dimanche 9 mars 2014

Ergonomie : travail, formation et vie quotidienne (Rachedi)



Ergonomie du travail, formations et vie quotidienne
www.inrs.fr    www.pistes.uqam.ca/    www.activites.org    www.eurogip.fr    www.anact.fr/    www.ameli.fr/    www.ergonomie-self.org/      

1.     Psychologie ergonomique et ergonomie : rappel introductif
OST : Observation scientifique du travail
Comportement : Observable è Behaviourisme
Conduite : sens qui est donné aux actes
Situation de travail
Expérimentale                                 
                                           Réelle
              On contrôle les variables                                                          il y a une multitude de variables
                                                                                                          elles ne peuvent pas être toutes
                                                                                                           contrôlées  
                                                                                                            
                                                                                                          complexité de la situation
Tout travail a des conséquences psychophysiologiques : on ne peut pas toujours s’y adapter donc on organise le travail.
Temporalité = temps de travail Ex : horaires, rythme, âge, vieillissement, expérience etc.
            - Plus on vieillit, plus on a de chance de se faire mal, mais plus on a acquit d’expérience et donc plus on a trouver de stratégies et d’astuces de travail.        
            - Dans les années 80, des études ont montré que l’espérance de vie diminuait de 10 ans pour les rotatifs de nuit ( Ex : Dans les imprimeries Le Monde )
ð    Il faut s’adapter au rythme biologique.
Il s’agit d’avoir un point de vu sur le travail.
L’être humain va développer des stratégies pour faire ce qu’on lui demande.
 
Approche technique dominante
           
9   point du vu techno-centré

 
Ergonomie Anglo-Saxonne                                   Ergonomie de l’activité



L’ergonomie regarde la base du travail prescrit puis elle va voir comment les utilisateurs vont se mobiliser physiquement, physiologiquement et cognitivement pour faire face aux exigences.
                                               Travail prescrit 
  Travail Réel
On ne se centre pas sur le poste de travail, il est plus efficace de tenir compte des difficultés rencontrées pour y remédier et améliorer les compétences.
Pour le psychologue, le travail est une conduite ( = ensemble des comportements ) car il est répétitif.
Quels sont les déterminants de cette conduite ?
Le travail constitue un objet d’investigation privilégié par la psychologie ergonomique.
Un homme peut adopter plusieurs conduites pour le même travail. On infère à partir des comportements pour comprendre la conduite .
Le psychologue cherche à savoir pourquoi le travailleur à telle conduite le matin, telle conduite l’après-midi et telle conduite la nuit.  Ex : l’infirmière.
Comment faire le même travail avec des conduites différentes ?
Ÿ     Objet d’étude
-        Comprendre l’activité humaine en situation naturelle
-        Diagnostiquer et contribuer à la résolution des problèmes en situation naturelle de travail, de formations et de vie quotidienne.
Observation ouverte,       interview,      lire le travail prescrit
Elaboration d’une hypothèse
Méthode d’approche
Observation spécifique
Le travailleur n’est pas habitué à se voir travailler
 
Auto-confrontation
Production des connaissances
Ÿ     Double objectif
o     
Se constitue à partir de l’ensemble des connaissances
+ informative
 
Tournée vers l’action, elle n’est pas observable mais très efficace
+ sélective
 
COMPRENDRE : il s’agit de produire et de développer des connaissances scientifiquement fondées sur l’activité humaine en situation naturelle.
                       l’image cognitive      
        l’image opérative
                                                                                        



L’image opérative s’obtient à partir de l’image cognitive.
Les ergonomes vont produire des connaissances pour mettre en évidence ces images, afin d’améliorer la situation et la formation.
L’image opérative n’est pas la même pour tout le monde, elle va être déformée. Chacun va la produire en fonction de ses compétences.
    AGIR : 2 perspectives
                      
j contribuer au développement des connaissances fondamentales sur les mécanismes qui régissent la conduite humaine en situation naturelle.
Dans les connaissances fondamentales ; il y a aussi l’image opérative. Elles représentent la compréhension des déterminants de l’activité humaine et de leurs interactions en vue ou non d’éventuelles transformations des situations.
                       
9   elles ne sont pas toujours tournées vers la transformation
                       
9   mécanisme psychologique de prise de décision
Les connaissances appliquées peuvent découler des fondamentales mais leur but, c’est leur applicabilité.
                                                k Perspective d’applicabilité des connaissances : il s’agit de contribuer aux solutions et aux recommandations visant l’amélioration de la conception des situations de travail et / ou les conditions de réalisation de l’activité humaine. Il faut comprendre pour agir.

Le déroulement de l’activité humaine
Ø     L’activité humaine se déroule toujours dans des conditions particulières ( ambiance physique : bruit, lumière, thermique, temporalité, rythme biologique, espace … )
Ø     Ces conditions peuvent avoir des conséquences négatives sur la santé physique et mentale
Ø     Elles peuvent avoir des conséquences positives comme le développement des compétences, l’efficacité économique, la satisfaction
Ø     Les modalités de représentation des situations en fonction des contraintes et des ressources vont influer, à leur tour, sur les conditions de travail et sur les modalités d’organisation, de planification et de gestion des actions individuelles et collectives.
Les systèmes sociotechniques complexes
            La conduite de ces systèmes et le développement technique et informatique ( notamment dans le nucléaire, navigation maritime, aérienne, plate forme pétrolière ) exigent de l’opérateur de mettre en œuvre des activités cognitives complexes.

SELF : Société d’ergonomie de la langue française
Ergonomie : c’est adaptation du travail à l’homme ou plus précisément, la mise en œuvre de connaissances scientifiques relatives à l’homme et nécessaires
            - pour concevoir des outils, des machines, et des dispositifs
            - qui puissent être utilisés par le plus grand nombre avec le maximum de sécurité, de confort et d’efficacité.
L’ergonomie utilise et produit des connaissances fondamentales, notamment lorsque les connaissances et les disciplines qui la composent n’ont pas produit certaines données qui permettent de comprendre la situation.
Théorie d’équilibration des connaissances, Piaget.
            On veut connaître les bases de cette équilibration en déséquilibrant l’enfant. Ex : on va lui poser une question à laquelle il va répondre et nous allons renchérir en disant «  Es-tu sûr ? ».
Pour Piaget, c’est une action fondamentale dans le développement de l’intelligence, elle va participer au développement cognitif de l’enfant ( et même pour les adultes ).
L’approche ergonomique = approche systémique
                                         = approche holistique : elle est globale et produit l’ensemble des données qui caractérisent l’être humain.
            Les caractéristiques des connaissances en ergonomie sont des connaissances relatives à l’être humain mais en activité ( situation, contexte )
On tient compte du sujet ( Homme ) qui est finalisé ( il a un but à réaliser ) dans un contexte.
Cela nous permet d’avoir des connaissances sur l’action du sujet.
Tout ce développement va se faire sur la construction de ces connaissances.
Cet objectif de connaissance est lié au fait que certaines disciplines ont tendance à étudier des personnes hors contexte et hors tâches.
            Les connaissances en ergonomie sont basées sur une approche holistique de l’homme
è approche qui va simultanément penser dans les dimensions physiologiques, cognitives et sociales.
            Les productions de connaissances ont  pour caractéristiques d’être utiles à l’action et utiles à la transformation ou à la conception de situation de travail ou d’objectif technique.
            Les connaissances en ergonomie sont élaborées sur l’action ergonomique : on va développer une méthode d’analyse propre à l’ergonomie, basée sur une méthode d’analyse et d’intervention sur les situations de travail.
            Les connaissances participent à l’élaboration de la méthode de participation à la conception et à l’évaluation des dispositifs techniques et organisationnels.
L’ergonomie est caractérisée par deux objectifs :
            j le 1er est centré sur l’organisation de leur performance ( productivité, efficacité, fiabilité )        L’ergonomie va s’intéresser à ces facteurs + à la durabilité de ces performances      8
            k le 2nd est centré sur les personnes ( santé, sécurité, compétence, l’intérêt au travail, motivation, facilité d’usage ) Ex : si un portable a de trop petites touches et qu’il faut 30 min pour faire un message, il n’est pas facile d’usage.
L’ergonome intervient dans tout. Selon leur sensibilité, la forme de leur pratique ou leur domaine professionnel, pourront être porté préférentiellement sur l’un ou l’autre des deux objectifs mais si une personne ignore un de ces objectifs ; il n’est pas ergonome.
Les évolutions
La notion de santé a beaucoup évoluée :
            L’OMS définit la santé comme un état complet de bien-être ( physique et mental ). Or la santé n’est pas un état, c’est un processus entrainant un état.
La santé physique : on passe d’une vision palliative ou préventive à une vision constructive.
Il s’agit de rechercher les conditions qui non seulement évitent sa dégradation mais aussi qui permettent sa construction. ( Laville et Volkoff 1993 ).
            L’opérateur est concerné par sa santé car il a à faire sa construction avec des éléments de la situation. La santé se co-construit, elle n’est pas donnée de l’extérieur et ne relève pas de la médecine. En effet l’opérateur au travail, en fonction de son type de travail et de sa marge de manoeuvre, peut devenir co-constructeur de sa santé. Donc l’opérateur développe des stratégies pour éviter la déconstruction et pour se préserver : il devient acteur de sa propre santé.
            L’idée de santé cognitive ( Montmollin 93, Falzon 96 ) est inscrite dans une perspective développementale qui n’est plus seulement « comment concevoir un système qui permette un exercice fluctueux de la pensée ? » elle est aussi « comment concevoir un système de travail qui favorise le développement des compétences ? »
Ex : une organisation qui ne prend pas en compte l’âge, c’est-à-dire que pour eux, les 20 – 50 ans peuvent faire le même travail. Donc on développe l’entre-aide = relations collectives. Les jeunes aident les vieux pour porter des charges lourdes par exemple et les vieux aident les jeunes lorsque la tâche nécessite des connaissances et de l’expérience. Mais si l’organisation ne s’adapte pas et ne permet pas la possibilité de l’entre-aide par exemple, une seule population va être sollicité ( jeunes ) entrainant un vieillissement précoce de cette population, de plus les vieux seraient exclus.
Les organisations continuent de fonctionner car l’opérateur a la capacité de s’adapter aux situation.
2.     Travail, enjeux et évolution
a.      De l’OST à l’ergonomie
Approche du travail, quelques jalons historiques.
Des psychologues dénoncent le principe du Taylorisme mais pas le principe fondamental. Ces principes ont eu des conséquences sur l’être humain.
            L’OST
Ÿ     Les grands principes du Taylorisme
§      Observation du contenu manifeste du travail (étude des temps et des mouvements)
§      Division du travail : conception / exécution
Ÿ     L’OST est basée sur la motivation éco-individuelle. Ils ont inventé « the one best way » autrement dit : il n’y a qu’une seule bonne manière de travailler.
Opérateur = rouage = main
Cependant, l’OST ne nie pas la rentabilité de l’Homme.

