Chapitre
1 : INTRODUCTION - Les activités mentales
Bibliographie : P. Lemaire, R.J. Sternberg, J-F.
Richard, C. Tijus, G. Politzer, S. Chemlal & F. Cordier.
1. Définition
Branche récente de la psychologie qui s’attache à bâtir des
modèles descriptifs et explicatifs sur les processus cognitifs par lesquels
les sujets acquièrent des informations sur lui-même et son environnement et les
assimilent pour réguler son comportement (= adaptation). Ce modèle est formulé
à partir d’éléments inobservables.
Sémiologie des fonctions cognitives :
-
Fonctions instrumentales : mémoire,
langage, efficience intellectuelle.
-
Fonctions exécutives : action,
planification, anticipation, raisonnement, résolution de problèmes, inhibition
des activités routinières, prise de décision.
L’activité mentale (Richard, 1998) : est un ensemble
d’opération de traitement de l’information qui élabore des représentations à
partir de l’information sensorielle et qui effectue des transformations sur ces
représentations pour utiliser dans la mise en place de comportements
manifestes.
=> Vers un but à atteindre.
=> Vers un but à atteindre.
Système cognitif humain :
Perception Action
Stimulus Traitement de
l’information
Réponse
But
(Activité sensorielle) (Activité mentale) (activité motrice)
Compréhension
Raisonnement Apprentissage
Contrôle
(Activité sensorielle) (Activité mentale) (activité motrice)
Compréhension
Raisonnement Apprentissage
Contrôle
Comportement
(manifeste ou latent)
Le système cognitif est actif et interprétatif.
Affordance = l’individu est constamment lié à son
environnement, potentiel d’action tiré de l’environnement qui nous pousse à
agir en fonction des stimulations.
2. Rappels historiques
Courants :
-
Structuralisme :
Wilhelm Wundt, Edward Titchener =>
introspection
-
Fonctionnalisme
: William James => Pragmatisme
-
Behaviorisme : Watson, Skinner, Hull, Tolman =>
Comportement observable, apprentissage conditionnel, motivation,
démarche hypothético déductive.
-
Gestalt Théorie : => psychologie de la
forme
o
Ecole de Graz (Autriche)
Ehrenfelt, Meinong, Benussi
Ehrenfelt, Meinong, Benussi
o
Ecole de Berlin (Allemagne)
Wertheimer, Koffka, Khôler.
Wertheimer, Koffka, Khôler.
Chaleur (S) --- - > boire (R)
Chaleur (S ) ----- > soif (O) ----- > Quantité d’eau bue (R)
Chaleur (S ) ----- > soif (O) ----- > Quantité d’eau bue (R)
Stimuli -------- > Sensation ------- > Gestalt
(sons) (tons) (mélodie)
(sons) (tons) (mélodie)
Après la 2nde Guerre Mondiale => Révolution
scientifique transdisciplinaire
è
Développement des neurosciences : G.A
Miller, D. Broadbent
è
Développement technologiques : Alan Turing
(1936), Neuman (1948), Norbert Werner et cybernétique (1947), Claude Shannon et
théorie de l’information (1949).
·
Mouvement cognitiviste : comportement
piloté par un système qui traite l’information.
àprise en compte de l’organisation cérébrale pour étudier le comportement humain.
à simulation informatique = moyen de formaliser et d’étudier le système humain et rendre opérationnelle l’étude des opérations dites de haut niveau.
àprise en compte de l’organisation cérébrale pour étudier le comportement humain.
à simulation informatique = moyen de formaliser et d’étudier le système humain et rendre opérationnelle l’étude des opérations dites de haut niveau.
Buts
Gestion de contrôle
Entrée Sortie
Perception Représentation calculs Décisions Exécution
(encodage)
(encodage)
MLT = connaissances
Boucle
de rétroaction
·
Mouvement connexionniste : théorie
cognitiviste à
modèle informatique ou modèle de réseaux de neurones inspiré de l’organisation
des cellules du cerveau.
ð
Traitement de données réalisé par un réseau de
micro-unités qui traitent en parallèle et simultanément.
3.
Caractéristiques des activités mentales
- Construisent des représentations
- Opèrent et transforment les réponses.
- Prédominance dirigés vers les connaissances et buts
différents. Activités perceptives (extra et intégration).
