dimanche 9 mars 2014

Opinion, croyance et vie collective (Kozakai)

Sommes-nous tous des psychologues
Introduction
La première fois qu’on voit quelqu’un ; on a déjà des préjugés. Ex : Si les élèves sont jugés sérieux, alors le professeur prépare son cours, les élèves travaillent, ont des bonnes notes et donc le jugement est justifié.
Mais si les élèves sont jugés comme nuls, alors la préparation du cours est moins soignée voire inexistante, les élèves ont des mauvaises notes et donc le jugement est justifié.
Les préjugés sont d’origine collective pour la plupart, ils sont produits historiquement et culturellement. C’est pour cela que même s’ils sont remis en cause, ils ne disparaitront pas facilement ce sont des mécanismes collectifs. Ex : lors d’un incendie, tout le monde court mais dès que l’incendie est terminé il faut continuer de courir si on ne veut pas se faire piétiner donc tout le monde continue du courir sachant qu’il faudrait s’arrêter.
Chapitre 1 : Les représentations sociales
  1. Biais cognitifs et représentations sociales
Question cruciale en psychologie sociale : peut-on condamner les nazis pour ce qu’ils ont fait ? Milgram voulait remettre en cause l’autonomie du sujet car les psychologues sociaux disent que tous les sujets sont toujours influencés. Dans son expérience Milgram s’attendait à de la révolte et à de l’indépendance mais à sa grande surprise, 93 % des sujets ont été jusqu’au bout. Réponse : Nos comportements sont facilement influencés par des facteurs externes mais il y a aussi la personnalité qui est un facteur interne. Nous ne sommes pas responsable de tout ce que nous sommes : il y a une partie génétique et l’éducation reçue qui ne dépendent pas de nous. La personnalité se construit avec des éléments exogènes. Si on essaye de comprendre la personnalité dans une dimension causale ; on en déduit que ce n’est pas de notre responsabilité.Ex : si une femme quitte son mari pour son amant et que le mari tente de tuer cet amant :
→ soit l’amant meurt ( l’ambulance est coincée dans les embouteillages )
→ soit l’amant est vivant ( l’ambulance arrive rapidement à l’hôpital )
Verdict du tribunal :
→ soit c’est un meurtre
prison
→ soit c’est une tentative de meurtre
3 ans de prison voire rien. Dans les deux cas le mari a fait la même chose, seulement les éléments extérieurs diffèrent. La responsabilité ne fonctionne pas selon la dimension causale.
Cas 1 :
Vous êtes conducteur d’un train, il n’y a plus de freins. Si vous continuez sur cette voie, les 5 ouvriers qui sont entrain de travailler sur cette voie vont mourir. Il y a la possibilité de changer de direction avec l’aiguillage mais en changeant de direction, le train percuterait 1 ouvrier.
Quelle décision prendre ? faut-il tuer 1 ou 5 ouvriers ?
Cas 2 :
A l’hôpital, 5 patients d’un groupe sanguin rare ont besoin d’une greffe. Un homme sain vient à l’hôpital pour un bilan, il appartient à ce même groupe sanguin.
Faut-il « tuer » l’homme sain pour réaliser les 5 greffes ? Ou bien laisser mourir les 5 patients ?
Trilogie sociale : VRAI + BEAU + BIEN
Cette trilogie est socialement construite, de même il y a une condamnation du mal.
Du point de vue économique : l’homme est rationnel
Pour les
sociologues : l’homme est influençable
Du point de vue
cognitif : l’homme est un système cérébral etc.
Festinger et Moscovici ont chacun une théorie qui s’appuient sur deux conceptions opposées concernant l’ordre social :
La vie et la sociétés sont caractérisées par deux choses importantes :
La stabilité et l’identité
Le changement et l’évolution
Comment comprendre que tout change tout en restant le même ?
  1. Théorie de Festinger
Elle permet de comprendre la reproduction sociale. En effet Festinger montre les vices cachés du libéralisme. La reproduction sociale est plus facile quand les hommes se sentent libres.
  1. Théorie de Moscovici
Moscovici s’intéresse au changement.
Le sens commun est le plus grand ennemi de la découverte et de la compréhension. On ne peut jamais montrer la justesse d’une théorie par une démonstration empirique, mais à l’inverse on peut démontrer sa fausseté. ( cf : le cygne blanc / noir de Popper )
Une idée qui ne peut pas être remise en cause n’est pas scientifique
Science Vérité
Il existe plusieurs vérités :
→ vérité religieuse
→ vérité scientifique
Mais la différence est que la théorie la plus récente à plus de poids que l’ancienne alors que les religieux insistent sur l’ancienneté de leur enseignement.
Asch voulait prouver que l’homme résiste à l’influence or il a eu le résultat inverse. Galilée a contesté Aristote sur la théorie concernant la vitesse des objets en chute libre :
Aristote : l’objet le plus lourd tombe en premier
Galilée : les deux objets ont la même vitesse.
Schrodinger est un physicien autrichien ayant remporté le prix Nobel de 1963 pour avoir élaboré une certaine équation. Il a fait une équation simple mais les résultats de l’expérience n’étaient pas ceux attendus. Il a donc modifié l’équation, la rendant plus longue puis finalement il se trouve que la première équation était vraie. En effet à l’époque il n’y avait pas la théorie Spin ( les électrons tournent autour du noyau et sur eux-mêmes ), et en la prenant en compte, il se trouve que la première équation est vraie.
Souvent les gens jugent de la personnalité par l’apparence ils font des inférences.
Il y a deux hypothèses pour expliquer ce fait :
  • Soit cela reflète la réalité, tout le monde a les mêmes préjugés, donc même s’ils sont faux, ils persistent.
  • Soit nous sommes tous pris par l’illusion socialement construite.
Des études montrent que nos jugements sont presque toujours faux mais nous continuons d’en avoir.
Etude de Wilson en 1968
Il a observé le lien entre la taille et le statut social (il n’y a aucun lien apparent ).
Il a présenté un garçon à des classes différentes sous un statut différent.
4 conditions expérimentales :
  • Etudiant
  • Chargé de cours
  • Maitre de conférence
  • Professeur
Wilson demande d’estimer la taille dans chaque situation.
Résultats : plus le statut est haut plus la taille estimée est grande.
Mais l’hypothèse de Wilson ne peut être prouvée, il faut une condition contrôle. Il a alors estimer aussi la taille du garçon et a demandé au garçon d’estimer sa propre taille.
Etude de Leyens
140 recruteurs ont examiné deux dossiers de deux candidats. Ces candidats ont des compétences identiques, seule la taille varie : l’un fait 1m50 l’autre 1m85.
Résultats : 72 % ont choisi le grand, 1% ont choisi le petit, 27% n’ont pas choisi.
Les recruteurs sont donc influencé par l’apparence physique sans le savoir. Le lien Statut/taille ne devrait pas exister mais existe quand même.
Etude de Brunswick en 1956
Est-ce que les gens peuvent deviner l’intelligence et l’amabilité à partir d’une photo ?
Il utilise des photos de soldats puis on demande aux sujets d’estimer le degré d’intelligence d’une part et de sympathie d’autre part. Ces deux indices sont subjectifs.
Il est difficile de faire une condition contrôle car on ne sait pas mesurer l’intelligence ou la sympathie à proprement parler mais il existe des test qui mesure certain aspect ce qui est déjà plus objectif.
  • Pour la sympathie on a utilisé la sociométrie de Moreno : Dans un groupe où tout le monde se connaît, on demande à chaque individu de citer les 5 personnes qu’il aime le plus et les 5 personnes qu’il aime le moins. on saura ainsi qui est le plus aimé et le moins aimé.
On dispose ainsi de 4 indices → 2 subjectifs (s)
→ 2 objectifs (o)
Résultats : Subjectif : + une personne est intelligente + elle est perçut comme aimable
- une personne est intelligente - elle est perçut comme aimable
R = 62
quotient de relation.
Résultats : objectif : R = 0 ce qui signifie qu’on a trouvé aucun lien. Donc ils peuvent être
I et A
I et A
I et A
I et A
On a tendance à lier le physique avec la personnalité.
Théorie de Asch sur la première impression, 1946.
Asch est Gestaltiste, il a une approche structuraliste. Au début du XXe siècle, il y avait plusieurs doctrines dominantes dont la Gestalt théorie. On ne peut pas comprendre l’ensemble si on le décompose en éléments. Il faut l’observer comme un tout. Pour Asch, le structuralisme sert à comprendre le phénomène de la première impression.
L’être humain est capable d’imaginer des représentations à partir de peu d’informations.
Asch a alors demandé aux sujets d’écouter certains mots :
Travailleur – intelligence – habile – chaleureux – pratique – prudent – déterminé
Question 1 : les sujets sont-ils capables d’avoir une image globale ? ils doivent faire une description de « cette personne » ils y arrivent
Question 2 : les sujets font-ils des inférences injustifiées ? on leur demande si « cette personne » est généreuse ou pas etc.
Résultats :
Pour Asch, un trait de caractère ne veut rien dire, il faut le remettre dans son ensembleEx : un ami est aimable car il y a une relation de confiance.
un homme peut être aimable juste pour coucher
aimable peut alors devenir négatif.
Asch remplace ensuite chaleureux par froid :
Intelligent - travailleur – habile – pratique – froid – prudent – déterminé
Résultats :
Intelligent – travailleur – habile – poli – prudent – pratique – déterminé
Intelligent – travailleur – habile – brutal – prudent – pratique – déterminé
Résultats :
L’image ne change pas radicalement, tout dépend du mot et du contexte
Obéissant – faible – superficiel – chaleureux – sans ambition – vain
Obéissant – faible – superficiel – froid – sans ambition – vain
Dans ce cas là, il y a très peu de changement, donc la dimension chaleureux / froid n’est pas toujours importante.
Asch se demande ce qu’il se passe si on inverse l’ordre de présentation.
Intelligent – travailleur – impulsif – critique – obstiné – jaloux Sens positif sens négatif
Jaloux – obstiné – critique – impulsif – travailleur – intelligent Sens négatif sens positif
le contexte change suivant les deux versions.
Kelley, spécialiste de la théorie de l’attribution, a la même idée qu’Asch mais dans des expériences plus réelles.
En 1950,
Kelley vient avec l’homme qu’il présente aux étudiants. On manipule l’image.
Il décrit aux étudiants comme est cet homme et dans cette présentation, soit il y aura le critère
Froid, soit Chaleureux. Seul ce mot change dans l’ensemble des informations.
L’homme en question parle avec les étudiants. La discussion dure 20 min et ensuite, les sujets sont invités à décrire l’homme.
Résultats : il y a une grande différence suivant les deux conditions :
Lorsque l’homme était décrit comme chaleureux 56 % des étudiants ont pris la parole
froid 32 %
Théorie de Bruner et Tagiuru
Dans leur approche, ils proposent que les préjugés viennent de l’apprentissage social, certains préjugés sont véhiculés.
Les stéréotypes évoluent avec le temps mais il y a toujours des préjugés. Le groupe a qui on attribut le préjugé peut changer avec le temps mais le préjugé reste.
Ils ont forgé l’expression
TIP : Théorie Implicite de la PersonnalitéEx : lorsqu’on demande s’il y a un lien entre le statut et la taille, on répond non mais dans les expériences on voit bien que si.
Pour Bruner, la vérité sociale est construite historiquement et socialement. Ce n’est pas parce que la vérité est vraie que nous l’acceptons, mais c’est parce que nous acceptons une idée qu’elle est vraie.
Pourquoi ces préjugés se maintiennent ?
  • Car les préjugés sont consensuels (= partagés par beaucoup de gens appartenant à une même classe sociale ). Il y a toujours moyen de trouver un soutien social. Ex : les français et les anglais sont différents à l’égard des musulmans car ils n’ont pas eu la même histoire.
Un démenti n’entraine pas la destruction du préjugé. Ex : une femme qui conduit bien.
Milgram dans une expérience similaire à la sienne, prend trois sujets pour appuyer sur le bouton, un seul sujet est testé, les deux autres sont des compères.
Lorsque le compère qui « souffre » cri, le premier compère arrête l’expérience, puis le deuxième un peu plus tard
dans la majorité des cas, le sujet testé arrête aussi. Alors que quand le sujet est isolé, il ne dispose pas de source d’information contradictoire.
Les japonais sont plus collectivistes que les Américains qui pensent tout seuls. Les japonais pensent à leur groupe de référence.
L’isolement est donc un facteur très important car il fournit la force de l’influence.
L’être humain n’est pas indépendant, il reçoit des informations qui l’influencent et plus il reçoit d’informations plus il est stable.
Ex : une boule de métal est attirée par plusieurs forces ce qui la rende stable.
Le partage joue un rôle important dans les préjugés, les êtres humains ne peuvent pas vivre sans échanges d’informations avec l’extérieur, s’ils sont isolés trop longtemps, ils ont des hallucinations.
Ex : à la police, on isole le suspect pour que la seule source d’influence ce soit l’inspecteur.
  • On a tendance a éviter les faits qui risquent de contredire notre idée, les biais de confirmation. On a tendance à maintenir notre croyance.
Expérience : le sujet doit poser une liste de questions à quelqu’un, il peut choisir les questions sur la liste. Cette personne est soit introvertie soit extravertie.
Résultats : le sujets choisi les questions pour avoir des informations concordantes avec les informations de départ. Ex : si la personne est introvertie, le sujet posera la question : «  aimez-vous rester chez vous ? »
Rosenham, en 1973, envoie 12 de ses amis dans un hôpital psychiatrique. Ils sont tous admis :
→ 11 schizophrènes
→ 1 maniaco-dépressif
Une fois admis, tous leurs gestes ont été interprété suivant la maladie. Ils sont restés 59 jours à l’hôpital.
biais de confirmation.
  • Les préjugés sont en rupture avec la réalité de la personne. Le comportement humain est caractérisé principalement par des facteurs externes, or les préjugés partent de facteurs internes pour expliquer les comportements ils sont donc FAUX.
L.Ross «  erreur fondamentale d’attribution »
expliquer le comportement par des facteurs internes.
On a tendance à sous-estimer l’influence des situations contextuelles. Tout le monde privilégie les facteurs internes au détriments des facteurs externes. Quelque soit la personne, en fonction des circonstances, ses comportements sont très variés.