            Mouvement des relations humaines
Ÿ     Révolution psychologique de 1930 Elton Mayo ( Western Electric Hawthorn )
Expérience où il y a deux groupes : G1 le groupe témoin
                                                         G2 le groupe expérimental.
Le G2 ont une revendication : l’éclairage.
On modifie alors l’éclairage dans le G2
è il y a plus de productivité.
Mais on ne modifie rien dans le G1
è il y a plus de productivité aussi.
Résultats : comme on a vu un progrès dans un groupe, par solidarité, tout le monde à mieux travaillé. Ils se sont senti écoutés, ils ont eu un gain de cause
è base affective.
Il n’y a pas que la motivation économique : le travail a un sens pour les hommes.
Ÿ     Critique de l’optimisme Taylorien
Ÿ     Met en évidence l’importance des déterminants non économiques du comportement individuel : affectivité, relations interpersonnelles.
Ÿ     L’homme n’est pas seulement affect : c’est un agent autonome et libre
Ÿ     Réaction contre la standardisation Taylorienne et la manipulation psychique.
Ÿ     Existence d’une organisation informationnelle à côté de l’organisation formelle.
Désormais l’homme n’est plus qu’une main, c’est un être pensant. Il y a une dissonance entre
                      organisation informelle au travail
  organisation formelle au travail
Ÿ     Validation du principe « one best way », personne ne l’a remis en cause. Pour les psychologues, il existerait une seule bonne manière de travailler.
Ÿ     Développement d’une politique de relation humaine
            Résistance au changement
Ÿ       Développement technique : impératif industriel incontournable
           
9   grosses grèves de travailleurs : personne ne les ont informé
Le développement technologique devrait permettre l’épanouissement, cela devrait être mieux mais les travailleurs se sont senti moins importants, en danger, ils ont trouvé qu’avec toutes les évolutions, on ne les consulte jamais et on les manipule.
La technologie va changer leur rapport et personne ne leur a demandé leur avis.
Ÿ       Résistance au changement des groupe informel
Ÿ       Les relations humaines vont infléchir vers les problèmes de l’homme et du groupe.
           
9   freinage dans le travail lié aux perturbations des relations interpersonnelles et non au changement technologique.
Ÿ       Expérience de Coch et French
            → les groupes les mieux informés et appelés à participer aux décisions de l’entreprise ont le meilleur rendement et moins d’absentéisme et de turn-over.
De nos jours, on est loin de faire participer les travailleurs, soi-disant à cause de la mondialisation.
Ÿ       Développement de politique d’information, de formation et de participation du point de vu techno-centré ( Taylorisme è AGIR ) car on considère que la production ne doit être réfléchie que par la rentabilité économique et que les travailleurs doivent faire uniquement ce qu’on leur demande.
            La démarche ergonomique : comprendre pour agir
Ÿ       Globale : elle intègre l’ensemble des facteurs de la situation de travail
Ÿ       Participative : pour l’amélioration efficace d’une situation de travail, il faut connaître les pratiques et les points de vue des différentes actions de l’entreprise concernées par la situation de travail.
Ÿ       Nécessairement pluridisciplinaire
On s’intéresse aux différents points de vue pour montrer que la coordination des points de vue amène à la compréhension des objets du travail è on peut ensuite l’adapter à tous.
Visionnage d’un film : Ergonomie et prévention.
L’ergonomie : analyse du travail dans le but de rendre le travail plus efficace et donc de l’améliorer.
Cas :
4   Dans une usine, des femmes devaient porter des bobines de 4 kg, elles devaient les prendre de manière inconfortable. Une femme témoigne qu’elle s’est fait opérée des deux mains et du pouce.
è grâce à l’ergonomie, un meilleur moyen de prendre la bobine a été trouvé, un moyen plus confortable.
4   Dans un hôpital, il y avait un mauvais agencement des chambres de réanimation, les infirmières ne pouvaient pas accéder à la tête du patient sans bouger une table or il n’y a pas de temps à perdre quand on est infirmière.
è grâce à l’ergonomie, l’espace a été repensé et un meilleur agencement a été trouvé.
L’ergonome va devoir analyser les situations.
Dans des situations dynamiques, beaucoup de variables vont nous échapper, pour éviter cela il ya :
            la formation
            la mise en situation.
L’intérêt pour les situations dynamiques rejoins l’intérêt pour les situations « naturelles » et il permet de participer à la mise en évidence de plusieurs points :
-        L’activité humaine est située dans un contexte, dans une situation précise. Donc il est nécessaire de l’analyser en prenant en compte les caractéristiques de la situation.
-        Les sujets traitent massivement les informations en parallèle et pas uniquement en séquentielle è l’activité est donc en temps partagé è si les conditions de travail ne sont pas réunies, il y a un dysfonctionnement.

Les sujets en situation vont voir dans un ensemble, toutes les erreurs qui se produisent sont repérées, maitrisées et on se concentre sur ce qui peut produire le danger.

Ex : les pilotes d’avion font des erreurs en simulation. Dans la vie réelle, un pilote a fait 162,  mais seulement deux ont induit des rapports.
Il est possible de trouver les failles et d’améliorer les choses en analysant la situation. Il faut dépénaliser l’erreur pour pouvoir les identifier, les comprendre et les éviter.
La psychologie et l’ergonomie ne cherchent pas les coupables, elles sont là pour améliorer la fiabilité des systèmes.
-        Ces situations dynamiques fonctionnent en grande partie sur des routines automatisées.
Les psychologues ont mis en évidence des situations de résolution de problèmes : on va traiter de l’aspect figuratif en le généralisant.
Les routines permettent de ne pas toujours réfléchir du point de vu cognitif
Aspect figuratif = 1/10 de l’iceberg hors de l’eau
Aspect opératif = 9/10 sous l’eau.
Aspect figuratif : se réfère à la perception, à l'imitation ou à la représentation imagée. Il se rapporte aux états (par opposition aux transformations) perçus, imités ou symbolisés, des objets
Aspect opératif : se réfère aux actions matérielles (sensori-motrices) ou intériorisées (opérations) que le sujet exerce sur les objets. Il désigne donc l'ensemble des transformations effectuées par le sujet sur les objets.
            Les routines ne se retrouvent pas uniquement au niveau des connaissances pour produire une procédure. Cet aspect routinier-automatique est important et il est privilégié par les travaux portant sur la résolution des problèmes. 
Quelle est la part qu’on met dans les automatismes ?
A quel niveau peut on remplacer les hommes par des machines ?
            Les fonctionnements requis dans l’élaboration d’une procédure constituent un fonctionnement cognitif trop coûteux et surtout, le sujet risque d’épuiser ses propres ressources et de perdre le contrôle de la situation.
Ce n’est pas humainement possible de tout contrôler tout le temps.
Les activités sont rarement individuelles donc il est nécessaire de prendre en compte ces aspects. Les opérateurs doivent mettre en œuvre des marges de manœuvre.
-        En situation, les opérateurs ne cherchent pas à tout comprendre, il faut pouvoir faire des liens différents de la mémoire passive. Ile cherchent à comprendre suffisamment pour être efficaces è connaissance fabuleuse.
Ex : le diagnostic de l’expert n’est pas systématiquement le diagnostic le plus exhaustif.
Des situations dynamiques ont amené à étudier la planification et le réajustement des plans d’activité en fonction des aléas de la situation.
Ex : l’anesthésiste ouvre un crâne et il se rend compte d’un truc anormal qui va l’obliger à opérer plus longtemps sauf que l’opération devait durer 2h  et non 7h. L’anesthésiste est à sa 30ème heure è risques internes et externes.
Dans les situations dynamiques, on met l’accent sur le fait que les représentations des opérateurs sont opératives. ( représentation fonctionnelle, LePlat. Et représentation par l’action, Shining )
Vidéo : Montagne RAS nucléaire
Dans les centrales nucléaires :
-        On passe du risque O au risque calculé.
-        Les travailleurs sont payés 1200 – 1500 € è pas assez pour le risque qu’ils encourent.
-        Les jumper vont au cœur de la centrale, près de l’uranium où les radiations sont importantes. Ils ne doivent rester que 1min30, 2min.
ð    Il y a déjà eu plusieurs suicide dus à ce travail.
Vidéo : J’ai très mal au travail
â   Taylorisme / Fordisme
â   Les ouvrières souffrent mais restent sans savoir pourquoi
â   Le travail est, après la santé, la cause principale du bonheur, devant la famille et l’amour.
â   Sans travail on ne se sent pas utile è c’est un besoin vital
â   Des séminaires sportifs avec des rugbymans ont été élaboré pour encourager les salariés à la compétition et pour qu’ils dépassent leurs limites.
â   Le travail est quelque chose de social or les êtres humains sont des êtres sociaux.
â   L’entreprise Renault à demandé à ses opérateurs de ne faire que leur travail prescrit è l’entreprise n’a pas marché plus de 10 min.
Il y a des exigences cognitives du contrôle de processus. Ces contrôles de processus peuvent être :
-        Continus
Ex : Dans les hauts fourneaux, la température est à un haut niveau en continu.
-        Discontinus
Ex : dans l’activité de la conduite, il y a des discontinuités : démarrage, arrêt.
Pour produire ces processus et gérer ces environnements dynamiques, il est requis de l’opérateur de développer et de mettre en œuvre des activités cognitives complexes :
           