- Traitement non modulaire ( ne dépend pas d’un système
particulier)
- Haute sensibilités au contexte ( perceptif/sémantique,
situation/tâche).
- Caractère conscient en début d’apprentissage et
automatisation.
Connaissances
Situation
Activité cognitive
Activité comportementale
4. Démarche expérimentale en psychologie cognitive.
-
Démarche inductive = formulation
d’hypothèses
-
Démarche déductive = dérivation de prédiction
ð
Méthode hypothético-déductive systématique après observation d’hypothèse
permettant de déduire des théories à soumettre à la vérification.
Stimuli + contexte Réponses
comportementales
VI VD
Activité
mentales
Méthodes :
-
Observations comportementales (en
laboratoire) : performance cognitive, temps de réponse, stratégie
(verbalisation…), oculomotricité, mesure physiologique, questionnaire, EEG,
IRMf.
-
Simulation par ordinateurs.
Chapitre
2 : Les activités de compréhension
C’est comprendre c’est une construction de signification, de
sens. C’est aussi l’intégration correcte d’une connaissance aux connaissances
préexistantes.
4 grands processus de construction des
représentations :
-
Construction par particularisation d’un schéma
-
Construction d’une structure conceptuelle
-
Construction d’un modèle particularisé de
situation
-
Construction par analogie avec une situation
connue
Comprendre c’est construire une représentation compatible
avec les données de la situation et les connaissances en mémoire.
On veut comprendre un récit (narration de faits réels ou
imaginaires), d’une consigne orale ou écrite (réaliser une tâche), d’un énonce (résoudre un problème), d’une
situation.
Pour comprendre, il faut un modèle mentale, c'est-à-dire une représentation interne de données externes.
Pour comprendre, il faut un modèle mentale, c'est-à-dire une représentation interne de données externes.
1. Les représentations
cognitives
a) Définition
Une représentation cognitive est un produit de l’esprit
(modèles intériorisés) qui recrée en lui une « image complexe » de
son environnement (objet, situation, évènement) afin de mieux penser et agir
sur celui-ci. C’est un instrument de régulation et
de planification des conduites.
Le Ny en 1985 :
-
Les représentations types ou états
mentaux :
o
Représentation sémantique (durable) en Mémoire à
Long Terme.
o
Fournissent une BD pour l’interprétation des
nouvelles informations
-
Les représentations occurrentes ou évènement
mentaux :
o
Représentation circonstancielles et transitoires
o
Elaborées à des fins spécifiques dans un
contexte particulier
o
Mémoire de travail (MT) = régions frontales,
aire décisionnelles)
b) Caractéristiques
des représentations
-
Constructions circonstancielles
-
Particularisées aux éléments du contexte
-
Occasionnelles et précaires
-
Changement de contexte = changement de
représentation
c) construction de la représentation
La représentation se construit à partir de stimulations et
de connaissances, mais surtout à partir d’inférences et de contexte.
o
Connaissances qui participent à la
construction
-
Connaissances générales
-
Théorie naïves (ex : père noel)
-
Schémas (ex : trajet habituel)
-
Connaissances sur les propriétés d’objet
-
Connaissance sur les transformations d’objets
(action possibles)
o
Traitements qui participent à la construction
-
Inférence
-
Recherche d’analogie
-
Attribution d’intention et de causalité
-
Application des règles pragmatiques
-
Instanciation des schémas et spécification sur
les catégories
-
Opération visant la cohérence et la complétude
de la représentation
-
Contrôle de la représentation
ð
Si une représentation est le produit de
l’esprit, une construction mentale, alors qu’est-ce qu’un objet ?
Objet =>
-
toutes
entités physiques manipulables.
-
Ensemble
des propriétés accessibles par des capteurs /descripteurs (propriété de
surface, structurale, procédurale, comportementale, personnalités).
-
Toutes
ces propriétés entretiennent des relations et sont organisées en MLT =>
catégorie sémantique.
Catégorie sémantique :
ð
structure
cognitive qui regroupe les objets selon leurs propriétés. Elle n’existe pas
réellement car elle n’est pas physique (ex : catégorie de forme/couleur…).