La variabilité intra-individuelle à travers les conditions est énorme.
La variabilité individuelle pour une condition donnée est faible.
Ex : si on frappe quelqu’un ; en général la personne riposte.
Les psychologues sociaux nient l’utilité du concept de la personnalité. Cette notion appartient au langage populaire, ce n’est pas un concept scientifique.
Cette erreur fondamentale d’attribution n’est pas si universelle que ça car même si tout le monde est tributaire de ce biais, il y a différents degrés d’influence de ce biais.
Ex : les occidentaux sont plus influencés par ce biais que les africains car les sociétés sont différentes.
1er exemple : dans une étude, on demande aux étudiants de lire un plaidoyer
soit pour Fidel Castro
soit contre Fidel Castro
On dit aux étudiants que soit
le texte a été écrit librement par un auteur
l’auteur a été contraint de l’écrire.
4 VI
→ librement pour F.Castro
→ librement contre F.Castro
→ contraint pour F.Castro
→ contraint contre F.Castro
On demande aux étudiants de dire quelle était la position de l’auteur.
Résultats : les étudiants pensent que le texte reflète des pensées personnelles de l’auteurs dans toutes les situations.
On a tendance à oublier que l’auteur était contraint. Donc :
→ librement pour F.Castro
l’auteur est pour Castro à fond
→ contraint pour F.Castro
l’auteur est pour Castro mais plus modérément. Nous oublions les circonstances dans lesquelles l’action s’est produite.
2e exemple : il y a deux groupes d’étudiants
  • On pose des questions très difficiles à un groupe Ex : quel jour est né Napoléon ?
  • On pose des questions créées par le premier groupe au second groupe.
Les deux groupes sont ensuite soumis à un questionnaire pour évaluer l’intelligence des deux groupes
le premier groupe s’estime plus intelligent que le second
le second groupe s’estime moins intelligent que le premier.
Cela parce qu’on oublie les circonstances dans lesquelles l’action s’est produite.
Nos comportements ne sont donc pas expliqués par la personnalité. Les préjugés peuvent avoir des conséquences différentes dont l’une d’elle est de créer la vérité : c’est l’effet Pygmalion.
Pygmalion était un sculpteur qui a créé une femme dont il est tombé amoureux. Il demanda à Aphrodite de la rendre réelle, et elle le fit.
parfois l’image se transforme en réalité
Effet Pygmalion = Prophétie auto-réalisatrice
L’effet Pygmalion a été étudié par Rosenthal dans les années 60.
1ère étude : on propose à des étudiants d’entraîner des rats pour l’apprentissage d’un labyrinthe. Il y a deux sortes de rats :
une lignée génétiquement intelligente
une lignée moins intelligente.
Résultats : Le groupe d’étudiants entraînant les rats «  intelligents » ( 1 ) apprend plus vite que le groupe entrainant les rats moins « intelligents » ( 2 ).
Le groupe 1 est plus enthousiaste, il s’occupent plus des rats, avec plus d’amour, plus de confiance, ils sont plus attentifs et leur parlent. Tandis que le groupe 2 est désespéré dès le début, ils s’en occupent moins et les rats apprennent moins vite.
2nde étude : on forme un couple d’étudiant amenés à travailler ensemble dans des travaux dirigés. On demande à un homme de travailler avec une femme non présente donc il doit l’appeler mais on lui donne une photo.
Le sujet appelle donc la femme, leur conversation est enregistrée.
Résultats :
  • Soit la photo est belle → l’homme est enthousiaste → elle aussi puisqu’il est gentil → bonne relation
  • Soit la photo est moche → l’homme n’est pas enthousiaste → elle non plus → mauvaise relation.
  • Le comportement de l’homme est différent et provoque des comportements différents chez la femme. Les résultats sont les mêmes si on inverse la femme et l’homme.
3e étude : Rosenthal et un collègue arrive dans une école primaire. Cette équipe demande une autorisation à la direction.
On fait deux tests aux enfants :
- un test d’intelligence (niveau de développement intellectuel de l’enfant )
- un test de potentialité de chaque enfant à développer ses capacités
Les résultats analysés, on en informe les instituteurs. Au bout d’un an, on mesure à nouveau l’intelligence pour savoir si le test de potentialité était efficace. Ce test s’est révélé efficace, il a prédit le développement intellectuel de certain enfant et la stagnation intellectuelle d’autres enfants. En réalité les résultats des tests étaient aléatoires et les instituteurs se sont comporter différemment avec les enfants.
On s’occupe mieux des enfant qui ont un grand potentiel.
4e étude : Word, Zanna et Cooper en 1974 s’intéressent à la situation d’embauche et plus particulièrement à la discrimination contre les noirs.
En 1964, la séparation des noirs et des blancs dans le bus a été abolie.
Il y a deux phases
1ère phase : les assistants, blancs ou noires, se sont entrainer à se comporter de manière standardisée. Ils sont interrogés par le sujet naïf ( l’embaucheur ).
Résultats : l’embaucheur va traiter le candidat selon sa couleur de peau :
→ si le candidat est noir, l’embaucheur prend des distances physiques
→ l’entretien se finit plus vite
→ l’embaucheur commet des erreurs d’élocution.
les embaucheurs blancs se conduisent différemment selon les candidats, il y a des signes de malaises.
2e phase : tous les candidats sont blancs et ce sont eux les sujets naïfs. L’embaucheur traitent les candidats de la même manière :
→ distances physiques
→ l’entretien se termine plus tôt
→ bafouillent
Est-ce que la performance des candidats change ? Leur performance est moindre car ils ne sont pas à l’aise.
Etude de M.Lerner
Il montre les mécanismes de justification des préjugés, il s’est inspiré de l’expérience de Milgram. Nous croyons que le monde est fondamentalement juste, nous voudrions croire que la punition et la récompense ne sont pas données aléatoirement.
Cette croyance permet de stabiliser notre environnement cognitif, si on ne croyait pas ça on aurait peur tout le temps de ce qui va nous arriver.
En partant de ce même principe : que le monde est juste, cela voudrait dire que si quelqu’un est malheureux, il a fallu qu’il fasse quelque chose de mal, donc on se dit que cette victime a du le mériter. Cette croyance persiste.
Etude de Lerner et Simmons en 1966
Des étudiantes sont invitées à observer les comportements d’une femme qui sera torturée.
Comment les observatrices perçoivent la femme ? Est-ce qu’on attribue cette torture à elle-même ?
Avant d’électrocuter la femme, on ferme le rideau et les observatrices regardent via un poste télé. Mais les observatrices pensent que cela se passe en direct. Elles regardent cela pendant 10 min.
1ère variable : durée de la torture
10 min puis on demande aux observatrices de dire comment elles la perçoivent
10 min – pause – 10 min
Dans quelle condition, cette femme sera-t-elle le plus dépréciée ?
Résultats : dans la 2ème condition, la femme est torturée davantage, on devrait alors observer une dépréciation quand la torture dure 20 min.
Après analyse, on en conclut que l’image de la femme devient négative dans les deux cas mais plus dans le 2
nd cas.
2ème variable : la récompense
on demande aux sujets de voter pour oui/non récompenser la femme, le vote dit que la femme devra être récompensée financièrement elle l’est. comme la femme est récompensée → monde juste → femme non dépréciée
les sujets votent mais ils ne savent pas si le laboratoire va payer la femme ils ne savent pas s’il y a récompense → monde juste → femme dépréciée.
3ème variable : attitude de la femme torturée
réticente «  je ne savais pas que je devais recevoir des chocs électriques, elle refuse, mais le chercheur insiste en lui demandant de faire un effort pour la science, elle accepte ». martyre.
non réticente, elle accepte directement.
Résultats : dans la première condition, la femme est bien, elle doit être récompensée car elle travaille pour la science, elle ne doit pas être punie or elle l’est. Donc cela est problématique pour la croyance du monde juste. Donc elle doit être stupide, antipathique, c’est vraiment de sa faute si elle est torturée.
Les résultats sont vraiment étonnants, si l’hypothèse est juste on doit arriver à ces résultats.
Doise a distingué plusieurs niveau d’analyse
  • Niveau 1 : analyse intra-individuelle théorie de la dissonance cognitive de FestingerEx : on sait que ce n’est pas bien de fumer ( cancer ) et pourtant on fume.
  • Niveau 2 : inter-individuelle Expérience de Shériff avec des points lumineux
  • Niveau 3 : expérience de Asch ( majorité / minorité ) positionnelle
  • Niveau 4 : niveau idéologique ( Doise et Lerner ). Les sujets homme/femme, pauvre/riche, … même si on ne s’intéresse pas à ces variables, lorsque les sujets viennent au laboratoire, ils viennent avec ces variables. C’est important de prendre en compte l’idéologie du monde.