9   car la situation est complexe
           
9   la technique est complexe
           
9   la spécification des produits qui ne sont pas toujours stables et peuvent donc varier.
La tâche du contrôleur de processus :
-        Contrôler les machines pour qu’elles répondent aux exigences normatives de la production.
-        Se conformer à la prescription technique qui lui est faite.
-        Surveiller le fonctionnement normal et le fonctionnement accidentel du processus.
-        Anticiper les éventuels dysfonctionnements
-        Prélever l’information de manière plus la précoce possible pour l’aider à maitriser la situation.
-        Tenir compte de nombreuses variables mais aussi de signaux formels et informels
-        Repérer tout élément informationnel précurseur et annonciateur d’éventuelle perturbation.


Le fonctionnement cognitif du sujet nous intéresse :
        Comment il va traiter l’information
       
Processus psychiques
 
Elaborer une représentation mentale
        Prendre une décision
        Agir
L’activité et le fonctionnement de l’opérateur humain est caractérisé par la dimension temporelle.
Processus psychiques                                           processus techniques
Elle est partiellement indépendante des actions de l’opérateur humain
 
La caractéristique principale de ces processus techniques est la dynamique temporelle propre. Chaque processus technique à une variable.


            Pour maintenir ces exigences cognitives de la production, l’opérateur doit mettre en œuvre un certain nombre d’habiletés manuelles même si elles ont une importance mineure ( mais elles peuvent s’avérer nécessaires notamment lors de la reprise en manuel d’un système ).  Même les habiletés les plus manuelles reposent sur des capacités cognitives de départ très élevées.
Ex : dans un réservoir si on appuie sur un bouton, 10m3 / sec mais si on appuie trop longtemps alors le réservoir se remplit de 30m3 / sec et la tuyauterie explose.
L’ergonomie cherche comment réunir les conditions de développement des compétences pour gérer les processus dynamiques en situation normale ou accidentelle.
           
è en faisant un diagnostic du système dans deux situations.
                       
9   mettre en évidence les exigences de la tâche ð contrôle des processus
                       
9   mettre en évidence des éléments fondamentaux qui connaissent la conduite de ces processus
                       
9   élaborer un programme de formation pour permettre à l’opérateur de développer des compétences et gérer les processus.
                       
9   extraire les éléments pertinents ð les invariants de la situation.
On va construire une situation stimulée. Cette stimulation permet d’entrainer l’opérateur sur l’ordinateur mais est-elle utile, est-ce une vraie situation ?
Après la stimulation, des scénarios pour toutes les éventualités sont fait. Cela nécessite des habilités perceptives et de contrôle.
L’opérateur va recourir à des astuces 
  des connaissances.
Ex : Une astuce pour ne pas s’endormir.
            La comparaison est nécessaire, elle permet de mieux réguler le travail ou de continuer à maintenir les processus malgré qu’il ait rencontré une erreur ; il faut maintenir une sortie correcte malgré l’erreur et la perturbation occasionnée.
Ex : En fonction de la chorégraphie de la flamme, l’opérateur va savoir s’il manque quelque chose etc.
Dans le contrôle des processus, l’opérateur peut exécuter la partie séquentielle de procédure, de mise en marche, etc.
Dans certaines situations, si le processus s’interrompt alors l’opérateur peut avoir à identifier et à récupérer l’erreur.
            Lors de l’utilisation de contrôle automatiques ( enclenchement d’un système automatique ), dans son rôle de surveillant et de superviseur du déroulement du processus, l’opérateur doit toujours être capable de déterminer les points de la consignes ( il doit toujours s’y référer )
            Pour contrôler les processus, l’opérateur doit en identifier l’état actuel, juger s’il est acceptable et sinon choisir et introduire un changement dans les commandes de conduites de la machine.
            Les habiletés perceptives sont utilisées pour identifier l’état de sortie du processus et celui de la machine. Ainsi l’opérateur peut faire une appréciation directe ou il peut lire l’information sur des dispositifs de signalisations ou sur des tests en laboratoire.
Rôle de comparateur de l’opérateur humain
            Le contrôle des processus fait appel à l’humain car il n’accède pas directement au champs du travail.
Ex : Si le superviseur travaille sur le panneau de contrôle à distance, il doit imaginer le fonctionnement du processus ( à l’intérieur du réacteur, comment l’uranium se comporte ) puisqu’il ne le voit pas directement et cela uniquement à partir des changements apparus sur les dispositifs de signalisation ( capteurs, enregistreurs etc. )
L’opérateur peut comparer l’état présent du processus avec les exigences ou alors il peut prédire les évènements et les comportements futurs des processus et donc agir avec anticipation.
            Comme il doit comparer, il doit prendre des initiatives et changer les buts : il doit établir ses propres buts en matière de contrôle notamment si la définition du produit qu’on lui a donné au départ est trop précises. L’opérateur n’a pas d’autres choix que de modifier  les buts dans la perspective d’amélioration de son travail.
De plus l’opérateur doit toujours juger du changement nécessaire et choisir de nouveaux réglages de commandes pour l’effectuer par exemple en faisant son choix ( il doit toujours trouver un bon compromis ) il doit tenir compte de l’importance, de la dureté et de l’effet du changement. Donc plus le temps passe et plus ces interactions complexes rendent le contrôle difficile. Ainsi, quand il produit une chose telle qu’on lui a demandé au départ, l’opérateur doit encore vérifier l’état du processus car celui-ci peut être perturbé par des facteurs qu’il ne contrôle pas.
            Avec un processus complexe, à variables multiples, l’opérateur ne peut pas vérifier et contrôler toutes les variables en même temps è les situations dynamiques sont bien plus complexes que les situations expérimentales.
L’opérateur ne va pas tout traiter en même temps, il va partager son attention entre toutes ces variables. En faisant cela, il va garder en mémoire celles dont il ne s’occupe pas couramment.
            L’opérateur ne peut pas donner de manière détaillée les méthodes de contrôle dans la description de la tâche, celles-ci doivent être identifiées par lui-même.
L’opérateur doit en permanence se construire une représentation de l’état de la situation et envisager l’évolution possible. Il ne s’agit donc pas uniquement de se représenter les buts poursuivis et les actions possibles comme dans le cas d’une situation de résolution de problèmes, les activités de diagnostic et de pronostic sont ici cruciales ainsi que l’activité de planification. Ainsi en fonction des caractéristiques des processus contrôlés, certains activités cognitives deviennent centrales ou encore plus complexes.
Caractéristiques des processus contrôlés ou supervisés :
j    L’étendue du champs de supervision et de contrôle : dans des situations statiques, on peut dire que le sujet comprend l’ensemble des variables de la situation dans la mesure où les situations n’évoluent que sous l’influence de ses propres actions.
Dans les situations dynamiques, les actions du sujet se combinent avec la dynamique du processus. L’action du sujet n’est plus le seul déterminant de la situation : deux types de changement de processus peuvent intervenir :
       Les changements connus : l’opérateur le sait ou s’y attend
       Les changement inattendus, non prévisibles.
Ex : dans les hauts fourneaux, on va fabriquer de l’acier avec du minerais de fer. Il ne faut à aucun moment que cela ne se solidifie. Donc la variation de la qualité des matières premières va avoir un effet sur la qualité de l’acier produit. Même dans ces systèmes socio-complexes, l’opérateur n’est pas toujours informé des modifications de matériaux.
    La proximité du contrôle sur les variables cruciales :  Les actions de l’opérateur peuvent avoir un effet direct ou non sur le processus.
ƒ    Les délais de réponse du processus : les actions peuvent avoir un effet immédiat ou à long terme.
    L’accessibilité du processus : on va s’intéresser aux informations disponibles pour contrôler et superviser le processus. Les informations sur ces variables cruciales peuvent être plus ou moins directes ou nécessiter de faire des inférences plus ou moins importantes.
    Le caractère continu et discontinu d’un processus : Au cours du temps, différentes variables du processus évoluent, cette évolution peut être continue ou discontinue.
Ex : les hauts fourneaux = continu, la conduite = discontinu
Les opérateurs peuvent se représenter les variables discontinues comme des changements d’états discrets alors que les variables continuent nécessitent une représentation en terme d’évolution. La notion d’évolution va marquer la nécessité de prendre en compte le temps dans l’évolution d’une valeur ou d’une variable.
    La vitesse du processus : elle est importante car elle a des implications sur le temps disponible pour des activités cognitives. Ainsi on parle de processus longs et rapides.
            Dans un processus long, l’opérateur ne voit pas les résultats de ses actions. Des fois il faut une semaine pour voir la production de ce qu’on fait. Le processus évolue lentement, dans ce cas, l’opérateur ne peut pas contrôler le processus à partir du résultat de ses actions alors il doit anticiper.
Ex : le pilote d’avion a peu de temps pour analyser la situation et prendre une décision, il faut faire la planification dès le départ.
L’importance de la représentation mentale dans la conduite de processus :
            On peut considérer la représentation comme un modèle interne, fonctionnel, qui sert de cadre organisationnel à l’opérateur dans son travail de surveillance et de régulation du processus. Elle permet de déceler les variations et les perturbations qui se produisent dans le fonctionnement du système qu’elles soient brutales ou progressives.
De plus, l’opérateur doit constamment déceler les modifications qui risquent d’entrainer un dysfonctionnement c’est-à-dire que l’opérateur doit anticiper « les défauts entrain de se produire » en utilisant les informations formelles et/ou informelles en somme ; les signes avant coureur d’éventuelles perturbation.
Pour LePlat, en se basant sur Piaget, 1972, «  la représentation n’est pas une copie mais une construction qui dépend essentiellement des informations à la disposition du sujet et des fonctions qu’il a à accomplir. En ce sens, il est bien évident que les représentations de l’opérateur qui contrôle le processus et de l’ouvrier d’entretien seront très différents ».
Il dit ainsi que la représentation mentale et la fonction des informations sont en possession du sujet ainsi que la tâche qu’il a à accomplir.
Oshining, 1971, pour lui, la caractéristique des représentations opératives c’est qu’elles sont finalisées : orientées par la réalisation d’un objectif et par l’activité que l’opérateur met en œuvre pour réaliser une tâche.
Image opérative                                        image cognitive
L’image opérative doit être :
ð  Finalisée car elle est tournée vers l’action
Ex : un pilote a une image opérative du décollage.
ð  Sélective : elle se base sur l’image cognitive mais il y a autre chose donc on va la construire au fur et à mesure de l’action. Elles vont élaguer les informations en plus : tout ce qui n’est pas utile pour l’action on l’enlève è sélection.
ð  Déformée : elle accentue les points les plus informatifs pour effectuer la tâche efficacement.
Ex : demander à un enfant de dessiner le trajet maison → école
è déformation.
ð  Instable : quand un type d’action est dominant à une époque, la représentation peut se modifier
Ex : suivant les différents cours d’ergo, la représentation n’est pas la même, les traits non pertinents pour cette activité peuvent être oublié.
ð  Peu scientifiques : ce qui est dominant dans son élaboration est de réussir à réaliser une tâche c’est-à-dire leur efficacité ainsi elles peuvent s’avérer fausses au regard d’une connaissance scientifique.
Les images opératives ne sont pas un décalque de la réalité, elles sont caractérisées par l’efficacité.
L’image cognitive est surtout basée sur ce que vous avez appris dans la vie.
            La conduite automobile peut être apparenté à un contrôle de processus. Quand on conduit il y a une multitude de variables.
Il faut une analyse fine pour cerner l’ensemble des connaissances requises et développer une conduite efficace.
Situation à risque
Comment le conducteur va contrôler le risque ?
 
