Plan
de cours
- Définitions
- Approches historique
- Le parcours transsexuel contemporain
- Approche anthropologique
- Que nous apprennent les sujets transidentitaires ?
Introduction :
pourquoi la question de transsexuel et transgenre est traité dans un
cours qui traite des différents troubles mentaux ?
Tout
d’abord parce que la transidendité est un objet complexe (qu’il
y a une transversalité dans les approches – il n’y a pas que les
psychologues qui ont un point de vue sur la question – différentes
disciplines ont écrit sur la question des transgenres
la sociologie ; la médecine (il y a des opérations
chirurgicales de faites etc.
Il
s’agit de dépathologiser la question transgenre et transsexuel.
Les sujets transgenres ne sont pas des malades mentaux mais la
psychologie et la psychiatrie les référençait en tant que tel. Il
n’est pas question de pathologiser la question transsexuelle et
transgenre
les transsexuels sont encore référencés dans le DSM 4 où l’on
parle de « troubles de l’identité de genre ».
Penser
la question de la transidentité = apporter de la compréhension. La
transidentité est une énigme : Comment
se fait-il qu’une personne née dans un corps d’homme se sente
profondément femme ?
Cette profonde conviction appelée « conviction délirante
d’appartenir à un autre sexe » était à l’époque
catégorisée dans le registre des psychoses.
Cette énigme peut
produire une fascination, de la frayeur, du rejet, de l’initiation
(cela peut intéresser des personnes qui se sentent concernées par
la question) … Cela ne laisse personne indifférent. Il est
important de savoir ce que la transsexualité produit. Le genre
masculin, féminin est tout aussi fondamental pour ces personnes que
la question culturelle.
Il est important
de ne pas stigmatiser les transsexuels / de ne pas poser de
« diagnostic » sur ce qui n’est pas une maladie.
Des psychologues
accompagnent les transsexuels dans le cadre d’une psychothérapie.
La transsexualité
n’est pas une maladie. Par ailleurs, les transsexuels n’ont aucun
problème si ce n’est la non-acceptation par l’extérieur, par
les autres, de leur transsexualité.
Il s’agit
d’adopter une position humaniste + de ne pas juger mais décrire la
réalité de ces personnes ou en tous cas, ne pas les discréditer.
Comment les
comprendre ? Pour les comprendre, il y a une méthode.
Pendant
très longtemps, il y avait énormément de suicides parmi les
personnes transsexuels puisqu’elles éprouvaient beaucoup de
culpabilité ainsi qu’une profonde incompréhension (Les suicides
ont énormément baissés maintenant qu’un parcours
hormono-chirurgicale est proposé). Il y a toujours eu des
transsexuels (de tout temps).
- Avant, ils étaient punis de mort puisque leur transsexualité était perçue comme un crime
- Puis, les transsexuels ont « sauvé leur peau » en rentrant dans des catégories nosographiques (psychose etc.)
- Enfin, ils sont sortis de ces catégories nosographiques.
Trans
FTM (Female To Man –
né femme
après une intervention hormono-chirurgicale, la personne est devenue
homme.) + Trans
MTF (Man to Female)
Les auto-mutilations concernent beaucoup les MTF.
La
question qui se pose est : « A
qui appartient le genre (féminin
/ masculin) que l’on appelle aussi le sexe ? A
qui appartient le corps ? »
Appartient-il
à l’état ?
ex :
pour changer de papier, d’état civil, c’est le juge qui décide.
Il faut prouver que l’on est stérile, c’est-à-dire que l’on
ne peut pas avoir d’enfant dans notre sexe d’origine. Il faut
donc avoir changé de sexe. Un médecin vient dans le bureau du juge,
le transsexuel est déshabillé et on regarde si un homme a bien son
vagin, si une femme a bien un pénis. Pourtant, certaines personnes
ne veulent pas faire d’opération et préfère prendre des hormones
(ce sont des « transgenres »). Le juge peut refuser le
changement d’état civil. Il jugera en fonction de sa manière de
penser la chose parce qu’il n’y a pas de loi – rien ne peut
encadrer la transsexualité.
Il y a eu des cas
en France ou le juge a refusé le changement d’état civil.
