Ergonomie
du travail, formations et vie quotidienne
www.inrs.fr www.pistes.uqam.ca/ www.activites.org www.eurogip.fr www.anact.fr/ www.ameli.fr/ www.ergonomie-self.org/
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1.
Psychologie ergonomique et
ergonomie : rappel introductif
OST : Observation scientifique du
travail
Comportement :
Observable è Behaviourisme
Conduite : sens qui est donné aux actes
Conduite : sens qui est donné aux actes
Situation de travail
Expérimentale Réelle
On contrôle les variables il y a une multitude de variables
elles ne peuvent pas être toutes
contrôlées
↓
complexité de la situation
Expérimentale Réelle
On contrôle les variables il y a une multitude de variables
elles ne peuvent pas être toutes
contrôlées
↓
complexité de la situation
Tout travail a des conséquences psychophysiologiques :
on ne peut pas toujours s’y adapter donc on organise le travail.
Temporalité =
temps de travail Ex : horaires, rythme, âge, vieillissement,
expérience etc.
- Plus on vieillit, plus on a de chance de se faire mal, mais plus on a acquit d’expérience et donc plus on a trouver de stratégies et d’astuces de travail.
- Dans les années 80, des études ont montré que l’espérance de vie diminuait de 10 ans pour les rotatifs de nuit ( Ex : Dans les imprimeries Le Monde )
- Plus on vieillit, plus on a de chance de se faire mal, mais plus on a acquit d’expérience et donc plus on a trouver de stratégies et d’astuces de travail.
- Dans les années 80, des études ont montré que l’espérance de vie diminuait de 10 ans pour les rotatifs de nuit ( Ex : Dans les imprimeries Le Monde )
ð Il faut s’adapter au rythme biologique.
|
|
L’ergonomie regarde la base du travail prescrit puis elle va voir comment les utilisateurs vont se mobiliser physiquement, physiologiquement et cognitivement pour faire face aux exigences.
Travail prescrit Travail Réel
On ne se centre pas sur le poste de travail, il est plus efficace de tenir compte des difficultés rencontrées pour y remédier et améliorer les compétences.
Pour le psychologue, le travail est une conduite ( =
ensemble des comportements ) car il est répétitif.
Quels sont les déterminants de cette conduite ?
Quels sont les déterminants de cette conduite ?
Le travail constitue un objet d’investigation privilégié par
la psychologie ergonomique.
Un homme peut adopter plusieurs conduites pour le même travail. On infère à partir des comportements pour comprendre la conduite .
Le psychologue cherche à savoir pourquoi le travailleur à telle conduite le matin, telle conduite l’après-midi et telle conduite la nuit. Ex : l’infirmière.
Comment faire le même travail avec des conduites différentes ?
Un homme peut adopter plusieurs conduites pour le même travail. On infère à partir des comportements pour comprendre la conduite .
Le psychologue cherche à savoir pourquoi le travailleur à telle conduite le matin, telle conduite l’après-midi et telle conduite la nuit. Ex : l’infirmière.
Comment faire le même travail avec des conduites différentes ?
Objet d’étude
-
Comprendre l’activité humaine en situation
naturelle
-
Diagnostiquer et contribuer à la résolution des
problèmes en situation naturelle de travail, de formations et de vie
quotidienne.
Observation ouverte, interview, lire le travail prescrit
Elaboration d’une hypothèse
Méthode d’approche
Observation spécifique
|
Production
des connaissances
Double objectif
o
|
|
l’image cognitive l’image opérative
↓ ↓
L’image opérative s’obtient à partir de l’image cognitive.
Les ergonomes vont produire des connaissances pour mettre en évidence ces images, afin d’améliorer la situation et la formation.
L’image opérative n’est pas la même pour tout le monde, elle va être déformée. Chacun va la produire en fonction de ses compétences.
Les ergonomes vont produire des connaissances pour mettre en évidence ces images, afin d’améliorer la situation et la formation.
L’image opérative n’est pas la même pour tout le monde, elle va être déformée. Chacun va la produire en fonction de ses compétences.
○
AGIR : 2 perspectives
j contribuer au développement des connaissances fondamentales sur les mécanismes qui régissent la conduite humaine en situation naturelle.
j contribuer au développement des connaissances fondamentales sur les mécanismes qui régissent la conduite humaine en situation naturelle.
Dans les connaissances
fondamentales ; il y a aussi l’image opérative. Elles représentent la
compréhension des déterminants de l’activité humaine et de leurs interactions
en vue ou non d’éventuelles transformations des situations.
9 elles ne sont pas toujours tournées vers la transformation
9 mécanisme psychologique de prise de décision
9 elles ne sont pas toujours tournées vers la transformation
9 mécanisme psychologique de prise de décision
Les connaissances
appliquées peuvent découler des fondamentales mais leur but, c’est
leur applicabilité.
k Perspective
d’applicabilité des connaissances : il s’agit de contribuer aux solutions
et aux recommandations visant l’amélioration de la conception des situations de
travail et / ou les conditions de réalisation de l’activité humaine. Il faut
comprendre pour agir.
Le
déroulement de l’activité humaine
Ø L’activité humaine se
déroule toujours dans des conditions
particulières ( ambiance physique : bruit, lumière, thermique,
temporalité, rythme biologique, espace … )
Ø Ces conditions
peuvent avoir des conséquences négatives sur la santé
physique et mentale
Ø Elles
peuvent avoir des conséquences positives comme
le développement des compétences, l’efficacité économique, la
satisfaction …
Ø Les
modalités de représentation des situations en fonction des contraintes et des
ressources vont influer, à leur tour, sur les conditions de travail et sur les
modalités d’organisation, de planification et de gestion des actions
individuelles et collectives.
Les
systèmes sociotechniques complexes
La conduite
de ces systèmes et le développement technique et informatique ( notamment dans
le nucléaire, navigation maritime, aérienne, plate forme pétrolière ) exigent
de l’opérateur de mettre en œuvre des activités cognitives complexes.
SELF : Société d’ergonomie de la langue française
Ergonomie :
c’est adaptation du travail à l’homme ou plus précisément, la mise en œuvre de
connaissances scientifiques relatives à l’homme et nécessaires
- pour concevoir des outils, des machines, et des dispositifs
- qui puissent être utilisés par le plus grand nombre avec le maximum de sécurité, de confort et d’efficacité.
- pour concevoir des outils, des machines, et des dispositifs
- qui puissent être utilisés par le plus grand nombre avec le maximum de sécurité, de confort et d’efficacité.
L’ergonomie utilise et produit des connaissances
fondamentales, notamment lorsque les connaissances et les disciplines qui la
composent n’ont pas produit certaines données qui permettent de comprendre la
situation.
Théorie
d’équilibration des connaissances, Piaget.
On veut
connaître les bases de cette équilibration en déséquilibrant l’enfant. Ex :
on va lui poser une question à laquelle il va répondre et nous allons renchérir
en disant « Es-tu sûr ? ».
Pour Piaget, c’est une action fondamentale dans le développement de l’intelligence, elle va participer au développement cognitif de l’enfant ( et même pour les adultes ).
Pour Piaget, c’est une action fondamentale dans le développement de l’intelligence, elle va participer au développement cognitif de l’enfant ( et même pour les adultes ).
L’approche ergonomique = approche systémique
= approche holistique : elle est globale et produit l’ensemble des données qui caractérisent l’être humain.
= approche holistique : elle est globale et produit l’ensemble des données qui caractérisent l’être humain.
Les
caractéristiques des connaissances en ergonomie sont des connaissances
relatives à l’être humain mais en
activité ( situation, contexte )
On tient compte du sujet ( Homme ) qui est finalisé ( il a un but à réaliser ) dans un contexte.
Cela nous permet d’avoir des connaissances sur l’action du sujet.
Tout ce développement va se faire sur la construction de ces connaissances.
Cet objectif de connaissance est lié au fait que certaines disciplines ont tendance à étudier des personnes hors contexte et hors tâches.
Les connaissances en ergonomie sont basées sur une approche holistique de l’homme è approche qui va simultanément penser dans les dimensions physiologiques, cognitives et sociales.
On tient compte du sujet ( Homme ) qui est finalisé ( il a un but à réaliser ) dans un contexte.
Cela nous permet d’avoir des connaissances sur l’action du sujet.
Tout ce développement va se faire sur la construction de ces connaissances.
Cet objectif de connaissance est lié au fait que certaines disciplines ont tendance à étudier des personnes hors contexte et hors tâches.
Les connaissances en ergonomie sont basées sur une approche holistique de l’homme è approche qui va simultanément penser dans les dimensions physiologiques, cognitives et sociales.
Les
productions de connaissances ont pour
caractéristiques d’être utiles à l’action et utiles à la transformation ou à la
conception de situation de travail ou d’objectif technique.
Les connaissances en ergonomie sont élaborées sur l’action ergonomique : on va développer une méthode d’analyse propre à l’ergonomie, basée sur une méthode d’analyse et d’intervention sur les situations de travail.
Les connaissances participent à l’élaboration de la méthode de participation à la conception et à l’évaluation des dispositifs techniques et organisationnels.
Les connaissances en ergonomie sont élaborées sur l’action ergonomique : on va développer une méthode d’analyse propre à l’ergonomie, basée sur une méthode d’analyse et d’intervention sur les situations de travail.
Les connaissances participent à l’élaboration de la méthode de participation à la conception et à l’évaluation des dispositifs techniques et organisationnels.
L’ergonomie est caractérisée par deux objectifs :
j le 1er est
centré sur l’organisation de leur performance ( productivité, efficacité,
fiabilité ) L’ergonomie va
s’intéresser à ces facteurs + à la durabilité de ces performances 8
k le 2nd est
centré sur les personnes ( santé, sécurité, compétence, l’intérêt au travail,
motivation, facilité d’usage ) Ex : si un portable a de trop
petites touches et qu’il faut 30 min pour faire un message, il n’est pas facile
d’usage.
L’ergonome intervient dans tout. Selon leur sensibilité, la
forme de leur pratique ou leur domaine professionnel, pourront être porté
préférentiellement sur l’un ou l’autre des deux objectifs mais si une personne
ignore un de ces objectifs ; il n’est pas ergonome.
Les
évolutions
La notion de santé a beaucoup évoluée :
L’OMS définit la santé comme un état complet de bien-être ( physique et mental ). Or la santé n’est pas un état, c’est un processus entrainant un état.
L’OMS définit la santé comme un état complet de bien-être ( physique et mental ). Or la santé n’est pas un état, c’est un processus entrainant un état.
La santé physique :
on passe d’une vision palliative ou préventive à une vision constructive.
Il s’agit de rechercher les conditions qui non seulement évitent sa dégradation mais aussi qui permettent sa construction. ( Laville et Volkoff 1993 ).
Il s’agit de rechercher les conditions qui non seulement évitent sa dégradation mais aussi qui permettent sa construction. ( Laville et Volkoff 1993 ).
L’opérateur
est concerné par sa santé car il a à faire sa construction avec des éléments de
la situation. La santé se co-construit,
elle n’est pas donnée de l’extérieur et ne relève pas de la médecine. En effet l’opérateur au travail, en fonction de son type de
travail et de sa marge de manoeuvre, peut devenir co-constructeur
de sa santé. Donc l’opérateur développe des stratégies pour éviter la
déconstruction et pour se préserver : il
devient acteur de sa propre santé.
L’idée de
santé cognitive ( Montmollin 93, Falzon 96 ) est inscrite dans une perspective
développementale qui n’est plus seulement « comment concevoir un système
qui permette un exercice fluctueux de la pensée ? » elle est aussi
« comment concevoir un système de travail qui favorise le développement
des compétences ? »
Ex : une organisation qui ne prend pas en compte l’âge, c’est-à-dire que pour eux, les 20 – 50 ans peuvent faire le même travail. Donc on développe l’entre-aide = relations collectives. Les jeunes aident les vieux pour porter des charges lourdes par exemple et les vieux aident les jeunes lorsque la tâche nécessite des connaissances et de l’expérience. Mais si l’organisation ne s’adapte pas et ne permet pas la possibilité de l’entre-aide par exemple, une seule population va être sollicité ( jeunes ) entrainant un vieillissement précoce de cette population, de plus les vieux seraient exclus.