Jones, Aronson 1973
Le sujet est invité à lire un compte rendue de police sur un viol, il doit estimer la criminalité du violeur et la part de responsabilité de la femme elle-même. Est-elle responsable de son viol ? ( éléments fictifs )
VI : statut amoureux de la victime :
- vierge
- mariée
- divorcée
La femme divorcée est considérée moins respectable qu’une femme mariée ou vierge (années 70 )
On se demande si on « préférerait » être violée vierge ou pas vierge
Hypothèse : le monde est juste
Résultats : le violeur devrait être plus puni s’il viole une femme vierge. De même c’est plus grave si la femme est mariée que divorcée.
Interprétation : la femme vierge est gentille, elle ne devrait pas être violée puisque la vie est juste. Donc elle a du provoquer ( ex : mini jupe ), donc elle doit assumer ses responsabilités plus qu’une femme mariée ou divorcée.
Le sujet pense donc que la fille est plus responsable quand elle est vierge.
Ceci est grâce à cette croyance que la société est stable, il est impossible de vivre dans une société où il y a la révolution chaque jours. Le maintient de l’ordre social se fait de manière différente :
la force Ex : tu te révolte contre la société et on te fait taire
diffuser l’impression que tout le monde est libre même si ce n’est pas vrai, les gens se reprochent les choses à eux-mêmes.
Le monde égalitaire n’a jamais existé et n’existera jamais, la société idéale est impossible car nous sommes tous différents mais on se compare tous. Ex : tout le monde ne peut pas gagner le même salaire ( patron / salarié ), (ancien, nouveau ), il y a toujours une différence bien que cette différence soit subjective.
Si la société égalitaire est impossible,
il faut légitimer ces inégalités Ex : un PDG est payé plus qu’une femme de ménage c’est intégré dans la société.
Si les inégalités sont justifiées → le monde est juste → mais le monde est inégalitaire donc les inégalités ne sont pas injustes.
Le monde juste Du monde idéal
  1. L’illusion de contrôle
L’illusion de contrôle : elle fait partie du maintient des préjugés.
Ex : si on va dans un casino, on peut voir des joueurs souffler sur les dés, ceci est une illusion de contrôle des dés. On voit ce genre d’illusion très souvent.
Langer
  1. Deux joueurs ( un sujet et un compère ) font un pari sur un jeu de cartes, le chercheur mélange et donne une carte à chaque joueur face cachée. Celui qui a eu la carte la plus grande gagne, les joueurs ne peuvent pas influer. Chaque joueur mise.
VI : tenue du compère :
- bien habillé, beau langage, intelligent
- mal habillé, langage familier, semble pauvre
Résultats ; le sujet à tendance à miser plus quand l’adversaire à l’air moins intelligent.
  1. Sur le même principe, l’assistant du chercheur frappe au porte des entreprises pour proposer aux employés de participer à la loterie. Le billet coûte 1 $, on ne peut prendre qu’un billet et le gagnant peut gagner 50 $
VI : possibilité de choisir
- oui
- non, l’assistant le donne
La semaine suivante, l’assistant revient et leur dit que beaucoup de personnes veulent jouer, elle leur demande donc s’ils veulent revendre leur billet.
Résultats : Dans les sujets qui ont choisi leur billet 10 / 27 ont refusé de le revendre soit 37%.
Dans les sujets qui n’ont pas choisi leur billet, 5 / 26 ont refusé de revendre soit 19 %
Ceux qui n’ont pas choisi qui décident de revendre > ceux qui ont choisi qui décident de revendre
  • Ceux qui ont choisi demandent 9 $
  • Ceux qui n’ont pas choisi demandent 2 $
L’illusion de contrôle est présente chez tout le monde et elle est importante. Elle est absente juste chez les dépressifs.
Langer a étudié l’effet du sentiment d’autonomie des personnes âgées
Les sujets sont répartis en deux groupes où la moyenne de bonne santé est équivalente.
Dans le premier groupe ont leur donne le sentiment d’autonomie et pas dans l’autre.
1ère mesure :
1ère condition : on fait choisir un pot à une personne âgée et ensuite on demande à cette personne âgée d’arroser les fleurs sentiment d’autonomie
2nde condition : il y a deux pots mais on ne laisse pas la personne choisir.
2nde mesure : les résidents vont voir un film par semaine soit le mercredi ou le jeudi.
1ère condition : on demande aux personnes âgées de choisir
2nde condition : le directeur va choisir le film
VD : → estimation subjective par les résidents. Ils répondent à un questionnaire trois semaines après. Est-ce que l’état santé est amélioré ou pas ?
→ estimation clinique, ils vont calculer l’état de santé avant et après les trois semaines.
Résultats : Quand les sujets sont autonomes, ils se s’estiment en meilleure santé. Le diagnostic des médecins est en accord.
Il ne faut pas négliger la force de l’illusion de contrôle.
Les biais cognitifs sont crucials dans la vie humaine et sociale. De même que les préjugés qui stabilisent la vie cognitive. Il est difficile d’éviter les erreurs car elles font parties du bon fonctionnement de la société. Nous croyons que nous avons toujours une prise sur la réalité alors que bien souvent nous sommes impuissants mais cette illusion est bénéfique pour l’amélioration de la santé.
Ex : quelqu’un qui est allergique à la rose peut développer un symptôme rien qu’avec une photo de rose, c’est un effet psychologique qui montre le lien entre l’esprit et le corps. Les émotions sont produites par le cerveau tout comme les mouvements.
Ex : Marcel Proust était allergique au tournesol de Van Gogh, il éternuait etc.
Ex : une femme souffrait de symptôme de la personnalité multiple ( 5-6 personnes : un vieillard, un homme vulgaire, un allergique à la laine, etc. ).
Dès qu’un des personnages portaient de la laine et que le personnage allergique à la laine arrivait, il faisait une allergie. Le corps ne réagit qu’avec lui donc le
lien entre l’esprit et le corps est très important.
on peut donc développer une allergie sans allergènes. On peut même en déclencher par conditionnement : on injecte du blanc d’œuf à quelqu’un en même temps on lui fait sentir une odeur et au fur et à mesure, rien qu’avec l’odeur, le cobaye déclenche une réaction.
De même, avec l’hypnose, on peut diminuer l’allergie, tout comme diminuer le nombre de verrues virales ou encore faire apparaître une brûlure. le psychisme influe sur le corps.
LE PLACEBO
Les scientifiques s’intéressent au placebo vers la fin du XVIIIe siècle mais ce concept est exploité depuis longtemps.Ex : l’acuponcture relève du placebo, de même, les chinois et les grecs ont souvent utilisé le placebo sans le savoir, à l’époque ils y croyaient vraiment.
A la fin du XVIIe siècle, un américain a inventé un outil : le Tractor : c’est un objet fait de métaux rares. On plaçant cet objet, la douleur disparaissait. C’est un objet qui coûte très cher puisqu’il est en métaux rares. Ce fut un grand succès à la fin du XVII aux Etats-Unis, puis la méthode se propagea en Europe.
Un médecin en a douté, il a fait le même objet avec un alliage ordinaire, il a comparé les deux objets en pratique.
Résultats : les deux objets ont les mêmes « vertus » puisque les résultats sont les mêmes avec les deux.
A la fin de la 2nde Guerre Mondiale, les anesthésistes américains, face à la pénurie de morphine, ont pensé à mettre de l’eau saline à la place : la patient, calmé, ne ressentait plus la douleur naissance du placebo.
Dans une étude, 1000 sujets souffraient de douleurs différentes à des endroits différents et dans 35 % des cas, le placebo a été efficace ( injection d’eau saline ou comprimé de lactose )
Dans une autre étude, tous les sujets souffraient d’une douleur postopératoire, on leur à donc fait une piqure. Dans le premier groupe, on leur injecte de la morphine, dans l’autre de l’eau saline.
Résultats : Pour la morphine, pour 72 % des cas se fut efficace et pour l’eau saline, pour 40 % des cas cela a été efficace.
Le placebo n’agit pas que sur le plan psychologique, ce n’est pas seulement une illusion, il agit sur les mécanismes physiologiques comme le niveau de cholestérol par exemple. Mais nous ne savons pas pourquoi ni comment il agit.
Ex : mal à l’estomac → stressée → sucs gastriques → douleur → placebo → du stress → des sucs gastriques → de la douleur.
Etude de Levine, Lancet, 1978
Ils partent de l’hypothèse que le placebo libère une sécrétion d’endorphine entrainant une baisse de la douleur. Mais on ne peut pas détecter l’endorphine (= morphine créée par le corps) donc ils ont procédé de manière indirecte :
Pour le 1er groupe de sujet, on leu injecte un placebo : l’eau saline, suite à des douleurs postopératoires après une extraction de dent de sagesse.
De même pour le 2nd groupe sauf qu’avant l’injection d’eau saline, on leur a injecté du naloxone (= annule l’effet de l’endorphine)
Résultats : l’hypothèse est vérifiée, le naloxone empêche l’effet de l’endorphine crée par le corps lors de l’injection du placebo. Mais les preuves ne sont pas suffisantes car la méthode est indirecte.
Un étude a montré que lorsqu’un médecin prescrit un comprimé de lactose à un patient en tant que médication pour un ulcère gastrique, il y a une efficacité de 70% mais lorsque ce même placebo est donné par une infirmière dans les mêmes conditions, l’efficacité n’est que de 25%.
  • La manière de présentée est très importante :
  • La perfusion est perçue comme plus efficace car le patient pense que ça dure plus longtemps
  • L’injection sous-cutanée
  • Le suppositoire
  • Le comprimé
De même, le placebo peut augmenter l’effet en augmentant la posologie Ex : 2 comprimés au lieu d’un. Certain deviennent même accro au placebo : son effet psychologique est donc loin d’être négligeable.
Ex : dans les médicaments génériques, si un patient est habitué à ses médicaments précis, si on change la couleur de la boite, alors le patient pense que c’est moins efficace.
La chirurgie placebotique : après la Guerre, en Italie, on met en place un procédé chirurgical pour remédier à l’angine de poitrine. Pour augmenter l’afflux sanguin vers le cœur, le médecin a l’idée de ligaturer les mamelles pour envoyer plus de sang. La santé des patients est améliorée car le patient se sent mieux et moins de médicaments.
Dans le 1er groupe on pratique une vraie chirurgie et dans le 2nd groupe, on ouvre et on referme sans rien faire.
Résultats : il y a une amélioration de la santé du point de vu subjectif et la quantité de médicaments diminue dans les deux groupes.
L’HOMEOPATHIE
  • 10 000 médecins prescrivent de l’homéopathie.
  • 66 % des patients ont recours à l’homéopathie.
  • Les médicaments homéopathiques représentent 0,3 % des dépenses totales de la santé.
  • Ils représentent 1,2 % - 2 % du remboursement de la CNAM
  • Plus de 526 millions d’euros : chiffre d’affaire / ans.
C’est un produit qui est très consommé en France Ex : Voiron. Mais dans d’autres pays aussi :
En Inde :
  • 300 000 homéopathes
  • 300 hôpitaux homéopathiques
  • 192 écoles d’homéopathes.
  • Ils soignent 1 million de personnes grâce à l’homéopathie.
L’homéopathie a été inventé par Samuel Hahneman ( 1755 - 1843 ), un allemand. Il a découvert ce principe en trois étapes :
  • Il prit par hasard un médicament contre le paludisme, puis sa santé s’est dégradée, il avait des symptômes du paludisme. Ce médicament doit, normalement, diminuer les symptômes pour un patient atteint du paludisme mais il crée ces symptômes pour quelqu’un qui n’a pas la maladie. D’après Hahneman, c’est la loi de similitude.


  • Il fit une découverte : plus la solution est diluée plus elle est efficace. La dilution permet de diminuer les effets secondaires et d’augmenter les effets bénéfiques. L’eau garde une « mémoire » de la substance active.


  • A l’époque, les chevaux tractaient les calèches, la production d’homéopathie était secouée pendant le transport ce qui rendait le médicament plus efficace.

