dimanche 9 mars 2014

La notion de preuve en psychologie (Lammel)

La psychologie repose sur des preuves observables et objectives, des lois, des relations entre les données.

Une preuve : découvrir quelque chose et le remettre en question pour le confirmer.

Démarche scientifique : observation + mesures + expérimentation

Observation : consiste a noter et à rapporter les faits observables.

Mesure : quantifier un événement ou comportement selon les conventions acceptées.

Expérimentation : processus visant à démontrer que des événements déjà observés vont se reproduire sous certaines conditions. (Pour réaliser une étude scientifique, les processus internes(sentiments, pensée) doivent être exclus de l'observation).

  1. La démarche scientifique se caractérise principalement par le soucis de la preuve qui est fondée sur des raisonnements explicites et valables ainsi que des observations empiriques.
  2. L'effort de généralisation : ce qu'on observe sur un groupe d'individu.
Pièges de la méthode scientifique :
  • les résultats sont toujours provisoires, peuvent être critiqués/révisés/améliorés/réfutés
  • les progrès de la science ne sont pas seulement dus aux connaissances mais à la remise en question des résultats et leur correction
  • ce sont des savoirs non définitifs

La nature de preuve est centrale dans la démarche scientifique.
L'empirisme permet le retour au fait.

Expérimenter : intervenir pour mettre en place les conditions nécessaires aux causes ou aux propriétés des phénomènes étudiés.


L'approche naturaliste nie la différence fondamentale entre les sciences dures et la psychologie. Elle considère qu'il existe une méthode scientifique unique adaptable à la psychologie.
Il existe également l'approche clinique et l'approche humaniste.


Quelques notions de preuves empiriques :

  • Le facteur "F" cause le comportement "C"
  • Hypothèses = prévisions. Exemple : "Si dans tels conditions, F est présent, C apparaîtra."
  • On vérifie (expérimentation) si les conditions sont remplies, si oui, l'hypothèse est prouvée
Rq : On peut supposer qu'un facteur ignoré par le chercheur ait provoqué C.



Il faut garder à l'esprit que les connaissances scientifiques, au moins dans les domaines bien intériorisés, ne sont pas une connexion de faits simplement juxtaposés mais sont en raltion les uns avec les autres en se reliant mutuellement.

Démarche :
  1. recherche et analyse bibliographique
  2. problématique et hypothèse
  3. recueil de données
  4. analyse de données


Théories de l'esprit : capacité à se mettre dans la tête de l'autre

Le premier soucis du chercheur qui fait une étude sur des sujets est de les traiter de manière éthique et responsable. Ils prennent en considération les être humains de leur étude. Ce n'est pas moins important que la quête de nouveaux savoirs. Parfois ils doivent renoncer à certaines techniques pour ne pas blesser les individus.

Le chercheur est légalement responsable de ce qui arrive aux sujets de son expérience, il peut être poursuivi pénalement si l'expérience a des résultats préjudiciables.
Pour éviter ces problèmes :
  • avoir le consentement des sujets (lettre) donné par écrit : une copie pour le chercheur et le sujet. La lettre doit être clairement formulée dans un langage simple et précis.
Ex :
Titre de la recherche
Nombre de chercheurs
Contacts

« J'accepte volontairement de participer à cette étude. Je sais que je peux mettre fin à tout moment à ma participation sans sanction. L'expérimentateur m'a décrit la recherche et a répondu à toutes mes questions. Je sais qu'on me demandera de […].
Ma participation dépend des conditions suivantes :
  • des protections adéquates sont adoptées pour le caractère privé et confidentiel de mes réponses
  • mon nom et prénom ne serviront pas à identifier le dit matériel
  • mes propres résultats ne seront pas transmis mais les données seront rapportées sous forme de scores regroupés avec ceux des autres sujets. »

Rq : informer le sujet sur la procédure et la durée, mais attention à ne pas donner trop d'infos pour influencer le sujet, l'hypothèse n’apparaît pas.

Les différentes techniques de recherche :

L'objectif de la recherche va déterminer le type de recherche (exploration, descriptive) et le type de données recueilli .
On distingue des recherches fondamentales, qui ont pour but d'élaborer des connaissances théoriques et des savoirs, des recherches appliquées qui visent le transfert des connaissances à des dispositifs diverses.



Recherche exploratoire : quand le champs de la recherche est nouveau, le chercheur mettra en place cette recherche pour défricher le terrain. Les chercheurs travaillent donc dans une perspective créative et ne visera pas la recherche de causalité, mais des liens.

Recherche empirique : fondée sur l'expérience (vécue) (les vérités psychologiques sont empiriques) cette connaissance se base sur l'observation de la réalité, phénomènes physiques visibles ou accessibles aux sens, ou sur des observations d’indicateurs qui montrent ce qui n'est pas visible.