è
Catégorie sémantique = connaissances lexicalisée
par des mots :
o
Label :
étiquette (ex : chat)
o
Intension :
propriété qui définissent les catégories (ex : poils, moustache…)
o
Extension :
objets qui peuvent être affectés à cette catégorie (ex : siamois…)
è
5 types de relations entre les catégories :
o
Exclusion :
ex= pomme/chat
o
Inclusion :
ex = Animal/chat
o
Dépendance :
ex= Chat => animal mais on ne peut pas dire l’inverse animal => chat
o
Indépendance :
ex = champion/poisson
o
Proximité
sémantique : ex = Chien / chat ; faible prox :
chat/dinosaure (animal) ; + faible prox : chat /chaussure (objet).
Concept => unité élémentaire du traitement
cognitif grâce auquel des représentations abstraites d’objets (catégories) sont
regroupées selon leurs points communs, permettant de saisir les relations qui
existent entre elles et d’organiser les connaissances en une structure
conceptuelle.
d) Les systèmes de
représentations cognitives
1) Représentations en réseaux sémantiques
Pour comprendre le langage, il faut savoir ce que recouvrent
chaque mort et chaque concept (propriétés) qui définissent les objets et les
concepts.
1.Modèles de Collins et Quillian (1969)
Nœuds = concepts
Arc = relation (est une sorte de)
Animal A de la peau
Se déplace
Mange
75ms Respire
Se déplace
Mange
75ms Respire
Oiseau A des ailes Poisson A des nageoires
Peut voler Peut nager
A des plumes A des écailles
Peut voler Peut nager
A des plumes A des écailles
75ms
Canari Peut chanter ….. Requin Peut mordre ….
Est jaune Est dangereux
Est jaune Est dangereux
Le modèle repose sur une hypothèse d’économie cognitive. Les
propriétés qui s’appliquent au concept sont stockées au plus haut niveau, elles
sont généralement applicables.
Deux types de relations sont favorisés :
Deux types de relations sont favorisés :
-
Les relations d’inclusions ou d’emboîtements
(est une sorte de)
-
Les relations établissant les propriétés
Le modèle prédit : 2 concepts proches dans
l’organisation hiérarchique devraient être activé plus rapidement que 2 concepts éloignés
Effet de co-occurrence : Les 2 variables niveau hiérarchique et fréquence de co-occurrence sont
confondues, il faut les séparer.
·
Effet de typicalité (Rosch, 1975) :
Le temps de représentation des sujets reflètent le temps de
jugement de la typicalité. Ce qui signifie que plus le temps de représentation
n’est plus rapide pour les items les plus typiques (prototypes) et que par
conséquent, les catégories ont une structure interne.
·
Jugement de la ressemblance (Smith et al.,
1973) :
Si il y a plus de propriétés en commun, alors plus ils se
ressemblent. Le temps de représentation reflète le temps de comparaison de la
ressemblance sémantique entre deux concepts.
·
Les limites du modèle de Collins &
Quillian :
C’est une vision très épurée, les concepts sont définis par
une liste de traits. C’est pratique pour les concepts scientifiques comme la taxonomie.
Et surtout, ce modèle de rends pas compte des relations entre les concepts =
liens causaux ou explicatifs.
2. Modèle en réseau de Collins et Loftus (1975) :
Organisation non hiérarchisée : Nœuds = concepts ou
propriété Arc non orienté =
association. La signification d’un mot est la relation qu’un mot peut contenir
entre d’autres mots. Propagation de l’activation : la vitesse de l’activation
dépend de la distance sémantique entre 2 concepts.
Résumé : tentative
de modélisation des connaissances en mémoire sémantique.
1. Réseaux
d’associations hiérarchisées
o
Economie
cognitive
o
Ne prends
pas en compte l’effet de typicalité ni les relations entre concepts
2. Réseaux
d’associations non hiérarchisées
o
Activations
diffuse des concepts
o
Distance
sémantique (comparaison de traits entre concept)
o
Evaluations
des relations entre concept-propriétés (le chien peut respirer) et les
relations inter-concepts (chien et chat).
2.
Représentations propositionnelles
La signification d’une situation ou d’un évènement n’est pas
uniquement véhiculée par des mots isolés. Elle est généralement transmise par
des phrases, du texte ou des ouvrages = Les propositions.
Une proposition
est la plus petite unité de la signification, représentant les relations entre
concepts et dont il est possible de dire qu’elle est vraie ou fausse.