Si on met une goutte dans le lac Léman dilution de 10 CH
Si on noie une molécule d’eau dans tous les océans
dilution de 23 CH.
Pour les homéopathes, l’effet est supérieur au placebo.
En 1988, la revue scientifique
Nature publie un article où on prouve que l’homéopathie est plus efficace que le placebo. Benveniste, un français, a publié un article où il s’est intéressé à la réaction des globules blancs par rapport aux anticorps. Certains globules blancs sont allergiques aux cellules des anticorps.
Un jour, une infirmière a trop dilué la solution, il n’y avait plus rien mais pourtant la solution a provoquée une réaction allergique des globules blancs avec les anticorps.
Le directeur de la revue était sceptique, il est donc venu avec un chimiste et un magicien professionnel pour voir les trucages. Ils procèdent donc à l’expérience mais les différences sont significatives entre les deux conditions.
On a prouvé l’effet placebo, pour que la science reconnaisse les faits :
  • Termes expliqués de façon compréhensibles et scientifique
  • Preuves empiriques.
La théorie de la mémoire d’eau
L’eau produit des trous blancs qui produisent à leur tour des hyper-protons ( émetteurs radioactifs de rayons ß ). Dans la solution où il n’y a rien, il y a quand même des rayons ß : toutes les eaux sont radioactives.
Expérience de Valins en 1966
Des hommes voient 10 photos de femmes nues dans Playboy
Condition 1 : on place un micro sur le cœur du sujet il entend son rythme cardiaque
Condition 2 : on place un thermomètre sur le doigt du sujet on lui dit qu’il entend son rythme cardiaque mais c’est en fait un enregistrement. On lui fait croire que son rythme C s’accélère.
But : savoir si le sujet va favoriser les 5 photos où il a entendu son rythme s’accélérer.
Résultats : les 5 photos en question sont mieux notées que celles où il n’y a pas eu de bruit pour la condition 1. Mais dans la condition 2 ( condition contrôle ) nous n’observons pas ce résultat.
Ex : si fumeur a l’intention d’arrêter cela ne veut pas dire qu’il va arrêter.
Valins a essayé de demander au sujet d’emporter les 5 photos qu’il préfère. Dans cette expérience il y a une concordance entre l’estimation et le choix des photos. Donc la manipulation a fait son effet.
Cette influence peut-elle durer ?
Un moi plus tard, on redemande aux sujets leur participation pour une enquête sur la perception de la beauté, mais tout le monde n’a pas les mêmes goûts, donc l’expérimentateur présente 12 photos : les 10 mêmes que les premières + 2 autres.
On leur demande alors de choisir les plus belles photos ( ils ne se rappellent plus de leur réponse à l’expérimentation précédente ).
Résultats : ils choisissent les mêmes photos.
Interprétation : le sujet fait une attribution erronée de cet état extérieur ( le bruit du rythme cardiaque ) pour comprendre son sentiment.
Expérience de Dutton et Aron 1978
1ère phase
Le lieu de cette étude est le pont suspendu de Capilano à Vancouver. Ce pont fait 150 m de long et 1m70 de large. En dessous, le cours d’eau est violent.
Une jolie femme interroge des hommes au milieu de ce pont, elle dit qu’elle est l’enquêtrice et que l’enquête porte sur le lien entre le beau paysage et la créativité.
Elle demande d’abord à l’homme qu’il veut participer et si l’homme est d’accord, elle lui présente un dessin ambiguë : une femme se cache les yeux et point un homme du doigt. Il n’y a que très peu d’éléments sexuels. On demande au sujet d’imaginer une histoire à partir de ce dessin.
But : on veut savoir si des éléments sexuels apparaissent dans les histoires.
Hypothèse : le sujet est déjà excité à cause du pont, son rythme cardiaque augmente.
Le sujet ne va-t-il pas faire une erreur d’attribution ? va-t-il penser qu’il est excité à cause de la femme ?
Plus tard, les histoires seront soumises à un jury qui est chargé d’analyser le contenu des histoire à l’aide d’une grille de notation Ex : un bisous → 3 points
A la fin, la femme donne son numéro personnel ( qui est en fait le numéro du laboratoire ) et son prénom.
2nde phase
On fait la même expérience mais cette fois ce sur un pont ordinaire, et la femme donne un autre prénom pour qu’on puisse distinguer les deux expériences au niveau du laboratoire.
VI 1 : présence d’éléments sexuels dans l’histoire :
- présence
- absence
VI 2 : groupe appelant le plus
- 1
er groupe
- 2
nd groupe
Résultats : le groupe 1 appelle plus que le groupe 2, de même, il y a plus d’éléments sexuels dans le 1er groupe que dans le 2e.
On répète l’expérience avec un homme au milieu du pont et là, il n’y a pas de variations flagrantes dans les histoires des deux groupes ni dans les appels. Dons il y a une attirance pour la fille dans le 1er cas.
Biais de sélection :
  • dans l’échantillon, tous les sujets aiment les sensations sinon ils ne seraient pas monté sur le pont.
  • Si le sujet habite loin, il peut ne pas prendre la peine de faire l’expérience etc.
Condition contrôle : interroger les sujets sur une plate-forme au lieu d’un pont
- moins d’histoires cochonne
- moins d’appel.
La femme s’était entrainée à être standardisée, elle doit agir de la même manière : le regard neutre, la distance contrôlée, etc. Si la femme ne se comportait pas pareil, l’homme aurait pu interpréter qu’elle était « facile ».
3e phase
Ils se sont demandés si la femme ne s’était pas comportée différemment sans le savoir, ou bien si elle n’a pas été perçue différemment par les sujets.
\ ♂
↓ →
Fort
Faible
Fort
Le sujet, angoissé, est très d’accord pour sortir avec la ♀
Le sujet pense que la femme est angoissé, il est donc d’accord
Faible
Le sujet, angoissé, est très d’accord pour sortir avec la ♀
Le sujet est moins attiré par sa partenaire.
Les hommes pensent qu’ils vont recevoir des chocs électriques et que les femmes aussi, mais les femmes savent qu’elles n’en recevront pas.
Ils sont par deux : ♀ et ♂
La question est : voulez vous sortir avec votre partenaire ?
Etude de Wegner et Whearley 1999
Ils s’intéressent au fait qu’on ne peut pas s’empêcher de penser à l’objet interdit.Ex : ne pense pas à un ours blanc, on pense à un ours blanc.
Dans l’expérience, les sujets ont un casque où ils entendent un brouhaha dans la rue. On leur demande de restituer le plus de mots entendus
Résultats : les sujets pensent avoir entendu ours blanc alors que non
erreur d’attribution.
Les sujets sont analysés de l’extérieur, ce sont des objets d’étude mais le sujet prend des décisions subjectivité.
La psychologie est-elle capable d’analyser la subjectivité ?
Ex : si on tombe amoureux de quelqu’un, de quoi sommes nous tombés amoureux ? même si on est capable de dire pourquoi on aime, ce n’est pas forcément de l’amour. L’amour c’est avoir l’impression que la personne est unique, irremplaçable. Mais ce quelqu’un existe-t-il ? Est-ce que ce n’est pas une illusion ?
Ex : je l’aime parce qu’il est riche mais il y a des hommes encore plus riches.
Toute ma vie je serais toujours moi, mais est-ce que ce « moi » existe ? j’ai l’impression d’être moi et pourtant je n’ai pas toujours été pareille, la personnalité change de l’enfance à l’âge adulte.
Ceci est paradoxal dans la démarche de la science psychique car la psychologie tente d’analyser la subjectivité mais cette même psychologie ne voit le sujet que de l’extérieur.
La science essaye de comprendre le sujet par rapport à des lois.
La psychologie sociale a pour objet d’étudier les activités des individus dans un contexte social. C’est l’application de la psychologie à des situations sociales.
Dans d’autres pays, la psychologie sociale est rangée dans la
sociologie.
Depuis 1970, la psychologie sociale est devenue de plus en plus individualiste. Mais
la psychologie sociale s’intéresse plus au groupe qu’aux individus qui compose ce groupe.
Pour Moscovici, La psychologie sociale : c’est l’anthropologie de la société moderne. Son but est de bâtir la psychologie sociale comme individuelle, unique et différente de la sociologie.
Certains disent que les représentations sociales ne relèvent pas de la psychologie sociale. Représenter : être à la place de quelque chose.
Ex : on peut représenter l’amour comme deux personnes qui s’embrassent mais on peut le représenter par plein d’autres manières.
Représentation Reproduction
Ex : la représentation de la psychanalyse est différente de la psychanalyse de Freud. Ex : la représentation que j’avais de la France avant d’y habiter est différente que celle que j’ai maintenant que j’y habite.
Les erreurs sont à analyser et pas toujours à changer car cela nous aide à comprendre l’être humain.
Le concept de représentation est très ancien, on le trouve chez Platon : l’Allégorie de la Caverne où les ombres de la réalité sont pour ceux qui sont dans la caverne leur réalité. Les ombres sont donc la représentation de la réalité.
Leibniz, 1717, Monadologie, il utilise pour la première fois le terme de représentation.Durkheim utilise le concept de représentations collectives : ensemble des productions mentales collectivement élaborées.Ex : la science, la religion, l’idéologie, le mythe productions socialement construites.
Durkheim distingue le phénomène collectif du phénomène individuel. Pour lui, un fait social ne s’explique que par d’autres faits sociaux .
Moscovici fait parti de cette idée mais lui parle de représentations sociales, il fait le lien entre le collectif et l’individuel, il veut faire passer une passerelle entre la psychologie et la sociologie. Durkheim refuse de mêler psychologie et sociologie mais en vérité, ils utilisent tous la psychologie clandestinement.
Dans
La machine à faire des Dieux, Moscovici montre que ces auteurs. Il propose une autre approche : l’anthropologie de la société moderne ( = psychologie sociale ). Il est arrivé à sa propre notion de représentation sociale en s’intéressant aux groupes et aux entités collectives.
Moscovici s’est intéressé à la manière dont la psychanalyse s’est diffusée dans les années 50 en France. A cette époque, on rejette cette théorie car elle fait appel à la sexualité, or à l’époque, la sexualité est tabou. Dans les années 60-70, il y a un changement des mœurs, mais la psychanalyse qui n’est pas qu’une théorie mais aussi une thérapie un peu bizarre est mal perçue et inhabituelle : on prétend guérir par la parole. D’habitude la psychiatrie donne des médicaments, on ne voit pas comment on peut guérir un mal de ventre en racontant sa sexualité. Moscovici a interrogé beaucoup de français et il a réagit par rapport à un questionnaire : il a trouvé le noyau central de la compréhension des français à propose de la psychanalyse.
Ce schéma ressemble à la théorie de Freud mais pas exactement, il y a un décalage. On a éliminé la 2ème topique et le pré-conscient, on l’inclut dans l’inconscient.
Dans un questionnaire, 1% des français ont parlé de la libido. Il faut domestiquer et neutraliser cette notion pour qu’elle entre dans la pensée des français.
Moscovici, Objectivation : une idée se transforme en une chose ( un objet )
  • Comment la représentation se forme ?
  • Etape 1 : certains éléments sont retenus, d’autres sont rejetés car ils sont incompatibles avec la vision en place.
  • Etape 2 : les éléments retenus sont ensuite organisés et cette organisation à un sens, elle est spécifique.
  • Etape 3 : la représentation sociale devient autonome et donc de plus en plus facile. Le détachement de la représentation devient une autre théorie qui devient indépendante. Certains éléments deviennent des choses réelles.
Nous avons tendance à retenir des informations qui sont concordantes avec notre vision et inversement.
  • 3 types de déformation
  • La suppression
Echebarria et Paez ont exploité la capacité de mémoire à propos du SIDA. Ils se sont intéressés à la population espagnole. Ils ont fait un questionnaire pour sonder les sujets séparés en deux groupes.
  • Conservateurs : ils croient que le SIDA est réservé aux gens marginaux Ex : homos, drogués. Ils pensent que le SIDA peut être transmis par d’autres manière que le sperme ou le sang.
  • Libéraux : ils savent que le SIDA peut arriver à tout le monde et ils connaissent les voies de transmission.
On leur demande de lire une brochure médicale contenant les informations exactes. Après la lecture, ils ont discuté du contenu avec les autres membres de leur groupe pour bien s’imprégner. Deux semaines plus tard, on leur donne un questionnaire (= test de rappel) pour voir s’ils avaient retenu des informations de la brochure.
Le questionnaire contient des propositions
Ex : on peut attraper le SIDA avec une piqûre de moustiques il fallait dire si l’information était présente dans la brochure.
Résultats : Pour les conservateurs, qui ont des idées fausses, il faut apprendre des choses qui leur paraissent bizarres, erronées. Ils commettent donc plus d’erreurs que les libéraux. Pour eux, cela est plus facile puisqu’ils ont les connaissances exactes.
Il ne s’agit pas juste d’une carence de mémoire, les résultats sont bien orientés. Les sujets inventent des choses qui n’étaient pas dans la brochureEx : les lesbiennes ont un grand risque d’attraper le SIDAEx : le sperme engendre plus de risques d’attraper le SIDA que les sécrétions vaginalesEx : les homosexuels ont plus de risques car le rectum peut saigner puisque il n’est pas fait pour le frottement. Ex : les lesbiennes ont moins de risques d’attraper le SIDA que les gays.
Morin dans Les rumeurs d’Orléans, parle d’une rumeur de femmes d’Orléans qui ont été kidnappé dans des cabines d’essayage et envoyées dans un autre pays pour se prostituer. La police a découvert que c’était faux mais les rumeurs continuent.
  • L’addition
Addition : parfois on invente des idées compatibles mais qui n’étaient pas dans l’évènement de départ.
  • La distorsion
Le Japon s’est modernisé vers le XIXe siècle en s’occidentalisant. Ex : le code civil Japonais est influencé par le code civil Napoléonien, l’armée de terre ressemble au modèle allemand etc. ils ont essayé d’imiter les blancs, ils voulaient devenir des occidentaux : se faire débrider les yeux, se faire grandir les jambes.
Les asiatiques ont un tronc plus allongé comparé aux blancs qui ont des jambes et des bras plus long.
La Barbie américaine est trop étrangère pour les petites japonaises. Au japon c’est Jinie : elle n’est pas asiatique mais elle a des cheveux lisses (ondulés pour Barbie), châtains (blonds pour Barbie), elle a une poitrine plus petite etc. Les caractéristiques ressemblent un peu plus à une asiatique. C’est un compromis : on veut être plus blanc que les japonais mais il ne faut pas trop que ce soit différent de soi résistance à l’identification.
La plupart des produits vendus au Japon sont des produits japonais mais on essaye de leur donner un air occident. Ex : il y a des féministes au Japon mais ce sont presque que des hommes. Au Japon, le mot féministe est entré dans le langage courant, un féministe est un homme qui est gentil avec les femmes, un homme galant.
Pourquoi cette déformation ?
Les japonais veulent devenir des occidentaux mais les occidentaux sont pratiquement absents de la population japonaise ( 0,05% ). Donc ils les voient à la télé, dans les magazines, les films etc. Donc ils font comme dans les films « désasiatisation ».
Chez eux, l’homme et la femme ne sont pas égaux et pourtant il faut s’adapter à la modernisation les femmes sont faibles donc il faut les protéger. ils gardent leur noyau central mais avec une touche occidentale. l’homme doit être gentil avec les femmes déformation du mot féministe distorsion.
Ancrage : manière dont l’objet est intégré dans la société.
L’objectivité et l’ancrage sont liés.
Comment l’objet nouveau va trouver sa place dans le système de pensée ?
Comment allons nous apprivoiser ce nouvel élément ?
processus de familiarisation de l’étrange / de domestication du nouveau.
Moscovici s’intéresse à l’ancrage de la psychanalyse chez les catholiques et les communistes entre 1950 et 1955. Les français étaient plus pratiquants et les communistes plus extrémistes qu’aujourd’hui.
  • Les catholiques : ils ont vu la psychanalyse sous l’angle moral, ce fut un objet de polémique du point de vu moral. Le problème c’est que la psychanalyse propose une théorie sexuelle.
5 juifs au paradis discutent de ce qui est important :
  1. Moise : la raison
  2. Jésus : l’amour
  3. Marx : l’économie
  4. Freud : le sexe
  5. Einstein : tout est relatif
Pour les catholiques, le sexe ne détermine pas un comportement humain, donc les catholiques rejettent cette idée mais pas toute la théorie. Elle ressemble à la confession.
  • Les communistes : la psychanalyse est un instrument dont s’est équipée la bourgeoisie pour distraire les travailleurs. Beaucoup de communistes pensaient que la psychanalyse a été inventé par les Américains. Ils sont contre l’exploitation de l’homme par l’homme. La psychanalyse est un complot de la bourgeoisie, ce n’est pas une question morale mais politique.
La réaction des acteurs sociaux à l’égard de cet objet est différente. Elle devient un système d’interprétation et un guide d’action. La compréhension de la vie humaine n’est plus la même.
Il est difficile de distinguer ces deux processus (objectivation – ancrage).
Moscovici en parle dans La psychanalyse, son analyse et son public.
Ce décalage reflète la vision du monde, le sens commun.Ex : comment le SIDA a été compris par le sens commun ?La théorie du complot : les américains ont crée un virus pour remédier aux « problèmes démographiques » en Afrique.
  • Type moral : quand le SIDA est apparu, ce fut un symbole de débauche, une conséquence négative de la libération sexuelle. Jodelet, spécialiste de la maladie (SIDA) et de la folie, elle a interviewé des prostituées du bois de Boulogne, avant c’était plutôt des hommes travestis. Un travesti avait dit qu’il n’utilisait pas de préservatifs car il était brésilien catholique. Il a honte de son métier et se sent coupable, mais de toute façon Dieu va le punir, les préservatifs ne vont pas le sauver. Cette attitude choquante est assez fréquente.
  • Type biologique : les gens croyaient que la contamination se faisait par les liquides : spermes, sang, transpiration, piqure de moustiques etc.
    En 1992, une enquête en France révèle que le personnel infirmier est bien informé mais ils montrent une attitude bizarre.
    Ex : ils lavent le linge et le matériel des séropositifs d’un côté et ceux des séronégatifs de l’autre.
La représentation du SIDA est telle que le SIDA est la conséquence du déséquilibre de l’organisme on observe des traces d’une théorie d’Hippocrate la théorie des humeurs : 4 liquides
  • Le sang
  • Le flegme
  • La bile noire
  • La bile jaune
Ils doivent être en harmonie, si un liquide devient trop proéminent il faut y remédier.Paracelse ( Suisse 1493 – 1541 ) a une théorie révolutionnaire : toutes les maladies sont des créatures (= des âmes ) Ex : des vers etc. Si vous avez une âme négative en vous, il faut la détruire, pour cela il faut une autre âme pour l’attaquer.
- théorie locale,
analytique Paracelse
- théorie globale,
synthétique Hippocrate
De nos jours on continue avec la théorie
d’Hippocrate. Peut être parce que la maladie est vue comme une négation de l’harmonie.
Credo qui a absurdu
Croire parce que c’est absurde.
Jodelet a enquêté dans un village près de Paris dans les années 80. Il a étudié la représentation de la folie.
Dans ce village, ceux qui sortent de l’hôpital psychiatrique sont hébergés dans des familles contre une compensation financière.
Dans les familles, ils lavent le linge des malades mentaux séparément de les leurs, ils croient que c’est contagieux, notamment tous les produits qui sortent du corps.
Les catholiques, pour comprendre la psychanalyse, sont passés par la confession, ce phénomène de passer de l’inconnu au connu est un phénomène d’analogie, mais cela peut-être dangereux.
La greffe d’organes est une pratique intéressante. La représentation du corps est nécessaire pour faire une greffe d’organes. Avant cela était impensable de remplacer des organes comme le cœur ( = le siège des émotions : on se dit alors que si on change de cœur, on change de personnalité. ). D’ailleurs on ne change pas le cerveau car on pense que ce ne sera pas la même personne. De nos jours, le cœur n’est qu’une pompe   évolution du corps et de l’esprit
S’il y a un mauvais fonctionnement du rein, le sujet peut soit être greffé ou bien suivre une dialyse. loi du 22 décembre 1976 : principe de base : consentement présumé : si nous n’avons pas exprimé le refus de donner nos organes de notre vivant, les organes appartiennent à l’Etat.
Aux Etats-Unis, il faut que le donneur ait une carte de donneur.
Pourquoi refusons-nous l’anthropophagie et acceptons nous le don d’organes ?
Les règles sociales sont arbitraires : on l’accepte donc elle nous parait vraie. Le don d’organe n’est pas possible si on ne voit pas les organes comme des pièces de rechange. Si on est arrivé à accepter la greffe d’organes c’est parce que le corps est considéré comme un mécanisme.
Quant au cerveau, qui peut être considéré comme le siège de l’identité, nous ne pratiquant pas encore de greffe. Ce n’est pas toujours évident car biologiquement parlant c’est le
système immunitaire qui constitue la personnalité d’une personne.
Expérience d’un cerveau de caille implanté dans un poulet.
Au début, le poulet faisait des bruits de caille mais au bout de 10 jours, le poulet est mort : le cerveau a été détruit car c’était un corps étranger pour le système immunitaire. Il faut veiller à la compatibilité de la moelle épinière. biologiquement l’identité n’est pas assurée par le cerveau mais par la moelle.
Est-ce que nous identifions quelqu’un par sa mémoire ?
Ex : si quelqu’un tue et qu’après un accident, ce « tueur » perd la mémoire, il ne se souvient pas du meurtre. Locke pense que c’est une autre personne à présent et donc que nous n’avons pas le droit de l’emprisonner. on ne condamne pas le corps qui a tué si l’esprit n’est pas le même. et si on trouvait que mémoire ou pas mémoire c’est la même personne alors la transplantation du cerveau devrait être acceptée.
Quand la vie finit-elle ?
Traditionnellement, la vie se termine lors de l’arrêt cardiaque et respiratoire : cela est suffisant pour déclarer la mort.

