulation.
Ø
Les récepteurs à vitesse d’adaptation rapide :
Leur réponse est dite « phasique ». Ils cessent de
répondre dès que la stimulation devient stable. La fréquence de PA reflète soit
la vitesse soit l’accélération de la
variation d’intensité.
Observation :
-
Intensité atteint instantanément le plateau, ou
atteint plus lentement etc. mais le niveau du plateau est toujours égale à la
vitesse de l’intensité.
-
Récepteur actif au début et à la fin de la
stimulation, pendant la durée de la stimulation. Ces récepteurs ne sont
sensibles qu’au changement d’intensité. Répond que pendant cette phase de
variation et ne répond plus quand l’intensité devient constante.
-
Plus l’intensité augmente, plus la fréquence des
Pa augment rapidement.
La fréquence des Pa est proportionnelle à la vitesse de
variation de l’intensité. L’activité reflète la vitesse de variation de
l’intensité de la stimulation.
Ces récepteurs codent la durée de la
stimulation en signalant son apparition ou son extinction.
Conclusion :
Quand un neurone décharge, il
indique :
-
Qu’une certaine forme
d’énergie à été reçu (modalité)
-
A une localisation
particulière du système sensoriel (localisation)
Le pattern de décharge des neurones
indiquent :
-
Quelle quantité
d’énergie à été reçu (intensité)
-
Quand la stimulation
commence, cesse, et comment elle varie dans le temps (décours temporel)
IV. Organisation des
voies sensorielles (= connexions neuronales)
1) Organisation sérielle
Récepteur à
neurone de 1er ordre à
neurone de 2e ordre…
2) Organisation non linéaire
Cette organisation sérielle n’est pas linéaire :
présence de convergences et divergences dans les projections.
Rôle des noyaux relais : traitement et filtrage de
l’information.
Les neurones des noyaux relais ont aussi un champ
récepteur :
> La configuration du champ récepteur de ces
neurones est déterminée par le champ récepteur des neurones convergents
> Ces champs récepteurs sont
plus larges et complexes que ceux des R.
3) Inhibition latérale
Les champs récepteurs des neurones des noyaux relais présentent des régions inhibitrices. Ces régions inhibitrices :
Les champs récepteurs des neurones des noyaux relais présentent des régions inhibitrices. Ces régions inhibitrices :
-
Sont liées à l’activation d’interneurones
inhibiteurs
-
Témoignent du phénomène d’inhibition latérale
-
Leur rôle est d’augmenter le contraste et le
pouvoir des résolutions
Chapitre
2 : La somesthésie
-
Sensibilité tactile : sensibilité mécanique
au niveau de la peau
-
Sensibilité thermique : sensibilité à des
stimulus de température
-
La nociception
-
La proprioception (voir avec la motricité)
I. Les récepteurs
1) Les récepteurs tactiles :
-
Morphologie et localisation : (voir
schéma)
1 = la peau
pileuse : peau protéger par des poils
2= la peau glabre : à l’intérieur de le main, sur les doigts.
Les principaux récepteurs :
o
Les disques de Merkel : situé dans les 2
types de peau des couches superficielles ©. Les fibres nerveuses rejoignent les
nerfs de la moelle épinière. Disques sont ramifiés et les terminaisons
nerveuses sont associés à des cellules de la peau avec une structure rigide et
déformer par la stimulation => récepteurs à adaptation lente.
o
Capsule de Meissner : dans la peau
glabre, dans les couches superficielles de la peau. Les fibres nerveuses sont
reliés aux branches qui sont reliés aux terminaisons, elles-mêmes relié à des
capsule souple => Récepteur à adaptation rapide (ex : vitesse de
déplacement des objets sur la peau).
o
Récepteurs follicule pileux => dans la peau
pileuse, récepteur à adaptation rapide.
o
Capsule de Ruffini et Pacini : dans les 2
types de peau, mais dans les couches profondes de la peau.
§
Capsule de Ruffini : terminaison
associée en profondeur à des récepteurs sensibles aux étirements, stimulation
de type pression sur la peau. Les capsules de Ruffini ont un rôle dans le
contrôle de la mobilité => Récepteur à adaptation lente.
§
Capsule de Pacini : terminaisons
nerveux vont jusqu’à la moelle épinière. Les capsules de pacini sont composées
de plusieurs couches de tissus conjonctifs (structure en pelure d’oignons),
sous formes de lamelles souples. La déformation sur la peau fait office de
stimulus, les lamelles vont alors amortir la stimulation => récepteur à
adaptation rapide.
-
Caractéristiques fonctionnelles des
récepteurs tactiles :
On parle principalement des récepteurs de la peau glabre.
Capsule
de Meissner & Disque de Merkel
Couche
superficielle
|
Caspule
de Pacini & Ruffini
Couche
profonde
|
||
Champs récepteurs
|
Petits champs récepteurs à zone délimitées.
ð
Transmettre des informations précises sur la
localisation de stimuli
ð
Responsable de la discrimination spatiale.
|
Champs récepteurs étendus. Un récepteur peut répondre à un stimulus
sur une zone très étendues.
Pas de rôle dans la localisation spatiale des stimulations
|
|
Sensible aux étirements
|
|||
Vitesse d’adaptation
|
Capsule de Meissner : récepteur répond aux variations
d’intensité de la stimulation.
=> Récepteur à adaptation rapide à réponse phasique à la vitesse.
Disque de Merkel : récepteur à vitesse d’adaptation
lente. Réponse tonique (plus hypotonique)
ð
Complémentarité des 2 récepteurs.
|
Capsule de Pacini : récepteur à adaptation rapide.
Réponse phasique à l’accélération car répond que pendant la phase de
variation de vitesse.
Capsule de Ruffini : récepteur à vitesse d’adaptation
lente et répond pendant toute la durée de la stimulation
|
Seuil de discrimination spatiale au niveau des différentes
régions du corps (voir schéma).
Notion de résolution : la densité des récepteurs
à petit champs récepteur détermine la bonne résolution spatiale de la meilleure
manière.