Ex : une organisation qui ne prend pas en compte l’âge, c’est-à-dire que pour eux, les 20 – 50 ans peuvent faire le même travail. Donc on développe l’entre-aide = relations collectives. Les jeunes aident les vieux pour porter des charges lourdes par exemple et les vieux aident les jeunes lorsque la tâche nécessite des connaissances et de l’expérience. Mais si l’organisation ne s’adapte pas et ne permet pas la possibilité de l’entre-aide par exemple, une seule population va être sollicité ( jeunes ) entrainant un vieillissement précoce de cette population, de plus les vieux seraient exclus.
Les organisations continuent de fonctionner car l’opérateur
a la capacité de s’adapter aux situation.
2.
Travail, enjeux et évolution
a.
De l’OST à l’ergonomie
Approche
du travail, quelques jalons historiques.
Des psychologues dénoncent le principe du Taylorisme mais
pas le principe fondamental. Ces principes ont eu des conséquences sur l’être
humain.
L’OST
Les
grands principes du Taylorisme
§ Observation
du contenu manifeste du travail (étude des temps et des mouvements)
§ Division du travail : conception / exécution
L’OST
est basée sur la motivation éco-individuelle. Ils ont inventé « the one
best way » autrement dit : il n’y a qu’une seule bonne manière de
travailler.
Opérateur = rouage = main
Cependant,
l’OST ne nie pas la rentabilité de l’Homme.
Mouvement
des relations humaines
Révolution
psychologique de 1930 Elton Mayo ( Western
Electric Hawthorn )
Expérience où il y a deux groupes : G1 le groupe témoin
G2 le groupe expérimental.
Le G2 ont une revendication : l’éclairage.
On modifie alors l’éclairage dans le G2 è il y a plus de productivité.
Mais on ne modifie rien dans le G1 è il y a plus de productivité aussi.
Résultats : comme on a vu un progrès dans un groupe, par solidarité, tout le monde à mieux travaillé. Ils se sont senti écoutés, ils ont eu un gain de cause è base affective.
Il n’y a pas que la motivation économique : le travail a un sens pour les hommes.
Expérience où il y a deux groupes : G1 le groupe témoin
G2 le groupe expérimental.
Le G2 ont une revendication : l’éclairage.
On modifie alors l’éclairage dans le G2 è il y a plus de productivité.
Mais on ne modifie rien dans le G1 è il y a plus de productivité aussi.
Résultats : comme on a vu un progrès dans un groupe, par solidarité, tout le monde à mieux travaillé. Ils se sont senti écoutés, ils ont eu un gain de cause è base affective.
Il n’y a pas que la motivation économique : le travail a un sens pour les hommes.
Critique
de l’optimisme Taylorien
Met en
évidence l’importance des déterminants non économiques du comportement
individuel : affectivité, relations interpersonnelles.
L’homme
n’est pas seulement affect : c’est un agent
autonome et libre
Réaction
contre la standardisation Taylorienne et la manipulation psychique.
Existence
d’une organisation informationnelle à côté de l’organisation formelle.
Désormais l’homme n’est plus qu’une main, c’est un être pensant. Il y a une dissonance entre
organisation informelle au travail organisation formelle au travail
Désormais l’homme n’est plus qu’une main, c’est un être pensant. Il y a une dissonance entre
organisation informelle au travail organisation formelle au travail
Validation du principe « one best way »,
personne ne l’a remis en cause. Pour les psychologues, il existerait une seule
bonne manière de travailler.
Développement
d’une politique de relation humaine
Résistance au changement
Développement technique : impératif industriel
incontournable
9 grosses grèves de travailleurs : personne ne les ont informé
9 grosses grèves de travailleurs : personne ne les ont informé
Le développement technologique devrait
permettre l’épanouissement, cela devrait être mieux mais les travailleurs se
sont senti moins importants, en danger, ils ont trouvé qu’avec toutes les
évolutions, on ne les consulte jamais et on les manipule.
La technologie va changer leur rapport et personne ne leur a demandé leur avis.
La technologie va changer leur rapport et personne ne leur a demandé leur avis.
Résistance
au changement des groupe informel
Les
relations humaines vont infléchir vers les problèmes de l’homme et du groupe.
9 freinage dans le travail lié aux perturbations des relations interpersonnelles et non au changement technologique.
9 freinage dans le travail lié aux perturbations des relations interpersonnelles et non au changement technologique.
Expérience de Coch et French
→ les groupes les mieux informés et appelés à participer aux décisions de l’entreprise ont le meilleur rendement et moins d’absentéisme et de turn-over.
De nos jours, on est loin de faire participer les travailleurs, soi-disant à cause de la mondialisation.
→ les groupes les mieux informés et appelés à participer aux décisions de l’entreprise ont le meilleur rendement et moins d’absentéisme et de turn-over.
De nos jours, on est loin de faire participer les travailleurs, soi-disant à cause de la mondialisation.
Développement
de politique d’information, de formation et de participation du point de vu
techno-centré ( Taylorisme è AGIR )
car on considère que la production ne doit être réfléchie que par la
rentabilité économique et que les travailleurs doivent faire uniquement ce
qu’on leur demande.
La démarche ergonomique :
comprendre pour agir
Globale : elle intègre l’ensemble des facteurs de
la situation de travail
Participative : pour l’amélioration efficace d’une
situation de travail, il faut connaître les pratiques et les points de vue des
différentes actions de l’entreprise concernées par la situation de travail.
Nécessairement pluridisciplinaire
On s’intéresse aux différents points de vue pour montrer que
la coordination des points de vue amène à la compréhension des objets du
travail è on peut ensuite
l’adapter à tous.
Visionnage d’un film :
Ergonomie et prévention.
L’ergonomie :
analyse du travail dans le but de rendre le travail plus efficace et donc de
l’améliorer.
Cas :
4 Dans
une usine, des femmes devaient porter des bobines de 4 kg, elles devaient les
prendre de manière inconfortable. Une femme témoigne qu’elle s’est fait opérée
des deux mains et du pouce.
è grâce à l’ergonomie, un meilleur moyen de prendre la bobine a été trouvé, un moyen plus confortable.
è grâce à l’ergonomie, un meilleur moyen de prendre la bobine a été trouvé, un moyen plus confortable.
4 Dans un
hôpital, il y avait un mauvais agencement des chambres de réanimation, les
infirmières ne pouvaient pas accéder à la tête du patient sans bouger une table
or il n’y a pas de temps à perdre quand on est infirmière.
è grâce à l’ergonomie, l’espace a été repensé et un meilleur agencement a été trouvé.
è grâce à l’ergonomie, l’espace a été repensé et un meilleur agencement a été trouvé.
L’ergonome va devoir analyser
les situations.
Dans des situations dynamiques, beaucoup de variables vont nous échapper, pour éviter cela il ya :
→ la formation
→ la mise en situation.
Dans des situations dynamiques, beaucoup de variables vont nous échapper, pour éviter cela il ya :
→ la formation
→ la mise en situation.
L’intérêt pour les situations dynamiques rejoins l’intérêt
pour les situations « naturelles » et il permet de participer à la
mise en évidence de plusieurs points :
-
L’activité
humaine est située dans un contexte,
dans une situation précise. Donc il est nécessaire de l’analyser en prenant en
compte les caractéristiques de la
situation.
-
Les sujets traitent massivement les informations en parallèle et pas
uniquement en séquentielle è
l’activité est donc en temps partagé
è si les conditions de
travail ne sont pas réunies, il y a un dysfonctionnement.
Les
sujets en situation vont voir dans un ensemble, toutes les erreurs qui se
produisent sont repérées, maitrisées et on se concentre sur ce qui peut
produire le danger.
Ex :
les pilotes d’avion font des erreurs en simulation. Dans la vie réelle, un
pilote a fait 162, mais seulement deux
ont induit des rapports.
Il est possible de trouver les failles et d’améliorer les
choses en analysant la situation. Il faut dépénaliser
l’erreur pour pouvoir les identifier,
les comprendre et les éviter.
La psychologie et l’ergonomie ne cherchent pas les coupables, elles sont là pour améliorer la fiabilité des systèmes.
La psychologie et l’ergonomie ne cherchent pas les coupables, elles sont là pour améliorer la fiabilité des systèmes.
-
Ces situations dynamiques fonctionnent en grande
partie sur des routines automatisées.
Les psychologues ont mis en évidence des situations de
résolution de problèmes : on va traiter de l’aspect figuratif en le
généralisant.
Les routines permettent de ne pas toujours réfléchir du point de vu cognitif
Aspect figuratif = 1/10 de l’iceberg hors de l’eau
Aspect opératif = 9/10 sous l’eau.
Les routines permettent de ne pas toujours réfléchir du point de vu cognitif
Aspect figuratif = 1/10 de l’iceberg hors de l’eau
Aspect opératif = 9/10 sous l’eau.
Aspect figuratif :
se réfère à la perception, à l'imitation ou à la représentation imagée. Il se
rapporte aux états (par opposition aux transformations) perçus, imités ou
symbolisés, des objets
Aspect opératif : se réfère aux actions matérielles (sensori-motrices) ou intériorisées (opérations) que le sujet exerce sur les objets. Il désigne donc l'ensemble des transformations effectuées par le sujet sur les objets.
Aspect opératif : se réfère aux actions matérielles (sensori-motrices) ou intériorisées (opérations) que le sujet exerce sur les objets. Il désigne donc l'ensemble des transformations effectuées par le sujet sur les objets.
Les
routines ne se retrouvent pas uniquement au niveau des connaissances pour
produire une procédure. Cet aspect routinier-automatique est important et il
est privilégié par les travaux portant sur la résolution des problèmes.
Quelle est la part qu’on met dans les automatismes ?
A quel niveau peut on remplacer les hommes par des machines ?
Quelle est la part qu’on met dans les automatismes ?
A quel niveau peut on remplacer les hommes par des machines ?
Les
fonctionnements requis dans l’élaboration d’une procédure constituent un
fonctionnement cognitif trop coûteux et surtout, le sujet risque d’épuiser ses
propres ressources et de perdre le contrôle de la situation.
Ce n’est pas humainement possible de tout contrôler tout le temps.
Les activités sont rarement individuelles donc il est nécessaire de prendre en compte ces aspects. Les opérateurs doivent mettre en œuvre des marges de manœuvre.
Ce n’est pas humainement possible de tout contrôler tout le temps.
Les activités sont rarement individuelles donc il est nécessaire de prendre en compte ces aspects. Les opérateurs doivent mettre en œuvre des marges de manœuvre.
-
En situation, les opérateurs ne cherchent pas à tout comprendre, il faut pouvoir
faire des liens différents de la mémoire passive. Ile cherchent à comprendre
suffisamment pour être efficaces è connaissance fabuleuse.
Ex : le diagnostic de
l’expert n’est pas systématiquement le diagnostic le plus exhaustif.
Des situations dynamiques ont amené à étudier la
planification et le réajustement des plans d’activité en fonction des aléas de
la situation.
Ex : l’anesthésiste ouvre un
crâne et il se rend compte d’un truc anormal qui va l’obliger à opérer plus
longtemps sauf que l’opération devait durer 2h
et non 7h. L’anesthésiste est à sa 30ème heure è risques internes et externes.
Dans les situations dynamiques, on met l’accent sur le fait
que les représentations des opérateurs sont opératives. ( représentation
fonctionnelle, LePlat. Et représentation par
l’action, Shining )
Vidéo :
Montagne RAS nucléaire
Dans les centrales nucléaires :
-
On passe du risque O au risque calculé.
-
Les travailleurs sont payés 1200 – 1500 € è pas
assez pour le risque qu’ils encourent.
-
Les jumper vont au cœur de la centrale, près de
l’uranium où les radiations sont importantes. Ils ne doivent rester que 1min30,
2min.
ð Il y a
déjà eu plusieurs suicide dus à ce travail.
Vidéo :
J’ai très mal au travail
â Taylorisme
/ Fordisme
â Les
ouvrières souffrent mais restent sans savoir pourquoi
â Le
travail est, après la santé, la cause principale du bonheur, devant la famille
et l’amour.