On considère que dès la mort cérébrale le patient est déjà mort.
on peut prélever des organes après l’arrêt cardiaque mais c’est mieux de la faire avant. Il y a un décalage entre ces deux moments ( 3 min de différence ).
Si la personne était considérée encore comme vivante après la mort cérébrale, on ne pourrait pas prélever correctement les organes, c’est pourquoi on a déplacer l’heure de la mort : pour des raisons sociales et économiques.
Les organes meurent à des instants différents après la mort, les poils continuent de pousser par exemple. La maitrise du vivant.
Il y a aussi des cotés négatifs :
Pour la famille, lors de la mort cérébrale l’individu est toujours en vie mais médicalement il est mort. Il y a de nouveau un décalage entre la perception naturelle et la décision médicale.
La chair à vif.
Lorsque le cadavre est prêt à être ouvert, on lui fait une anesthésie générale et une injection de myorelaxant pour que la tension sanguine monte sinon le corps bouge par réflexes.
Quand la vie commence-t-elle ?
L’église catholique condamne l’avortement car la vie commence dès la conception pour elle.
En Europe, il y a une diversité d’opinions :
délais : 14 semaines après les dernières règles ( France – Belgique – Allemagne )
12 semaines après le rapport
En 2000, en Espagne, un vote autorise l’avortement. Au début il y avait une forte opposition.
18 semaines ( Suède )
24 semaines ( Pays-Bas – Angleterre )
L’avortement est illégal en Pologne – Malte – Chypre – Irlande. Il est possible d’avorter en cas de viol ou si la mère est en danger de mort, sauf en Irlande où on n’a pas le droit d’avorter malgré tout.
Ex : En 1992, il y a eu un scandale : une femme a été violé et mise enceinte par le violeur. Elle a menacé de se suicider si elle ne pouvait pas avorter. La cour suprême l’a autorisé exceptionnellement à sortir du territoire pour avorter ailleurs.
Si une femme est fauchée par une voiture et qu’elle survie mais que son bébé meurt dans le ventre, ce n’est pas considéré comme un meurtre. Les pratiques sociales évoluent, les barrages sont mis par les hommes : l’inceste était interdit dans toutes les sociétés avant mais dans certains pays, maintenant, c’est accepté.
Si l’inceste est commis entre deux adultes consentants, la loi n’y peut rien, cela est dépénalisé par
Napoléon. Ceci est différent de la pédophilie car ce n’est pas pratiqué avec des enfants mineurs.
Ex : en Australie, un homme rencontre une femme, ils ne se connaissaient pas mais en fait ils étaient père et fille. La femme tomba enceinte : le 1er bébé fut mort-né mais le 2ème est né. Mais ils sont allés en prison pour inceste.
Marx critique l’aliénation de l’homme. Les êtres humains ne se rendent pas compte que les différents produits qui les contrôlent sont des produits crées par des êtres humains. Ex : les hommes ont inventé la religion, la langue, l’économie marchande etc.
Or maintenant les hommes sont contrôlés par l’économie marchande ou la religion …
Weber s’inquiète de l’aliénation, pour lui, les hommes ont compris, donc il n’y a plus de barrière, plus de moyen de contrer l’ambition des hommes, ils ont perdu le sens et n’ont plus de certitudes absolues.
Le social intervient sans cesse dans notre vie et les valeurs universelles sont celles qu’on considère comme universelles et rien d’autre. Ex : le problème de la mère porteuse : en France, c’est la mère qui a utilisé son corps qui est la mère de l’enfant.
Le postulat de la représentation sociale considère que l’être humain est radicalement social !
L’homme est social et historique, aucun jugement de l’homme ne peut se produire dans le vide social.
La psychologie sociale est insérée dans la psychologie, elle est comme une sous-discipline de ka psychologie mais ce n’est pas le cas dans tous les pays. La psychologie sociale est l’étude des individus dans une situations sociale.
Epistémologie de la représentation sociale