Extrémité des doigts
|
Doigts
|
Main
|
|
Meissner
|
140
|
40
|
30
|
Merkel
|
80
|
30
|
10
|
Pacini
|
20
|
5
|
10
|
Ruffini
|
10
|
15
|
20
|
N.B. : densité
des récepteurs (nombre de Récepteurs /cm²)
Tableau de conclusion :
Vitesse
d’adaptation
|
|||
Lente
|
Rapide
|
||
Taille des champs récepteurs
|
Petit
|
Disque de Merkel
+
+
|
Capsule de Meissner
+
+ +
|
Grand
|
Capsule de Ruffini
+
|
Capsule de Pacini
+
+ + +
|
+ = Sensibilité (inverse du seuil d’activation) => Les
récepteurs à réponse rapide ont la plus haute sensibilité.
Capsule de Pacini : plus sensible et peut
détecter des irrégularités de surface faible (> 1micromètre) pour peu que la
stimulation soit dynamique (qu’elle change dans le temps). Récepteurs très
adaptés pour détecter des frictions, la texture de la surface lors d’une friction.
Mais peu adapté pour la localisation précise de la stimulation.
Capsule de Meissner : très sensible aussi, ils
vont être mis en jeu pour des irrégularités de surface plus importantes, ils
permettent ainsi de les localiser. Ils sont sensibles aux variations de contact
léger.
Disque de Merkel : Moins sensible. Ils sont
sensibles aux pressions de manière soutenue. Ils sont sensibles aussi aux
variations de surface (convexe ou concave). Ils sont plus activés par les
surfaces convexes et moins par une surface concave et permettent de localiser
précisément les irrégularités de surfaces mais elles doivent être plus
importantes.
Capsule de Ruffini : très peu sensible aux
indentations de peau (déformation de la surface de la peau) mais sensible aux
étirements (force tangentielle). Codent de façon tonique les étirements de la
peau.
-
Complémentarité fonctionnelle des récepteurs
tactiles : Exemple de la lecture du Braille
Le braille est une lecture de points en relief qui ont des
localisations particulières. Chaque caractère peut être composé de 1 à 6points.
Il faut passer son doigt sur le caractère et bien recevoir,
percevoir la localisation et la distance des points pour comprendre.
L’acuité visuelle est supérieure à l’acuité tactile, ce qui
rend la lecture en braille lente.
SAI (D. de Merkel)
RA (C. de Meissner) SAII (C. de
Ruffini) PC (C de Pacini)
Dispositif : cylindre avec les caractères et tourne, on
place son doigt de manière à ce que les caractères passent sur les champs
récepteurs et on enregistre l’activité électrique des récepteurs.
Procédure :
-
Enregistrement
de l’activité d’une fibre afférente primaire pendant que passent dans son CR
des points en relief sur un cylindre rotatif
-
On procède à plusieurs enregistrements, en
décalant à chaque fois le cylindre pour que l’ensemble du caractère passe dans
le CR
-
On dispose alors les différents
enregistrements obtenus les uns en dessous des autres
(Fibre afférente = issu des récepteurs)
Conclusion :
-
Disque de Merkel : permet de
reconnaitre la disposition des points en relief, ce récepteur répond chaque
fois qu’un point passe dans son champs récepteur et il est silencieux entre
chaque point.
-
Capsule de Meissner : moins précis
que les disques de Merkel, mais la vitesse d’adaptation est rapide et il est
sensible à l’entrée et à la sortie des points dans le champ récepteurs. Il ne
répond pas spécialement lorsque le sommet du point est dans le champ récepteur.
Il est actif quand un point passe et inactif entre.
N.B. : Disque de
Merkel et Capsule de Meissner fournissent à chaque moment un instantané de la
disposition spatiale des points en relief.
-
Capsule de Ruffini : très peu
précise mais surtout presque aucune réponse. Pas suffisament sensible et non
adapté. Il n’apporte rien.
-
Capsule de Pacini : Activés en
permanence car très sensible et avec un très grand champ récepteur. Si la
vitesse de défilement des points est rapide, la réponse est plus importante, il
est activé plus fortement. Elles apportent des informations sur la vitesse de
défilement des points, sur l’espacement qui existe entre les points. La vitesse
de déplacement permet de reconstituer l’espacement entre les points d’après la
réponse des capsules de Pacini.
Conclusion :
-
Chaque disque de Merkel ou corpuscule de
Meissner indique par son activité si un point en relief se trouve dans son CR
(mais ne détecte qu’une sous-partie du caractère de Braille)
-
C’est
la distribution spatiale des fibres actives et inactives qui informe sur la répartition
spatiale des points (à un instant donné)
-
Les
corpuscules de Pacini codent la vitesse de défilement des points en relief dans
les CR L’information sur la vitesse permet une intégration temporelle des PA
fournis par les D Merkel et C Meissner
-
Permet
alors au cerveau d’avoir des informations sur le nombre de points par unité de
surface parcourue.
2) Les récepteurs thermiques :
La sensibilité thermique à 2 modalités : la sensibilité au chaud
et la sensibilité au froid. Les récepteurs thermiques correspondent à des
terminaisons libres de neurones.
-
Gamme
de sensibilité des récepteurs thermiques :
Activité des récepteurs au froid (1) et au chaud (2) en fonction de la
température cutanée.
Influence de la situation initial sur :
-
La
nature de la sensation évoquée : en fonction de la température initiales,
une même température cutanée finale peut évoquer une sensation de chaud ou de
froid
-
Sur
le seuil de sensation de chaud et de froid : quand la température
augmente :
o Le seuil de sensation de chaud diminue
o Le seuil de sensation de froid augmente
Les récepteurs thermiques ont adaptation de types phasico-toniques. La
zone de neutralité thermique est comprise enter 33° et 35°.
-
Point
sensibles au chaud et au froid :
o La sensibilité au chaud et au froid est
localisée au niveau des points sensibles au chaud et au froid.
o La répartition des points sensibles au
chaud et au froid n’est pas uniforme
o La densité est maximale au niveau de la
peau de la face.
o La densité des thermorécepteurs est
inférieure à celle des mécanorécepteurs
o La densité des points sensibles au froid
est supérieur à celle des points sensibles au chaud.