La démarche empirique se fonde sur l'expérience ou l'observation. Cette observation peut être invoquée ( description du réel) ou provoquée ( manipulation des variables). Une recherche peut être empirique en étant (ou non) expérimentale.

Recherche expérimentale comparative : selon la psychologie française les méthodes comparatives peuvent être incluses dans le cadre de la méthode expérimentale comme moyen de faire varier les conditions dans lesquelles une fonction psychologique ou un processus est étudié. On va comparer les différents sujets qui seront étudiés simultanément ou dans des temps différents. Toutefois, il n'existe pas dans l'absolu 2 individus comparables. Il est possible de comparer entre eux des échantillons d'individus homogènes dans le but de faire ressortir des différences. On peut aussi comparer le développement d'un même individu sur 2 périodes différentes, ou un groupe d'individu avec un groupe contrôle ou des groupes sur plusieurs périodes.

La qualité de la procédure détermine la validité de la recherche.

Déterminant qualité :
  • standardisée
  • bien définir la méthode, le codage
  • choix de la procédure adaptée
  • prise en compte de l'influence du chercheur

On distingue la validité :
  • Interne : concerne la validité théorique : cohérence avec le cadre de la recherche et la validité empirique : qui montre que les données sont fiables.
  • Externe : porte sur la fiabilité de l'échantillon et les conclusions tirées à partir d'eux
  • Ecologique : accord entre le résultat établit et la réalité du milieu dans lequel le sujet vit.

Ces 3 types de validité peuvent servir d'éléments pour critiquer la recherche.


Avant de réaliser une recherche, on intègre des observations :

Observation: méthode de recueil de données pertinentes et significatives et en tant que telle elle exige de la rigueur quelle que soit l'étape de la recherche.

Quel que soit le domaine exploré, le but de toute observation est de réaliser une image précise d'un phénomène. En psychologie, l'observation porte sur des comportements. Le chercheur peut y revenir à n'importe quel moment dela recherche ( surtout au début et à la fin).
Cf : Benedetto : l'objectif de l'observation : directe, instantanée du comportement qui consiste à faire l'inventaire du réel avec précision ou du phénomène étudié lors d'une observation.

Pour qu'elle soit scientifique, elle doit utiliser des hypothèses . Elle doit être :
  • répétable
  • contrôlable
  • systématique
D'où la prévision de conditions préalables (plan d'observation). La standardisation du dispositif est indispensable pour comparer. L'observateur doit être objectif (sinon biais).

L'observation peut être directe (papier crayon, auditive et visuelle) ou différée (enregistrements) ce qui évite les interprétations immmédiates. Elle peut être une phase nécésssaire et intégrer une phase expérimentale. Pour qu'elle soit objective on utilise une grille d'observation (standardisation).
Matalon : « à l'inverse de l'observation qui permmet de constater ce qu'il est au dehors de toute intervention, l'expérimentation permet de produre ce dont on a besoin. »

La recherche

  • Etape 1 : analyse et recherche bibliographique : pour se tenir informé des principales théories et méthodes utilisées et de leur évolutions.
  • Etape 2 : élaboration des hypothèses : constituer la problématique, une question à laquelle il tente de répondre.L'hypothese théorique détermine de façon générale les effets des variables sur les comportements.

L’hypothèse : prédit la relation entre 2 variables, elle prédit des relations de cause à effet entre plusieurs classes de faits.
  • l'hypothèse théorique : relation de type abstrait
  • l'hypothèse opérationnelle : est la traduction de l'hypothese théorique dans un cas précis en expliquant le lien entre les différentes modalités des variables.
  • l'hypothèse statistique : est la traduction de l'hypothese opérationnellle en termes numériques
  • l'hypothese exploratoire (=hypothese théorique) quand il n'y pas de documentation antérieure

Caractéristiques de l'hypothese :
  • synthétique
  • formulée de façon à décrire que telle ou telle relation soit vraie ou fausse
  • manipulable (variables)
  • testable
  • réfutable (principe de l'hypothese nulle : pas de lien entre les variables)
  • permet de développer plusieurs études

2 types de raisonnement : inductifs ou déductifs.

Les variables


  • Variable indépendante : variable que l'ont peut manipuler
  • Variable contrôlée : importante pour pallier le risque des variables parasites
  • Variable parasite : toute variable susceptible de perturber le phénomène étudié
  • Variable dépendante : ce que l'on va mesurer

Il faut neutraliser tous les évènements qui peuvent avoir un effet sur la variable dépendante en tentant de la contrôler. Dans cette perspective il s'agit de contrôler les variables non pertinentes par rapport aux objectifs de recherche.