Schéma du comportementalisme
Le problème du behaviorisme c’est qu’il est difficile de rendre compte des activités mentales complexes. Il y a une grande variabilité interindividuelle. Si le stimulus est relié à la réponse dans le même environnement, tout le monde doit répondre de la même manière et pourtant on observe une variabilité interindividuelle plus forte que le modèle ne le prévoit. On ne sait pas ce qui se passe dans la boite noire.
La psychologie cognitive essaye de décortiquer la loi de la boite noire.
La bonne réponse n’existe pas, la réponse scientifique n’est pas la même que la réponse quotidienne. Il n’y a pas de problème d’inférence seulement l’homme et la science ne voit pas les mêmes choses.
Comprendre c’est expliquer et interpréter.
Pour l’approche de la cognition sociale, l’homme de la rue commet des erreurs.
Pour
Moscovici, l’homme de la rue ne commet pas d’erreurs. La psychanalyse, son image, son public
Pour Moscovici, nous sommes face à un objet, il ne s’agit pas de deux réponses différentes pour un même objet mais de deux réponses différentes pour deux objets. On construit dès le début l’objet auquel nous répondons.
Il y a différents systèmes de pensée et de croyance, il n’y a pas que le système Vrai / Faux.
Les sciences ne voient pas l’être humain de la même manière, la
représentation de l’homme est différente.
Pour Moscovici, le peuple primitif et les hommes civilisés pensent différemment mais on ne peut pas dire que les sauvages pensent mal et que les civilisés pensent bien. De même, un enfant et un adulte auront des réponses différentes mais aucune n’est mauvaise, ils ne vivent pas de la même manière.
Les connaissances dont nous disposons sont partielles mais partiales aussi ( biaisées, orientées )Ex : les journalistes prennent des photos frappantes mais ils sélectionnent les informations représentatives. Ex : A la mort de l’empereur au Japon, il y a 20 ans, ils ont montré à la TV deux hommes qui pleuraient devant le palais impérial mais ils n’étaient que deux image partielle et partiale.
La conversation n’est pas la même selon le milieu, on ne reçoit pas les mêmes idées dans tous les milieux. Ex : l’attitude normale et recommandable du scientifique : on n’a pas assez d’éléments donc on ne peut pas répondre à cette question. « je ne sais pas ».
Mais pour les hommes de la rue, on est obligé de construire une opinion, d’agir et de réagir avec des éléments peu fiables.
Science homme de rue
Pensée scientifique Pensée quotidienne
La représentation sociale montre que le monde est plein de significations, qu’on le veuille ou non, on a un fondement social et historique, on appartient toujours à un groupe.Ex : même si je suis seule, j’appartiens toujours au groupe des femmes. Ex : Avant Freud, on parlait de l’acte manqué ( considéré comme une faute, une erreur ). Nous n’avons pas eu besoin de Freud pour repérer cela mais il a donné une interprétation nouvelle : pour lui c’est une réussite de l’inconscient, le désir inconscient s’accompli. Ce n’est pas un acte négatif dû à la fatigue mais un acte positif dû à l’instinct.
Le monde n’est pas vide, il est plein de sens, il faut imaginer le vide comme plein.Ex : les silences dans la musiques sont parfois plus importants que les notes, ce ne sont pas juste des absences, ce sont des présences d’une autre nature.Ex : au théâtre, quand on est triste, le silence est peut-être plus représentatif de la tristesse que la parole.
En quoi la représentation sociale est sociale ?
La représentation sociale est
  • partagée socialement par un certain nombre de personnes (membre d’un même groupe où il y a des interactions).
  • Socialement déterminée
  • Au niveau individuel : la représentation sociale est tributaire de l’insertion sociale de l’individu. On est inséré dans un certain milieu.Ex : les riches et les pauvres ne vivent pas dans le même quartier.
  • Au niveau collectif : la représentation sociale est produite par les masses médias, véhiculée par les médias. Mais ce n’est pas uniforme Ex : certains de regardent pas la télévision.
    Tous les médias ne véhiculent pas les mêmes idées, de même on est parfois inséré dans des institutions sociales
    Ex : si on est catholiques, les informations contrôlées par les catholiques ne sont pas les mêmes que celles contrôlées par les communistes.
  • Sociale car elle remplit des fonctions sociales
  • La fonction de savoir : la représentation sociale permet de savoir et de comprendre un objet nouveau. C’est une grille de lecture de la réalité.Ex : les catholiques qui assimilent la psychanalyse et la confession on insère la nouveauté dans un cadre familier.
  • La fonction de communication : la représentation sociale fournit des codes et des cadres de la communication. Elle facilite la communication sociale en définissant un cadre de références communes. Ces références permettent des échanges, et une transmission du savoir. Ex : on ne partage pas les mêmes représentations d’un même objet comme l’argent. La communication n’est pas facile si on ne parle pas de la même chose car un ouvrier et un milliardaire ont une représentation différente de l’argent.
  • La fonction d’orientation : la représentation sociale nous permet de comprendre la nouveauté et elle fournit un système d’anticipation et d’attente. Elle nous dit ce qu’il faut faire ou ne pas faire. Elle sert de guide d’action. Ex :la représentation moraliste du SIDA théorie naïve conséquences néfastes de la liberté sexuelle intervient pour orienter notre action. Cette représentation dit que le SIDA sanctionne les mauvaises conduites sexuelles : il faut être fidèle ou s’abstenir donc nous n’avons pas besoin de préservatifs. La représentation sociale définit ce qui est permis ou non, elle joue le rôle des normes sociales. Ex : pour les japonais, le lieu de travail est un lieu sacré. Mr Kozakai était à Alger en tant qu’interprète japonais / français / algérien. Mais dès qu’il avait finit, il n’avait plus rien à faire donc il lisait le journal. les japonais lui faisaient des remarques car pour eux ça ne se faisait pas. La secrétaire faisait de même, mais comme elle était française, c’est une étrangère, elle ne comprendrait pas.
  • La fonction de justification : La représentation sociale agit en aval pour la production de l’acte. Elle intervient à postériori après l’acte. Ex : une femme en mini jupe se fait violer, après un homme la voit et se dit «  ah si elle était en jupe c’est normal » cela remplie la fonction de justification après l’acte.
  • La fonction identitaire : la représentation sociale définit l’identité d’un groupe et situe les individus et le groupe dans un champs social. Ex : dans le métro, une fille se maquille : avant le camouflage des défauts se faisait en cachette. Après on renvois les personnes qui font certaines choses dans certaines catégories :
    - les filles qui se maquillent dans le métro
    - ceux qui mangent dans le métro etc.
Chapitre 2 : La dissonance cognitive
Nous sommes tous influencé donc nous ne sommes pas autonomes, mais nous avons l’impression d’avoir une maitrise de nous, d’être autonome.
La théorie de la dissonance cognitive de Festinger 1957 : il y a des connaissances que nous avons, elles sont parfois en contradiction.Ex : ceux qui fument et qui savent que ca entraine un cancer des poumons.
Deux idées contradictoires
dissonance cognitive.
Donc le sujet va essayer de réduire cette dissonance cognitive car elle lui est désagréable. ( tension / stress ). Pour réduire cette dissonance :
- arrêter de fumer : on enlève la dissonance
- « mon oncle fumait 3 paquets par jours et il est toujours vivant à 80 ans : situation moins dissonante.
- mourir à 70 ans ou 80 ans c’est la même chose, en plus la vie comporte plein d’autres dangers comme le SIDA etc. : la situation devient moins dissonante.
Pour réduire une dissonance il faut :
→ soit changer d’avis
→ soit ajouter des éléments consonants
.
Théorie de l’apprentissage Théorie de la dissonance
Expérience :
Des sujets doivent écrire un plaidoyer contre les étrangers en échange d’une
→ faible compensation financière
→ forte compensation financière.
D’après Festinger, plus la récompense est faible plus on devient raciste, car si la récompense est forte, c’est normal d’écrire ce qu’on nous demande. Or dans la théorie de l’apprentissage, plus la récompense est forte plus on sera raciste.
Pour
Festinger, l’homme n’est pas un être pensant : l’homme est un être rationnalisant et justificatoire.
Sciences humaines / sociales Science naturelle

Ex : la gravité : on peut analyser ce phénomène car on peut prendre du recul.
En science naturelle, on peut aussi remettre en cause des choses choquantes
Ex : dire que la Terre n’est pas au milieu du monde, cela a choqué à l’époque surtout du point de vu chrétien.
De même pour les sciences humaines, certains sujets peuvent choquer comme le sujet du libre arbitre avec l’expérience de
Milgram.
4 études de la dissonance cognitive
  • Festinger et Carlsmith 1959
Ce fut la première étude où Festinger a essayé d’étayer la théorie de la dissonance cognitive. Ils ont demandé au sujet d’effectuer une tâche ennuyeuseEx : copier les numéros de téléphone d’un bottin.
Ensuite on explique au sujet que ce jour là, l’assistant est malade donc le sujet doit aller chercher le sujet suivant et il doit lui dire que l’expérience est très intéressante de manière enthousiaste. Le prochain sujet est un compère et doit vérifier ce que dit le vrai sujet.
Condition 1 : le sujet reçoit 1 $
Condition 2 : le sujet reçoit 20 $
Le sujet doit remplir un questionnaire sur l’intérêt de la tâche.
Dans quelle situation la dissonance cognitive est la plus élevée ?
Le sujet doit trouver le moyen de diminuer sa dissonance cognitive, de se convaincre que la tâche est intéressante. Le sujet changera son appréciation de la tâche d’après
Festinger.
Résultats : Si le sujet reçoit 20 $ la dissonance est plus faible que si le sujet reçoit 1 $. Le sujet recevant 1 $ ne peut pas justifier le fait d’avoir menti, donc comme la dissonance ne baisse pas, la solution est de ne pas mentir et de trouver la tâche intéressante.
Les sujets effectuent le comportement demandé dans la plupart des cas.
  • Brehm et Cohen 1962
Les sujets devaient écrire un plaidoyer contre leur attitude initiale : il y a eu un mouvement contestataire à l’université.
L’université doit-elle accepter l’intervention de la police ?
Avec le pré-test, les chercheurs se sont assuré que les étudiants étaient contre cette intervention.
Donc ils devaient écrire un plaidoyer POUR l’intervention policière.
Conditions :
- 0,5 $
- 1 $
- 5 $
- 10 $
- contrôle
  • Zimbardo 1965
Il invite les sujets à manger des sauterelles grillées. Les américains ne sont pas habitués donc ils n’apprécient pas.
Avant de manger, on demande au sujet s’il pense que la sauterelle est :
- délicieuse
- dégoutante
On lui redemande après manger.
Condition 1 : l’expérimentateur est désagréable, antipathique. ( il se montre désagréable avec son assistant ).
Condition 2 : l’expérimentateur corrige l’assistant de manière polie.
Dans quelle situation les sujets trouveront la sauterelle délicieuse ?
Résultats : dans la première condition, le sujet mange quelque chose de dégoutant pour quelqu’un qu’il déteste ( l’expérimentateur ). Pour mieux comprendre ce point de vu on peut faire une analogie avec le déménagement : si j’aide mon voisin que je déteste à déménager, il faut se dire que ce n’était pas si horrible de ça sinon la dissonance est trop élevée.
Donc la sauterelle sera délicieuse si l’expérimentateur est désagréable sinon la dissonance est trop grande.
  • Aronson et Mils 1959
Au début des années 60, il n’y avait pas beaucoup d’étudiantes, elles étaient très puritaines.
Il y a avait trois conditions :
- le mot « baiser » ( pour bisous )
- le mot « prostituée » ( un peu plus cru pour l’époque )
- lecture d’un récit pornographique
On annonce aux sujets féminins qu’elles ont réussi le test : parler librement de la sexualité. Les femmes ont vécues une situation pénible. Après elles devaient en parler entre elles mais comme certaines personnes n’étaient pas là, on leur dit que cela se déroulera la semaine prochaine mais en attendant on leur fait écouter une conversation de la semaine précédente dont le thème était la sexualité des animaux inférieurs. La conversation est très ennuyeuse.
On demande aux sujets comment elles trouvent la conversation. Les femmes comprennent que l’expérience n’est pas intéressante et elles réalisent qu’elles ont été dans une situation gênante pour rien.
Résultats : les femmes des trois conditions trouveront cette discussion très intéressante.