Contrôle de processus dynamique
 
La conduite automobile


Il y a plusieurs catégories de conducteurs.
La conduite change-t-elle en fonction du statut qu’on occupe ?
            → professionnelle
            → personnelle
Il y a différentes situations en fonction de la nature du travail
            → pompier
            → livreur de pizza etc.
La pression et les contraintes qui pèsent sur l’activité vont être différentes.
Il y  a beaucoup d’accident de la route qui sont des accidents de travail, autrement dit sur le trajet domicile → travail.
L’organisation temporelle induit des conséquences importantes en terme d’accident car on ne respecte le temps de sommeil : il y a donc une baisse de la vigilance et une fatigue plus élevée.
Il y a des contraintes sur la manière de conduire dans le contrat de travail.
La différence va aussi concerner la prescription.
Ex : l’employeur va prescrire au livreur 50 pizzas par jours.
Lors de l’usage personnel, le conducteur va définir lui-même les horaires à respecter. Mais ces horaires sont socialement déterminées, le conducteur dispose d’une « marge de manœuvre ».
Ex : pour les départs en vacances, on décide de partir plus tôt ou plus tard.
La prescription est plus forte dans des conditions professionnelles : horaires à respecter, trajet.
Ex : la grande distribution
è services à domicile.
La psychologie ergonomique va traiter l’activité de la conduite : Analyse, Transformation, Amélioration. 
La conduite automobile va poser des questions communes ( professionnelles/personnelles ).
-        Diminution des accidents de la route ?
-        Consommation d’alcool ?
-        Prise de risques au volant ?
-        Pourquoi le code n’est pas respecté ?
-        Suraccidentabilité ?
La relation de travail avec le lien de la conduite automobile pose des problèmes spécifiques. Les études montrent que des entreprises organisent la production selon la gestion de flux tendu qui peut amener les conducteurs à prendre d’avantage de risques.
La logique du flux tenu régit la relation fournisseur / client : le client refuse de stocker un produit de sorte que son fournisseur doit le lui livrer juste à temps : au moment où il en a besoin, ni trop en avance ni trop en retard sous peine de pénalité.
Le conducteur va donc prendre un risque très important. Les entreprises payent les PV de leurs chauffeurs 
è ils acceptent cette prise de risque.
ð  Injonctions contradictoires qui vont caractériser le chauffeur
          → stress du travail
          → stress car même si le patron paye les PV, il y a la peur de perdre son permis.
Les conducteurs n’ont pas le choix sinon ils sont licenciés, un autre le fera. La société a à prendre en charge cette question pour pouvoir agir à différents niveaux et réduire le phénomène.
La psychologie ergonomique peut intervenir dans la prévention des accidents. Dans ces situations d’injonctions contradictoires et pour compenser un éventuel retard dus à différents aléas, le conducteur peut alors conduire plus vite, la contrainte peut être très forte.
Ex : un marché peut être perdu si un produit est livré en retard.  Dans cette situation, le fournisseur peut être obligé de payer une compensation financière
Les accidents de trajet peuvent être aussi en relation avec l’organisation du travail.
Ex : un opérateur sui travail en 3 X 8 va être caractérisé par une accumulation de la fatigue, par la perturbation du rythme veille / sommeil qui peuvent faire parti d’un faisceaux de cause à l’origine d’un accident de travail.
Dans la psychologie ergonomique, on s’intéresse à la gestion des risques et à l’articulation entre la gestion des risques et l’organisation du travail.
Les questions traitées par la psychologie ergonomique concerne aussi la santé au travail, pour la conduite de véhicules cela renvoi par exemple aux maladies professionnelles.
Une des problématiques de la psychologie ergonomique concerne la jeunesse de l’inaptitude : comment devient tout inapte ?
Dans les entreprises de transports publics, on remarque qu’il y a une hausse du taux d’inaptitude au travail.
Ex : les conducteurs de bus.
La question fondamentale du vieillissement est une question que va se poser la psychologie ergonomique.
Quelles sont les capacités fonctionnelles qui vont diminuer avec l’âge quand on conduit un véhicule ?
Marquié 1989, dans une étude, indique comment le vieillissement affecte le traitement des informations visuelles dans les différentes étapes qui conduisent à la décision de l’action.
La contrainte temporelle caractérise la plupart des situations routières, particulièrement handicapantes pour le conducteur âgé. Ce dernier ayant besoin de plus de temps que les conducteurs plus jeunes pour traiter l’information. Cela ne signifie pas que les vieux font plus d’accidents è ils développent des astuces
Ex : ils prennent un autre trajet etc.
Quelles sont les organisations du travail qui pourraient favoriser le maintient de l’emploi des populations vieillissantes ?
           