â Sans
travail on ne se sent pas utile è c’est
un besoin vital
â Des
séminaires sportifs avec des rugbymans ont été élaboré pour encourager les
salariés à la compétition et pour qu’ils dépassent leurs limites.
â Le
travail est quelque chose de social or les êtres humains sont des êtres
sociaux.
â L’entreprise
Renault à demandé à ses opérateurs de ne faire que leur travail prescrit è l’entreprise n’a pas marché plus de 10 min.
Il y a des exigences cognitives du contrôle de processus.
Ces contrôles de
processus peuvent être :
-
Continus
Ex : Dans les hauts fourneaux, la température est à un haut niveau en continu.
Ex : Dans les hauts fourneaux, la température est à un haut niveau en continu.
-
Discontinus
Ex : dans l’activité de la conduite, il y a des discontinuités : démarrage, arrêt.
Ex : dans l’activité de la conduite, il y a des discontinuités : démarrage, arrêt.
Pour produire ces processus et gérer ces environnements
dynamiques, il est requis de l’opérateur de développer et de mettre en œuvre
des activités cognitives complexes :
9 car la situation est complexe
9 la technique est complexe
9 la spécification des produits qui ne sont pas toujours stables et peuvent donc varier.
9 car la situation est complexe
9 la technique est complexe
9 la spécification des produits qui ne sont pas toujours stables et peuvent donc varier.
La tâche du contrôleur de
processus :
-
Contrôler les machines pour qu’elles répondent
aux exigences normatives de la production.
-
Se conformer à la prescription technique qui lui
est faite.
-
Surveiller le fonctionnement normal et le
fonctionnement accidentel du processus.
-
Anticiper les éventuels dysfonctionnements
-
Prélever l’information de manière plus la
précoce possible pour l’aider à maitriser la situation.
-
Tenir compte de nombreuses variables mais aussi
de signaux formels et informels
-
Repérer tout élément informationnel précurseur
et annonciateur d’éventuelle perturbation.
Le fonctionnement cognitif du sujet nous intéresse :
Comment il va traiter
l’information
|
Prendre une décision
Agir
L’activité et le fonctionnement de l’opérateur humain est
caractérisé par la dimension temporelle.
Processus psychiques
processus techniques
|
Pour
maintenir ces exigences cognitives de la production, l’opérateur doit mettre en
œuvre un certain nombre d’habiletés
manuelles même si elles ont une importance mineure ( mais elles peuvent
s’avérer nécessaires notamment lors de la reprise en manuel d’un système
). Même les habiletés les plus manuelles
reposent sur des capacités cognitives de départ très élevées.
Ex : dans un réservoir si on
appuie sur un bouton, 10m3 / sec mais si on appuie trop longtemps
alors le réservoir se remplit de 30m3 / sec et la tuyauterie
explose.
L’ergonomie cherche comment réunir les conditions de
développement des compétences pour gérer les processus dynamiques en situation
normale ou accidentelle.
è en faisant un diagnostic du système dans deux situations.
9 mettre en évidence les exigences de la tâche ð contrôle des processus
9 mettre en évidence des éléments fondamentaux qui connaissent la conduite de ces processus
9 élaborer un programme de formation pour permettre à l’opérateur de développer des compétences et gérer les processus.
9 extraire les éléments pertinents ð les invariants de la situation.
è en faisant un diagnostic du système dans deux situations.
9 mettre en évidence les exigences de la tâche ð contrôle des processus
9 mettre en évidence des éléments fondamentaux qui connaissent la conduite de ces processus
9 élaborer un programme de formation pour permettre à l’opérateur de développer des compétences et gérer les processus.
9 extraire les éléments pertinents ð les invariants de la situation.
On va construire une situation stimulée. Cette stimulation
permet d’entrainer l’opérateur sur l’ordinateur mais est-elle utile, est-ce une vraie situation ?
Après la stimulation,
des scénarios pour toutes les
éventualités sont fait. Cela nécessite des habilités
perceptives et de contrôle.
L’opérateur va recourir à des astuces des connaissances.
Ex : Une astuce pour ne pas s’endormir.
L’opérateur va recourir à des astuces des connaissances.
Ex : Une astuce pour ne pas s’endormir.
La comparaison est nécessaire, elle permet
de mieux réguler le travail ou de continuer à maintenir les processus malgré
qu’il ait rencontré une erreur ; il faut maintenir une sortie correcte
malgré l’erreur et la perturbation occasionnée.
Ex : En fonction de la chorégraphie de la flamme, l’opérateur va savoir s’il manque quelque chose etc.
Ex : En fonction de la chorégraphie de la flamme, l’opérateur va savoir s’il manque quelque chose etc.
Dans le contrôle des processus, l’opérateur peut exécuter la
partie séquentielle de procédure, de mise en marche, etc.
Dans certaines situations, si le processus s’interrompt alors l’opérateur peut avoir à identifier et à récupérer l’erreur.
Dans certaines situations, si le processus s’interrompt alors l’opérateur peut avoir à identifier et à récupérer l’erreur.
Lors de
l’utilisation de contrôle automatiques
( enclenchement d’un système automatique ), dans son rôle de surveillant et de
superviseur du déroulement du processus, l’opérateur doit toujours être capable
de déterminer les points de la consignes ( il doit toujours s’y référer )
Pour contrôler les processus, l’opérateur
doit en identifier l’état actuel, juger s’il est acceptable et sinon
choisir et introduire un changement
dans les commandes de conduites de la machine.
Les habiletés perceptives sont utilisées
pour identifier l’état de sortie du processus et celui de la machine. Ainsi
l’opérateur peut faire une appréciation directe ou il peut lire l’information
sur des dispositifs de signalisations ou sur des tests en laboratoire.
Rôle de comparateur de
l’opérateur humain
Le contrôle
des processus fait appel à l’humain car il n’accède pas directement au champs
du travail.
Ex : Si le superviseur travaille sur le panneau de contrôle à distance, il doit imaginer le fonctionnement du processus ( à l’intérieur du réacteur, comment l’uranium se comporte ) puisqu’il ne le voit pas directement et cela uniquement à partir des changements apparus sur les dispositifs de signalisation ( capteurs, enregistreurs etc. )
L’opérateur peut comparer l’état présent du processus avec les exigences ou alors il peut prédire les évènements et les comportements futurs des processus et donc agir avec anticipation.
Ex : Si le superviseur travaille sur le panneau de contrôle à distance, il doit imaginer le fonctionnement du processus ( à l’intérieur du réacteur, comment l’uranium se comporte ) puisqu’il ne le voit pas directement et cela uniquement à partir des changements apparus sur les dispositifs de signalisation ( capteurs, enregistreurs etc. )
L’opérateur peut comparer l’état présent du processus avec les exigences ou alors il peut prédire les évènements et les comportements futurs des processus et donc agir avec anticipation.
Comme il
doit comparer, il doit prendre des
initiatives et changer les buts :
il doit établir ses propres buts en matière de contrôle notamment si la
définition du produit qu’on lui a donné au départ est trop précises.
L’opérateur n’a pas d’autres choix que de modifier les buts dans la perspective d’amélioration de son travail.
De plus l’opérateur doit toujours juger du changement nécessaire et choisir de nouveaux réglages de commandes pour l’effectuer par exemple en faisant son choix ( il doit toujours trouver un bon compromis ) il doit tenir compte de l’importance, de la dureté et de l’effet du changement. Donc plus le temps passe et plus ces interactions complexes rendent le contrôle difficile. Ainsi, quand il produit une chose telle qu’on lui a demandé au départ, l’opérateur doit encore vérifier l’état du processus car celui-ci peut être perturbé par des facteurs qu’il ne contrôle pas.
De plus l’opérateur doit toujours juger du changement nécessaire et choisir de nouveaux réglages de commandes pour l’effectuer par exemple en faisant son choix ( il doit toujours trouver un bon compromis ) il doit tenir compte de l’importance, de la dureté et de l’effet du changement. Donc plus le temps passe et plus ces interactions complexes rendent le contrôle difficile. Ainsi, quand il produit une chose telle qu’on lui a demandé au départ, l’opérateur doit encore vérifier l’état du processus car celui-ci peut être perturbé par des facteurs qu’il ne contrôle pas.
Avec un
processus complexe, à variables multiples, l’opérateur ne peut pas vérifier et
contrôler toutes les variables en même temps è les
situations dynamiques sont bien plus complexes que les situations
expérimentales.
L’opérateur ne va pas tout traiter en même temps, il va partager son attention entre toutes ces variables. En faisant cela, il va garder en mémoire celles dont il ne s’occupe pas couramment.
L’opérateur ne va pas tout traiter en même temps, il va partager son attention entre toutes ces variables. En faisant cela, il va garder en mémoire celles dont il ne s’occupe pas couramment.
L’opérateur
ne peut pas donner de manière détaillée les méthodes de contrôle dans la description de la tâche, celles-ci
doivent être identifiées par lui-même.
L’opérateur doit en permanence se construire une représentation de l’état de la situation et envisager l’évolution possible. Il ne s’agit donc pas uniquement de se représenter les buts poursuivis et les actions possibles comme dans le cas d’une situation de résolution de problèmes, les activités de diagnostic et de pronostic sont ici cruciales ainsi que l’activité de planification. Ainsi en fonction des caractéristiques des processus contrôlés, certains activités cognitives deviennent centrales ou encore plus complexes.
L’opérateur doit en permanence se construire une représentation de l’état de la situation et envisager l’évolution possible. Il ne s’agit donc pas uniquement de se représenter les buts poursuivis et les actions possibles comme dans le cas d’une situation de résolution de problèmes, les activités de diagnostic et de pronostic sont ici cruciales ainsi que l’activité de planification. Ainsi en fonction des caractéristiques des processus contrôlés, certains activités cognitives deviennent centrales ou encore plus complexes.
Caractéristiques des processus
contrôlés ou supervisés :
j
L’étendue du champs de supervision
et de contrôle : dans des situations statiques, on peut dire que le
sujet comprend l’ensemble des variables de la situation dans la mesure où les
situations n’évoluent que sous l’influence de ses propres actions.
Dans les situations dynamiques, les actions du sujet se combinent avec la dynamique du processus. L’action du sujet n’est plus le seul déterminant de la situation : deux types de changement de processus peuvent intervenir :
Dans les situations dynamiques, les actions du sujet se combinent avec la dynamique du processus. L’action du sujet n’est plus le seul déterminant de la situation : deux types de changement de processus peuvent intervenir :
Les
changements connus : l’opérateur le sait ou s’y attend
Les
changement inattendus, non prévisibles.
Ex : dans les hauts
fourneaux, on va fabriquer de l’acier avec du minerais de fer. Il ne faut à
aucun moment que cela ne se solidifie. Donc la variation de la qualité des
matières premières va avoir un effet sur la qualité de l’acier produit. Même
dans ces systèmes socio-complexes, l’opérateur n’est pas toujours informé des
modifications de matériaux.
La proximité du contrôle sur les variables cruciales : Les actions de l’opérateur peuvent avoir un
effet direct ou non sur le processus.
Les délais de réponse du processus : les actions
peuvent avoir un effet immédiat ou à long terme.
L’accessibilité du processus : on va s’intéresser aux
informations disponibles pour contrôler et superviser le processus. Les
informations sur ces variables cruciales peuvent être plus ou moins directes ou
nécessiter de faire des inférences plus ou moins importantes.
Le caractère continu et discontinu d’un processus :
Au cours du temps, différentes variables du processus évoluent, cette évolution
peut être continue ou discontinue.
Ex : les hauts fourneaux = continu, la conduite = discontinu
Les opérateurs peuvent se représenter les variables discontinues comme des changements d’états discrets alors que les variables continuent nécessitent une représentation en terme d’évolution. La notion d’évolution va marquer la nécessité de prendre en compte le temps dans l’évolution d’une valeur ou d’une variable.
Ex : les hauts fourneaux = continu, la conduite = discontinu
Les opérateurs peuvent se représenter les variables discontinues comme des changements d’états discrets alors que les variables continuent nécessitent une représentation en terme d’évolution. La notion d’évolution va marquer la nécessité de prendre en compte le temps dans l’évolution d’une valeur ou d’une variable.
La vitesse du processus : elle est importante car
elle a des implications sur le temps disponible pour des activités cognitives.
Ainsi on parle de processus longs et rapides.