Proposition = prédicat (argument) :
-
Prédicat : expression d’une action (verbes,
adverbes) ou d’une propriété de l’argument (adjective)
-
Argument : individu /fait du monde
Hypothèse cognitiviste :
Les représentations
sémantiques sont dotés d’une structure quasi-linguistique : le Mentalais
(Fodor,1981) =
-
structure
indépendante de toutes langues particulières.
-
Grammaire universelle innée (Noam Chomsky)
Toutes les langues connues ont une structure prédicative. On
ne peut pas dire qu’on a commencé à comprendre quoi que ce soit si l’ont n’a
pas construit une proposition.
Analyse propositionnelle prédictive (Dehnière,
1984) :
Cette analyse du rôle sémantique (grammaire) permet
d’étiqueter les statuts des concepts dans une représentation propositionnelle.
Elle permet de fournir une représentation d’un ensemble d’information sur
l’agencement et les liens entre ces représentations.
La récupération de l’information c’est la propagation de
l’activation diffusante. Les items stockés dans un même réseau propositionnel
ont un effet de facilitation entre eux plus important que celles stockées dans
des réseaux propositionnels différents.
3) Représentations schématiques
Un schéma (ou
scénario) est une unité de représentation à grande échelle des
connaissances stockées en mémoire relative à des objets, des concepts, ou des évènements (évènement qui s’enchainent
dans un ordre canonique)Ex. : scène / épisode telle que restaurant,
supermarché, fête d’anniversaire…
Hypercatégories cognitives (Rumelhart & Norma, 1978)
Rumelhart & Normal
(1978) : hyper-catégorie cognitive, unités organisatrices d’un niveau
supérieur à celui de la proposition
Bartlett (1932) :
première étude expérimentale du rôle des schémas et mémoire.
Les scripts :
-
Schémas évènementiels stéréotypés :
Représentation des informations sémantiques et épisodiques, sous la forme d’une
structure général (invariante) de reconnaissance relative à un épisode qui
guide la compréhension et la mémorisation (Schank et Abelson, 1977). C’est une représentation mentale de ce
qui devrait se passer dans une situation particulière.
Exemple : script = restaurant, schéma
= entrer, commander, manger…(action abstraite), Action = demander le menu, lire le menu, choisir un plat…
-
Schémas d’action : l’action à 2
composantes : déclarative (car elle exprime un changement d’état =
résultat) et procédurale (car elle décrit un processus = déroulement et mode de
réalisation).
Les pré-requis : ce sont les condition nécessaire à
l’exécution de l’action. Ils permettent de rendre le schéma constant et
ils permettent de faire des inférences.
Les caractéristiques des schémas :
1- Ce sont des blocs de connaissances qui constituent des
unités insécables et récupérées en mémoire comme telle (Anderson, 1980) et autonome par rapport aux autres
connaissances.
2- Ils sont construit avec des objets, des concepts, des
actions et des relations ou encore des schémas généraux = MOP (Memory
Organization Packet) (Schank, 1982).
3- Ce sont des structures générales et abstraites qui
s’appliquent à différentes situations concrètes. Elles possèdent des variables
(places libres) qui sont destinées à être remplies par des éléments spécifiques
de la situation qui sera représenté par le schéma.
ð
Si valeur absente, assignation par défaut.
Les schémas permettent un traitement plus rapide et efficace
des informations dans des environnements conceptuellement riches.
Les scripts fournissent un cadre interprétatif des
situations dans lesquelles les expériences nouvelles peuvent être comprise et
vécue sans stress
ð
Si incohérence des évènements, alors recherche
d’information
Validité psychologique, diapo 66.
Les limites de la notion de schéma :
-
Trop spécifique et alors aucune généralisation
est possible
-
Nécessité d’envisager des systèmes
d’organisations des représentations en mémoire flexible et adaptable.
4.
Les représentations imagées
A la fin des années 60, on découvre un moyen d’aborder
l’imagerie mentale par méthode comportementale. On met en évidence des différences
entre traitement basées sur les
représentations verbales et les représentations
imagées.
Expériences sur Diapo 69, 70, 71.
Les cartes mentales :
Tolman fait une étude sur
les rats de la construction de cartes mentales de l’environnement.
Comment passe-t-on
d’une représentation verbale d’un trajet à une représentation spatiale ?
Thorndyke & Hayes-Roth (1978) => la construction
d’une carte mentale complète nécessite beaucoup de temps (10ans).