Méthodes de contrôle :
  1. Maintenir constante une des variables parasites : on essaye de réduire la variable parasite à une seule de ses modalités. Par ex : un chercheur qui veut étudier le niveau de compréhension d'un texte doit prendre en compte le niveau de chacun des sujets (VP) et la contrôler : faire des groupes, ne recruter que des experts ou des novices...
  2. technique de contre balancement : cette technique consiste à établir une variation systématique des modalités de la variable à neutraliser : ex : un chercheur veut voir les effets de type de jeu sur la communication mère-enfant : type de jeu = VI, communication =VD (faire passer les jeux dans des ordres différents : J1,J2,J3/J2,J1,J3 etc...)
  3. technique de randomisation : consiste à faire varier eu hasard les modalités de la variable à contrôler. La plupart du temps le chercheur procède à un tirageau sort dans les modalités possibles de la variable parasite.
  4. Autres méthodes...

Choix des sujets :
La démarche scientifique a pour but la généralisation de résultats. La généralisation provient du fait que les chercheurs pensent pouvoir décrire une population à partir d'un échantillon d'individus.

L'échantilonnage : définit de façon générale tout ce qui a trait à la construction d'un échantillon (sélection des individus, représentativité, taille). Il doit permettre une extrapolation des infos statistiques fournies par l'échantillon à la population.

Notion de population : on appelle population tous les individus qui partagent tous les caractéristiques définisssant un individu de base de cette population.

Notion d'individu : doit être mise au sens large du terme, on parle de sujet. Il ne s'agit pas forcément d'une personne mais peut concerner un groupe de personnes, une institution.

La population peut être ce que l'on décide qu'elle soit du moment qu'on la définit précisémment, c'est à dire il faut donner des critères qui rassemblent les individus de cette population.
Il est important de bien caractériser une population pour ne pas y daire rentrer des individus qui n'y ont rien à faire.

L'échantillon est un sous ensemble de population à partir duquel on souhaite procéder à un certain nombre de mesures. Les résultats obtenus servent à faire des conclusions sur la population totale.

Des échantillons sont indépendants si les individus qui les composent ne sont pas physiquement les mêmes dans chacuns des échantillons.

Les échantillons appariés/dépendants portent sur des groupes identiques d'individus. Il faut que l'échantillon soit le plus représentatif possible de la population totale.

Méthodes d'échantillonnage probabiliste : sont fondées sur les méthodes de tirage au sort et font appel à des méthodes d 'extractions aléatoires.

  1. Tirage au sort élémentaire : on numérote des indices et on en pioche un nombre définit
  2. Tirage au sort séquentiel : tirage au sort par un critère successif : on définit un nombre de critères et on tire au sort des sujets
  3. Echantillonnage par grappe : tirage au sort de sous groupes de la population présumé représentatif de la population. Ex : une institution
  4. Echantillonnage stratifié : consiste à diviser la population en sous populations appellées strates disposant chacunes de caractéristiques distinctes et on extrait par tirage au sort 1 echantillonnage par strate.


Méthode d'échantillonnage empirique :

Proviennent d'une construction liée à la connaissance préalable des caractéristiques de la population. On peut utiliser : la méthode par quotat (=choisir les sujets). Cette façon de proceder avec un groupe contrôle et un groupe expérimental permet de vérifier ce qui se passe en dehors de tout traitement, comparer les différences significatives. Si les mêmes effets se produisent dans les 2 conditions alors ils ne peuvent être attribués au traitement expérimental.

Le chercheur a une influence sur le résultat. Il doit limiter l'influence du contexte et des attentes. Quand le sujet ne sait pas ce qui se passe, il est en simple aveugle.
On peut remédier à l'influence de l'expérimentateur en menant une recherche en double aveugle : le chercheur ne sait pas à quel groupe le sujet appartient avant la fin de la recherche (recueil de données).

Les variables sont les aspects d'une expérience qui varient.

L'hypothèse expérimentale exprime une relation potentielle entre 2 types de variables : VI et VD

VI : ce que l’expérimentateur manipule volontairement. VI car ses valeurs sont crées par l'expérimentateur et ne sont pas affectées par rien qui ne survienne durant l'expérience. Elles sont souvent des aspects de l'environnement physique. Elles ont des modalités (2 au minimum).

VD : mesurée pour voir si la VI a un effet. VD car ses mesures dépendent de la VI , ce qui permet de voir les effets de la VI.

Si on étudie une variable sans bien la définir, le sens de nos dires ne sera oas clair et on ne saura pas précisément ce qui est étudié, on ne peut pas affirmer les résultats.
La définition opérationnelle d'une variable spécifie la signification exacte d'une variable dans une expérience. Elle la définit en terme d'opération, de procédure et de mesures observables.


=> comment produire les variables ?
=> comment la reproduire ?
=>comment la mesurer/quantifier ?

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