Dans un
processus long, l’opérateur ne voit pas les résultats de ses actions. Des fois
il faut une semaine pour voir la production de ce qu’on fait. Le processus
évolue lentement, dans ce cas, l’opérateur ne peut pas contrôler le processus à
partir du résultat de ses actions alors il doit anticiper.
Ex : le pilote d’avion a peu
de temps pour analyser la situation et prendre une décision, il faut faire la
planification dès le départ.
L’importance de la
représentation mentale dans la conduite de processus :
On peut
considérer la représentation comme un modèle interne, fonctionnel, qui sert de
cadre organisationnel à l’opérateur dans son travail de surveillance et de
régulation du processus. Elle permet de déceler les variations et les
perturbations qui se produisent dans le fonctionnement du système qu’elles
soient brutales ou progressives.
De plus, l’opérateur doit constamment déceler les
modifications qui risquent d’entrainer un dysfonctionnement c’est-à-dire que
l’opérateur doit anticiper « les défauts entrain de se produire » en
utilisant les informations formelles et/ou informelles en somme ; les
signes avant coureur d’éventuelles perturbation.
Pour LePlat, en se basant
sur Piaget, 1972, « la représentation
n’est pas une copie mais une construction qui dépend essentiellement des
informations à la disposition du sujet et des fonctions qu’il a à accomplir. En
ce sens, il est bien évident que les représentations de l’opérateur qui contrôle
le processus et de l’ouvrier d’entretien seront très différents ».
Il dit ainsi que la représentation mentale et la fonction
des informations sont en possession du sujet ainsi que la tâche qu’il a à
accomplir.
Oshining, 1971, pour lui, la caractéristique
des représentations opératives c’est qu’elles sont finalisées : orientées
par la réalisation d’un objectif et par l’activité que l’opérateur met en œuvre
pour réaliser une tâche.
Image opérative
image cognitive
L’image opérative doit être :
ð Finalisée car elle est tournée vers l’action
Ex : un pilote a une image opérative du décollage.
Ex : un pilote a une image opérative du décollage.
ð Sélective : elle se base sur l’image cognitive mais
il y a autre chose donc on va la construire au fur et à mesure de l’action.
Elles vont élaguer les informations en plus : tout ce qui n’est pas utile
pour l’action on l’enlève è
sélection.
ð Déformée : elle accentue les points les plus
informatifs pour effectuer la tâche efficacement.
Ex : demander à un enfant de dessiner le trajet maison → école è déformation.
Ex : demander à un enfant de dessiner le trajet maison → école è déformation.
ð Instable : quand un type d’action est dominant à une
époque, la représentation peut se modifier
Ex : suivant les différents cours d’ergo, la représentation n’est pas la même, les traits non pertinents pour cette activité peuvent être oublié.
Ex : suivant les différents cours d’ergo, la représentation n’est pas la même, les traits non pertinents pour cette activité peuvent être oublié.
ð Peu scientifiques : ce qui est dominant dans son
élaboration est de réussir à réaliser une tâche c’est-à-dire leur efficacité
ainsi elles peuvent s’avérer fausses au regard d’une connaissance scientifique.
Les
images opératives ne sont pas un décalque de la réalité, elles
sont caractérisées par l’efficacité.
L’image cognitive est surtout basée sur ce que vous avez appris dans la vie.
L’image cognitive est surtout basée sur ce que vous avez appris dans la vie.
La conduite
automobile peut être apparenté à un contrôle
de processus. Quand on conduit il y a une multitude de variables.
Il faut une analyse fine pour cerner l’ensemble des connaissances requises et développer une conduite efficace.
Il faut une analyse fine pour cerner l’ensemble des connaissances requises et développer une conduite efficace.
|
|
Il y a plusieurs catégories de conducteurs.
La conduite change-t-elle en fonction du statut qu’on occupe ?
→ professionnelle
→ personnelle
Il y a différentes situations en fonction de la nature du travail
→ pompier
→ livreur de pizza etc.
La conduite change-t-elle en fonction du statut qu’on occupe ?
→ professionnelle
→ personnelle
Il y a différentes situations en fonction de la nature du travail
→ pompier
→ livreur de pizza etc.
La pression et les contraintes qui pèsent sur l’activité
vont être différentes.
Il y a beaucoup d’accident de la route qui sont des accidents de travail, autrement dit sur le trajet domicile → travail.
Il y a beaucoup d’accident de la route qui sont des accidents de travail, autrement dit sur le trajet domicile → travail.
L’organisation
temporelle induit des conséquences importantes en terme d’accident car
on ne respecte le temps de sommeil : il y a donc une baisse de la
vigilance et une fatigue plus élevée.
Il y a des contraintes sur la manière de conduire dans le contrat de travail.
La différence va aussi concerner la prescription.
Ex : l’employeur va prescrire au livreur 50 pizzas par jours.
Il y a des contraintes sur la manière de conduire dans le contrat de travail.
La différence va aussi concerner la prescription.
Ex : l’employeur va prescrire au livreur 50 pizzas par jours.
Lors de l’usage
personnel, le conducteur va définir lui-même les horaires à respecter. Mais
ces horaires sont socialement déterminées, le conducteur dispose d’une
« marge de manœuvre ».
Ex : pour les départs en vacances, on décide de partir plus tôt ou plus tard.
Ex : pour les départs en vacances, on décide de partir plus tôt ou plus tard.
La prescription est plus forte dans des conditions
professionnelles : horaires à respecter, trajet.
Ex : la grande distribution è services à domicile.
Ex : la grande distribution è services à domicile.
La psychologie ergonomique va traiter l’activité de la
conduite : Analyse,
Transformation, Amélioration.
La conduite automobile va poser des questions communes (
professionnelles/personnelles ).
-
Diminution des accidents de la route ?
-
Consommation d’alcool ?
-
Prise de risques au volant ?
-
Pourquoi le code n’est pas respecté ?
-
Suraccidentabilité ?
La relation de travail avec le lien de la conduite
automobile pose des problèmes
spécifiques. Les études montrent que des entreprises organisent la
production selon la gestion de flux
tendu qui peut amener les conducteurs à prendre d’avantage de risques.
La logique du flux tenu régit la relation fournisseur / client : le client refuse de stocker un produit de sorte que son fournisseur doit le lui livrer juste à temps : au moment où il en a besoin, ni trop en avance ni trop en retard sous peine de pénalité.
Le conducteur va donc prendre un risque très important. Les entreprises payent les PV de leurs chauffeurs è ils acceptent cette prise de risque.
La logique du flux tenu régit la relation fournisseur / client : le client refuse de stocker un produit de sorte que son fournisseur doit le lui livrer juste à temps : au moment où il en a besoin, ni trop en avance ni trop en retard sous peine de pénalité.
Le conducteur va donc prendre un risque très important. Les entreprises payent les PV de leurs chauffeurs è ils acceptent cette prise de risque.
ð Injonctions contradictoires qui vont caractériser le
chauffeur
→ stress du travail
→ stress car même si le patron paye les PV, il y a la peur de perdre son permis.
→ stress du travail
→ stress car même si le patron paye les PV, il y a la peur de perdre son permis.
Les conducteurs n’ont pas le choix sinon ils sont licenciés,
un autre le fera. La société a à prendre en charge cette question pour pouvoir
agir à différents niveaux et réduire le phénomène.
La psychologie ergonomique peut intervenir dans la
prévention des accidents. Dans ces situations d’injonctions contradictoires et
pour compenser un éventuel retard dus à différents aléas, le conducteur peut
alors conduire plus vite, la contrainte peut être très forte.
Ex : un marché peut être perdu si un produit est livré en retard. Dans cette situation, le fournisseur peut être obligé de payer une compensation financière
Ex : un marché peut être perdu si un produit est livré en retard. Dans cette situation, le fournisseur peut être obligé de payer une compensation financière
Les accidents de trajet peuvent être aussi en relation avec
l’organisation du travail.
Ex : un opérateur sui travail en 3 X 8 va être caractérisé par une accumulation de la fatigue, par la perturbation du rythme veille / sommeil qui peuvent faire parti d’un faisceaux de cause à l’origine d’un accident de travail.
Ex : un opérateur sui travail en 3 X 8 va être caractérisé par une accumulation de la fatigue, par la perturbation du rythme veille / sommeil qui peuvent faire parti d’un faisceaux de cause à l’origine d’un accident de travail.
Dans la psychologie ergonomique,
on s’intéresse à la gestion des risques et à l’articulation entre la
gestion des risques et l’organisation du travail.
Les questions traitées par la psychologie ergonomique
concerne aussi la santé au travail, pour la conduite de véhicules cela renvoi
par exemple aux maladies professionnelles.
Une des problématiques de la psychologie ergonomique concerne la jeunesse de l’inaptitude : comment devient tout inapte ?
Une des problématiques de la psychologie ergonomique concerne la jeunesse de l’inaptitude : comment devient tout inapte ?
Dans les entreprises de transports publics, on remarque
qu’il y a une hausse du taux d’inaptitude au travail.
Ex : les conducteurs de bus.
La question fondamentale du vieillissement est une question que va se poser la psychologie ergonomique.
Ex : les conducteurs de bus.
La question fondamentale du vieillissement est une question que va se poser la psychologie ergonomique.
Quelles sont les capacités fonctionnelles qui vont
diminuer avec l’âge quand on conduit un véhicule ?
Marquié 1989, dans une étude, indique
comment le vieillissement affecte le traitement des informations visuelles dans
les différentes étapes qui conduisent à la décision de l’action.
La contrainte temporelle caractérise la plupart des
situations routières, particulièrement handicapantes pour le conducteur âgé. Ce
dernier ayant besoin de plus de temps que les conducteurs plus jeunes pour
traiter l’information. Cela ne signifie pas que les vieux font plus d’accidents
è ils développent des
astuces
Ex : ils prennent un autre trajet etc.
Ex : ils prennent un autre trajet etc.
Quelles sont les organisations du travail qui
pourraient favoriser le maintient de l’emploi des populations
vieillissantes ?
9 l’aspect collectif du travail : laisser des marges de manœuvres pour qu’il puisse y avoir une solidarité entre les générations.
Assunçao a fait une thèse sur les TMS dans une cantine
9 l’aspect collectif du travail : laisser des marges de manœuvres pour qu’il puisse y avoir une solidarité entre les générations.
Assunçao a fait une thèse sur les TMS dans une cantine
-
Caractéristique
de la population atteinte par les TMS : majoritairement les femmes
qui travaillent depuis plus de 10 ans.
-
Les opérateurs jeunes non atteints vont aider
les personnes atteintes pour réaliser les tâches physiques.
-
Les personnes atteintes vont apprendre aux
jeunes la gestion, le suivi des plats.
ð Solidarité entre les générations.
Comment caractériser l’activité de conduite
automobile ?
Pour comprendre l’activité de la conduite on doit d’abord
situer et circonscrire la tâche. En excluant la conduite pour des raisons
professionnelles, la seule prescription concernant la conduite est le code de la route.
Le code de la route : différentes règles dont l’objectif est le règlement de problèmes juridiques et la sécurité des usagers de l’environnement routier.
Le conducteur va être amené à appliquer différentes règles qui peuvent être caractériser de la façon suivante :
Le code de la route : différentes règles dont l’objectif est le règlement de problèmes juridiques et la sécurité des usagers de l’environnement routier.
Le conducteur va être amené à appliquer différentes règles qui peuvent être caractériser de la façon suivante :
Ä Les
règles qui ne définissent que le but à atteindre è beaucoup d’implicite
Ä L’élaboration de la procédure et sa mise en œuvre sont à laisser à
la charge de l’opérateur. « le conducteur doit rester maitre de son
véhicule »
Ä Les
règles qui définissent la procédure
Ä Les règles qu’on peut formuler
Ex : « si je suis dans cette situation alors je vais faire ça ». L’exigence de la tâche fait que l’opérateur doit identifier s’il est bien dans la situation mentionnée.
Ex : « en l’absence de panneaux indicateur, laissez la priorité à droite »
Ex : « si je suis dans cette situation alors je vais faire ça ». L’exigence de la tâche fait que l’opérateur doit identifier s’il est bien dans la situation mentionnée.