Densité des mécanorécepteurs et des thermorécepteurs cutanés selon les
régions corporelles :
Thermorécepteurs
|
||||
Mécanorécepteurs
|
Toucher
|
Froid
|
Chaud
|
|
Front
|
50
|
8
|
0,6
|
|
Bout du nez
|
100
|
13
|
1
|
|
Dos de la main
|
14
|
7
|
0,5
|
|
Bout des doigts
|
180
|
3) Les récepteurs nociceptifs :
-
Remarques préliminaires sur la nociception
La douleur n’est pas une sensation élémentaire, elle est
influencée par différents facteurs. L’expérience peut être exacerbée ou
atténuée selon des mécanismes influençant la transmission dans les voies
sensorielles et les réactions émotionnelles.
La relation entre lésion organique et perception douloureuse
est fluctuante.
Expérience perceptive dont la qualité et l’intensité
dépendent du passé de l’individu, de son interprétation de la situation, de son
état psychophysiologique du moment.
3 composantes de la douleur :
-
Dimension sensorielle discriminatoire
-
Dimension affective émotionnelle
-
Dimension cognitive évaluative.
Douleur = expérience sensorielle et émotionnelle
désagréable, associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle
o
Théorie de la spécificité : (Von Ferry)
Postule l’existence d’un système sensoriel spécifique
o
Théorie du pattern :
L’interaction entre influx sensoriels produirait des
configurations particulières d’impulsion nerveuses, à l’origine de la sensation
douloureuse.
o
Théorie du portillon :
Elle postule l’existence dans la corne dorsale de la mémoire
d’un mécanisme nerveux fonctionnant comme un portillon (filtre) qui peut
augmenter ou diminuer le débit d’impulsion qui peut augmenter ou diminuer le
débit des impulsions nerveuses transmises des récepteurs vers le SNC.
L’état d’ouverture du portillon dépend de fibres fines qui
l’ouvrent (nociceptives) et des fibres épaisses qui le ferment (tactiles) et de
l’influence de fibres descendantes.
Les nocicepteurs sont des terminaisons libres. On distingue
2 classes de nocicepteurs :
Les mécanonocicepteurs
|
Les nocicepteurs polymodaux
|
Activés par des piqûres ou des pincements
|
Activés par des stimulations mécaniques fortes, thermiques et
chimiques
|
Fibre Aδ
|
Fibre C
|
Seuil d’activation élevé
Réponse différentielle selon
l’intensité du stimulus
Activé par :
-
Des mécanismes directs
-
Des mécanismes indirects (substances algogènes
libérées lors de stimulations nociceptives ou d’états inflammatoire).
|
Densité des différents types de récepteurs cutanés :
Toucher
|
Froid
|
Chaud
|
Douleur
|
|
Front
|
50
|
8
|
0,6
|
184
|
Bout du nez
|
100
|
13
|
1
|
44
|
Dos de la main
|
14
|
7
|
0,5
|
188
|
Bout des doigts
|
180
|
60
|
II. Les
voies somesthésiques
Sensibilité
|
Système nerveux périphérique
|
Moelle épinière
|
Encéphale
|
Fibres afférentes
|
|||
Tactile proprioceptive
|
épaisses
|
Colonne dorsale
|
Voie lemniscale
|
Thermique nociceptive
|
Fines
|
Faisceau antélatéral
|
Voie extra-lemniscale
|
1) Des
récepteurs jusqu’à la moelle épinière :
Les voies somesthésiques qui vont des récepteurs jusqu’à la
moelle épinière sont les fibres afférentes primaires :
-
Gros diamètre à sensibilité tactile et
proprioceptives
-
Petit diamètre à sensibilité thermique et nociceptive
La moelle épinière (les corps cellulaires se trouvent dans
les ganglions de la base.
L’ensemble de l’innervation sensitive et motrice du corps (à
l’exception des structures crâniennes) transite par la moelle épinière.
Racine dorsale
Ganglion
de la racine dorsale
Neurone
des ganglions
Racine
Dorsale
Notion de Dermatome :
Région de peau innervé par des
afférences sensorielles qui rejoignent la ME par une même racine dorsale. On
peut délimiter les dermatomes au niveau de la peau.
Les structures crâniennes sont
innervés par le nerf tryumaux, l’arrière du crane, le cou et les bras sont
innervés par les segments cervicaux.
Le tronc est innervé par le
segment thoracique, le segment lombaire innerve la partie antérieure des
jambes, le segment sacré innerve la partie postérieur des jambes et les organes
génitaux.
2) Dans la moelle
épinière
Concerne la sensibilité somatique.
Circule par les voies des cornes dorsales et le faisceau antélatéral.
3) Dans
l’encéphale
Passe par les voies lemniscales et
extra-lemniscales. Le bulbe est le noyau des cornes dorsales ipsilatéral.
III. Le cortex somesthésiques
Légende :
S1 : cortex somesthésique primaire
S2 : Cortex somesthésique secondaire
CPP : Cortex pariétal postérieur
M1 : moteur primaire
+ cortex insulaire et cortex cingulaire
S2 : Cortex somesthésique secondaire
CPP : Cortex pariétal postérieur
M1 : moteur primaire
+ cortex insulaire et cortex cingulaire
1)
Cortex somesthésique primaire
·
Localisation : situé au niveau du
gyrus post-central (au niveau de la scissure de Rolando), c’est la
circonduction qui est juste après la scissure.
·
Projection : du cortex somesthésique
primaire vers le secondaire, le cortex pariétal postérieur et vers le moteur
primaire
·
Organisation somatotopique (homonculus) :
chaque partie du corp se projette sur une zone particulière du cortex.
Certaines surfaces sont plus grandes que d’autres. Les dispositions qui
existent entre les régions reflètent les différences de densité de récepteurs
au niveau du corps. Une zone du corps richement innervée aura une zone plus
étendue du cortex qui lui sera associé.