Le
corps appartient-il au sujet ?
Le corps n’appartient pas au sujet puisqu’il ne décidé pas seul
de ce qu’il veut faire de son propre corps
on ne peut pas faire ce que l’on veut de notre genre.
Est-ce
qu’il appartient à la médecine ?
Puisque c’est le médecin et le psychiatre qui donnent le feu vert
pour l’opération.
- Définitions
En France, on
parle de sexe ou de genre (masculin / féminin) mais on distingue le
genre biologique et le genre psychologique. Pour la plupart des
personnes, ça ne pose aucun problème, cela se superpose, mais il y
a des personnes pour qui le genre biologique et le genre
psychologique ne va pas de soi et c’est de ces personnes que l’on
va parler aujourd’hui.
Le sexe, le genre
biologique c’est ce que l’on voit. Le genre psychologique c’est
ce que l’on ressent.
Le genre est
différent de l’orientation sexuelle (homosexuelle / hétérosexuelle
/ bisexuelle). Il faut aussi savoir que ces catégories ne sont pas
stables dans la vie. Ce n’est pas quelque chose de naturel. On
n’est pas biologiquement, essentiellement, hétérosexuel. Il y a
un éventail des possibles. Il n’y a pas de stabilité y compris
chez une même personne.
Qu’est-ce
que l’on appelle la
transsidentité (transsexuel
+ transgenre) = catégorie générale qui regroupe les
transsexuels ainsi que les personnes transgenres.
La
transsexualité désigne
des sujets qui se sentent généralement appartenir à un seul genre
mais ce genre est différent du genre biologique dans lequel ils sont
nés.
La
réassignation hormono-chirugicale
changement de sexe
Quand
on parle de sujets
transsexuels, on
parle des personnes qui prennent des hormones, qui font des
opérations d’ablation des testicules dans le cas d’un homme qui
se sent profondément femme et la construction d’un néo-vagin ou
la construction d’un néo-pénis pour le cas d’une femme qui se
sent profondément homme. Là où cela se complique c’est que,
après l’opération, quelqu’un qui était un homme et qui devient
femme (et qui avant vivait avec une femme) peut s’intéresser aux
hommes : il arrive que les sujets changent d’orientation
sexuelle après l’opération.
Les
personnes transgenres
sont des personnes qui ne se sentent pas appartenir à un seul genre.
L’appartenance au genre varie. Ils sont d’un genre biologique
homme ou femme mais leur genre psychologique peut varier, il peut ne
pas être stable. On est entre les genres (les deux genres ou un
moment donné un genre puis plus tard un autre genre etc.)
Aujourd’hui on a
beaucoup plus de personnes transgenres que de transsexuels.
Qu’appelle-t-on
les
travestis ?
Le
sujet travesti est un sujet qui est biologiquement un homme par
exemple, qui va se travestir, vivre dans l’autre genre. Le travesti
peut parfois prendre des hormones, faire des opérations partielles…
Le travestissement a à avoir avec la sexualité
ce qui intéresse le travesti c’est de produire de la fascination,
produire un plaisir sexuel en provoquant un trouble chez l’autre.
Ce qui les attire, c’est de produire de la confusion chez l’autre,
de l’attirance : on est vraiment dans le désir sexuel.
Des
personnes ne sont attirés que par des sujets travestis c’est-à-dire
des hommes qui vivent en femme
on est dans les choix préférentiels sexuels.
Les travestis
restent généralement dans leur genre biologique. Le travesti n’a
pas de problème de genre. Il ne cherche pas à être à l’aise
avec son propre genre.
Les
sujets intersexuels
Ce sont ce qu’on
appelait avant des hermaphrodites (les appellations changent). Le
vocabulaire a changé de par les associations qui estimaient que le
terme ne correspondait pas.
Ce sont des sujets
qui biologiquement sont nés avec les deux organes sexuels. Le sexe
apparent peut être le sexe biologique et à l’intérieur il existe
également l’autre qui n’est pas toujours très développé. Les
organes ne sont pas tous deux fonctionnels. Chez les intersexués,
on peut avoir un sexe qui est fonctionnel et un qui est en latence.
Jusque dans les années 60, les médecins choisissaient de ne pas le
dire aux parents et exerçaient l’ablation de l’un des sexes.