Ex : « en l’absence de panneaux indicateur, laissez la priorité à droite »
Ä Les règles qui prescrivent des actions à effectuer quelque soit
la situation
Ex : « mettre la ceinture de sécurité ».
Ex : « mettre la ceinture de sécurité ».
L’application stricte des règles de la route est-elle
suffisante pour conduire un véhicule ?
Non, car la mise en œuvres des règles nécessite des
compétences
Ex : pour rester maitre de son véhicule il est aussi nécessaire d’être en mesure d’anticiper les comportements des autres usagers. Le conducteur anticipe s’il voit piéton et freine de façon préventive.
Ex : pour rester maitre de son véhicule il est aussi nécessaire d’être en mesure d’anticiper les comportements des autres usagers. Le conducteur anticipe s’il voit piéton et freine de façon préventive.
L’action
de la conduite d’un véhicule
Conduire :
effectuer un déplacement dans un environnement en constante évolution.
Ce déplacement a un but et doit s’effectuer en respectant
des règles. Il est réalisé au moyen d’un véhicule. Conduire nécessite de recueillir des
informations sur l’environnement pour maintenir une vitesse et une trajectoire
adaptées à l’état de l’environnement routier.
Ex : il y a une différence entre conduire en ville et sur l’autoroute.
Il y a des critères de sécurité que peut se fixer le conducteur, parfois en décalage avec le code.
Ex : il y a une différence entre conduire en ville et sur l’autoroute.
Il y a des critères de sécurité que peut se fixer le conducteur, parfois en décalage avec le code.
La variabilité et la diversité caractérisent le système
routier.
La diversité :
La diversité :
Celle du conducteur Ex : âge, sexe, familiarité du
lieu, variabilité de l’état du conducteur au cours du temps
Celle du véhicule Ex : caractéristiques
techniques, variabilité et usure du véhicule.
Celle de l’environnement Ex : diversité des
infrastructures, du trafic etc.
En quoi la conduite peut être considérée comme une tâche
particulièrement complexe ?
Le conducteur doit s’adapter en permanence à des situations
en constante évolution ce qui fait de la conduite une tâche particulièrement
complexe
Modèle de Vaneszand et Alberton
H-E :
ce sont les premières interactions, c’est la prise
d’information.
il y a deux types d’informations :
→ celles qu’on va chercher
→ celles qui sont disponibles
il y a deux types d’informations :
→ celles qu’on va chercher
→ celles qui sont disponibles
Les informations recherchées par le conducteur vont dépendre
de l’hypothèse sur l’évolution possible de la situation. Celles qu’il peut
prélever dépendent de la visibilité. Toutes les informations dont il a besoin
ne sont pas forcément accessibles dans l’environnement.
H-V :
c’est la dynamique de guidage
→ action sur les commandes
→ information feed back ( en retour )
→ action sur les commandes
→ information feed back ( en retour )
Ex : le bruit du moteur est
modifié quand on change de vitesse
V-E :
c’est l’ensemble des paramètres cinématiques mis en jeu dans la confrontation
du véhicule à la surface sur laquelle il se déplace, à la fois en terme de
cause et de conséquence.
→ mouvement du véhicule
→ sollicitation du véhicule
Ex : un dos d’âne.
→ mouvement du véhicule
→ sollicitation du véhicule
Ex : un dos d’âne.
Ce modèle montre qu’une modification d’un des composants du
système engendre des modifications pour tous ces autres composants. Ainsi le
bon fonctionnement de ce système va nécessiter des adaptations réussies entre ces trois composants pour répondre aux
règles qui régissent le fonctionnement du système routier dans son ensemble.
L’accident va être pris comme un symptôme du dysfonctionnement du système routier.
L’homme a un statut particulier dans ce micro système, il est à la fois l’un des composants et l’acteur principal.
L’accident va être pris comme un symptôme du dysfonctionnement du système routier.
L’homme a un statut particulier dans ce micro système, il est à la fois l’un des composants et l’acteur principal.
Modèle
de Neboit.
Les activités cognitives dans
la conduite automobile
Exploration
perceptive : ensemble des procédures du conducteur utilisées pour
recueillir les indices nécessaires à la conduite
Ce sont toutes les stratégies que le conducteur met en place pour connaître et se représenter l’environnement.
Ce sont toutes les stratégies que le conducteur met en place pour connaître et se représenter l’environnement.
Identification :
met en place la stratégie de reconnaissances, des indices. Il essaye de
procéder à l’identification de l’information et la rattache à une classe de
situations connues.
Il identifie les informations pour organiser sa conduite.
Il identifie les informations pour organiser sa conduite.
Prévisions :
anticiper les évènements et les actions possibles en fonction des informations
recueillies.
Décision :
les prévisions amènent le conducteur à prendre une décision. L’ensemble des informations
met en place l’ensemble des processus de sélection et de choix.
Les
connaissances et les représentations vont devenir importantes car
elles vont pouvoir avoir un lien avec l’expérience. Avec cette expérience, le
conducteur acquière des connaissances sur l’environnement routier et ses règles
d’interactions avec les autres usagers.
Ces connaissances sont impliquées dans l’élaboration des représentations de la situation en cours.
Ces connaissances sont impliquées dans l’élaboration des représentations de la situation en cours.
C’est en fonction de la qualité de la représentation qu’elle
va lui permettre de déterminer les actions à entreprendre ainsi que les
connaissances impliquées dans les anticipations.
L’anticipation devient une activité cruciale dans la conduite automobile :
L’anticipation devient une activité cruciale dans la conduite automobile :
( Des
évènements qui pourraient se produire
( Des
effets de ses propres actions ce qui entraine la prise en compte de ses propres
habiletés sensori-motrices.
Les
habiletés motrices : c’est l’ensemble des séquences
sensori-motrice qui permettent le guidage du véhicule. Elles sont très
automatisées et font l’objet de l’apprentissage des débutants.
Le conducteur ne déroule pas systématiquement cette chaine :
Le conducteur ne déroule pas systématiquement cette chaine :
Prise d’information → traitement de l’information → action.
En fait, en fonction des connaissances du conducteur, il va
exister des raccourcis.
Modèle de Rasmussen 1980
|
Le modèle est vu cille un détail de la chaine précédente.
Comparativement à cette dernière, l’intérêt de ce modèle est de prendre en compte les différents niveaux de fonctionnement cognitif de l’opérateur en fonction de ses compétences, de sa familiarité avec la situation.
Régulation fondée sur les
connaissances : la pression temporelle liée aux
évolutions constantes du système routier est peu compatible avec des activités
se déroulant à ce niveau de fonctionnement.
Le conducteur ne doit pas perdre le contrôle d’une situation qui évolue constamment et rapidement.
Ex : la planification d’un itinéraire notamment quand il n’est pas familier au conducteur.
Le conducteur ne doit pas perdre le contrôle d’une situation qui évolue constamment et rapidement.
Ex : la planification d’un itinéraire notamment quand il n’est pas familier au conducteur.
Régulation fondée sur les
règles : l’identification de la situation permet directement
d’évoquer la règle, autrement dit d’évoquer la procédure à mettre en œuvre
connue par le conducteur.
Ex : je vois quelque chose, je sais ce que ça signifie.
Ex : Il y a un panneau avec la mention « cédez le passage » : nous savons ce que nous devons faire. Ce panneau permet au conducteur d’identifier la situation et d’évoquer la bonne procédure pour ralentir, prendre l’information, et décider du moment où il va s’insérer sur le rond point.
Ex : je vois quelque chose, je sais ce que ça signifie.
Ex : Il y a un panneau avec la mention « cédez le passage » : nous savons ce que nous devons faire. Ce panneau permet au conducteur d’identifier la situation et d’évoquer la bonne procédure pour ralentir, prendre l’information, et décider du moment où il va s’insérer sur le rond point.
Régulation fondée sur les
automatismes : au cours de l’apprentissage et de
l’expérience de la conduite, un certain nombre d’activités sont automatisés.
La particularité de ces activités automatisées est qu’elles sont peu coûteuses sur le plan cognitif. C’est parce qu’elles permettent de libérer des ressources pour pouvoir effectuer d’autres tâches en parallèle comme l’analyse de la situation.
La particularité de ces activités automatisées est qu’elles sont peu coûteuses sur le plan cognitif. C’est parce qu’elles permettent de libérer des ressources pour pouvoir effectuer d’autres tâches en parallèle comme l’analyse de la situation.
La nature des tâches de conduite et de complexité vont
varier selon les contextes.
Ex : la conduite sur l’autoroute : on va travailler en automatique : activité sensori-motrices
Ex : le franchissement d’une intersection :
Ex : la conduite sur l’autoroute : on va travailler en automatique : activité sensori-motrices
Ex : le franchissement d’une intersection :
® prélever
des informations
® déterminer
leur importance
® les interpréter
® évaluer
les interactions avec les autres usagers
® prendre
des décisions.
è la conduite automobile est ainsi caractérisée en fonction de différents niveaux d’activités.
è la conduite automobile est ainsi caractérisée en fonction de différents niveaux d’activités.
On peut dire d’après le modèle de
Van der Molen et Bötmicher que ma conduite automobile va être structurée
selon 3 niveaux :
-
Stratégique :
regroupe l’ensemble des activités qui peuvent être mises en œuvre avant que le
trajet lui-même ne soit effectué
è l’empan temporel peut être définit comme
è l’empan temporel peut être définit comme
N le
choix de l’itinéraire
N l’estimation
du temps nécessaire au trajet
N la
vitesse moyenne
N intégrer
les contraintes globales et les risques routiers
ð l’ensemble
de ces données va influencer l’itinéraire choisi et la vitesse moyenne décidée.
-
Tactique :
planification des actions pour des situations particulières
Ex : négocier un virage
è pendant les actions de conduites ce niveau va intégrer les objectifs, les contraintes locales, et les actions associées
Ex : objectif : dépasser un véhicule : on va le faire en intégrant les informations du trafic de la file de gauche.
Ex : négocier un virage
è pendant les actions de conduites ce niveau va intégrer les objectifs, les contraintes locales, et les actions associées
Ex : objectif : dépasser un véhicule : on va le faire en intégrant les informations du trafic de la file de gauche.
-
Opérationnel :
il apporte deux modes de fonctionnement :
1.
Le fonctionnement normal et conforme à ce qui
est prévu au niveau tactique
2.
Le fonctionnement mis en œuvre en cas de
situation critique, à risques.
Ø opérant dès que le sujet identifie un risque d’accident
Ø permet de mettre en œuvre des actions correctrices.
Ø opérant dès que le sujet identifie un risque d’accident
Ø permet de mettre en œuvre des actions correctrices.
Les deux modèles ( Rasmussent
/ Van der Molen et
Bötmicher ) se superposent à quelque exceptions près, ainsi la plupart
du temps, les régulations basées sur les
automatismes correspondent au niveau opérationnel. Les
régulations basées sur les règles correspondent au niveau tactique et les régulations basées sur les connaissances
correspondent au niveau stratégique.
Exceptions : un conducteur
expérimenté d’un conducteur novice.
Comment va-t-on analyser l’activité de la conduite
automobile ?
L’analyse de l’acte de conduite peut nécessiter un outillage
très complexe.
Ex : on peut équiper le conducteur pour enregistrer la direction du regard dans différentes situations etc.
Ex : on peut équiper le véhicule pour enregistrer les différentes actions concernant les commandes du véhicule.
Ex : on peut équiper le conducteur pour enregistrer la direction du regard dans différentes situations etc.
Ex : on peut équiper le véhicule pour enregistrer les différentes actions concernant les commandes du véhicule.
Etude de Christian
Tétard en 1989
Il a effectué des observations au bord de la route avec une
grille « règlementations, infrastructures, et actions sur les
comportements : le cas des ronds points. ».
L’objectif : aménager l’infrastructure routière pour améliorer la sécurité.
L’objectif : aménager l’infrastructure routière pour améliorer la sécurité.
Il met en œuvre des modifications de l’activité de la
conduite en fonction d’une modification de la priorité et d’une modification de
l’infrastructure.
Ces modifications sont étalées dans le temps et permettent de comparer trois types de situations :
Ces modifications sont étalées dans le temps et permettent de comparer trois types de situations :
Avant 1984 le rond point était
avec priorité aux véhicules entrants
En 1984, il y a eu l’intégration du « cédez le passage ».