·
Subdivision du cortex primaire :
o
Zone 3a : tissu profond (muscle réceptif à
l’étirement)
o
Zone 3b : peau (réception à adaptation
lente et rapide)
o
Zone 1 : peau (réception à adaptation
lente)
o
Zone 2 : tissu profond (réceptif aux
pressions, articulations)
Avant 3a 3b 1 2 arrière
Tactile Proprioception
Thalamus
Ces aires sont interconnectées. Les aires 3 se projettent
sur les aires 1 et 2. Elles ne sont pas situées au même niveau dans la
hiérarchie du traitement de l’information (1 et 2 sont plus tardifs).
La hiérarchie se manifeste par :
-
La taille croissante des champs récepteurs de 3b
vers 2.
-
La nature des traitements réalisés par les
différentes aires :
o
Traitement de bas niveau au niveau des aires
(codage spatiale)
o
Traitements plus complexes au niveau de 1 et 2
(codage de l’orientation d’un angles, de la direction d’un mouvement, de la
texture d’une surface). Ce sont des représentations plus abstraites.
Il y a une organisation somatotopique : 4 aires qui
représentent différemment les informations qu’elles reçoivent.
2) le cortex somesthésique secondaire.
·
Localisation : Il se trouve sur le
bord supérieur de la scissure de sylvius qui sépare le lobe temporal, le lobe
frontal et le lobe partiétal.
·
Afférences : il reçoit des
informations du cortex somesthésique primaire
·
Projection : il se projette du
cortex insulaire vers le lobe temporal
·
Rôle dans la mémorisation des stimuli tactile :
o
Connexion
o
Lésion de S2 chez l’animal
o
Activité des neurones module l’attention
sélective. L’activité de S2 est influencée par les entrées somesthésiques et
par les régions contrôlant l’attention permettant ou non à ces neurones de
répondre et de transmettre des messages au lobe temporal.
3) Le
cortex pariétal postérieur
·
Localisation : il se situe en
arrière du cortex somesthésiques primaire.
·
Afférences : il reçoit une afférence
du thalamus en provenance de S1 et de S2, des connexions bilatérales induisent
des afférences d’autres modalités sensorielles.
·
Projection : le CPP projette vers
les aires motrices et joue un rôle dans l’initiation sensorielle et le guidage
du mouvement.
·
Rôle : Il se subdivise en aires 5 et
7
o
Aire 5 : intégration d’informations
tactiles et proprioceptives, intégration d’informations bimanuelles et
afférences de groupes de muscles et articulation.
o
Aire 7 : intégration d’informations
visuelles, tactiles et proprioceptives. Rôle dans la coordination
visuo-manuelle.
4) Le
gyrus cingulaire :
Il appartient au système limbique. Il joue un rôle dans le
traitement des aspects émotionnels de la douleur.
5) Le
cortex insulaire
Il participe à la composante végétative de la réponse
douloureuse lors d’une lésion asymbolie à la douleur. Son rôle est possiblement
l’intégration des composantes sensorielles, émotionnelles et cognitives de la
douleur.
Chapitre
3 : La vision
I. Caractéristiques de la vision
a. Stimulus efficace
Le stimulus le plus efficace de la vision est la lumière. La
lumière est une onde électromagnétique.
La lumière visible a une longueur d’onde (wavelength = λ) comprise entre 400 et 700nm.
b. vision photopique et scotopique.
Vision photopique
|
Vision Scotopique
|
Cônes
et bâtonnets sont des photorécepteurs
|
|
·
Vision diurne (met en jeu les cônes)
·
Vision colorée (répond en fonction de la
longueur d’onde perçue)
·
Bonne acuité
(= capacité de voir des détails,
inverse du seuil de discrimination spatiale)
·
Optimale dans l’axe optique (= point fixé
détermine l’axe optique)
·
Faible sensibilité (cônes moins sensibles,
sensibilité des photorécepteurs)
·
Sensibilité maximale à 560nm, à la longueur
d’onde longue
|
·
Vision nocturne (met en jeu les bâtonnets,
même lors de faible intensité)
·
Vision non colorée
·
Mauvaise acuité (= capacité de voir des détails, inverse du seuil de discrimination
spatiale)
·
Absente de l’axe optique, optimale dans les
régions périfovéale (fovéa = centre de la rétine). Absence de sensibilité au
niveau du centre de la rétine car pas de bâtonnets à ce niveau
·
Haute sensibilité (bâtonnets très sensible)
·
Sensibilité maximal à 510nm, à la longueur
d’onde courte
|
La sensibilité varie selon la longueur
d’onde perçue. La pupille se dilate en fonction de l’intensité de la lumière.
Autour de la fovéa => plus grande
densité de bâtonnets donc meilleure sensibilité.
|
c. Seuils
Seuil de détection :
dépend du niveau de luminosité. La plus faible intensité que l’on peut
détecter.
o
Dépend du niveau de luminosité
o
Dépend de la longueur d’onde
o
Dépend de l’excentricité sur la rétine
-
Dépend du niveau de luminosité :
Variable qui renvoie à la sensibilité des 2 visions en fonction de la
sensibilité qui monte à des valeurs plus importante en visions scotopique et
photopique.
ð
Phénomène d’adaptation à l’obscurité responsable
de la sensibilité. D’après le graphique, il y a un plateau à 5min, seuil de
vision photopique -> 7min plus tard = diminution du seuil jusqu’à 25-30min
où on atteint le seuil de détection en vision scotopique.
ð
Pendant la première phase, les bâtonnets
s’habitue après une forte demande, alors les cônes arrêtent d’être stimulé à
adaptation des cônes qui permet la sensibilité des batônnets.
-
Dépend de la longueur d’onde : le minimum
est atteint à 510nm pour la courbe 1 (vision scotopique) et à 560nm pour la
courbe 2 (vision photopique). Niveau du seuil de la courbe 1 est inférieur au
seuil de la courbe 1.