Pendant longtemps on pensait que l’attitude et le comportement étaient liés car l’attitude est une notion introduite pour rendre compte du comportement.
Au début du XXe siècle, il y a deux doctrines en psychologie :
- la psychanalyse
- le behaviorisme
Attitude : un état psychique de préparation du comportement.Attitude de Allport, 1935 : un état psychique et nerveux de préparation organisé par l’expérience exerçant une influence directrice ou dynamique sur les réponses de l’individu à tous les objets avec lesquels il est en rapport.
Cette disposition doit être durable, donc on suppose qu’on a une attitude enracinée à l’égard des femmes, de la politique etc. Elle peut changer mais elle est plus ou moins durable.
La personnalité est une notion beaucoup plus englobante.
La personnalité et l’attitude sont des entités spécifiques à chaque individu mais le comportement ne peut pas être déterminé que par des disposition internes, il y a aussi les circonstances : les facteurs externes.
C = f ( f.s ) : le comportement = fonction de personnalité ( interne ) et sociale ( externe ).
LaPierre a voyagé aux Etats-Unis pendant 2 ans avec un jeune couple chinois. Les asiatiques étaient discriminés avant la guerre. LaPierre et le couple ont donc été à l’hôtel, au restaurant etc. Et ensuite il a envoyé un questionnaire à ces établissements pour savoir s’ils accepteraient de recevoir un blanc avec un couple de chinois.
Résultats : 50 % n’ont pas répondus, 50 % ont donné une réponse négative.
Pourtant il n’a pas eu de problème quand il y est allé. Il y a donc un décalage entre l’intention et le comportement. Ex : l’expérience de Milgram.
Dans le début des années 60, nous aurions décidé de nous comporter de telle ou telle manière. Le rapport entre attitude et comportement est très faible car il manque les facteurs externes pour trouver le comportement.
En 1969,
Wicker a analysé 42 articles publiés sur ce rapport, il s’est aperçut que le quotient de corrélation est très faible, donc ils ne sont pas liés. Ex : le quotient de corrélation entre le poids et la taille est fort puisque normalement plus on est grand plus on est lourd, il y a donc une corrélation et donc un lien.
Il y a une différence entre l’attitude et le comportement car l’intention est une petite partie des causes du comportement mais il y a d’autres facteurs dont nous ne sommes pas conscient. Ex : l’apparition du SIDA : les français ont été encouragé à mettre des préservatifs mais pendant presque 10 ans ils ne l’ont pas fait. Plusieurs causes à cela :
  • C’est payant
  • Il y a d’autres choses à acheter
  • La honte d’aller en acheter
  • L’image de l’amour et de la virilité
Donc dans un couple, ce n’est pas facile de commencer à mettre le préservatif si on n’en portait pas avant.
L’intention consciente est une petite partie qui détermine le comportement donc il y a une corrélation faible entre le comportement, l’attitude et l’intention.
Etude sur le supermarché
Au supermarché, il y a 4 stand de collants. On demande aux ménagères de toucher les collants et de prendre la meilleure paire ( ce sont tous les mêmes ). On constate un biais systématique : toutes les femmes ont choisi le collant de droite. On leur demande ensuite pourquoi elles l’ont choisi et les femmes trouvent des idées qui n’ont rien à voir.Ex : la couleur est plus homogène, le toucher est plus agréable …
Il y a un décalage entre :
La cause et La raison
La perception subliminale montre le décalage entre le comportement et l’intention car on ne peut pas détecter le stimulus donc on ne sait pas pourquoi on a fait tel ou tel jugement ou comportement.

Expérience de Groeger, 1984
Déterminons les deux seuils cognitifs :
- le sujet peut détecter un objet
- le sujet peut reconnaître un objet
Si on montre un écran blanc à un sujet où un objet passe pendant 10 ms, le sujet ne voit rien, puis on augmente le temps, le sujet détecte mais ne reconnaît pas encore [ 1er seuil ], puis en augmentant encore le sujet peut enfin reconnaître l’objet [ 2nd seuil ].

















































1ère étape : on va exposer l’objet juste en dessous du temps nécessaire pour
- la détection puis
- la reconnaissance
2ème étape : dans les 24 autres cases, nous mettons des

mots et le sujet doit retrouver dans tous ces mots le

premier mot exposé. Mais le mot n’apparaît pas, le

sujet va donc faire une erreur.

Résultats : si le sujet à l’impression de n’avoir rien vu, il choisira un mot qui a un lien sémantique. Si le sujet a eu le temps de voir le mot, il choisira un mot qui lui ressemble graphiquement. Notre intuition dirait le contraire et pourtant.
Temps court Sémantique
Temps long
Graphique
Expérience de Seamons, Brody et Kauff, 1983
Dans cette expérience on montre une forme géométrique pendant 5 ms, puis il y a un masque pendant 10 ms.
Le sujet n’a pas l’impression d’avoir vu quoi que ce soit avant le masque. On lui demande soit :
1. La figure qu’il a vu
2. La figure qu’il préfère
Résultats : 1. Le taux de réussite est de 55 % donc la détection est à peine supérieure au cadre aléatoire.
2. 60 % préfèrent la forme qu’ils ont vu
la préférence est peut-être une activité plus importante pour la survie de l’espèce, plus primitive.
Le lendemain on leur demande de choisir
- la figure qu’ils ont vu la veille
- celle qu’ils préfèrent
Résultats : 1. 52 % ils reconnaissent de moins en moins
2. 60 %
pas de changements.
Au bout d’une semaine Résultats : 1. 50 % ils choisissent n’importe comment
2. 65 %
Expérience de Lewin
Pendant la 2nde Guerre Mondiale, aux Etats-Unis, Lewin s’intéresse au changement des habitudes alimentaires. Les américains sont riches mais ils vivaient une pénurie alimentaire, donc on essaye de leur faire manger des abats ( rognons, cœur etc. ) mais là-bas ce n’est pas habituel.
Dans un 1er groupe, Lewin donne une conférence d’informations culinaires et nutritives. On leur explique que les abats sont nutritivement intéressants. Et on leur explique aussi comment on les cuisine.
Résultats : 3 semaines plus tard, on leur demande et aucune ménagère n’avait fait de plat avec des abats.
Dans le 2ème groupe, Lewin fait la conférence et après il y a une discussion sur leur habitudes alimentaires.
Résultats : 1/3 ont servi des abats au bout de 3 semaines.
Il faut prendre en compte les interactions entre les individus pour influencer l’individu. Ex : si Messi porte des Adidas, on ne va pas porter des Adidas tout de suite mais si tous les copains portent le maillot Adidas de Messi, on va avoir envie d’en acheter un.
La pub ne change pas directement le comportement des gens, elles peuvent changer facilement les idées mais il y a un décalage entre les idées et le comportement.
Il y a une corrélation positive entre la consommation de vidéos violentes et pornographique et les actes violents et pornographique.
Mais certains disent l’inverse : que la corrélation est négative.
Ex : j’ai envie de frapper quelqu’un, je ne le fais pas donc je le refoule mais je peux le faire virtuellement devant un film. De même pour les actes sexuels.
Hypothèse : la corrélation positive n’est qu’une corrélation. Ex : si vous êtes violent, vous frappez les gens, et comme vous êtes violent, vous aimez les films violents. il n’y a pas de cause à effet corrélation positive
Donc supprimer les émissions violentes de la télévision n’apporterait rien. Cependant les responsables prennent des précautions : on restreint car on ne sait jamais, si on prouve une relation de cause à effet ceux qui diffusent sont responsables.
Corrélation Relation causale
Ex : on sait qu’il y a une corrélation solide entre :
  • le nombre de centrale nucléaire et le taux de mortalité par cancer.
  • la consommation de pétrole et le taux de mortalité par cancer.
  • le taux de scolarisation et le taux de mortalité par cancer.
  • Le taux de consommation de sucre et de lait et le taux de mortalité par cancer.
  • Rien à voir avec une dimension causale.
Ex : jour 1 : Whisky + Perrier
jour 2 : Vodka + Perrier
jour 3 : Cognac + Perrier
Donc il y a une corrélation entre le Perrier et l’ivresse puisqu’à chaque fois il y a du Perrier.
Wicker a montré qu’il n’y avait pas de corrélation entre l’attitude et le comportement, ou bien une toute petite.
Est-ce qu’il y a un moyen d’augmenter la corrélation entre l’attitude et le comportement ?
Il faudrait faire correspondre les niveaux d’analyse d’attitude et de comportement. Le comportement est concret. Est-ce qu’on va mettre la ceinture de sécurité ?L’attitude est plus globale. On peut mesurer un attitude écologiste, pour cela, on pose des questions Ex : êtes vous pour ou contre le tri sélectif ?
Et à partir de ces questions, on construit un indice global de l’attitude.
D’un côté l’attitude est construite à parti de plusieurs indices alors que le comportement est direct. Donc pour faire correspondre les niveaux d’analyse, il faudrait soit :
- plusieurs indices pour définir un comportement
- une attitude spécifique.
Ex : on étudie la corrélation entre l’attitude face à la contraception et l’utilisation de la pilule
r = 0,05
on étudie la corrélation entre
l’attitude par rapport à la pilule et l’utilisation de la pilule
r = 0,71
Ex : on étudie la corrélation entre l’attitude à l’égard de la religion et l’assistance à la messe du dimanche
r = 0,18
on étudie la corrélation entre « êtes-vous
pratiquant ? » et l’assistance à la messe du dimanche.
r = 0,65
On va réduire le laps de temps entre les deux mesures ( attitude / comportement ). Si le temps est trop long entre les deux, la corrélation est faible donc il faut observer le comportement juste après la mesure de l’attitude. Mais sur le plan pratique cela n’a aucun intérêt : autant attendre de voir le comportement.
Festinger veut répondre à deux questions :
  • Comment envisager le décalage entre comportement et attitude ?
  • Comment expliquer le décalage que nous avons lorsque nous nous sentons indépendant et autonome alors que nous sommes facilement influençables ?
Avant Festinger on pensait que les humains se comportaient en fonction de ce qu’ils pensent. Ce n’est pas l’attitude qui détermine le comportement mais le comportement qui détermine l’attitude.
Asymétrie entre l’attitude et le comportement, Festinger
Ex : si des gens conduisent en état d’ivresse, on essaye de changer leur attitude mais pour Festinger cela ne sert à rien car l’attitude ne change pas le comportement. Il pense que si on change le comportement alors l’attitude va changer.
Festinger suppose un état psychique ( la dissonance ) qui est réduit et pour cela, l’attitude change. Donc même s’il n’y a pas de lien de causalité, on observe une correspondance entre l’attitude et le comportement car l’attitude change en fonction du comportement.
Théorie de Brem, l’auto-perception
Pour Festinger, l’attitude existe.
Pour
Brem, l’attitude ( la pensée ) n’existe pas, ce sont des choses inutiles.
Dans la théorie de Brem, nous ne pouvons pas accéder à notre psychisme par introspection. Ex : on vous demande si vous aimez le chien, nous dîtes oui mais on ne sait pas, on ne peut pas savoir pourquoi on pense cela. Mais si un homme est toujours avec son chien et le caresse etc. alors l’homme parait aimer son chien ( inférence )
Pour Brem, qui est un behavioriste radical, les émotions sont des comportements.
L’attitude et l’intention n’existent pas et pour expliquer son comportement, on va se tourner vers la culture car il y a des patterns d’explications.
Ex : après une hypnose «  quand je vous réveillerais vous irez ouvrir la fenêtre » et quand l’hypnotisé le fait, on lui demande pourquoi il a ouvert la fenêtre et le sujet trouve des raisons, des explications qui relèvent du culturel comme «  j’ai chaud », « j’ai cru entendre quelqu’un » etc.
Expérience :
On fait regarder quelque chose d’émouvant à deux groupes. Dans l’un des deux, nous ajoutons un bruit de scie électrique.
On demande ensuite au groupe 1 s’il pense qu’avec un bruit, l’émotion aurait été moins forte, puis on demande au groupe 2 s’il pense que le bruit qu’il a entendu à rendu le moment moins émouvant.
Résultats : tous disent que oui mais, en mesurant le niveau d’émotion à l’aide d’outils, on remarque parfois qu’il n’y a pas de différence.
Etude de Sherman, 1970
Dans les études, on insiste sur le fait que le sujet est libre de la faire ou non mais l’expérimentateur a tendance à dire «  ça serait bien pour la science ». mais s’il n’y a pas de liberté il n’y a pas de consonance cognitive.
On demande aux sujets, étudiants, d’écrire un plaidoyer contre la mixité des cités universitaires. ( les étudiants sont évidement POUR )
VI 1 : le paiement : payé ou non payé
VI 2 : la liberté : on impose ou on propose à l’étudiant d’écrire ou de ne pas écrire.