9   l’aspect collectif du travail : laisser des marges de manœuvres pour qu’il puisse y avoir une solidarité entre les générations.
Assunçao a fait une thèse sur les TMS dans une cantine
-        Caractéristique de la population atteinte par les TMS : majoritairement les femmes qui travaillent depuis plus de 10 ans.
-        Les opérateurs jeunes non atteints vont aider les personnes atteintes pour réaliser les tâches physiques.
-        Les personnes atteintes vont apprendre aux jeunes la gestion, le suivi des plats.
ð  Solidarité entre les générations.
Comment caractériser l’activité de conduite automobile ?
Pour comprendre l’activité de la conduite on doit d’abord situer et circonscrire la tâche. En excluant la conduite pour des raisons professionnelles, la seule prescription concernant la conduite est le code de la route.
Le code de la route : différentes règles dont l’objectif est le règlement de problèmes juridiques et la sécurité des usagers de l’environnement routier.
Le conducteur va être amené à appliquer différentes règles qui peuvent être caractériser de la façon suivante :
Ä    Les règles qui ne définissent que le but à atteindre è beaucoup d’implicite
Ä    L’élaboration de la procédure et sa mise en œuvre sont à laisser à la charge de l’opérateur. « le conducteur doit rester maitre de son véhicule »
Ä    Les règles qui définissent la procédure
Ä    Les règles qu’on peut formuler
Ex : «  si je suis dans cette situation alors je vais faire ça ». L’exigence de la tâche fait que l’opérateur doit identifier s’il est bien dans la situation mentionnée.
Ex :  « en l’absence de panneaux indicateur, laissez la priorité à droite »
Ä    Les règles qui prescrivent des actions à effectuer quelque soit la situation
Ex : « mettre la ceinture de sécurité ».
L’application stricte des règles de la route est-elle suffisante pour conduire un véhicule ?
Non, car la mise en œuvres des règles nécessite des compétences
Ex : pour rester maitre de son véhicule il est aussi nécessaire d’être en mesure d’anticiper les comportements des autres usagers. Le conducteur anticipe s’il voit piéton et freine de façon préventive.
L’action de la conduite d’un véhicule
Conduire : effectuer un déplacement dans un environnement en constante évolution.
Ce déplacement a un but et doit s’effectuer en respectant des règles. Il est réalisé au moyen d’un véhicule.  Conduire nécessite de recueillir des informations sur l’environnement pour maintenir une vitesse et une trajectoire adaptées à l’état de l’environnement routier.
Ex : il y a une différence entre conduire en ville et sur l’autoroute.
Il y a des critères de sécurité que peut se fixer le conducteur, parfois en décalage avec le code.
La variabilité et la diversité caractérisent le système routier.
La diversité :
  Celle du conducteur Ex : âge, sexe, familiarité du lieu, variabilité de l’état du conducteur au cours du temps
  Celle du véhicule Ex : caractéristiques techniques, variabilité et usure du véhicule.
  Celle de l’environnement Ex : diversité des infrastructures, du trafic etc.
En quoi la conduite peut être considérée comme une tâche particulièrement complexe ?
Le conducteur doit s’adapter en permanence à des situations en constante évolution ce qui fait de la conduite une tâche particulièrement complexe
Modèle de Vaneszand et Alberton
 







H-E : ce sont les premières interactions, c’est la prise d’information.
il y a deux types d’informations :
            → celles qu’on va chercher
              celles qui sont disponibles
Les informations  recherchées par le conducteur vont dépendre de l’hypothèse sur l’évolution possible de la situation. Celles qu’il peut prélever dépendent de la visibilité. Toutes les informations dont il a besoin ne sont pas forcément accessibles dans l’environnement.
H-V : c’est la dynamique de guidage
            → action sur les commandes
            → information feed back ( en retour )
Ex : le bruit du moteur est modifié quand on change de vitesse 
V-E : c’est l’ensemble des paramètres cinématiques mis en jeu dans la confrontation du véhicule à la surface sur laquelle il se déplace, à la fois en terme de cause et de conséquence.
            → mouvement du véhicule
            → sollicitation du véhicule
Ex : un dos d’âne. 
Ce modèle montre qu’une modification d’un des composants du système engendre des modifications pour tous ces autres composants. Ainsi le bon fonctionnement de ce système va nécessiter des adaptations réussies entre ces trois composants pour répondre aux règles qui régissent le fonctionnement du système routier dans son ensemble.
L’accident va être pris comme un symptôme du dysfonctionnement du système routier.
L’homme a un statut particulier dans ce micro système, il est à la fois l’un des composants et l’acteur principal.
Modèle de Neboit.

 








Les activités cognitives dans la conduite automobile
Exploration perceptive : ensemble des procédures du conducteur utilisées pour recueillir les indices nécessaires à la conduite
Ce sont toutes les stratégies que le conducteur met en place pour connaître et se représenter l’environnement.
Identification : met en place la stratégie de reconnaissances, des indices. Il essaye de procéder à l’identification de l’information et la rattache à une classe de situations connues.
Il identifie les informations pour organiser sa conduite.
Prévisions : anticiper les évènements et les actions possibles en fonction des informations recueillies.
Décision : les prévisions amènent le conducteur à prendre une décision. L’ensemble des informations met en place l’ensemble des processus de sélection et de choix.
Les connaissances et les représentations vont devenir importantes car elles vont pouvoir avoir un lien avec l’expérience. Avec cette expérience, le conducteur acquière des connaissances sur l’environnement routier et ses règles d’interactions avec les autres usagers.
Ces connaissances sont impliquées dans l’élaboration des représentations de la situation en cours.
C’est en fonction de la qualité de la représentation qu’elle va lui permettre de déterminer les actions à entreprendre ainsi que les connaissances impliquées dans les anticipations.
L’anticipation devient une activité cruciale dans la conduite automobile :
(   Des évènements qui pourraient se produire
(   Des effets de ses propres actions ce qui entraine la prise en compte de ses propres habiletés sensori-motrices.
Les habiletés motrices : c’est l’ensemble des séquences sensori-motrice qui permettent le guidage du véhicule. Elles sont très automatisées et font l’objet de l’apprentissage des débutants.
Le conducteur ne déroule pas systématiquement cette chaine :
Prise d’information → traitement de l’information → action.
En fait, en fonction des connaissances du conducteur, il va exister des raccourcis.
Modèle de Rasmussen 1980
Evaluation
 
            Ce modèle n’est pas spécifique à la conduite mais il peut être utilisé pour analyser la conduite de différents processus pour aborder la notion de risque et de danger.
Le modèle est vu cille un détail de la chaine précédente.
Comparativement à cette dernière, l’intérêt de ce modèle est de prendre en compte les différents niveaux de fonctionnement cognitif de l’opérateur en fonction de ses compétences, de sa familiarité avec la situation.









 








Régulation fondée sur les connaissances : la pression temporelle liée aux évolutions constantes du système routier est peu compatible avec des activités se déroulant à ce niveau de fonctionnement.
Le conducteur ne doit pas perdre le contrôle d’une situation qui évolue constamment et rapidement.
Ex : la planification d’un itinéraire notamment quand il n’est pas familier au conducteur. 
Régulation fondée sur les règles : l’identification de la situation permet directement d’évoquer la règle, autrement dit d’évoquer la procédure à mettre en œuvre connue par le conducteur.
Ex : je vois quelque chose, je sais ce que ça signifie.
Ex : Il y a un panneau avec la mention « cédez le passage » : nous savons ce que nous devons faire. Ce panneau permet au conducteur d’identifier la situation et d’évoquer la bonne procédure pour ralentir, prendre l’information, et décider du moment où il va s’insérer sur le rond point.
Régulation fondée sur les automatismes : au cours de l’apprentissage et de l’expérience de la conduite, un certain nombre d’activités sont automatisés.
La particularité de ces activités automatisées est qu’elles sont peu coûteuses sur le plan cognitif. C’est parce qu’elles permettent de libérer des ressources pour pouvoir effectuer d’autres tâches en parallèle comme l’analyse de la situation. 
La nature des tâches de conduite et de complexité vont varier selon les contextes.
Ex : la conduite sur l’autoroute : on va travailler en automatique : activité sensori-motrices
Ex : le franchissement d’une intersection :
®   prélever des informations
®   déterminer leur importance
®    les interpréter
®   évaluer les interactions avec les autres usagers
®   prendre des décisions.
è la conduite automobile est ainsi caractérisée en fonction de différents niveaux d’activités.
On peut dire d’après le modèle de Van der Molen et Bötmicher que  ma conduite automobile va être structurée selon 3 niveaux :
-        Stratégique : regroupe l’ensemble des activités qui peuvent être mises en œuvre avant que le trajet lui-même ne soit effectué
è l’empan temporel peut être définit comme
N    le choix de l’itinéraire
N    l’estimation du temps nécessaire au trajet
N    la vitesse moyenne
N    intégrer les contraintes globales et les risques routiers
ð  l’ensemble de ces données va influencer l’itinéraire choisi et la vitesse moyenne décidée.
-        Tactique : planification des actions pour des situations particulières
Ex : négocier un virage 
è pendant les actions de conduites ce niveau va intégrer les objectifs, les contraintes locales, et les actions associées
Ex : objectif : dépasser un véhicule : on va le faire en intégrant les informations du trafic de la file de gauche. 
-        Opérationnel : il apporte deux modes de fonctionnement :
1.     Le fonctionnement normal et conforme à ce qui est prévu au niveau tactique
2.     Le fonctionnement mis en œuvre en cas de situation critique, à risques.
Ø opérant dès que le sujet identifie un risque d’accident
Ø permet de mettre en œuvre des actions correctrices.
Les deux modèles ( Rasmussent / Van der Molen et Bötmicher ) se superposent à quelque exceptions près, ainsi la plupart du temps, les régulations basées sur les automatismes correspondent au niveau opérationnel. Les régulations basées sur les règles correspondent au niveau tactique et les régulations basées sur les connaissances correspondent au niveau stratégique.
Exceptions : un conducteur expérimenté  d’un conducteur novice.
Comment va-t-on analyser l’activité de la conduite automobile ?
L’analyse de l’acte de conduite peut nécessiter un outillage très complexe.
Ex : on peut équiper le conducteur pour enregistrer la direction du regard dans différentes situations etc.
Ex : on peut équiper le véhicule pour enregistrer les différentes actions concernant les commandes du véhicule.
Etude de Christian Tétard en 1989
Il a effectué des observations au bord de la route avec une grille « règlementations, infrastructures, et actions sur les comportements : le cas des ronds points. ».
L’objectif : aménager l’infrastructure routière pour améliorer la sécurité.
Il met en œuvre des modifications de l’activité de la conduite en fonction d’une modification de la priorité et d’une modification de l’infrastructure.
Ces modifications sont étalées dans le temps et permettent de comparer trois types de situations :
Avant 1984 le rond point était avec priorité aux véhicules entrants
En 1984, il y a eu l’intégration du « cédez le passage ».
 