-
Dépend de l’excentricité sur la rétine :
éloignement par rapport au centre du champs visuel/centre de la rétine.
Plus on s’éloigne de l’axe optique => région excentré. Le
graphique montre des variations du seuil de détection en fonction du centre de
la rétine.
Pas de détection dans le disque optique.
è
Vision binoculaire et les 2 disques optiques
sont situé au niveau de l’hémi rétine nasale.
Seuil de
discrimination spatiale :
Quand un objet s’éloigne, sa taille angulaire augmente. Pour
pouvoir observer un objet, l’acuité visuelle permet de la discrimination
spatiale. L’acuité visuelle varie en fonction de l’excentricité sur la rétine.
II. La rétine
1. Organisation
de l’œil
La partie externe de l’œil permet aux rayons lumineux de
pénétrer dans la partie interne et de converger sur la rétine pour former une
image.
La partie externe est composée de :
-
Une membrane transparente (= la cornée) dont la
courbure et l’indice de réfraction dévient les rayons lumineux vers le centre
-
L’iris dont le centre est percée de la pupille
ce qui permet au rayons lumineux de pénétrer dans le compartiment optique.
La partie interne est composée de :
-
Cristallin : masse souple formée de
lamelles concentriques dont les déformations permettent une meilleure
convergence des rayons lumineux lorsque le stimulus est proche de l’œil.
-
La rétine : dépourvue de vaisseaux
sanguins, comportant plusieurs couches de cellules dont le centre est appelé
fovéa.
2. Organisation
de la rétine
-
La rétine comporte plusieurs couches de cellules
et elle réceptionne la lumière et transforme cette stimulation en message
nerveux.
-
Au niveau du disque optique, il n’y a pas de
photorécepteurs
3.
les cellules de la rétine
a. Les photorécepteurs
·
Taille : les bâtonnets sont plus grands que
les cônes
·
Nombre : les bâtonnets sont plus nombreux
que les cônes (120millions de bâtonnets pour 6millions de cônes)
·
Distribution :
o
Cônes :
3 sortes de cônes qui se différencient par leurs photopigments sensibles à des
longueurs d’ondes différentes. Maximum au niveau de la fovéa.
o
Bâtonnets :
constitué d’un seul photopigment, la rhodopsine sensible à de faibles quantités
de lumière. Maximum dans les régions périfovéales
Au niveau de la fovéa, une seule couche : celles des
photorécepteurs constitués d’un segment externe (cil cylindrique pour les
bâtonnets et coniques pour les cônes) et de photopigments qui se différencient
selon la sensibilité à l’énergie lumineuse.
Distribution des cônes et des bâtonnets en fonction de
l’excentricité sur la rétine :
Spectres d’absorption des différents types de pigment de
la rétine :
b. Les cellules intégratrices
·
Les
cellules horizontales et amacrines sont responsables de l’inhibition latérale
et qui assurent la communication entre les différentes couches de la rétine.
·
Les cellules bipolaires : en contact avec
les photorécepteurs.
o
A la périphérie, une cellule bipolaire est en
contact avec un très grand nombre de photorécepteurs (bâtonnet)
o
Au centre de la rétine, le nombre de
photorécepteurs (cônes) en contact avec une cellule bipolaire est faible.
·
Les cellules ganglionnaires : en contact
avec les cellules bipolaires. C’est à leur niveau que le message nerveux est
émis sous la forme d’un PA. 2 types de cellules ganglionnaires :
o
Cellules P (P pour parvus ou petit) concentrées
au centre de la rétine et de petite taille.
o
Cellules M (M pour magnus ou grand) situées à la
périphérie de la rétine.
o
Cellules non M, non P.
-
Sont la seule voie efférente de la rétine
-
Champs récepteurs : circulaires à
organisation antagoniste, concentrique (centre – pourtour, avec centre
« on » ou centre « off »).
·
Taux de convergences : centre < à
la périphérie. Cônes < aux bâtonnets.
·
Différents types : M, P (80%) et O.
ð
Actvité spontané
ð
Excitation CENTRE
ON
ð
Inhibtion
ð
Excitation maximale
SENSIBILITE
ð
Inhibition maximale AUX CONTRASTES
N.B. : champs récepteurs ont une cellule ganglionnaire => zone de la
rétine où se trouvent les photorécepteurs se projetant
vers cette cellule ganglionnaire.
Sensibilité
|
||
M
|
P
|
|
Contrastes de
couleurs
|
Non
|
Oui
|
Contrastes de
luminance
|
Haute sensibilité
|
Basses sensibilité
|
Fréquences
spatiales
|
Basse fréquences
spatiales
|
Hautes fréquences
spatiales
|
Fréquences
temporelles
|
Hautes fréquences
temporelles
|
Basses fréquences
temporelles
|
III. Les
voies visuelles
1. Le colliculus supérieur (ou voie rétino-colliculaire)
Structure intégré dans le
mésencéphale. Il est impliqué dans le contrôle des saccades occulaires. Le
colliculus supérieur se projette vers le Pulvinar (noyaux de la région
postérieure du thalamus) qui va acheminer les informations vers les aires
secondaires du Cortex.
Il permet de détecter le stimulus
visuel en mouvement et d’orienter le regard et la tête de manière à suivre le
déplacement du stimulus.
2. Le
prétectum
Il est impliqué dans les réflexes
de contraction de la pupille. Il est informé sur la quantité de lumière
puisqu’il contrôle le diamètre d’ouverture de la pupille pour s’adapter à la
quantité de lumière.
3. Le
Noyau Suprachiasmatique de l’Hypothalamus
Il est impliqué dans le réglage de
l’horloge biologique pour synchroniser les rythmes biologiques sur les
alternances jour/nuit.
4. Le
pulvinar
Il est impliqué dans l’attention
visuelle et la perception du mouvement (stabilité de l’image rétinienne lors
des mouvements).
Il se projette vers le cortex
visuel non primaire (impliqué dans la détection du mouvement).
5.