Chez les intersexués, l’un des deux sexes est plus développé.
Les médecins tenaient compte de ça avant l’ablation.
Ex :
chez une petite fille
elle avait un vagin et un clitoris sur-développé. Les médecins
faisaient une opération parfois sans demander l’avis des parents.
A partir des années 70, on demandait l’avis des parents
Il était particulièrement difficile pour les parents d’avoir à
choisir le genre de leur enfant.
Herculine
Barbim
Livre : « autobiographie » de quelqu’un
hermaphrodite qui ne le savait pas. Elle ne comprenait pas ce qui lui
arrivait et a fini par se suicider.
La
question du genre et la question du sexe est politique :
« qui choisit le genre et le sexe dans lequel on est ? »
(aujourd’hui) Depuis que la médecine sait métamorphoser un corps
d’homme en femme, on laisse les gens choisir leur genre. Les
médecins ont appris et ont utilisé les corps pour « pouvoir
se faire la main » - les chirurgiens apprenaient. Les
populations transsexuelles ont aidé la médecine parce qu’ils ont
beaucoup servi à l’expérimentation pour que les chirurgiens
puissent par la suite maitriser la chirurgie réparatrice (dans le
cadre d’un cancer du sein par ex).
- Approche historique
La
première fois dans l’histoire où il a été question de
transsexualité (où l’on en parle médical), c’est en 1838
J. Esquirol mentionne la transsexualité dans un écrit médical. Il
s’est emparé de la question de manière scientifique. A partir de
ce moment, on sort de cette image de « crime », du
« vice », du « monstre ». Jean Esquirol nomme
cette maladie « inversion génitale » et il la considère
comme une monomanie* (psychose liée au genre – conviction
délirante d’appartenir à un autre genre). La transsexualité
rentre dans la maladie mentale. De cette façon, les
transsexuels sauvent leur peau puisqu’ils ne sont plus tués,
condamnés à mort.
Trouble de la vie
sexuelle – une déviation de la vie sexuelle.
L’invention
du terme « transsexuels » date de 1912
(première fois que l’on emploie le terme de « transsexuel ».
C’est un médecin Berlinois (Magnus Hurschfeld) qui a employé ce
terme pour la première fois. Son affiliation était la médecine. Il
s’était aperçu que des personnes transsexuelles ne cadraient pas
systématiquement, nécessairement, avec l’homosexualité. Il est
le premier à faire une mammectomie (ablation des seins) pour un
trans FTM. Ce n’était pas une question de souffrance physique mais
une question de souffrance psychique.
En
1949,
la transsexualité sort de la catégorie de la perversion. Cela
devient un syndrome. Au fur et à mesure du temps, l’idée est de
rendre moins grave la « pathologie mentale ». On sort au
fur et à mesure de la catégorie de la maladie mentale (« un
syndrome » c’est moins grave qu’une pathologie, qu’une
psychose). Quand on considérait la transsexualité comme une
psychose, on donnait aux transsexuels des médicaments (ce qui leurs
donnaient des effets secondaires). Certains ont connu des
électro-chocs, ont pris des psychotropes, des sédatifs, des
anti-dépresseurs parce qu’on était persuadé que les transsexuels
étaient des psychopathes
ils ont été sur-médicamentés.
En
1961,
au Danemark, il y a la première opération de changement de sexe
global (entier) faite sur Christine (ex Georges Jugensen). Son
autobiographie a été publiée en 1967.
Si la médecine
s’est mise à faire des opérations, c’est pour être aidante
parce qu’il y avait trop de suicides, d’auto-mutilations…
Aujourd’hui les
transsexuels se sont constitués en associations d’usagers et ont
protesté haut et fort contre le fait que les médecins, les
psychiatres, les traitaient de manière inadéquate. Lorsque le
transsexuel veut changer de sexe :
Une
psychothérapie (pendant 3 ans) est obligatoire parce que l’on veut
voir si le discours du transsexuel est le même pendant ce temps, si
on n’arrive pas à faire changer la fonction psychique, parce les
opérations ne sont pas « rien ». Cependant, les
transsexuels ont le sentiment d’être maltraités. Avant qu’il
n’y ait ces opérations lourdes, on veut s’assurer de la santé
psychique de ces personnes. Le problème c’est que cela dure trop
longtemps. A l’heure actuelle, des transsexuels passent encore
jusqu’à 3 ans en psychothérapie sans prise d’hormones en
parallèle
c’est trop long !