La composante motrice de l’image mentale :
Système neurone Miroir humain : (Rizzolattie
& al., 1990)
Observation d’objet liés à la manipulation = exécution de
l’action (Fadiga et al., 2000)
Imaginer un mouvement manuel c’est exécuter le mouvement.
Observé l’objet lié à la manipulation c’est exécuter l’action. (Fadiga &
al., 2000).
Imaginer un verbe d’action lié à 1 objet c’est percevoir
l’action réalisé avec l’objet (Grézes & al., 2002).
Pour Richard (1990), une image mentale retient un certain
nombre de données perceptives mais pas toutes.
Codes imagés :
-
Il conserve
les formes des objets, leur position relatives et dans certaines
conditions, la distance
-
Il est lié aux caractéristiques spatiales et non
à une modalité perceptive déterminé
-
Il a une composante motrice (couplage
perception/action)
-
Il n’est pas décomposable en parties
ð
Les représentations imagées sont construites
pour les besoins de la tâche et relèvent
de la mémoire opérationnelle et non de la mémoire à long terme.
ð
Les cartes mentales sont des formes de
représentations stables stockées en MLT mais leur récupération en mémoire
demeure coûteuse.
En résumé :
Les activités mentales construisent des représentations.
Nous avons étudié les 4 formes de représentation utilisées psychologie
cognitive :
-
Représentation en réseaux sémantiques
-
Représentation propositionnelles
-
Représentations schématiques
-
Représentations imagées
2. La particularisation
de schéma
Selon J-F. Richards, comprendre c’est particulariser un
schéma, c'est-à-dire :
-
Faire appel aux connaissances générales
-
Consiste à sélectionner un schéma
-
Et à remplacer les variables du schéma par des
informations spécifiques fournies par la situation
-
Résultat = schéma particularisé
1) Les fonctions du schéma
·
Interprétation des éléments de la situation =
affecter une place dans le schéma
Exemple :
« il prit rdv chez le médecin. A l’heure dite, il se présenta. Une fille
le fit entrer : il y avait 3 personnes assises qui lisaient des
illustrés » Richard, p.111.
Affectation
de place au schéma « visite professionnelle » :
o
Jeune fille = la secrétaire
o
3 personnes assises = clients
o
Illustrés = mise à disposition des clients
Inférence sur les informations
manquantes :
o
Salle = salle d’attente.
·
Intégration d’éléments dans une signification
plus générale qui les résume (inférence)
Exemple :
Claude est allé à la gare, il a acheté un billet et il a consulté les horaires
des trains pour Paris
Résume
= Claude veut se rendre à Paris
2) Le
fonctionnement des schémas
o
La sélection des schémas
-
A partir de nom (terme) qui leur sert
d’étiquette
-
A partir de son contenu : particulier (=
scènes et actions) ou général (= script)
Expérience diapo 8 &9/ 52
(compréhension)
Tâche de reconnaissance : dire si l’énoncé était présent ou
non dans le texte.
Tâche de jugement : les participants devaient juger de la
certitude de leur réponse sur une échelle en 7 points.
Résultats :
Effet de fausse impression = lorsqu’une information particulière
(action) était dans el texte, les sujets reconnaissent avoir lu les énoncés
résumant la scène et le script, alors qu’ils étaient absent.
En revanche, la présence ou absence des énoncés résumant scène et
script ne génèrent pas d’effet de fausse impression pour les actions
particulières.
o L’accès
aux informations du schéma et leur intégration dans la représentation
Expérience :
Bower, Black et Turner (1979) :
Tâche de mémorisation
d’action familière aux schémas (aller au restaurant…)
ð
Variation du nombre d’actions étrangères aux
schémas
Résultats :
l’augmentation du nombre d’actions étrangères fait augmenter le temps de
reconnaissance des sujets.
Conclusion :
La
conviction d’avoir lu une information (script & scène) absente dans el
texte mais faisant partie du schéma signifie qu’elle a été intégrée à la
représentation.
L’impression
d’avoir lu une action n’est pas renforcée par la lecture d’énoncé résumant la
scène et un script, or les actions qui font partie du déroulement de la scène
peuvent être inférés si nécessaire.
=
Activation simultanée de bloc de connaissances (schémas) et intégration des
informations dans la représentation.
3. Construction de
structure conceptuelle
1) La découverte de relations
La particularisation de schéma permet-elle d’interpréter les réseaux
propositionnels comportant plusieurs propositions (hiérarchisées) ?