Le corps genouillé latéral (CGL)
C’est une petite structure
bilatérale de la partie dorsale du thalamus. Il est organisé en 6 couches de
cellules de types différents dont chacune reçoit des informations d’origines et
de natures différentes avec ségrégation des voies M (voies magnocellulaires) et
P (voies parvocellulaires). Les champs
récepteurs des cellules du CGL sont organisés comme ceux des cellules
ganglionnaires de la rétine.
L’organisation du CGL permet de
recevoir en parallèle les informations relatives à la vision précise du
stimulus visuel et à son déplacement. Les axones qui quittent le CGL se
dirigent ensuite vers le cortex visuel primaire (le voie optique prend alors le
nom de radiations optiques). Cette organisation permet la rétinotopie de
l’hémichamp visuel controlatéral. Il y a alors projection vers la couche 4 du
cortex visuel primaire, couche réceptrice qui reçoit séparément les
informations issues des cellules de type P et de type M
Le CGL reçoit également des fibres
issues du cortex visuel primaire qui exerce alors une rétroaction sur les
informations venant de la rétine.
Ségrégation des voies M et P :
Croisements des voies visuelles :
Tout ce passe au niveau du champs visuel. On trouve 2
champs visuels :
-
Le champ monoculaire : correspond aux
régions de l’espace visuel visible d’un œil. CM droit correspond à la partie
temporale droite. CM gauche correspond à la partie temporale gauche.
-
Le champ binoculaire : région visible des 2
yeux. Corre
On peut aussi distinguer la partie
nasale de la rétine de la partie temporale.
La rétine nasale droite reçoit les
rayons lumineux issus de la partie droite du champ binoculaire et du champ
monoculaire droit (temporal).
La rétine nasale gauche reçoit les rayons du champ binoculaire et du champ monoculaire gauche.
La rétine nasale gauche reçoit les rayons du champ binoculaire et du champ monoculaire gauche.
La rétine temporale gauche reçoit
les rayons lumineux issus du centre de la partie gauche du champ binoculaire.
La rétine temporale gauche reçoit les rayons du centre et du champ binoculaire droit.
La rétine temporale gauche reçoit les rayons du centre et du champ binoculaire droit.
Les 2 nerfs optiques se rejoignent
au niveau du chiasma optique situé avant l’hypophyse. A ce niveau, les axones
issus de la rétine nasale passent de l’autre côté ce qui n’est pas le cas des
axones issus de la rétine temporale.
ð
Phénomène de croisement des fibres est appelé la
décussation des voies.
Au-delà du chiasma optique, les
fibres optiques prennent le nom de tractus optique. La rétine temporale reçoit
ce qui vient du champ controlatéral et la rétine nasale reçoit ce qui vient du
champ visuel ipsilatéral. De plus, le
tractus optique gauche rassemble tous les axones issus de l’œil droit (rétine
temporale droit et rétine nasale gauche) et le tractus optique droit rassemble
tous les axones issus de l’œil gauche (rétine nasale droite et rétine temporale
gauche).
Schéma :
HCV : hémichamp visuel
HR : hémirétine
HR : hémirétine
HCV G HCV D
HR TG HR NG HR ND HR TD
CGL G CGL D
IV. Le
cortex Visuel
1.
Le cortex visuel primaire
Le cortex visuel primaire comporte
une aire primaire sur chaque hémisphère cérébrale et ces aires ce situe dans le
lobe occipital.
·
Localisation : L’aire visuelle
primaire ou V1 ou encore aire 17 de Broadman est situé dans la scissure
calcarine. C’est le site d’arrivées des radiations optiques, elle est organisée
en couches, colonnes, bandes et « tâches ».
·
Organisation rétinotipique : le
cortex visuel est composé de
o
Cellules
simples : leur comportement résulte de la convergence des axones des
cellules ganglionnaires.
§
Champs récepteur plus grands
§
Allongées
§
Régions On et Off ne sont pas concentrique
o
Cellules
complexes : répondent aux lignes de mouvement ayant une orientation
donnée, elle résulte de la convergence des axones des cellules simples ayant
une même orientation vers les cellules complexes
§
Champs récepteur encore plus grand
§
Pas de régions antagonistes On et Off
§
Sensibilité à l’orientation et au mouvement
·
Subdivision de la couche 4 en plusieurs
sous-couches (4a, 4b, 4cα,
4cβ) :
o
P à
4a et 4cβ
o
M à 4b et 4cα
·
Champs récepteurs :
o
Couche 4 : circulaires avec antagonisme
centre/pourtour
o
Autres couches : cellules simples et
cellules complexes (Hubel et Wiesel)
·
Organisation en colonnes corticales
o
Colonnes d’orientation Organisation
en hypercolonnes
o
Colonnes de dominance oculaire
2. le Cortex visuel extrastrié
·
Localisation : il s’étend du cortex
occipital vers les lobes temporals et pariétal.
·
Spécialisation fonctionnelle des aires
corticales :
o
Données neuropsychologiques :
§
Lésions pariétales : trouble de
l’orientation visuel (difficulté de localisation)
§
Lésion temporales : trouble de la
discrimination des formes (difficulté de discrimination des formes)
o
Données de neuroimagerie fonctionnelle :
§
Cortex Pariétal : traitement des aspects
spatiaux d’une scène visuelle
§
Cortex temporal : traitement des aspects
figuratifs d’une scène visuelle
Les régions temporales et
pariétales sont impliquées dans des traitements différents.
ð
Hypothèse de Ugerleider et Mishkin :
l’organisation du cortex visuel extrastrié se fait selon 2 voies :
o
Une voie dorsale : V1 jusqu’au cortex
pariétal postérieur
§
= voie du WHERE (traitement de la localisation
des objets)
§
Prolongement de la voie M
o
Une voie ventrale : 1 jusqu’au cortex
temporal inférieur
§
= Voie du WHAT (traitement de l’identification
des objets)
§
Prolongement de la voie P
Chap. 4 : La motricité somatique
La motricité somatique est la
résultante d’un ensemble de fonctions qui permettes à un organisme de se
déplacer dans son milieu et d’interagir avec son milieu en mobilisant des
pièves squelettiques.