Il y
a des écrits particulièrement discréditant pour les transsexuels :
« Changer de sexe » de C. Chiland. C. Chiland était une
spécialiste et dans son livre, elle a un contre-transfère (c’est
une manière dont le psychologue considère le sujet. De ce fait, le
psychologue exprime ce que ça lui fait en retour d’analyser des
personnes transsexuels.) Elle écrit « jamais je ne pourrais
considérer comme un homme un obèse qui jamais pourrait me
pénétrer »
elle parle d’elle au lieu de parler de clinique, de quelque chose
de psy. Elle parle aussi de la question de la « crédibilité »,
elle dit d’un transsexuel : « cette personne n’est pas
crédible. ». C. Chiland s’est avérée maltraitante envers
les transsexuels. Son but était uniquement de « les faire
revenir à la raison ».
Il
est important de comprendre que la
transsexualité n’est pas une question de choix.
1996
– 2003 Madame
Sironi a monté un groupe de recherches à l’université (au
bâtiment C) : c’était une consultation de recherche mais
également d’accompagnement psychologique pour les transsexuels.
« Qu’est-ce que la transsexualité ? » « Qu’est-ce
que l’on peut faire pour ne pas vous discréditer ? » « Qu’est-ce
que c’est pour vous le genre ? »
Elle donnait la parole aux transsexuels. Les personnes étaient
rassurées. On ne remettait pas en cause la question du genre. Les
personnes n’étaient pas catégoriser, mis dans des cases. On ne
les assignait pas à une pathologie particulière. L’idée était
de monter un accompagnement psychologique de personnes transsexuelles
qui étaient dans un parcours de métamorphose. Cette consultation
était fonctionnelle et gratuite. Madame Sironi a également reçu
des parents qui accompagnaient leur enfant et qui se posaient des
questions
aujourd’hui, on parle plus facilement de la transsexualité.
Ce
groupe créé par madame Sironi a généré des travaux scientifiques
et de manière plus diffuse « la question trans est traitée
autrement ». De manière plus générale, le groupe a participé
à la dépathologisation de la transsexualité. Dans ce dispositif de
recherche, il y a avait des groupes de réflexion (trans, médecins,
étudiants) de gens qui discutaient entre eux
objectif : faire changer l’opinion des personnes trans sur
elles-mêmes. La mise en position d’expertise des patients les fait
réagir et leur permet de s’exprimer. Le groupe organisait des
« lectures en groupe » (lecture d’écrits
discriminants)
L’idée c’était qu’eux même (les transsexuels) s’approprient
les théories avec lesquelles on les pense. C’était affreux pour
eux d’apprendre ce que l’on pouvait dire sur eux.
- Le parcours transsexuel
Le parcours
transsexuel ou « le parcours de réassignation
hormono-chirurgicale » est un parcours de métamorphose. Le
concept de la métamorphose : la transsexualité n’est pas un
vice. Les transsexuels ne sont pas des malades. La transsexualité
est une contrainte à la métamorphose (on change de forme).
La
révélation :
généralement c’est du tourment, de la souffrance. Ils sont
souvent seuls, dans le secret. Les transsexuels ont beaucoup souffert
de l’image des drag-queens. Aujourd’hui il y a des documentaires
très bien fait sur la question des transsexuels. Ex : « le
sexe de mon identité » = documentaire très bien réalisé.
La révélation
peut se faire de différentes façons. Il y a des révélations
tardives :
« transsexualité
secondaire ».
Cette révélation explique tous les mal-être que les personnes
ressentaient.
Ex :
Monsieur qui accompagnent sa femme chez le gynécologue. Il lit
« Elle ». Il y avait un article sur les trans. Il tombe
littéralement des nus. Il n’a pas dormi, il suait énormément et
se sentait mal. Tout son être prenait un sens. Tout d’un coup,
tout prend un sens mais il avait très peur. Il a fait son « coming
out » et a révélé sa transsexualité à sa femme. C’est un
choc pour lui et pour le couple mais la métamorphose a commencé à
ce moment-là.