Exemple :
Norman & Rumelhart (1975) : David était à Pittsburg de juin à juillet
1973. Il vint à Pittsburg en avion de San Diego. En vue de ce voyage, il se
procura une valise.
ð
Pour comprendre les 3 énoncés, il faut créer des
relations entre les différentes dimensions : spatiale, temporelle,
protagoniste, intentionnelle, causale ;
Texte = compliqué et
long ; But du lecteur = construction de la cohérence ; Cohérence =
ensemble des informations reliées en MCT ; MCT ) 7 (+/- 2) chiffres ou 3 à
4 propositions.
Compréhension =
processus d’incrémentation. Construction progressive d’un réseau propositionnel
qui devient de plus en plus complexe.
Compréhension du
texte : un texte est caractérisé par une structure d’ensemble (= grammaire
de récit).
La grammaire de
récit :
-
Les personnages, le lieu, le temps et les
circonstances
-
Le thème relatif aux buts + évènement qui
fondent ce but
-
Episodes (sous-buts et action)
-
Résultats : atteinte ou non du but initial
Bartlett (1932) :
Hypothèse = trame générale stockée en mémoire
-
Tâche : lecture de texte, rappel intervalle
de 15minute – plusieurs mois
-
Les sujets oublient des informations de la
surface du texte mais retiennent la structure générale du récit.
2) Le modèle de Kintsch & Van dijk (1978) :
ð
La
compréhension de l’interprétation du texte :
1- la compréhension
relève d’un calcule propositionnel : premier codage = traduction en
notation propositionnelle = niveau lexico-prédicatif.
2 – Le traitement se
fait par cycle (3-4 propositions) : a l’intérieur du cycle, il y a
construction d’un graphe de cohérence du texte = niveau de la microstructure :
relation entre proposition sur la base de partage d’arguments.
3- Sélection de
propositions :
A la fin de chaque cycle, seules les
propositions les plus importantes sont conservées en mémoire de travail (MT)
pour être intégrées dans la base propositionnelle du cycle suivant.
C’est le partage des
arguments entre propositions et cycle que va se former la cohérence (facilite
la lecture).
Plus une proposition est
présente dans de nombreux cycle, plus elle aura de chance pour être retenu en
MCT.
ð
Construction
de la macrostructure :
Macrostructure
Liaison entre les différentes
séries de proposition
Microstructure
Liaison entre les propositions sur
la base de partage d’arguments
Lexico-prédicatif
Unités lexicales + syntaxe
La construction de la
macrostructure, c’est une opération de condensation et d’évaluation de la
pertinence. La condensation permet le traitement et le maintien d’une quantité
d’information raisonnable en MCT.
·
Règles de condensation
-
La suppression des propositions inutiles à
l’interprétation d’une autre proposition.
-
La généralisation d’un ensemble de proposition
en une proposition globale
-
La construction d’une nouvelle proposition
dénotant un fait globale dont les propositions sont des conditions ou des
conséquences habituelles.
Toutes les informations
ne sont pas conservées. Les informations sont sélectionnées et condensée. Ce
qui est conservée est un résumé de ce qui est pertinent.
Les schémas du haut
niveau (connaissance du lecteur) jouent un rôle capital dans l’extraction de
l’information pertinente.
ð
Si le mécanisme associatif n’est pas
automatique, alors il y a inférence.
Questions :
-
Est-ce que la construction d’une macrostructure
(informations dérivées du texte) suffit pour comprendre un texte ?
-
Comprendre, est-ce juste un calcule
propositionnel des éléments de la base du texte ?
-
Quelle est le rôle des connaissances du lecteur
dans la compréhension ?
Expérience de Brensford & al., 1972
(diapo 31).
La question n’est plus
de savoir comment le lecteur comprend le texte mais comment ils parvient à
construire une représentation mentale cohérente dans une situation données.
4. Construction de
représentation particularisée de situation
Une représentation
particularisée de situation est :
-
Un modèle de situation (Van dijk & Kintsch ,
1983)
-
Une construction d’une situation spécifique
particularisée dans ses moindres détails à partir des informations fournies par
la situation
-
Modèle hybrides : composante imagée +
propositionnelle.