Le mouvement est un déplacement
d’un membre ou de l’organisme entier, provoqué par la contraction de groupes
musculaires.
Les fonctions motrices mettent en
jeu :
-
Des effecteurs : représentés par les
muscles squelettiques
-
Le système nerveux moteur qui envoie des ordres
moteurs aux muscles par l’intermédiaire des motoneurones de la moelle
épinières.
Ces fonctions motrices permettent
de traduire la perception, l’émotion, et la pensée par un comportement.
I. Le muscle squelettique
Il est constitué de tissus contractile
(= capacité de se raccourcir et de développer une force mécanique pour modifier
la posture). C’est un organe spécialisé dans le développement d’une force.
1) Les
différents types de muscle
ð
Le muscle strié (ou muscle squelettique)
o
Aspect microscopique strié
o
Sous le contrôle du SNC
o
S’insèrent sur des os (unissent les os entre
eux)
La contraction du muscle strié est
responsable du soutien et du déplacement du squelette. Elle est déclenchée par
des influx provenant de neurones affectés à la commande musculaire (= les
motoneurones), et est le plus souvent sous contrôle volontaire.
ð
Le muscle lisse
o
Sous contrôle du SN autonome, de diverse
hormones et agents chimiques.
o
Localisation : viscère et vaisseaux
sanguins. Entourent les vaisseaux et les organes (estomac, intestin, vessie,
utérus).
o
Contraction lente mais puissante
La contraction peut malaxer et
propulser le contenu des vaisseaux sanguins et des organes ou réguler le débit
en modifiant le son diamètre interne.
ð
Cas particulier : le myocarde
o
Aspect strié, difficile à contrôler
consciemment.
o
Contraction propulse le sang dans le système
circulatoire
o
Sous le contrôle du SN autonome et de divers
facteurs hormonaux et agents chimiques.
o
Siège de contractions spontanées car il possède
plusieurs générateurs de rythme.
2) Structure
et fonctionnement contractile des muscles striés
-
Structure :
Le muscle est constitué de fibres
musculaires allongées et terminées par des filaments de collagène qui
rassemblés, vont former les tendons (tissus conjonctifs) qui permet aux muscles
de s’insérer sur les os.
Les fibres musculaires s’organisent
en faisceaux de fibres et à l’intérieur de chaque fibre musculaire, on trouve
des myofibrilles (ou myofilaments) composés de protéines contractiles.
On trouve 2 types de filaments, des
filaments fins et des filaments épais :
o
Les filaments fins sont disposés sur
toute la longueur de la myofibrille et sont composés d’actine (= protéine contractile)
o
Les filaments épais sont constitués de myosine (= protéine contractile).
L’interaction entre ces 2 protéines
permet la contraction musculaire (= raccourcissement de la fibre musculaire).
-
Fonctionnement :
La présence d’ions Ca2+ permet les
liaisons qui se font entre les têtes de myosine et les filaments d’actine et
ainsi, les 2 filaments vont se chevaucher (pour cela, besoin d’énergie sous
forme d’ATP). Les têtes de myosines peuvent pivoter et entraine alors les
filaments d’actines (elles les font glisser).
Contraction = augmentation du
recouvrement entre filaments d’actine et de myosine.
La rotation des têtes de myosine
entraine le glissement des filaments d’actine et ainsi le raccourcissement de
la fibre musculaire.
Lorsque la liaison se rompt, la
myosine revient à sa position initiale et rétablit un nouveau pont (ou liaison)
et le cycle recommence.
II. Les
motoneurones et la jonction neuromusculaire
1) les
motoneurones
Les motoneurones sont leur corps
cellulaires dans la corne ventrale de la moelle épinière et leur axone sorte de
cette corne ventrale par la racine ventrale et circule pour aller innerver les
muscles. Les axones se divisent en plusieurs branches pour innerver plusieurs
fibres musculaires.
Ils intègrent de très nombreux
messages nerveux.
Ils entrent en contact avec les
fibres musculaires au niveau des zones de communication appelés jonction
neuromusculaires.
2) La jonction
neuromusculaire
Elle se fait au niveau des plaques
motrices = structure de fibres musculaires au niveau des zones de contact avec
les motoneurones (synapse myoneurale ou jonction neuromusculaire).
La synapse myoneurale (= jonction
neuromusculaire) est de grande taille.
A l’arrivée d’un PA au niveau de la
terminaison du motoneurone :
-
Il y a entrée des ions Ca2+ dans la terminaison
-
Libération d’ACh dans la fente synaptique
Lors de la fixation de l’ACh sur
des R post-synaptique de type nicotiniques (R canaux) :
-
Il y a ouverture du R Canal nicotinique
-
Entrée de Na+ et sortie de K+
-
Il y a dépolarisation au niveau de la plaque
motrice (potentiel de plaque motrice)
-
Et donc un PA dans la fibre motrice
Lorsqu’il y a un PA moteur :
-
Il y a entrée de Ca2+ dans la fibre musculaire
-
Modification des relations entre les filaments d’actine
et de myosine
-
Et alors, raccourcissement de la fibre
musculaire.
3) Notion d’unité motrice
Chaque motoneurone innerve
plusieurs fibres musculaires. Une unité motrice corresponds à un axone moteur
unique et l’ensemble des fibres musculaires qu’il innerve.
Quand le taux d’innervation est
élevé (nombreux axones moteurs et nombreuses fibres musculaires) :
-
Le contrôle moteur est fin et précis
-
Ex : muscle moteur des yeux
Quand le taux d’innvervation est
faible :
-
Une même commande entraine la contraction de
plusieurs centaines de fibres
-
Ex : muscle des jambes.
III. La
proprioception
1) Le fuseau
neuromusculaire
Il est placé en parallèle par
rapport à la fibre musculaire et est sensible à l’étirement, il renseigne le
système nerveux sur la longueur des muscles. Il est formé de fibres musculaires
dites « intrafusales » (= Ia). Il reçoit une innervation motrice des
motoneurones « Gamma » en
provenance de la moelle épinière.