        On relève la trajectoire et l’allure comme indicateur de la prise de décision.
        L’intérêt va porter sur les dysfonctionnements : on va regarder
o      Les refus de priorité qui peuvent se traduire par des modifications de vitesse et de la trajectoire.
o      Les conflits ( freinages brusques, écarts de trajectoire )
o      La direction des regard à l’entrée sur le rond point
Seuls les comportements des conducteurs venant d’Igny et de Palaiseau ont été observé.
Résultats :
O   Avant 1984, la vitesse moyenne est supérieure à 70 km/h. elle est supérieure à celle autorisée, de plus on observe une dispersion des données ( 15 km / h )
O   En 1984, la vitesse moyenne est de 40km/h et la dispersion des données est moins importante
La réglementation conduit à une homogénéisation des vitesses d’entrée sur le rond-point.
O   En 1988, la vitesse est de 30 km/h et la dispersion des données est moins importante.
La modification du tracé de la voie conduit à accentuer l’homogénéisation des vitesses.
Pour les conducteurs venant de Palaiseau, on observe aucunes modifications des vitesses moyennes malgré la modification de la règle de priorité et des tracés.
La configuration du tracé oblige les conducteurs à choisir une vitesse basse.
La direction des regards comme un indicateur de la prise de décision. ( regarder à droite et à gauche à l’entrée du rond-point ) est un indicateur d’informations prises par le conducteur. Cet indicateurs permet de faire des inférences sur les stratégies de prise de décision.
   Regarder à gauche est interprété par le fait que l’automobiliste reporte sa décision jusqu’au dernier moment et effectue un dernier contrôle avant de s’engager dans le rond-point.
   L’absence de prise d’information à gauche est un indicateur du moment de la prise de décision, ici elle est prise en s’engageant sur le rond-point.
Les données recueillies portent maintenant sur les usagers venant d’Igny :
!   Avant 1984, 80 % des conducteurs s’engagent sans prendre d’informations à gauche parce qu’ils sont prioritaires.
!   En 1984, 90 % regardent à gauche parce qu’ils ne sont plus prioritaires
!   En 1988, 100 % regardent à gauche.
Il y a un effet conjugué de la modification de la réglementation et de la modification du tracé de la voie d’accès sur les prises d’informations et sur les stratégies de prise de décision.
Respect des règles de priorités des usagers venant d’Igny
"   Avant 1984, la majorité des conducteurs ne laissent pas le passage, ils sont prioritaires : il y a très peu de conflits mais il y en a quand même.
"   En 1984, 40 % cèdent le passage mais 60 % continuent à refuser la priorité alors qu’ils ne sont plus prioritaires.
Il y aurait une contradiction entre la règle de priorité ( procédure prescrite par le code de la route ) et de la configuration du tracé ( elle ne favorise pas la représentation du fonctionnement du giratoire )
On a observé une diminution de vitesse et de nouvelles stratégies de prise de décision mais pas de modifications notables des procédures et les usagers continuent à s’attribuer la priorité. De plus, 30 % de ces refus entraine des conflits ( accidents : moins graves, matériels )
"   En 1988, plus de 90% des conducteurs cèdent le passage. Le conflit procédure/règles semble avoir disparu. La modification du tracé rend la règle crédible. Le niveau de sécurité est plus important.
Concernant les conducteurs venant de Palaiseau
#   Avant 1984, alors qu’ils sont prioritaires, 30 % cèdent le passage è ceux qui viennent d’Igny font peur.
#   En 1984, 60 % cèdent le passage, 40 % refusent la priorité
è les stratégies des conducteurs ont été modifiées : ils étaient amenés à renoncer à leur priorité.
Les conducteurs venant de Palaiseau modifient leur stratégie et refusent leur stratégie ce qui prouve qu’ils sont en mesure d’anticiper. Mais ces nouvelles stratégies entrainent des conflits qui n’existaient pas : les vitesses des usagers d’Igny restent très dispersées de sorte que quand ceux de Palaiseau anticipent en voulant passer avant ou en même temps, ils peuvent s’apercevoir trop tard de la vitesse des usagers venant d’Igny. Donc ils modifient brusquement leur vitesse ou trajectoire.
La modification de la réglementation peut donc avoir des effets secondaires néfastes pour la sécurité.
#   En 1988, les refus de cédez le passage sont pratiquement inexistants. On observe une diminution et une homogénéisation des vitesses des usagers venant d’Igny.
on peut noter que passer en même temps est une pratique qui continue à exister mais n’engendre pas de conflits.
Effets environnement (externe) :
· Efficacité
· Fiabilité
 
Effets population (interne) :
· Santé
· Sécurité
 
Déterminant environnement (externe) :
· Dispositif technique
· Organisation
· Environnement
 
Déterminant populations (interne) :
· Caractéristique ( sexe, âge, état psychologique )
· Etat instantané
· Expérience
· Compétences
 
Activité = conduite automobile
 
Exercice : Elaborer et commenter le schéma de l’activité de conduite automobile.










En quoi l’activité de conduite peut-elle s’apparenté à un contrôle de processus dynamique ?
Environnement dynamique : la situation évolue indépendamment du conducteur
Sous la contrainte de temps : arrivé à l’heure à un RDV, livrer un pizza à temps.
Le contrôle est intégral : en l’état actuel de la technique, le conducteur agit directement sur les commandes mais aucune technique de conduite n’est prise en charge par un automatisme. Les actions du conducteur sur les commandes du véhicule ont des effets à court terme.
Le conducteur doit donc être en mesure d’analyser la situation en cours, ses évolutions et d’agir rapidement.
Quels sont les facteurs qui peuvent affecter les processus intentionnels ? = fatigue, alcool, téléphone
Des études faites en 1994 montrent que l’usage du téléphone pendant la conduite produit des perturbations intentionnelles.
La perturbation est encore plus importante pour les personnes âgées.
Le contrôle est continu : en raison de la transformation constante du système du véhicule par un contexte environnemental.
Le contrôle des risques
sécurité / fiabilité / risques / santé
            L’ensemble des travaux développés dans ce domaine cherchent à répondre à 
Comment préserver la santé des opérateurs ?
Comment élaborer des systèmes de travail qui soient fiables et puissent assurer la production et la réalisation avec un minimum d’incident, de pannes mais aussi qui ne soient pas néfastes pour la santé des opérateurs mais aussi pour la population et l’environnement ?
Comment l’être humain va pouvoir développer des compétences pour éviter les risques ?
Sécurité : résulte de l’absence de risque d’accident. Le risque zéro n’existant pas, la sécurité absolue n’existe pas non plus mais on s’en rapproche beaucoup en prenant connaissance du système.
Sécurité : désigne un état d’esprit confiant et tranquille de celui qui se croit à l’abri du danger.
Prévention : acte par lequel on prend les devants sur un évènement possible afin de l’empêcher de se reproduire ou de diminuer les efforts négatifs de cet évènement.
Sécurité = Etat                                          Prévention = Action
Dans le domaine professionnel, on parle de prévention du risque professionnel ( PRP ).
Le PRP a pour objectif l’amélioration de la sécurité au travail. Donc il vise la diminution des accidents et des maladies professionnelles.
$   Les préventeurs : ce sont les différents acteurs de la prévention, ils sont chargés de veiller au respect de la législation, aux moyens de protection et aux règles de sécurité définies par le code du travail et  l’entreprise.
$   Le médecin du travail : il doit détecter et prévenir les maladies professionnelles ou non professionnelles au sein du travail. Ils essayent de participer à la prévention du risque professionnel en réalisant des études épidémiologiques ( = à quoi sont dues les maladies professionnelles ? )
Ex : produits toxiques, ambiance physique de travail.
$   Les ingénieurs fiabilistes : son but est de mesurer la fiabilité de la machine et de l’opérateur pour éliminer ou contrôler les éventuels dysfonctionnements.
$   Fonctionnel de sécurité
$   Représentant du personnel : ils sont dans le comité d’hygiène et de sécurité des conditions de travail. ( CHSCT )
$   Psychologues / ergonomes : ils sont là pour proposer des modifications techniques, dans l’organisation dans le travail ou de participer à l’organisation et à la conception des outils et de l’organisation du travail pour maximiser la fiabilité, dans un but de préserver la santé de l’opérateur.
but : apporter des connaissances sur le fonctionnement réel de l’homme dans les situations naturelle.
En France, la prévention du risque professionnel est organisé avec l’objectif d’éviter la production d’accident et de maladies professionnelles. Si l’objectif est important, la prévention peut être élargit à partir de la notion de santé.
En 1947 l’OMS définit la santé : état complet de bien être physique, mental et social.
Les objectifs de l’ergonomie étant de transformer les situations de travail pour améliorer les conditions de travail, elle se doit de discuter des questions de la santé et de la souffrance.
Dejours «  la santé n’est pas un état, elle est une construction dynamique ».
La psychopathologie du travail va considérer que le non-travail peut être dangereux. «  la santé ne se donne pas de l’extérieur, ce n’est pas une affaire qui concerne les autres : institutions, Etat, médecin …» Dejours.
L’opérateur est le constructeur et l’acteur de sa santé. La santé se gagne, se conquiert, et se défend sinon elle se détériore.
La santé est un processus de co-construction.
La santé n’est pas un état de stabilité, si elle était un état elle serait figée et ce n’est pas vrai.
La santé se remanie tout le temps, c’est une succession de compromis avec la réalité ( = environnement matériel, affectif, relationnel, social, enfin il y a toujours une perte de volonté à regagner sa santé. C’est dans cet environnement qu’il faut accorder une place privilégiée à l’organisation du travail ).
Santé : pour chaque homme, femme et enfant, c’est avoir les moyens de tracer un cheminement personnel et original vers le bien être physique, psychique et social.
→ cette définition nous permet de discuter des conditions qui peuvent permettre à tout individu de construire sa santé à partir du travail.
è lien très fort entre la sphère du travail et la sphère de la vie privée.
Cette définition met en relation la sphère du travail avec d’autres sphères même si ce n’est pas notre fonction d’intervenir en leur sein.
Ex : Le psychologue ergonome ne va pas s’intéresser à la vie privée de l’individu, il ne prend pas en charge les problèmes de couple.
Les notions de marge de manœuvre vont permettre ou non à différents travailleurs de construire leur santé. Cela s’oppose au « one best way » de Taylor : lorsqu’il y a une seule façon de travailler, lorsque les contraintes sont telles qu’on ne peut pas varier ses modes opératoires, alors la construction de la santé peut être mise en danger.
S’il n’y a pas d’espace de liberté, on ne peut pas adapté le travail.
Pour le psychologue psychopathologique du travail, entre l’homme et le travail prescrit il y a parfois un espace de liberté qui autorise une négociation des intervention et des actions de modulation du monde opératoire, c’est-à-dire une intervention de l’opérateur sur l’organisation du travail elle-même pour l’adapter à ses besoins voire pour le rendre congruent avec ses désirs. Lorsque cette négociation est passée à sa limite ultime et que la rapport homme / organisation du travail est bloquée, commence le domaine de la souffrance.
            On peut dire que dans chacune des interventions que nous menons, nous sommes confronté à la question de la construction de l’identité, qu’elle soit in individuelle ou collective. A chaque fois qu’on étudie, analyse et discute de l’activité d’un travailleur, on touche aussi à des gestes techniques : la manière dont un salarié va développer ses gestes dans le travail, donc  des savoirs faire, c’est-à-dire, le noyau central de ce qui fait que chacun de nous se reconnaît et est reconnu par les autres comme un membre d’une communauté culturelle, sociale ou professionnelle. En questionnant ces gestes techniques, ces savoirs faire, on risque d’atteindre l’identité des sujets auprès desquels on intervient.
En psychologie et en ergonomie, à quel modèle de la nature humain fait-on référence ?
            Le modèle utilisé reste souvent un modèle implicite, on l’explicite rarement. On peut distinguer quatre niveaux de modélisation de l’activité humaine :
%   Dimension physique ou biologique : système de transformation d’énergie. On s’interroge sur comment sont mis en œuvre les muscles, le système cardio-respiratoire etc.
Ce niveau d’analyse va exclure la question de l’information cognitive
è l’homme = machine humaine
%   La dimension psychologique : on s’intéresse aux phénomènes sensoriels, mentaux, psychiques sous-jacents de l’activité humaine.
%   Dimension sociale
%   et culturelle : les travailleurs sont des agents au sein d’un groupe social. A ce niveau, la question de la construction de l’identité va être l’articulation entre la dimension psychologique et sociale puisque cette construction sa fait toujours en rapport avec les hommes.
Dans une intervention ergonomique comme dans une recherche, il n’est pas possible voire pertinent de couvrir l’ensemble de ces dimensions. Ainsi selon les problèmes abordés, une ou plusieurs de ces dimensions pourront être retenues.
On peut dire que c’est important de retenir au minimum les dimensions physiques et psychiques, et on ne peut pas mettre de côté les aspects affectifs et cognitifs.
Evolution des conceptions des accidents de travail
1.     l’approche uni-causale
Au XIXème siècle, il y a une approche uni-causale : l’accident de travail est un phénomène simple ayant une cause unique et dominante.
A l’époque, il y avait un système de cause à effets
è déterminisme absolu dans toutes les sciences.
L’influence de l’étude du travail du point de vu du Taylorisme pousse également à la dichotomie homme/machine. Les causes principales de l’accident de travail sont examinées sur une base de prévention. La prévention va chercher à agir d’abord sur les aspects techniques et seulement après l’aspect humain.
L’industrialisation : on maitrisait mal les risques car il y avait peu de protections et elles étaient peu fiables. Ainsi les actions de prévention à cette époque sont donc principalement la mise en place de dispositifs techniques de protection des machines et leurs installations.
Les recherches sur le facteur humain, intervenues plus tard, sont menées plus particulièrement par des médecins et des psychologues et ils vont s’attacher à mettre en évidence le rôle de certaines caractéristiques :
           