Une représentation
particularisée de situation a comme fonction :
-
La prise en compte de la variabilité de
conditions de compréhension
-
Sert de base référentielle à la construction des
inférences.
1) le modèle de Van Dijk & Kintsch (1983)
Les niveaux de représentations :
N° 1 N°2 N°3
Si
incohérence ?
SURFACE BASE DE TEXTE MODELE DE SITUATION
textuelle (recherche de cohérence)
SURFACE BASE DE TEXTE MODELE DE SITUATION
textuelle (recherche de cohérence)
Lexico-prédicatif
|
Microstructure
Cohérence
locale
|
Macrostructure
Cohérence
Globale
|
Connaissances du lecteur
|
Réseau
propositionnel constitué d’éléments et de relations Détaché du texte
Qui sont
directement dérivé du texte
Modèle de situation :
Représentation
cognitives des évènements, des actions, des individus et de la situation
générale évoquées par le texte.
Intégration des
connaissances du sujet sur la base de texte et de connaissances générales aux
situations évoquées et des connaissances du monde (stockées en MLT).
= processus
incrémentatif + processus de mise à jour.
Processus de mise à jour :
-
Cohérence locale (microstructure) =
connexions entre les informations en cours de traitement et celle du contexte
-
Cohérence globale (macrostructure) =
connexions entre les nouvelles informations qui sont distants dans le texte et
les éléments pertinents
Le modèle de situation
permet de concevoir la compréhension comme une structure de connaissances
flexibles et non comme une structure rigides de cadre, de schémas ou des
scripts.
2) Le rôle des connaissances antérieurs et du contexte
Expérience d’Anderson
(diapo 40) :
2 textes (A et B) sont présentés à 2 groupes (G1 et G2).
A : un homme sui cour et un autre qui veut le rattraper
A1 : prisonnier qui s’évade
A2 : sport de lutte
B : amis qui jouent entre eux
B1 : partie de carte entre amis
B2 : répétition d’un ensemble musical
Groupe 1 :
étudiants en musique
Groupe 2 :
étudiants en sport de lutte
Question 1 :
interprétation du texte
Question 2 :
épreuve de rappel (base de texte)
Résultats :
Question 1 : A2 =
54% (G2) et 28% (G1)
B2 = 29% (G2) et 71%
(G1)
Question 2 : ajout
d’informations en rapport à l’interprétation des sujets
Résumé:
Pour
comprendre un texte, le lecteur doit se construire un modèle de situation qui
fait le lien entre les éléments du texte + connaissances antérieures
pertinentes.
Phase de construction :
-
Les propositions de la
base de texte sont formées
-
Sélection des
propositions (proches du réseau de connaissances)
-
Production d’inférences
(locale//globale) = liaison entre les propositions
Phase d’intégration :
organisation de la représentation mentale sous l’action d’un processus de
satisfaction de contrainte (Kintsh, 1988, 1998)
Mécanisme d’activation :
Résonance avec les connaissances du sujets = renforcement des informations
cohérentes et compatible au contexte.
Processus de satisfaction de contraintes :
Chaque
traitement ajoute un élément = diffusion de l’activation = construction de
réseau de propositions en nœuds
Les
constructions inappropriées (non pertinentes) sont rapidement désactivées
(inhibition) = stabilisation avec arrêt de l’activation
Les
nœuds qui ont plus de relations sont plus renforcés. Les nœuds qui ont peu de
connexions avec relations sont supprimés.
3) Caractéristiques
d’une représentation particularisée de situation
-
Se construit sur la base d’une représentation
propositionnelle (niveau de compréhension + profond que le niveau de surface)
-
Nécessite des inférences qui ne sont pas
automatiques
-
Utilise des représentations imagées
(conservations des relations spatiales qui fixent un cadre et permet la
production d’inférence de manière très économique)
5. Les inférences
Inférences =
identifier les relations causales entre évènements :
-
Inférences logiques VS interprétatives
-
Inférences automatiques VS contrôlés (Mc Koon et
Ratcliff, 1992) :
-
Inférences « retour » et
« anticipatrices » (Van De Broek, 1990) :
o Inférences
de retour :
§
Inférence de liaison
§
Inférences de rétablissement (information
disponible dans la MCT)
§
Les élaborations retour (appel aux connaissances
du lecteur pour établir la connectivité causale)
o Inférences
anticipatrices : attente du sujet sur la suite du déroulement des
évènements
§
Les prédictions : anticipation sur les
suites probables
§
Les anticipations causales : portent sur
les évènements non expliqués
Les conditions de
déclanchement d’inférence :
-
La disponibilité de l’information en MCT
(Obrien, Schank, Meyers et Rayner, 1988)
-
La proximité des informations dans le texte
(Hayes, Roth, Thorndyke, 1979)
-
La saillance et la pertinence des informations
(Morow, Brower et Greenspan, 1988)
Chapitre 3 : la résolution de problème
Qu’est-ce qui peut faire qu’un problème est
un problème ?