En 1984, il y a eu l’intégration du « cédez le passage ».
On relève la trajectoire et l’allure comme
indicateur de la prise de décision.
L’intérêt va porter sur les
dysfonctionnements : on va regarder
o
Les refus de priorité qui peuvent se traduire
par des modifications de vitesse et de la trajectoire.
o
Les conflits ( freinages brusques, écarts de
trajectoire )
o
La direction des regard à l’entrée sur le rond
point
Seuls les comportements des conducteurs venant d’Igny et de
Palaiseau ont été observé.
Résultats :
O Avant 1984, la
vitesse moyenne est supérieure à 70 km/h. elle est supérieure à celle
autorisée, de plus on observe une dispersion des données ( 15 km / h )
O En 1984, la vitesse moyenne est
de 40km/h et la dispersion des données est moins importante
La réglementation conduit à une homogénéisation des vitesses d’entrée sur le rond-point.
La réglementation conduit à une homogénéisation des vitesses d’entrée sur le rond-point.
O En 1988, la vitesse est de 30
km/h et la dispersion des données est moins importante.
La modification du tracé de la voie conduit à accentuer l’homogénéisation des vitesses.
La modification du tracé de la voie conduit à accentuer l’homogénéisation des vitesses.
Pour les conducteurs venant de Palaiseau, on observe aucunes
modifications des vitesses moyennes malgré la modification de la règle de
priorité et des tracés.
La configuration du tracé oblige les conducteurs à choisir une vitesse basse.
La direction des regards comme un indicateur de la prise de décision. ( regarder à droite et à gauche à l’entrée du rond-point ) est un indicateur d’informations prises par le conducteur. Cet indicateurs permet de faire des inférences sur les stratégies de prise de décision.
La configuration du tracé oblige les conducteurs à choisir une vitesse basse.
La direction des regards comme un indicateur de la prise de décision. ( regarder à droite et à gauche à l’entrée du rond-point ) est un indicateur d’informations prises par le conducteur. Cet indicateurs permet de faire des inférences sur les stratégies de prise de décision.
Regarder
à gauche est interprété par le fait que l’automobiliste reporte sa décision
jusqu’au dernier moment et effectue un dernier contrôle avant de s’engager dans
le rond-point.
L’absence
de prise d’information à gauche est un indicateur du moment de la prise de
décision, ici elle est prise en s’engageant sur le rond-point.
Les données recueillies portent
maintenant sur les usagers venant d’Igny :
! Avant 1984, 80 %
des conducteurs s’engagent sans prendre d’informations à gauche parce qu’ils
sont prioritaires.
! En 1984, 90 % regardent à
gauche parce qu’ils ne sont plus prioritaires
! En 1988, 100 % regardent à
gauche.
Il y a un effet conjugué de la modification de la
réglementation et de la modification du tracé de la voie d’accès sur les prises
d’informations et sur les stratégies de prise de décision.
Respect des règles de priorités
des usagers venant d’Igny
" Avant 1984, la
majorité des conducteurs ne laissent pas le passage, ils sont
prioritaires : il y a très peu de conflits mais il y en a quand même.
" En 1984, 40 % cèdent le passage
mais 60 % continuent à refuser la priorité alors qu’ils ne sont plus
prioritaires.
Il y aurait une contradiction entre la règle de priorité ( procédure prescrite par le code de la route ) et de la configuration du tracé ( elle ne favorise pas la représentation du fonctionnement du giratoire )
On a observé une diminution de vitesse et de nouvelles stratégies de prise de décision mais pas de modifications notables des procédures et les usagers continuent à s’attribuer la priorité. De plus, 30 % de ces refus entraine des conflits ( accidents : moins graves, matériels )
Il y aurait une contradiction entre la règle de priorité ( procédure prescrite par le code de la route ) et de la configuration du tracé ( elle ne favorise pas la représentation du fonctionnement du giratoire )
On a observé une diminution de vitesse et de nouvelles stratégies de prise de décision mais pas de modifications notables des procédures et les usagers continuent à s’attribuer la priorité. De plus, 30 % de ces refus entraine des conflits ( accidents : moins graves, matériels )
" En 1988, plus de 90% des
conducteurs cèdent le passage. Le conflit procédure/règles semble avoir
disparu. La modification du tracé rend la règle crédible. Le niveau de sécurité
est plus important.
Concernant les conducteurs
venant de Palaiseau
# Avant 1984, alors
qu’ils sont prioritaires, 30 % cèdent le passage è ceux
qui viennent d’Igny font peur.
# En 1984, 60 % cèdent le
passage, 40 % refusent la priorité
è les stratégies des conducteurs ont été modifiées : ils étaient amenés à renoncer à leur priorité.
Les conducteurs venant de Palaiseau modifient leur stratégie et refusent leur stratégie ce qui prouve qu’ils sont en mesure d’anticiper. Mais ces nouvelles stratégies entrainent des conflits qui n’existaient pas : les vitesses des usagers d’Igny restent très dispersées de sorte que quand ceux de Palaiseau anticipent en voulant passer avant ou en même temps, ils peuvent s’apercevoir trop tard de la vitesse des usagers venant d’Igny. Donc ils modifient brusquement leur vitesse ou trajectoire.
La modification de la réglementation peut donc avoir des effets secondaires néfastes pour la sécurité.
è les stratégies des conducteurs ont été modifiées : ils étaient amenés à renoncer à leur priorité.
Les conducteurs venant de Palaiseau modifient leur stratégie et refusent leur stratégie ce qui prouve qu’ils sont en mesure d’anticiper. Mais ces nouvelles stratégies entrainent des conflits qui n’existaient pas : les vitesses des usagers d’Igny restent très dispersées de sorte que quand ceux de Palaiseau anticipent en voulant passer avant ou en même temps, ils peuvent s’apercevoir trop tard de la vitesse des usagers venant d’Igny. Donc ils modifient brusquement leur vitesse ou trajectoire.
La modification de la réglementation peut donc avoir des effets secondaires néfastes pour la sécurité.
# En 1988, les refus de cédez le
passage sont pratiquement inexistants. On observe une diminution et une
homogénéisation des vitesses des usagers venant d’Igny.
on peut noter que passer en même temps est une pratique qui continue à exister mais n’engendre pas de conflits.
on peut noter que passer en même temps est une pratique qui continue à exister mais n’engendre pas de conflits.
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En quoi l’activité de conduite peut-elle s’apparenté à un
contrôle de processus dynamique ?
Environnement
dynamique : la situation évolue indépendamment du conducteur
Sous la contrainte de temps : arrivé à l’heure à un RDV, livrer un pizza à temps.
Le contrôle est intégral : en l’état actuel de la technique, le conducteur agit directement sur les commandes mais aucune technique de conduite n’est prise en charge par un automatisme. Les actions du conducteur sur les commandes du véhicule ont des effets à court terme.
Le conducteur doit donc être en mesure d’analyser la situation en cours, ses évolutions et d’agir rapidement.
Sous la contrainte de temps : arrivé à l’heure à un RDV, livrer un pizza à temps.
Le contrôle est intégral : en l’état actuel de la technique, le conducteur agit directement sur les commandes mais aucune technique de conduite n’est prise en charge par un automatisme. Les actions du conducteur sur les commandes du véhicule ont des effets à court terme.
Le conducteur doit donc être en mesure d’analyser la situation en cours, ses évolutions et d’agir rapidement.
Quels sont les facteurs qui peuvent affecter les processus
intentionnels ? = fatigue, alcool, téléphone
Des études faites en 1994 montrent que l’usage du téléphone
pendant la conduite produit des perturbations intentionnelles.
La perturbation est encore plus importante pour les personnes âgées.
Le contrôle est continu : en raison de la transformation constante du système du véhicule par un contexte environnemental.
La perturbation est encore plus importante pour les personnes âgées.
Le contrôle est continu : en raison de la transformation constante du système du véhicule par un contexte environnemental.
Le
contrôle des risques
sécurité / fiabilité / risques / santé
sécurité / fiabilité / risques / santé
L’ensemble
des travaux développés dans ce domaine cherchent à répondre à
Comment préserver la santé des opérateurs ?
Comment élaborer des systèmes de travail qui
soient fiables et puissent assurer la production et la réalisation avec un
minimum d’incident, de pannes mais aussi qui ne soient pas néfastes pour la
santé des opérateurs mais aussi pour la population et l’environnement ?
Comment l’être humain va pouvoir développer des
compétences pour éviter les risques ?
Sécurité :
résulte de l’absence de risque d’accident. Le risque zéro n’existant
pas, la sécurité absolue n’existe pas non plus mais on s’en rapproche
beaucoup en prenant connaissance du système.
Sécurité :
désigne un état d’esprit confiant et tranquille de celui qui se croit à l’abri
du danger.
Prévention :
acte par lequel on prend les devants sur un évènement possible afin de
l’empêcher de se reproduire ou de diminuer les efforts négatifs de cet évènement.
Sécurité = Etat
Prévention = Action
Dans le domaine professionnel, on parle de prévention du
risque professionnel ( PRP ).
Le PRP a pour objectif l’amélioration de la sécurité au travail. Donc il vise la diminution des accidents et des maladies professionnelles.
Le PRP a pour objectif l’amélioration de la sécurité au travail. Donc il vise la diminution des accidents et des maladies professionnelles.
$ Les préventeurs :
ce sont les différents acteurs de la prévention, ils sont chargés de veiller au
respect de la législation, aux moyens de protection et aux règles de sécurité
définies par le code du travail et
l’entreprise.
$ Le médecin du travail : il
doit détecter et prévenir les maladies professionnelles ou non professionnelles
au sein du travail. Ils essayent de participer à la prévention du risque
professionnel en réalisant des études épidémiologiques ( = à quoi sont dues les
maladies professionnelles ? )
Ex : produits toxiques, ambiance physique de travail.
Ex : produits toxiques, ambiance physique de travail.
$ Les ingénieurs fiabilistes :
son but est de mesurer la fiabilité de la machine et de l’opérateur pour
éliminer ou contrôler les éventuels dysfonctionnements.
$ Fonctionnel de sécurité
$ Représentant
du personnel : ils sont dans le comité d’hygiène et de sécurité des
conditions de travail. ( CHSCT )
$ Psychologues / ergonomes :
ils sont là pour proposer des modifications techniques, dans l’organisation
dans le travail ou de participer à l’organisation et à la conception des outils
et de l’organisation du travail pour maximiser la fiabilité, dans un but de
préserver la santé de l’opérateur.
but : apporter des connaissances sur le fonctionnement réel de l’homme dans les situations naturelle.
but : apporter des connaissances sur le fonctionnement réel de l’homme dans les situations naturelle.
En France, la prévention du risque professionnel est
organisé avec l’objectif d’éviter la
production d’accident et de maladies professionnelles. Si l’objectif est
important, la prévention peut être élargit à partir de la notion de santé.
En 1947 l’OMS définit la santé : état complet de bien être physique,
mental et social.
Les objectifs de l’ergonomie étant de transformer les situations de travail pour améliorer les conditions de travail, elle se doit de discuter des questions de la santé et de la souffrance.
Les objectifs de l’ergonomie étant de transformer les situations de travail pour améliorer les conditions de travail, elle se doit de discuter des questions de la santé et de la souffrance.
Dejours « la santé n’est pas un état, elle est une construction dynamique ».
La psychopathologie du travail va considérer que le
non-travail peut être dangereux. «
la santé ne se donne pas de l’extérieur, ce n’est pas une affaire qui concerne
les autres : institutions, Etat, médecin …» Dejours.
L’opérateur est le constructeur et l’acteur de sa santé. La santé se gagne, se conquiert, et se défend sinon elle se détériore.
La santé est un processus de co-construction.
L’opérateur est le constructeur et l’acteur de sa santé. La santé se gagne, se conquiert, et se défend sinon elle se détériore.
La santé est un processus de co-construction.
La santé n’est pas un état de stabilité, si elle était un
état elle serait figée et ce n’est pas vrai.
La santé se remanie tout le temps, c’est une succession de compromis avec la réalité ( = environnement matériel, affectif, relationnel, social, enfin il y a toujours une perte de volonté à regagner sa santé. C’est dans cet environnement qu’il faut accorder une place privilégiée à l’organisation du travail ).