Les motoneurones
« gamma » contrôlent la longueur et la tension des fibres Ia. La
variation de tension dans les fibres Ia module la sensibilité des récepteurs à
la longueur des fibres extrafusales voisines.
Le corps cellulaire de la fibre Ia
se situe dans le ganglion rachidien et gagne la racine dorsale de la moelle épinière.
Les motoneurones
« alpha » (innervant les fibres musculaires) et les motoneurones
« gamma » (innervant les fuseaux) sont co-activés.
2) L’organe tendineux de Golgi
Il est placé en série par rapport à
la fibre musculaire et est sensible à la tension du muscle. Ce sont des
récepteurs constitués de terminaisons de fibres Ib (fibre du tissu conjonctif
des tendons). Ils sont activés lorsque le muscle se contracte même faiblement.
3) Rôle de la
proprioception dans la reconnaissance des actions
Expérience de Farrer et al., 2003 :
Tâche :
-
Bouger le joystick dans une direction donnée
-
Indiquer si le mouvement de la main virtuelle vu
dans le miroir correspond ou non au mouvement réalisé
Expériences :
-
1 : mouvement actif Vs mouvement passif du
bras
-
2 : sujet avec une déafférentation haptique
Vs sujets contrôles
Dispositif :
-
La main du sujet tient un joystick, masqué par
un écran
-
Sur cet écran est projetée l’image d’une main
virtuelle
-
L’image de cette main peur correspondre ou non
(décalage angulaire) à la position de la main réelle
-
Le joystick peut être actionné par le sujet
(condition active) ou par l’expérimentateur (condition passive)
Résultats : Taux de réponses
affirmatives (la main vue correspond à la position ressentie) en fonction du
décalage angulaire.
Copies d’afférences motrices
ð
Prédiction internent des conséquences
sensorielles des mouvements.
Ces prédictions internes sont
comparées avec les afférences sensorielles réelles.
Cette comparaison va permettre de
distinguer :
-
Les afférences sensorielles issues de sources
externes
-
De celles qui résultent de nos propres
mouvements
IV.
Neuroanatomie du système nerveux moteur
Il existe plusieurs niveaux de contrôle moteur :
-
La moelle epinière : lieu où sont situés
les motoneurones et que sont organisés les circuits réflexes fondamentaux
-
Le tronc cérébral : existences de
motoneurones et circuits réflexes qui régissent la régulation de l’équilibre et
les mouvements conjugués de la tête et des yeux.
-
Cortex moteur : lieu où se font les
intégrations sensori-motrices
o
Primaire (M1)
o
Non primaire (cortex prémoteur)
Certaines structures viennent se
greffer sur cette organisation hiérarchique : le cervelet et les noyaux
gris centraux.
1) Les voies
Le faisceau pyramidal
|
Les faisceaux
extrapyramidaux
|
·
Définition anatomique : voie
nerveuse principale du SNC destinés à transporter les messages nerveux
moteurs volontaires
·
Origine : aire 4, aire 6, aire 3 1
et 2, aires 5 et aires 7
·
Trajet : majoritairement croisé
(quelques fibres non croisées)
·
Composition :
-
fibres de gros diamètres directement
connectées au motoneurones,
-
fibres plus fines vers les interneurones
·
Fonction : essentielle dans le
contrôle des motoneurones innervant la musculature distale (mouvement fins
des extrémités
|
·
Définition anatomique : faisceau
de fibres reliant les différents centres nerveux au SNC
·
Origine sous cortical : noyaux
rouge, TQJ, FR, noyaux vestibulaires.
·
Trajet : rejoignent
-
Soit le faisceau ventro-médian
-
Soit le système descendant latéral
·
Fonctions
-
Voies rubro-spinale proche du faisceau
cortico-spinal (système descendant latéral)
-
Système descendant médian : contrôle
postural et facilitation du réflexe myotatique
-
Influence l’état de contraction de chaque
muscle squelettique
|
2) Le cortex moteur
Localisation : partie
postérieur du lobe frontal
Organisation :
plusieurs aires :
-
M1 :
organisation somatotopique
o
Rôle : contrôle de l’exécution des
mouvements, élaboration des ordres moteurs
o
Codage de la force des mouvements
o
Contrôle des mouvements des doigts
o
Codage de la direction des mouvements.
-
Aires
Pré-Motrices : préparation des mouvements en réponse à une stimulation
sensorielle
o
APM dorsale : gestes d’atteinte
o
APS ventrale : gestes de saisie,
représentation visuo-motrice des objets, neurones miroirs
-
Aire
Motrice Supplémentaire :
o
Préparation des mouvements générés de façon
interne
o
Représentation des mouvements complexes
o
Coordination des mouvements volontaires de la
posture
APM et AMS ont un rôle dans la
préparation motrice.
Afférences : S1 (=>
champs récepteurs périphériques), aire 5, aires motrices non primaire (APM
et AMS), thalamus moteur.
3) Les ganglions de la base
Les ganglions de la base sont
composés de :
-
Le noyau caudé
-
Le putamen
-
Le globus pallidus
-
Le noyau sous-thalamique
-
La substance noire
Les connexions des ganglions de la
base sont :
-
Les afférences du cortex
-
Les différents éléments sont interconnectés
entre eux
-
Projections vers le cortex moteur via le
thalamus
Les ganglions de la base sont
responsables du contrôle de l’initiation d’un mouvement.
4) le cervelet
·
Connexions :
o
Afférences du cortex moteur et somatosensoriel,
et de la moelle épinière
o
Projections vers le cortex moteur
o
Projections vers les voies descendantes via le
noyau rouge
·
Rôle :
Coordination motrice (= réglage de l’enchainement et de la durée des mouvement
élémentaires de chaque segment) / contrôle de la posture.
·
Lésions :
o
Troubles de la cinématique des gestes d’atteintes
o
Troubles de la posture
·
Boucle : afférences des cortex moteur et
sensoriel puis projection vers le cortex moteur.
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