La stratégie est
complexe. Un problème mal défini, dont les bases ne sont pas bien définies, on
ne comprend pas, donc on pense que c’est un problème, mais ce n’en est pas
forcément un.
Lorsque le problème est
identifié, on met toute notre énergie à le résoudre.
ð
Euristique :
mettre en place des stratégies pour résoudre le problème
-
Processus
de construction de l’interprétation :
Problème identifié,
stratégie => on extrait la méthode pour l’appliquer à un problème isomorphe.
-
Acquisition
de connaissances et de savoir faire :
Modèle de représentation
de connaissances, un « mode d’emploi » des représentations mentales.
Les concepts
logiques :
Raisonnement déductif Raisonnement incertain
propositionnel prédicatif inductif abductif par analogie
propositionnel prédicatif inductif abductif par analogie
·
Logique formelle : Qui part des
faits /prémisses (= élément qui va
rentrer dans le raisonnement) et le tout amène à une conclusion.
Faire la différence entre validité et vérité. En logique
formelle, on ne se pose pas la question de la vérité, sur le contenu du
problème, mais sur la construction des prémisses, la construction des faits. On
ne veut pas savoir si l’énoncé est vrai ou fait, mais si il est valide ou pas.
Si je sais que A est vrai et que B est vrai, donc la
conclusion est vrai (exemple : Tous
les jardiniers aiment les fleurs, José est jardinier, donc José aime les fleurs).
Table de vérité
A
|
B
|
A et B
|
V
V
F
F
|
V
F
V
F
|
V
F
F
V
|
·
Logique propositionnelle : on
travaille sur les connecteurs entre les propositions. On vérifie la
vérifonctionnalité d’une proposition, la validité du raisonnement.
On connait 10
connecteurs possibles, mais on en utilise que quelques uns :
V
|
Ou « disjonctif »
|
VV
|
Ou
« exclusif »
|
ᴧ
|
et
|
≡
|
equivalence
|
┐
|
non
|
Ↄ
|
Implication
(conclusion àentraine)
|
ᴲ / ᴲ’
|
Il existe / il existe
au moins un
|
V
|
Quelque soit
|
Processus de catachrèse
(regarder sur internet)
Tableau de vérité du VV :
A
|
B
|
A VV B
|
V
V
F
F
|
V
F
V
F
|
F
V
V
F
|
Tableau de vérité du V :
A
|
B
|
A V B
|
V
V
F
F
|
V
F
V
F
|
V
V
V
F
|
Le ᴧ contient une notion de causalité :
Tableau de vérité du ᴧ :
A
|
B
|
A ᴧ
B
|
V
V
F
F
|
V
F
V
F
|
V
F
V
V
|
Tableau de vérité de l’équivalence :
A
|
B
|
A ≡ B
|
V
V
F
F
|
V
F
V
F
|
V
F
F
V
|
Ces connecteurs peuvent
être associé entre eux => calcul propositionnel
Résultats
possibles :
-
On obtient quelque chose qui est toujours vrai
=> calcul = A implique A (= tautologie)
-
On obtient après une suite de prémisses : A
= B
-
On obtient quelque chose qui est toujours faux
=> une contradiction
-
On obtient quelque chose à la fois vrai et
faux => contingence
A et B sont des
propositions : 2 exemples de logique :
o Modus ponens :
Si p, alors q
ð
J’ai « p » donc j’ai « q »
ð
« Si il pleut (p), je prend mon parapluie(q) »
à »Il
pleut (p),
donc je prends mon parapluie (q) »
o Modus
tollens : Si p alors q => non q donc non p.
ð
« je prends mon parapluie (p) si il pleut (q) » à « il ne pleut pas (non q), je ne prends pas mon
parapluie (non
p) »
o Modus
tollendo ponens
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