La santé se remanie tout le temps, c’est une succession de compromis avec la réalité ( = environnement matériel, affectif, relationnel, social, enfin il y a toujours une perte de volonté à regagner sa santé. C’est dans cet environnement qu’il faut accorder une place privilégiée à l’organisation du travail ).
Santé :
pour chaque homme, femme et enfant, c’est avoir les moyens de tracer un
cheminement personnel et original vers le bien être physique, psychique et
social.
→ cette définition nous permet de discuter des conditions
qui peuvent permettre à tout individu de construire sa santé à partir du
travail.
è lien très fort entre la sphère du travail et la sphère de la vie privée.
è lien très fort entre la sphère du travail et la sphère de la vie privée.
Cette définition met en relation la sphère du travail avec
d’autres sphères même si ce n’est pas notre fonction d’intervenir en leur sein.
Ex : Le psychologue ergonome ne va pas s’intéresser à la vie privée de l’individu, il ne prend pas en charge les problèmes de couple.
Les notions de marge de manœuvre vont permettre ou non à différents travailleurs de construire leur santé. Cela s’oppose au « one best way » de Taylor : lorsqu’il y a une seule façon de travailler, lorsque les contraintes sont telles qu’on ne peut pas varier ses modes opératoires, alors la construction de la santé peut être mise en danger.
Ex : Le psychologue ergonome ne va pas s’intéresser à la vie privée de l’individu, il ne prend pas en charge les problèmes de couple.
Les notions de marge de manœuvre vont permettre ou non à différents travailleurs de construire leur santé. Cela s’oppose au « one best way » de Taylor : lorsqu’il y a une seule façon de travailler, lorsque les contraintes sont telles qu’on ne peut pas varier ses modes opératoires, alors la construction de la santé peut être mise en danger.
S’il n’y a pas d’espace de liberté, on ne peut pas adapté le
travail.
Pour le psychologue psychopathologique du travail, entre l’homme et le travail prescrit il y a parfois un espace de liberté qui autorise une négociation des intervention et des actions de modulation du monde opératoire, c’est-à-dire une intervention de l’opérateur sur l’organisation du travail elle-même pour l’adapter à ses besoins voire pour le rendre congruent avec ses désirs. Lorsque cette négociation est passée à sa limite ultime et que la rapport homme / organisation du travail est bloquée, commence le domaine de la souffrance.
Pour le psychologue psychopathologique du travail, entre l’homme et le travail prescrit il y a parfois un espace de liberté qui autorise une négociation des intervention et des actions de modulation du monde opératoire, c’est-à-dire une intervention de l’opérateur sur l’organisation du travail elle-même pour l’adapter à ses besoins voire pour le rendre congruent avec ses désirs. Lorsque cette négociation est passée à sa limite ultime et que la rapport homme / organisation du travail est bloquée, commence le domaine de la souffrance.
On peut
dire que dans chacune des interventions que nous menons, nous sommes confronté
à la question de la construction de l’identité, qu’elle soit in
individuelle ou collective. A chaque fois qu’on étudie, analyse et discute de
l’activité d’un travailleur, on touche aussi à des gestes techniques : la manière dont un salarié va développer
ses gestes dans le travail, donc des savoirs faire, c’est-à-dire, le noyau central de ce qui fait que chacun
de nous se reconnaît et est reconnu par les autres comme un membre d’une
communauté culturelle, sociale ou professionnelle. En questionnant ces gestes
techniques, ces savoirs faire, on risque d’atteindre l’identité des sujets
auprès desquels on intervient.
En psychologie et en ergonomie, à quel modèle de
la nature humain fait-on référence ?
Le modèle
utilisé reste souvent un modèle implicite, on l’explicite rarement. On peut
distinguer quatre niveaux de modélisation de l’activité humaine :
% Dimension physique ou biologique : système de
transformation d’énergie. On s’interroge sur comment sont mis en œuvre les muscles,
le système cardio-respiratoire etc.
Ce niveau d’analyse va exclure la question de l’information cognitive
è l’homme = machine humaine
Ce niveau d’analyse va exclure la question de l’information cognitive
è l’homme = machine humaine
% La dimension psychologique : on s’intéresse aux
phénomènes sensoriels, mentaux, psychiques sous-jacents de l’activité humaine.
% Dimension sociale
% et culturelle : les travailleurs sont des agents au
sein d’un groupe social. A ce niveau, la question de la construction de
l’identité va être l’articulation entre la dimension psychologique et sociale
puisque cette construction sa fait toujours en rapport avec les hommes.
Dans une intervention ergonomique comme dans une recherche,
il n’est pas possible voire pertinent de couvrir l’ensemble de ces dimensions.
Ainsi selon les problèmes abordés, une ou plusieurs de ces dimensions pourront
être retenues.
On peut dire que c’est important de retenir au minimum les dimensions physiques et psychiques, et on ne peut pas mettre de côté les aspects affectifs et cognitifs.
On peut dire que c’est important de retenir au minimum les dimensions physiques et psychiques, et on ne peut pas mettre de côté les aspects affectifs et cognitifs.
Evolution
des conceptions des accidents de travail
1.
l’approche uni-causale
Au XIXème siècle, il y a une approche
uni-causale : l’accident de travail est un phénomène simple ayant une
cause unique et dominante.
A l’époque, il y avait un système de cause à effets
è déterminisme absolu dans toutes les sciences.
A l’époque, il y avait un système de cause à effets
è déterminisme absolu dans toutes les sciences.
L’influence de l’étude du travail du point de vu du Taylorisme pousse également à la
dichotomie homme/machine. Les causes principales de l’accident de travail sont
examinées sur une base de prévention. La
prévention va chercher à agir d’abord sur les aspects techniques et seulement après l’aspect humain.
L’industrialisation : on maitrisait
mal les risques car il y avait peu de protections et elles étaient peu fiables.
Ainsi les actions de prévention à cette époque sont donc principalement la mise
en place de dispositifs techniques de protection des machines et leurs installations.
Les recherches sur le facteur humain, intervenues plus tard,
sont menées plus particulièrement par des médecins et des psychologues et ils
vont s’attacher à mettre en évidence le rôle de certaines
caractéristiques :
ð physiologiques
ð psychologiques
è notion de prédisposition aux accidents
ð physiologiques
ð psychologiques
è notion de prédisposition aux accidents
Ce sont les premiers à
introduire le facteur humain. On en conclut que certaines personnes sont
prédisposées à faire des accidents : propriété intrinsèque de certains
individus.
autres caractéristiques :
autres caractéristiques :
& effet
de l’âge
&
|
& intelligence
& attitude
à l’égard du risque
& facteur
de personnalité
/ !\ on ne peut pas préciser si ces
caractéristiques de chaque individu sont à l’origine des accidents du travail
mais on peut quand même reconnaître un réel intérêt dans la mesure où
l’approche a permit d’élargir le champs d’investigation.
Ouverture du champs de prévention : informer et former
les gens peut contribuer à limiter les accidents.
L’approche uni-causale :
→ ne prend pas en compte le contexte dans lequel l’accident du travail a eu lieu.
→ la relation de causalité est réduite à un seul facteur.
→ la victime de l’accident de travail est considéré comme la principale accusée plutôt que de pointer l’ambiance responsable de la situation.
→ ne prend pas en compte le contexte dans lequel l’accident du travail a eu lieu.
→ la relation de causalité est réduite à un seul facteur.
→ la victime de l’accident de travail est considéré comme la principale accusée plutôt que de pointer l’ambiance responsable de la situation.
2.
L’approche multi-causale
C’est un évènement né de l’interaction entre l’opérateur et
les autres composants de la situation de travail. De plus on considère les
interactions entre différents facteurs .
Deux types d’études :
Deux types d’études :
' Le modèle linéaire de Heinlich, on considère qu’une blessure serait la
résultante d’une suite d’évènements. Quelque chose entraine la survenue d’un
autre évènement qui survient dans un ordre fixe et logique. Ce modèle se
conçoit comme des dominos, la chute du 1er va faire tomber la chute
des autres.
è cela met l’accent sur la séquence causale.
Cette théorie est très utilisée par les praticien mais l’ordre fixe et linéaire correspond peu à la réalité.
è cela met l’accent sur la séquence causale.
Cette théorie est très utilisée par les praticien mais l’ordre fixe et linéaire correspond peu à la réalité.
' Le modèle où l’accident est le symptôme de la
perturbation au sein du groupe de travail, de Hill,
Tris ( 1953 ) :
ils vont mettre en évidence une relation entre les absences non justifiées des
salariés et les accidents : cela montre que les ouvriers accidentés sont
ceux qui s’absentent le plus pour des motifs autres que l’accident.
L’accident serait alors le signal qu’il existe une tension ( mal être … ) entre le salarié et l’entreprise donc les accidents du travail seraient le moyen de se retirer de la situation de travail tout en maintenant des relations avec l’entreprise.
Ces travaux sont basés sur l’accident du travail comme symptôme de la perturbation dans un groupe. Ils n’ont pas eu de réel retenticement dans le domaine de la prévention.
En revanche ils présentent un réel intérêt dans la mesure où ils mettent en évidence des facteurs peu pris en compte jusque là et qui peuvent être intégrés dans le faisceau de la cause de l’accident de travail.
L’accident serait alors le signal qu’il existe une tension ( mal être … ) entre le salarié et l’entreprise donc les accidents du travail seraient le moyen de se retirer de la situation de travail tout en maintenant des relations avec l’entreprise.
Ces travaux sont basés sur l’accident du travail comme symptôme de la perturbation dans un groupe. Ils n’ont pas eu de réel retenticement dans le domaine de la prévention.
En revanche ils présentent un réel intérêt dans la mesure où ils mettent en évidence des facteurs peu pris en compte jusque là et qui peuvent être intégrés dans le faisceau de la cause de l’accident de travail.
Bilan des approches
multi-causales : les premières approches multi-causales ont
contribué à une compréhension plus
globale des accidents de travail en mettant en évidence de multiple facteurs d’accident de
travail, des relations causales dynamique entre ces mêmes facteurs.
Elles ont permis aussi des analyses et l’élargissement à d’autres éléments. Car ces éléments relèvent de cadres théoriques indépendants, c’est la notion de système qui va fournir un cadre d’intégration. Grâce à ces travaux nait la conception systémique des conditions de travail.
Elles ont permis aussi des analyses et l’élargissement à d’autres éléments. Car ces éléments relèvent de cadres théoriques indépendants, c’est la notion de système qui va fournir un cadre d’intégration. Grâce à ces travaux nait la conception systémique des conditions de travail.
3.
Conception systémique et fiabilité
des systèmes sociotechniques
Les origines et les concepts de bases sont
développés dans des travaux réalisés à la demande de la CECA : communauté européenne du
charbon et de l’acier.
Entre 1958 et 1965, la CECA demande aux chercheurs en laboratoire de faire des recherches dans le but de réduire les accidents de travail.
Entre 1958 et 1965, la CECA demande aux chercheurs en laboratoire de faire des recherches dans le but de réduire les accidents de travail.
Faverge, LePlat,
Cuny et Krawsky
sont des chercheurs à l’origine du développement du concept systémique et de
fiabilité des systèmes sociotechniques. L’ergonomie appréhende l’entreprise
comme un système sociotechnique.
Parler de système c’est mettre l’accent entre les composantes de ce système, ce qui entraine de nombreuses conséquences méthodologiques pour leur analyse et la conception des interventions ergonomiques.
Parler de système c’est mettre l’accent entre les composantes de ce système, ce qui entraine de nombreuses conséquences méthodologiques pour leur analyse et la conception des interventions ergonomiques.
Monteau, Pham,
1987
Système : il est composé d’éléments organisés en vue d’atteindre des objectifs déterminés. Ces éléments sont interdépendants c’est-à-dire qu’ils sont liés par un réseau important de relations dont le fonctionnement est régit par des règles et le droit de satisfaire certaines exigences (de sécurité en autre).
Système : il est composé d’éléments organisés en vue d’atteindre des objectifs déterminés. Ces éléments sont interdépendants c’est-à-dire qu’ils sont liés par un réseau important de relations dont le fonctionnement est régit par des règles et le droit de satisfaire certaines exigences (de sécurité en autre).