La
transsexualité « primaire » revient
à savoir depuis tout petit (du plus loin que l’on se souvienne)
que l’on appartient à un genre différent de notre genre
biologique
garçon par exemple qui s’est toujours considéré comme fille.
Quand un petit garçon joue avec des jouets de filles, c’est mal
vu.
Ex :
petit garçon de 9ans qui dit « je ne suis pas un garçon, je
suis une fille ». Les parents se sentaient déroutés mais
n’étaient pas contre le fait que leur fils soit transsexuel.
Madame Sironi a vu ce petit garçon plusieurs fois en entretien. Le
petit garçon racontait qu’il était rusé (il avait des stratégies
pour finir par avoir des jouets, des déguisements de filles). Il
était amoureux d’un petit garçon mais également d’une petite
fille. Madame Sironi a dit à l’enfant qu’il ne fallait pas qu’il
se culpabilise.
Aux Pays-Bas,
lorsque des enfants sont diagnostiqués transsexuels moyennant toute
une batterie de tests, de questions etc. les médecins bloquent la
production hormonale qui les fera souffrir dans la mesure ou par
exemple le petit garçon se sent fille. On stoppe la production
hormonale pour éviter les souffrances psychiques à l’adolescence.
C’est plus
facile pour les petites filles d’un point de vue sociétal
puisqu’une fille qui joue avec des jouets de garçon est simplement
vue comme un garçon manqué. La « douleur » vient au
moment où la petite fille devient une femme : elle a ses
règles, son corps change…
Des personnes
disent que la « sexualité n’est pas centrale » dans
leur vie. Les personnes transsexuelles qui ont ce discours sont
appelés « les personnes du troisième genre ».
La
chrysalide. Comment
une chenille devient papillon ? Cette contrainte à la
métamorphose se fait en plusieurs étapes :
- L’hormono-thérapie FTM : on stoppe la production des hormones féminines et on injecte des hormones masculines et ensuite les changements commencent (le système pileux se développe, la barbe pousse, la voix devient plus grave, les seins diminuent). Les effets des hormones peuvent être très rapides (et même spectaculaires).
Chez les MTF : on donne d’abord de l’androcure (c’est ce
qui bloque le fonctionnement masculin, le système de production de
spermatozoïdes, l’érection) et ensuite on injecte les hormones
féminines. Le système pileux s’amoindrit. Chez certaines
personnes, la transformation est tellement rapide qu’on a déjà vu
un patient avoir une crise psychotique du fait que tout ait été
transformé bien trop rapidement. De nombreux transsexuels pensent
que plus ils prennent d’hormones, plus la transformation corporelle
est rapide, ce qui est faux ! Cela peut même être
contre-productif !
- Les opérations chirurgicales FTM : la mammectomie + on enlève l’utérus (cette opération est bien connue et est parfaitement maîtrisée par les médecins). Dans un deuxième temps, on fait une phaloplastie = la néo-construction d’un pénis. On prend la peau de l’avant-bras, on la roule + on tire l’urètre au niveau de la vessie… Le pénis est entièrement fonctionnel. Pour les érections, il y a des systèmes avec des médicaments ou des systèmes de pompe qui créent une érection.
Phaloplastie
cette opération a des bénéfices puisque les chirurgiens ont appris
et cela a servi pour les mutilés de guerre (en sautant sur une mine,
on peut perdre une jambe ainsi qu’une partie de son sexe par
exemple), les accidentés de la route etc.
- Concerne plutôt les trans MTF L’épilation au laser (lasérothérapie) + la phoniatrie (où les transsexuels apprennent à poser leur voix) = C’est une véritable construction, une métamorphose identitaire !
- Changement d’état civil C’est quelque chose qui est problématique puisque cela se fait par département. A certain endroit, les juges sont plus ouverts à la question.
- Arriver à cet état de transformation et ne pas accepter le changement d’état civil (ce qui revient à empêcher la personne de vivre socialement), cela est vécu comme du sadisme.
Le
processus de transformation peut aller de 6 mois à 1ans.
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