Payé
Non payé
Liberté


Pas de liberté


En effet :
- Quand on est libre d’écrire ce plaidoyer et qu’on est payé, cela ne change pas notre opinion, contre de l’argent autant écrire.
- Quand on est pas libre mais que nous sommes payés, nous nous disons qu’au moins on est payé donc on ne change pas d’attitude.
- Quand nous sommes obligés mais que nous ne sommes pas payés, on se dit que quelqu’un d’autre nous a obligé, ce qui ne change rien à votre opinion
- Donc la seule manière d’être en dissonance c’est lorsque nous sommes libre d’écrire ce plaidoyer qui va à l’encontre de notre avis et que nous ne sommes pas payé
dissonance on devient contre la mixité dans les cités universitaires pour remédier à cette dissonance.
La quasi totalité des sujet accepte de faire ce plaidoyer contre attitudinale même lorsqu’ils ne sont pas obligés.
Comment cela se fait-il que l’on fasse volontairement ce qu’on ne veut pas faire ?
  • C’est parce que ce n’est pas la vraie vérité, c’est une impression de vérité.
L’être humain n’est pas libre, on se donne l’impression d’être libre. Dans ce cas là, les sujets sont obligés de le faire. L’expérimentateur investit de l’autorité scientifique.. Ex : beaucoup de gens sont mis au chômage dans une entreprise donc si le patron vous demande de faire des heures supplémentaires, même si vous n’avez pas envie vous le faites. Et cela est encore moins pénible si vous vous dîtes que c’est parce que vous le voulez bien que vous y soyez obligé.
Le sujet a un problème d’attribution, lorsqu’il fait un comportement qui ne lui plait pas, soit il attribut la cause à l’expérimentateur soit à lui-même.
Si je sais que je suis forcé il attribut la cause à l’expérimentateur
si je ne sais pas que je suis obligé
il attribut la cause à lui-même. dissonance cognitive.
Autre expérience de Sherman 1973
On fait deux groupes de sujets en fonction des résultats au questionnaire de Rotter qui est une méthode inventée par Rotter pour distinguer les sujets internes des sujets externes.
Dans ce questionnaire on leur pose des questions du type : « avez-vous l’habitude de prendre une décision par vous-même ou demandez-vous à votre entourage ? ».
Cette série de question permettent au sujet de faire une attribution soit situationnelle
soit dispositionnelle
Ceux qui expriment leurs comportements par leurs propres intentions, ils décident d’eux-mêmes et il maitrisent leur jugement et comportement. internes
Ceux qui expriment leurs comportements par des facteurs situationnels, ils sont plus facilement influencés.
externes.
Techniques d’influence :
  • La persuasion : les sujets doivent lire un texte de persuasion sur le maintient de l’âge de majorité pour le droit de vote. A l’époque, ils sont pour l’abaissement de l’âge pour la majorité pour le droit de vote ( 21 ans → 18 ans – Etats-Unis ). La plupart des jeunes sont pour.
  • La dissonance : les sujets sont invités à écrire eux-mêmes un plaidoyer contre l’abaissement de l’âge pour le droit de vote.

Persuasion
Dissonance
Internes




Externes




Ils font une représentation de la liberté, ils se croient libres, autonomes et indépendants mais ce n’est qu’une illusion.
Donc, une fois les deux groupes constitués ( internes / externes )
Ross forgeait l’expression « erreur fondamentale d’attribution », c’est une habitude du cerveau, un biais cognitif qui est commun à tous les êtres humains.
Il y a en effet cette tendance chez tout le monde mais
Beauvois ne pense pas que c’est un biais cognitif mais que c’est le résultat de l’apprentissage social. En fonction des culture, on n’a pas le même degré : les gens ont appris ces patterns d’explication, ils sont différents selon la place qu’on occupe dans la société.
Ex : plus on montre dans la hiérarchie plus on monte dans les internes. Les adultes commettent plus d’erreurs que les enfants ce qui signifie qu’on apprend ces erreurs ( fondamentales d’attribution ) dans la société.
Cette erreur se retrouve plus chez les occidentaux qu’en Afrique ou en Asie. Beauvois montre cela dans plusieurs études.
Ex : ceux qui ont un haut statut ont appris ( croient ) qu’ils sont capables par eux-mêmes de monter dans la société ( internes ) or les ouvriers ne pense pas que cela ne dépend que d’eux ( externes ).
Cette tendance s’est vérifiée dans d’autres expériences :
  • En comparant des canadiens et des japonais : les japonais sont moins facilement influencés dans la technique d’influence de la dissonance que les canadiens, ils font moins d’attribution que les canadiens
  • En comparant ceux qui ont un QI considéré comme bas et ceux qui ont un plus gros QI : ceux qui ont le plus gros QI sont plus facilement influencés par la dissonance cognitive que les autres.
Dans une société libérale ( démocratique ) et dans une société autocratique, les gens se conduisent à peu près de la même manière : on suit les règles sociales.
Dans la société libérale les gens ont tendance à déclencher des mécanismes justificatoires. Ces mécanismes diminue le décalage entre les comportements et les concepts.
Une société libérale est une société qui masque mieux la contrainte car les agents sociaux font la même chose mais ils les justifient eux-mêmes
Dans la société autocratique ils n’ont pas besoin de justifier leurs comportements car ils savent que ces comportements leurs sont imposés par le pouvoir.
Rôle pervers de la liberté :
Toutes les sociétés sont hiérarchisées, il y a une domination. La hiérarchie doit être cependant justifiée sinon il y a un conflit, donc l’état diffuse une idéologie pour justifier la hiérarchie sociale. Ex : un diplôme est un moyen de justifier les inégalités.
Rôle pervers de la possibilité de promotion sociale ( PS ) :
Plus la PS est possible ( même si c’est une illusion ), plus le régime social est justifié. Il y a la tentation d’abandonner son propre groupe qui est dévalorisé ( Ex : les maghrébins ) pour monter dans la hiérarchie. En effet s’il y a la possibilité de sortir de son groupe pour ne pas être discriminé alors on le fera car si on ne le fait pas on se met à détester notre propre groupe de manière insupportable. Mais si ce n’est pas possible, on sera alors heureux d’appartenir à son groupe.
Etude expérimentale de Ellemers, Knippenberg, de Vries, Wilker, 1988
Ils essayent de montrer les mécanismes de la possibilité individuelle de monter dans la société. En maintenant cette illusion, la société reste pyramidale cela implique de toujours pouvoir monter. S’il n’y a plus ce « but » se serait la révolution.
Chaque sujet passe une série de questions ( individuellement ).
Il y a 5 groupe de 3 sujets, on peut donc être : le meilleur, le moyen, le plus nul. Les 5 groupes sont également classés suivant les moyennes des réponses des 3 sujets de chaque groupe.
Condition 1 : on leur dit que leur groupe est 2ème
Condition 2 : on leur dit que leur groupe est 4ème
On croise la position individuelle avec la position du groupe, ce sont deux variables importantes pour se situer.
VI : perméabilité de la frontière : est-ce qu’on peut changer de groupe ?
Condition 1 : on pourra changer de groupe
Condition 2 : les groupes sont fixés, on ne peut pas changer.
Résultats : Si la frontière est perméable et qu’on peut monter dans la hiérarchie, ceux qui se trouvent dans le 4ème groupe ont tendance à vouloir changer la répartition et donc à moins s’identifier à leur propre groupe que ceux du 2ème groupe. Cela est encore plus vrai pour le sujet qui a eu le meilleur score.
Les sujets pensent que ce système de répartition est juste si la frontière est fermée. Or s’ils pensent qu’il y a possibilité de refaire la disposition alors la répartition est injuste.
  • Cela justifie le maintient de la société inégalitaire
On peut avoir deux stratégies :
  • Individuelle : on essaye de monter individuellement dans la société
  • En groupe : on essaye plutôt des actions collectives révolution ( grève )
Le rôle pervers de la mobilité sociale : la possibilité d’ascension sociale
Si les gens voient la possibilité de monter dans la société individuellement, alors ils n’accusent pas la société.Ex : s’ils y en a qui y arrivent, ceux qui n’y arrivent pas ne font pas d’efforts.
Ex : F.Fanon, un martiniquais qui a écrit Pour noirs, masques blancs. C’était un médecin chef à l’hôpital psychiatrique, c’était aussi un révolutionnaire qui luttait pour la libération de l’Algérie. Il fut expulsé de l’Algérie avant la Bataille d’Algérie. Il est mort d’un cancer à New York.
Pour noirs, masques blancs : c’est comme cela que se définissaient les antillais, ils se considéraient comme des blancs et donc ils considéraient les Africains comme des sauvages. Les antillais ont la peau plus claire que les Africains mais toujours plus foncée que les Blancs donc il se sentaient supérieurs aux Africains mais inférieurs aux Blancs.
Ils n’on pas rejeté le système de catégorisation car ils voulaient ressembler aux blancs.
Exemple :
Au Japon, il y a 600 000 coréens. Presque tous sont nés au Japon et ne parlent que japonais mais se sont toujours des coréens car en raison de leur histoire avec le Japon cela serait une trahison : Auparavant, la Corée appartenait au Japon et le Japon a obligé 2 millions de coréens à vivre au Japon, puis après les bombes atomiques, les coréens ont pu repartir en Corée, certain l’ont fait d’autres non. D’où la population coréenne présente au Japon.
Les coréens ont des noms japonais, ils ne veulent pas que les autres sachent car les coréens sont beaucoup discriminés au Japon, plus que les maghrébins en France. Malgré ces discriminations ils veulent devenir des japonais.
En 1960 un coréen a pété les plomb ; il s’est enfermé dans un hôtel avec un fusil et des hottages plusieurs jours puis il s’est rendu il a fait de la prison où il a donné une interview ( voir annexe )
Il se met à détester les coréens ( même exemple avec
Michael Jackson ).
Ce syndrome identitaire pathologique se produit quand le passage est possible.
Exemple :
Les métisses sont soit proches des blancs soit morphologiquement proches des noirs. Lorsqu’ils sont proches des blancs ils sont plus mécontents d’être métisses car il y a la possibilité de monter vers les blancs mais quand ils sont morphologiquement proches des noirs ils sont moins mécontents d’être métisses.
Exemple :
Au milieu de XIXe siècle, le Japon ne pouvait plus rester fermé car la menace coloniale arrivait donc en 1851 le Japon s’ouvre et les japonais imitent les occidentaux.
En 1890 les japonais essayent de transformer les japonais en un peuple occidental.
Les japonais ne remettent pas en cause cette hiérarchie, ils auraient pu rejeter l’apartheid au lieu de l’affilier.
Les mécanismes changent, ils sont plus camouflés, plus cachés mais le monde reste inégalitaire.
T. Kozakai, Les japonais sont-ils des occidents ?

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