ð physiologiques
           
ð psychologiques
è notion de prédisposition aux accidents
Ce sont les premiers à introduire le facteur humain. On en conclut que certaines personnes sont prédisposées à faire des accidents : propriété intrinsèque de certains individus.
autres caractéristiques :
&   effet de l’âge
&  
Pourraient être des raisons des accidents de travail.
 
effet du sexe
&   intelligence
&   attitude à l’égard du risque
&   facteur de personnalité
/ !\ on ne peut pas préciser si ces caractéristiques de chaque individu sont à l’origine des accidents du travail mais on peut quand même reconnaître un réel intérêt dans la mesure où l’approche a permit d’élargir le champs d’investigation.
Ouverture du champs de prévention : informer et former les gens peut contribuer à limiter les accidents.
L’approche uni-causale :
            → ne prend pas en compte le contexte dans lequel l’accident du travail a eu lieu.
            → la relation de causalité est réduite à un seul facteur.
            → la victime de l’accident de travail est considéré comme la principale accusée plutôt que de pointer l’ambiance responsable de la situation.
2.     L’approche multi-causale
C’est un évènement né de l’interaction entre l’opérateur et les autres composants de la situation de travail. De plus on considère les interactions entre différents facteurs .
Deux types d’études :
'   Le modèle linéaire de Heinlich, on considère qu’une blessure serait la résultante d’une suite d’évènements. Quelque chose entraine la survenue d’un autre évènement qui survient dans un ordre fixe et logique. Ce modèle se conçoit comme des dominos, la chute du 1er va faire tomber la chute des autres.
è cela met l’accent sur la séquence causale.
Cette théorie est très utilisée par les praticien mais l’ordre fixe et linéaire correspond peu à la réalité.
'   Le modèle où l’accident est le symptôme de la perturbation au sein du groupe de travail, de Hill, Tris ( 1953 ) : ils vont mettre en évidence une relation entre les absences non justifiées des salariés et les accidents : cela montre que les ouvriers accidentés sont ceux qui s’absentent le plus pour des motifs autres que l’accident.
L’accident serait alors le signal qu’il existe une tension ( mal être … ) entre le salarié et l’entreprise donc les accidents du travail seraient le moyen de se retirer de la situation de travail tout en maintenant des relations avec l’entreprise.
Ces travaux sont basés sur l’accident du travail comme symptôme de la perturbation dans un groupe. Ils n’ont pas eu de réel retenticement dans le domaine de la prévention.
En revanche ils présentent un réel intérêt dans la mesure où ils mettent en évidence des facteurs peu pris en compte jusque là et qui peuvent être intégrés dans le faisceau de la cause de l’accident de travail.
Bilan des approches multi-causales : les premières approches multi-causales ont contribué à une compréhension plus globale des accidents de travail en mettant en évidence de multiple facteurs d’accident de travail, des relations causales dynamique entre ces mêmes facteurs.
Elles ont permis aussi des analyses et l’élargissement à d’autres éléments. Car ces éléments relèvent de cadres théoriques indépendants, c’est la notion de système qui va fournir un cadre d’intégration. Grâce à ces travaux nait la conception systémique des conditions de travail.
3.     Conception systémique et fiabilité des systèmes sociotechniques
             Les origines et les concepts de bases sont développés dans des travaux réalisés à la demande de la CECA : communauté européenne du charbon et de l’acier.
Entre 1958 et 1965, la CECA demande aux chercheurs en laboratoire de faire des recherches dans le but de réduire les accidents de travail.
Faverge, LePlat, Cuny et Krawsky sont des chercheurs à l’origine du développement du concept systémique et de fiabilité des systèmes sociotechniques. L’ergonomie appréhende l’entreprise comme un système sociotechnique.
Parler de système c’est mettre l’accent entre les composantes de ce système, ce qui entraine de nombreuses conséquences méthodologiques pour leur analyse et la conception des interventions ergonomiques.
Monteau, Pham, 1987
Système : il est composé d’éléments organisés en vue d’atteindre des objectifs déterminés. Ces éléments sont interdépendants c’est-à-dire qu’ils sont liés par un réseau important de relations dont le fonctionnement est régit par des règles et le droit de satisfaire certaines exigences (de sécurité en autre).
L’approche sociotechnique des systèmes conduit à considérer plusieurs individus, équipes, machines, et les interactions des différents éléments du système.  Considérer ainsi les systèmes de travail permet de rendre compte de la dépendance des différentes tâches réalisées et de la transmission d’une perturbation d’un poste à un autre.
Ex : si un poste en amont à un problème, il y aura une conséquence sur les autres services au sein de l’entreprise et une fiabilité moindre au point d’articulation de deux éléments du système du travail.
Plusieurs travaux ont souligné l’applicabilité d’une telle conception :
Pour LePlat «  cette conception conduit à considérer l’accident de travail non plus comme un phénomène négatif étroitement circonscrit mais l’expression d’un certain mode de fonctionnement du système […] l’étude de l’accident de travail renvoi donc à l’étude des caractéristiques de fonctionnement ( du système ) susceptibles d’engendrer des inaptitudes dont les accidents de travail sont ou ne sont qu’un symptôme parmi d’autres. L’étude ne sera plus ainsi centrée uniquement sur les accidents de travail mais aussi sur tous les autres éléments notamment les incidents matériels qui constituent eux-aussi des révélation des inadaptations ».
La fiabilité humaine
Fiabilité humaine : capacité d’un opérateur humain à accomplir une mission requise dans des conditions déterminées pendant une dureté donnée.
L’un des apports de la psychologie ergonomique a été de souligner que la fiabilité technique et la fiabilité humaine sont en réalité difficilement dissociables. Il faut que ce couplage pour maximaliser la fiabilité.
è La part technique et la part de l’être humain sont imbriquées
Approche contemporaine de la fiabilité des systèmes sociotechniques
Dans le secteur industriel, la sécurité est restée orientée par quelque principes qui ont prouvé leur efficacité :
    Les pannes et les erreurs humaines doivent être supprimées ou du moins réduites.
    Les systèmes techniques sont de plus en plus sûrs, donc la priorité est de réduire l’erreur humaine : les industriels considèrent qu’ils sont la cause de 60-70% d’accidents.
ƒ    « les retours d’expérience » : outils de base qui permettent d’améliorer la fiabilité d’un système, ils permettent d’apprendre sur le dysfonctionnement technique et humain et de mettre en place des actions de prévention.
            Ces principes ont prouvé leur efficacité et ont permis à certain macro-systèmes ( Ex : Nucléaire … ) d’atteindre un tel niveau de fiabilité qu’ils peuvent être qualifié par certains systèmes ultra sûrs même si tous les systèmes sociotechniques n’atteignent pas ce niveau de performance.
Dans ces systèmes, le risque d’accident a constamment diminué, mais on a développé un plateau de la sécurité, autrement dit, on n’arrive plus à diminuer le niveau de risque.
Les solutions utilisées deviennent porteuses d’effets pervers.
Les systèmes ultra sûrs ont une particularité au regard de systèmes plus dangereux ; ce sont des systèmes vieillissants, suréglés, suréglementés, rigides et peu adaptatifs.
De plus en plus, l’accident survient en dehors de la situation de panne ou même d’erreur grave.
            Les dysfonctionnements qui ont été utilisé jusque là pour élaborer une politique de prévention deviennent moins pertinents.
Le retour d’expérience devient moins efficace pour prédire les catastrophes.
A l’origine, on s’intéressait aux incidents graves et leurs analyses étaient utilisées pour définir les actions de la prévention. Peu à peu on remarque que la collecte des données a augmenté. On arrive à produire beaucoup de données sur la fiabilité ce qui va amener à s’intéresser au « presque incident » et aux précurseurs du « presque incidents » de telle sorte qu’on puisse intervenir et que le retour d’expérience devienne difficilement gérable, énorme, coûteux, et peu prédictif donc on l’utilise peut pour la prévention.
            Certains travaux évaluent que dans ces systèmes il faut à peu près 8 ans pour juger de l’efficacité d’une politique de prévention. De sorte qu’un responsable de sécurité travaille pour ses successeurs ce qui conduit à privilégier, dans ces systèmes, les actions visibles à court terme plutôt que des actions dont les effets ne sont visibles qu’à long terme.
Analyse des accidents de travail : méthode de l’arbre des causes ( approche systémique )
Accident du travail : phénomène couteux pour l’individu ( souffrance ) et pour l’entreprise ( financièrement ). Doit être considéré comme accident du travail « un accident survenu par le fait ou à l’occasion du travail à toute personne salariée ou travaillant, à quelque titre que se soit, pour un ou plusieurs employeurs ou chefs d’entreprise, à moins qu’il soit établi que la cause de l’accident est totalement étrangère au travail. La cour de cassation en application de l’article L411-1 du code de la sécurité sociale ».
Tout accident survenu à l’homme au lieu de travail est réputé « survenu par le fait ou à l’occasion du travail » jusqu’à preuve du contraire.
Soudaineté de la lésion :
            principe : l’article L411-1 institue une présomption d’accident de travail pour tout accident survenant à un salarié par le fait ou à l’occasion du travail mais il ne définit pas l’accident du travail.