L’approche sociotechnique des systèmes conduit à considérer
plusieurs individus, équipes, machines, et les interactions des différents
éléments du système. Considérer ainsi
les systèmes de travail permet de rendre compte de la dépendance des
différentes tâches réalisées et de la transmission d’une perturbation d’un
poste à un autre.
Ex : si un poste en amont à un problème, il y aura une conséquence sur les autres services au sein de l’entreprise et une fiabilité moindre au point d’articulation de deux éléments du système du travail.
Ex : si un poste en amont à un problème, il y aura une conséquence sur les autres services au sein de l’entreprise et une fiabilité moindre au point d’articulation de deux éléments du système du travail.
Plusieurs travaux ont souligné l’applicabilité d’une telle
conception :
Pour LePlat « cette conception conduit à considérer l’accident de travail non plus comme un phénomène négatif étroitement circonscrit mais l’expression d’un certain mode de fonctionnement du système […] l’étude de l’accident de travail renvoi donc à l’étude des caractéristiques de fonctionnement ( du système ) susceptibles d’engendrer des inaptitudes dont les accidents de travail sont ou ne sont qu’un symptôme parmi d’autres. L’étude ne sera plus ainsi centrée uniquement sur les accidents de travail mais aussi sur tous les autres éléments notamment les incidents matériels qui constituent eux-aussi des révélation des inadaptations ».
Pour LePlat « cette conception conduit à considérer l’accident de travail non plus comme un phénomène négatif étroitement circonscrit mais l’expression d’un certain mode de fonctionnement du système […] l’étude de l’accident de travail renvoi donc à l’étude des caractéristiques de fonctionnement ( du système ) susceptibles d’engendrer des inaptitudes dont les accidents de travail sont ou ne sont qu’un symptôme parmi d’autres. L’étude ne sera plus ainsi centrée uniquement sur les accidents de travail mais aussi sur tous les autres éléments notamment les incidents matériels qui constituent eux-aussi des révélation des inadaptations ».
La
fiabilité humaine
Fiabilité humaine :
capacité d’un opérateur humain à accomplir une mission requise dans des
conditions déterminées pendant une dureté donnée.
L’un des apports de la psychologie ergonomique a été de souligner que la fiabilité technique et la fiabilité humaine sont en réalité difficilement dissociables. Il faut que ce couplage pour maximaliser la fiabilité.
è La part technique et la part de l’être humain sont imbriquées
L’un des apports de la psychologie ergonomique a été de souligner que la fiabilité technique et la fiabilité humaine sont en réalité difficilement dissociables. Il faut que ce couplage pour maximaliser la fiabilité.
è La part technique et la part de l’être humain sont imbriquées
Approche
contemporaine de la fiabilité des systèmes sociotechniques
Dans le secteur industriel, la sécurité est restée orientée
par quelque principes qui ont prouvé
leur efficacité :
Les pannes et les erreurs
humaines doivent être supprimées ou du moins réduites.
Les
systèmes techniques sont de plus en plus sûrs,
donc la priorité est de réduire l’erreur humaine :
les industriels considèrent qu’ils sont la cause de 60-70% d’accidents.
« les retours d’expérience » :
outils de base qui permettent d’améliorer la fiabilité d’un système, ils
permettent d’apprendre sur le dysfonctionnement technique et humain et de
mettre en place des actions de prévention.
Ces
principes ont prouvé leur efficacité et ont permis à certain macro-systèmes ( Ex :
Nucléaire … ) d’atteindre un tel niveau
de fiabilité qu’ils peuvent être qualifié par certains systèmes ultra sûrs même si tous les systèmes
sociotechniques n’atteignent pas ce niveau de performance.
Dans ces systèmes, le risque d’accident a constamment diminué, mais on a développé un plateau de la sécurité, autrement dit, on n’arrive plus à diminuer le niveau de risque.
Les solutions utilisées deviennent porteuses d’effets pervers.
Dans ces systèmes, le risque d’accident a constamment diminué, mais on a développé un plateau de la sécurité, autrement dit, on n’arrive plus à diminuer le niveau de risque.
Les solutions utilisées deviennent porteuses d’effets pervers.
Les
systèmes ultra sûrs ont une particularité au regard de systèmes
plus dangereux ; ce sont des systèmes vieillissants,
suréglés, suréglementés, rigides et peu adaptatifs.
De plus en plus, l’accident survient en dehors de la situation de panne ou même d’erreur grave.
Les
dysfonctionnements qui ont été utilisé jusque là pour élaborer une politique de
prévention deviennent moins pertinents.
Le retour d’expérience devient moins efficace pour prédire les catastrophes.
A l’origine, on s’intéressait aux incidents graves et leurs analyses étaient utilisées pour définir les actions de la prévention. Peu à peu on remarque que la collecte des données a augmenté. On arrive à produire beaucoup de données sur la fiabilité ce qui va amener à s’intéresser au « presque incident » et aux précurseurs du « presque incidents » de telle sorte qu’on puisse intervenir et que le retour d’expérience devienne difficilement gérable, énorme, coûteux, et peu prédictif donc on l’utilise peut pour la prévention.
Le retour d’expérience devient moins efficace pour prédire les catastrophes.
A l’origine, on s’intéressait aux incidents graves et leurs analyses étaient utilisées pour définir les actions de la prévention. Peu à peu on remarque que la collecte des données a augmenté. On arrive à produire beaucoup de données sur la fiabilité ce qui va amener à s’intéresser au « presque incident » et aux précurseurs du « presque incidents » de telle sorte qu’on puisse intervenir et que le retour d’expérience devienne difficilement gérable, énorme, coûteux, et peu prédictif donc on l’utilise peut pour la prévention.
Certains
travaux évaluent que dans ces systèmes il faut à peu près 8 ans pour juger de
l’efficacité d’une politique de prévention. De sorte qu’un responsable de
sécurité travaille pour ses successeurs ce qui conduit à privilégier, dans ces
systèmes, les actions visibles à court terme plutôt que des actions dont les
effets ne sont visibles qu’à long terme.
Analyse des accidents de
travail : méthode de l’arbre des causes ( approche systémique )
Accident du travail :
phénomène couteux pour l’individu ( souffrance
) et pour l’entreprise ( financièrement
). Doit être considéré comme accident du travail « un accident survenu par le
fait ou à l’occasion du travail à toute personne salariée ou travaillant, à
quelque titre que se soit, pour un ou plusieurs employeurs ou chefs
d’entreprise, à moins qu’il soit établi que la cause de l’accident est
totalement étrangère au travail. La cour de cassation en application de
l’article L411-1 du code de la sécurité sociale ».
Tout accident survenu à l’homme au lieu de travail est
réputé « survenu par le fait ou à l’occasion du travail » jusqu’à
preuve du contraire.
Soudaineté de la lésion :
principe : l’article L411-1 institue une présomption d’accident de travail pour tout accident survenant à un salarié par le fait ou à l’occasion du travail mais il ne définit pas l’accident du travail.
principe : l’article L411-1 institue une présomption d’accident de travail pour tout accident survenant à un salarié par le fait ou à l’occasion du travail mais il ne définit pas l’accident du travail.
La maladie professionnelle = manifestation d’un processus
interne
≠
L’accident du travail = soudaineté de la lésion
≠
L’accident du travail = soudaineté de la lésion
L’objectif de l’analyse des accidents, incidents :
Comprendre pour éviter que ça ne se reproduise
Il existe une multiplicité de voies
d’approches : modèles et méthodes.
La méthode de l’arbre des causes : elle existe depuis
les années 60, crée par l’INRS et la CECA
principe : l’accident n’est le fruit ni du hasard, ni de la fatalité ni uniquement du resultat de l’infraction aux règles de sécurité è pluricausal.
principe : l’accident n’est le fruit ni du hasard, ni de la fatalité ni uniquement du resultat de l’infraction aux règles de sécurité è pluricausal.
Cette méthode repose sur la conception du phénomène
d’accident de travail issue de la théorie des systèmes suivant laquelle :
* L’accident
de travail est une conséquence non voulues du dysfonctionnement du travail qui
a une conséquence sur l’intégrité corporelle de l’élément humain de ce système.
Dysfonctionnement
et risques dans le travail
La probabilité que des évènements non souhaités se
produisent dans une situation de travail constitue le risque dans le travail.
Risque :
évènement indésirable et dommageable quelconque susceptible de se produire.
Ø probabilité d’apprendre du risque ( fréquence )
Ø valeur négative
Ø gravité
Ø probabilité d’apprendre du risque ( fréquence )
Ø valeur négative
Ø gravité
Symptômes du dysfonctionnement :
l’accident, le presque accident, l’incident, l’erreur et la panne sont
considérés comme des symptômes.
Méthode de l’arbre des
cause :
+ Une
méthode pratique d’analyse de facteurs d’accident
+ Un
outil pour une politique de gestion et de prévention de la sécurité
+ Une
représentation graphique et logique des combinaisons d’évènements qui se sont
effectivement produits et qui ont conduit à l’accident.
Recueil de données :
, S’attacher
à ce qui s’est passé ce jour là, sans aucunes interprétations ni jugements.
, Collecter
les données relatives à l’accident : recueillir les faits concrets et
précis.
, Ne pas
s’arrêter à la cause immédiate, remonter le plus loin possible en partant du
fait ultime.
, Rechercher
en priorité les faits inhabituels et notez aussi les faits habituels qui ont
participer à la survenue de l’accident.
I – l’individu, Qui ?
T/A – La tâche et l’activité, Faire quoi et comment ?
MA – Le matériel et les moyens, Avec quoi ?
MI – Le milieu et le cadre de travail, Où ? Avec qui ? Ambiance physique ? équipe ? communication ?
ITAMAMI
T/A – La tâche et l’activité, Faire quoi et comment ?
MA – Le matériel et les moyens, Avec quoi ?
MI – Le milieu et le cadre de travail, Où ? Avec qui ? Ambiance physique ? équipe ? communication ?
ITAMAMI
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Modalités de l’enquête
d’accident :
4 Le plus
tôt possible après l’accident (problème de mémoire, représentation des
évènements etc.).
4 Sur les
lieux même de l’accident
4 Avec
l’ensemble des personnes concernées : chacun détient une partie de
l’information
la victime, les témoins, l’encadrement.
la victime, les témoins, l’encadrement.
Organisation des données
recueillies : construction de l’arbre de causes :
8 On
distingue toujours le recueil des informations et la construction des arbres de
causes.
8 Le but
est de comprendre pour agir
8 L’arbre
de causes est une représentation graphique et logique des combinaisons des
évènements qui se sont effectivement produits et qui ont conduit à la survenue
de l’accident
8 Pour
construire l’arbre de cause, on part systématiquement du fait ultime (
blessure, incident ) que l’on veut analyser ( à partir du rapport d’enquête )
et on remonte pas à pas en mettant en œuvre impérativement pour chaque fait le
questionnement suivant :
: Qu’à-t-il
fallu pour que cela survienne ?
: Est-ce
nécessaire ? Est-ce suffisant ?
: A-t-il
fallu autre chose ?
Types de
liaisons possibles entre les faits :
L A
partir du questionnement précédent, relier les faits entre eux
L Trois types de liaisons sont possibles :
U L’enchainement causal :
un fait / un antécédent
U La conjonction :
un fait / plusieurs antécédents
U La disjonction :
plusieurs faits / un antécédent.
Exemples
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1.
Effondrement
2.
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3.
Passage de l’engin lourd
4.
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1.
2ème accident
2.
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3.
Attroupement
4.
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Parce
que son coéquipier était absent exceptionnellement, Mr X travaillait seul. Ce
jour là, en conséquence, le chargement du camion restera inachevée et la
livraison du chargement fut repoussée au lendemain.
1.
Livraison repoussée
2.
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3.
Mr X travaille seul
4.
Le coéquipier est absent.
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1.
Circuits en dérangement
2.
Branches sur la chaussée
3.
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4.
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Le
travail de déblaiement étant urgent, tous les camions furent utilisés, leur
vitesse de circulation accrue, il se produisit alors une collision entre les
camions
1.
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2.
Vitesse accrue
3.
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4.
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