La maladie professionnelle = manifestation d’un processus interne

L’accident du travail = soudaineté de la lésion
L’objectif de l’analyse des accidents, incidents :
        Comprendre pour éviter que ça ne se reproduise
        Il existe une multiplicité de voies d’approches : modèles et méthodes.
La méthode de l’arbre des causes : elle existe depuis les années 60, crée par l’INRS et la CECA
principe : l’accident n’est le fruit ni du hasard, ni de la fatalité ni uniquement du resultat de l’infraction aux règles de sécurité
è pluricausal.
Cette méthode repose sur la conception du phénomène d’accident de travail issue de la théorie des systèmes suivant laquelle :
*  L’accident de travail est une conséquence non voulues du dysfonctionnement du travail qui a une conséquence sur l’intégrité corporelle de l’élément humain de ce système.
Dysfonctionnement et risques dans le travail
La probabilité que des évènements non souhaités se produisent dans une situation de travail constitue le risque dans le travail.
Risque : évènement indésirable et dommageable quelconque susceptible de se produire.
           
Ø probabilité d’apprendre du risque ( fréquence )
           
Ø valeur négative
           
Ø gravité
Symptômes du dysfonctionnement : l’accident, le presque accident, l’incident, l’erreur et la panne sont considérés comme des symptômes.
Méthode de l’arbre des cause :
+  Une méthode pratique d’analyse de facteurs d’accident
+  Un outil pour une politique de gestion et de prévention de la sécurité
+  Une représentation graphique et logique des combinaisons d’évènements qui se sont effectivement produits et qui ont conduit à l’accident.
Recueil de données :
,  S’attacher à ce qui s’est passé ce jour là, sans aucunes interprétations ni jugements.
,  Collecter les données relatives à l’accident : recueillir les faits concrets et précis.
,  Ne pas s’arrêter à la cause immédiate, remonter le plus loin possible en partant du fait ultime.
,  Rechercher en priorité les faits inhabituels et notez aussi les faits habituels qui ont participer à la survenue de l’accident.
I – l’individu, Qui ?
T/A – La tâche et l’activité, Faire quoi et comment ?
MA – Le matériel et les moyens, Avec quoi ?
MI – Le milieu et le cadre de travail, Où ? Avec qui ? Ambiance physique ? équipe ? communication ?
                                                                       ITAMAMI


Composantes de la situation de travail à analyser
 
 
Modalités de l’enquête d’accident :
4  Le plus tôt possible après l’accident (problème de mémoire, représentation des évènements etc.).
4  Sur les lieux même de l’accident
4  Avec l’ensemble des personnes concernées : chacun détient une partie de l’information
la victime, les témoins, l’encadrement.
Organisation des données recueillies : construction de l’arbre de causes :
8  On distingue toujours le recueil des informations et la construction des arbres de causes.
8  Le but est de comprendre pour agir
8  L’arbre de causes est une représentation graphique et logique des combinaisons des évènements qui se sont effectivement produits et qui ont conduit à la survenue de l’accident
8  Pour construire l’arbre de cause, on part systématiquement du fait ultime ( blessure, incident ) que l’on veut analyser ( à partir du rapport d’enquête ) et on remonte pas à pas en mettant en œuvre impérativement pour chaque fait le questionnement suivant :
:  Qu’à-t-il fallu pour que cela survienne ?
:  Est-ce nécessaire ? Est-ce suffisant ?
:  A-t-il fallu autre chose ?
Types de liaisons possibles entre les faits :
L   A partir du questionnement précédent, relier les faits entre eux
L   Trois types de liaisons sont possibles :
U   L’enchainement causal : un fait / un antécédent
U   La conjonction : un fait / plusieurs antécédents
U   La disjonction : plusieurs faits / un antécédent.
Exemples








disjonction
 
 








2
 
De fortes pluies étaient tombées depuis 48h, l’effondrement se produisit peu après qu’un engin lourd fut passé au bord de la profonde tranchée qui n’avaient pas encore boisée.
1.     Effondrement
2.    
3
 
1
 
Fortes pluies
3.     Passage de l’engin lourd
4.    
4
 
Profondeur de la tranchée
 

 2
 
3
 
Un accident de la circulation avait provoqué un attroupement sur la chaussée. Comme cet accident n’avait pas été signalé, un deuxième se produisit.
1.     2ème accident
2.    
1
 
1er accident
3.     Attroupement
4.    
4
 
Pas signalé

Parce que son coéquipier était absent exceptionnellement, Mr X travaillait seul. Ce jour là, en conséquence, le chargement du camion restera inachevée et la livraison du chargement fut repoussée au lendemain.
1.     Livraison repoussée
2.    
4
 
3
 
2
 
1
 
Chargement du camion inachevée
3.     Mr X travaille seul
4.     Le coéquipier est absent.
2
 
Parce qu’il y avait eu une violente tempête, la chaussée était glissante, des branches se trouvaient sur la chaussée et les circuits téléphoniques étaient en dérangement.
1.     Circuits en dérangement
2.     Branches sur la chaussée
3.    
1
 
4
 
Chaussée glissante
4.    
3
 
Violente tempête



Le travail de déblaiement étant urgent, tous les camions furent utilisés, leur vitesse de circulation accrue, il se produisit alors une collision entre les camions
1.    
2
 
Collision
2.     Vitesse accrue
3.    
4
 
1
 
Tous les camions utilisés en même temps
4.    
3
 
Urgence

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