Pourquoi
porte-t-on des traumatismes psychiques ?
– il en existe
d’autres à
Ex : traumatisme crânien (séquelles neuropsychologiques) ;
traumatisme physique etc.
Les « traumatismes psychiques »
sont ceux qui provoquent un choc sur le fonctionnement psychologique. Ils ont des conséquences importantes.
Chocs*à
Susceptibles de traumatiser n’importe lequel d’entre nous.
Le traumatisme psychique est traité comme une approche parce que :
(Pourquoi on parle de traumatisme ? Pourquoi on le traite comme une
approche ?)
-
C’est un organisateur
de la vie psychique : Cela va organiser la vie psychique d’une
manière
extrêmement particulière mais il n’y aura pas forcément de pathologie.
Dans
certaines cultures, on organise un traumatisme psychique délibéré pour initier
les individus (Ex : pour passer du stade de l’enfant au stade
de l’adulte)
-
C’est
également une psychopathologie avec des symptômes
-
Les
traumatismes psychiques comme étiologie (cause) d’une autre pathologie (Piera
Aulagnier à Spécialiste des
psychoses)
Plan du cours
1) Définitions et description clinique
2) Approche historique (cf. livre de C. Barrois)
3) Le traumatisme psychique chez les enfants (cas clinique)
4) La résilience : Comment fait-on avec un traumatisme ? Comment le surmonte-t-on ?
5) Le syndrome de Stockholm
6) Les identifications à l'agresseur
7) Les approches psychothérapiques
8) Le debriefing
Refoulement : Oubli que
l’on peut retrouver par les entretiens cliniques ou au cours d’une
psychothérapie.
Définition
du traumatisme psychique : J. Laplanche et J.B. Pontalis
/ Vocabulaire de Psychanalyse
« Un traumatisme est un évènement
de la vie d’un sujet qui se définit par son intensité, par
l’incapacité où se trouve le sujet d’y répondre
adéquatement, par le bouleversement et les effets pathogènes
et durables qu’il provoque dans l’organisation psychique. »
« évènement » =>
Il ne peut pas y avoir de traumatismes psychiques si on ne
trouve pas dans la vie du sujet l’évènement qui a causé le
traumatisme.
« intensité » => Il
y a des types d’évènements qui vont provoquer des symptômes
chez la plupart d’entre nous et ce, peu importe notre
personnalité.
« l’incapacité où se
trouve le sujet d’y répondre adéquatement » => Il
y a trauma lorsque le sujet est en situation d’impuissance, quand
il ne peut pas réagir. Il y a développement des symptômes
lorsqu’on est en incapacité de se défendre. Si on a pu se
défendre, on est moins susceptible de développer un traumatisme
psychique.
« bouleversement et les
effets pathogènes et durables qu’il provoque dans l’organisation
psychique » => Le trauma, c’est un temps 0 dans la
vie du sujet. Il y a un avant et un après.
« bouleversement » =>
Il y a métamorphose, une transformation de la
personnalité, quand on est exposé à des situations
traumatiques. Le trauma est parfois utilisé délibérément
(Ex : Dans les sectes, on provoque un traumatisme
psychique).
Le trauma n’est pas lié à la
fragilité de la personne mais à la nature et à l’intensité de
l’évènement.
E.S.P.T à
Etat de Stress Post-Traumatique : utilisé dans
les grandes classifications neusographiques.
« Stress traumatique externe » => Exposition à des
évènements externes et non pas à des facteurs de modification
interne.
« Pouvant entraîner la mort,
constituer une menace… d’une personne. » =>
Très souvent, le sujet qui développe un traumatisme psychique
était persuadé qu’il était mort. Il s’est vu mort. On
le retrouve dans la plupart des traumatismes psychiques (ex :
accident de voiture).
Mort physique (accident), maux
psychiques = Le sujet est soumis à des évènements qu’il ne
comprend pas. Psychiquement, le sujet n’est plus le même.
Les outils cognitifs ne permettent plus à l’individu de comprendre
ce qu’il lui arrive.
On peut être traumatisé en
étant témoin de quelque chose d’inhabituelle (ex :
Suicide – Le conducteur du métro développe un trauma –
il se sent responsable parce qu’il conduisait)
Pourquoi le témoin peut-il être
traumatisé plus voir même autant que la personne à laquelle cela
arrive ? (ex : Noyade)
Neurones miroirs =>
Rizzolatti
Ex : Un singe regarde un
autre singe prendre une banane – Il s’identifie à celui qui
agit, qui fait l’action. Dans son fonctionnement cérébral, la
zone motrice répond de la même manière que si c’est lui qui fait
l’action.
Qu’est-ce-que l’on appelle
trauma ? => L’évènement
en lui-même, la chose vécue.
Qu’est-ce qu’on appelle
« traumatique » et « traumatogène » ?
-
Traumatique = celui qui a produit le traumatisme psychique
-
Traumatogène = susceptible de générer un traumatisme
P.T.S.D (anglais) = E.S.P.T
à Etat de Stress Post Traumatique
Description
clinique
Concernant les traumatismes
psychiques, quand on fait leurs analyses, il existe un
temps de latence : Temps qui s’écoule entre le
moment où le sujet est exposé à un évènement traumatique et
l’apparition des symptômes. Le temps de latence peut aller
de quelques heures à quelques mois.
Si les symptômes du traumatisme
n’apparaissent pas avant 6 mois, alors on ne peut pas dire qu’il
y a un lien entre les symptômes et l’évènement traumatique <=
C’est FAUX cliniquement !
Réalité clinique =>
des années après, on peut développer un traumatisme
psychique. Il suffit qu’un évènement rappelle cet
évènement.
Traumatisme
cumulatif => Une personne
peut être confrontée à différents types de traumatismes qui se
sont accumulés. Idée : il peut y avoir des
traumatismes intérieurs et à la fin, au bout de 3, 4, 5
fois, il y a décompensation. La pathologie qui va
généralement se développer dans ce type de traumatisme, c’est la
psychose.
***Quand il y a une
situation collective de Stress Post-Traumatique, les malades mentaux
« vont mieux ». Ils sont capables de répondre de
manière adéquate dans des situations traumatiques Quand cela touche
la communauté. Ex : HP bombardé pendant la guerre***
Les
traumatismes psychiques, ce sont 4 choses :
·
Pathologie traumatique ou psychopathologie
spécifique
·
Le traumatisme peut être à l’origine d’une autre
pathologie. Après un évènement
traumatique
> cela peut générer une dépression, un stress, une psychose,
des troubles du sommeil, une maladie psychosomatique <= Quand on fait
l’anamnèse* (le récit des antécédents), l’analyse, on se rend
compte qu’il y a une cause traumatique > L’évènement a été
refoulé.
·
Modèle d’organisation traumatique de la vie psychique. Le
sujet ne va pas développer de
pathologie
mais peut devenir traumatophile* => Dans l’organisation
traumatique de l’existence, les personnes vont avoir davantage une
appétence pour le trauma. Ils vont se mettre en danger mais pas de
manière tout à fait consciente. Ils peuvent devenir
hyper-vigilants, jamais tranquilles, toujours sur le qui-vive et
avoir des traits de caractère paranoïde* : tendance à être
« trop »prudent. Cela peut donner une insécurité
importante : La personne deviendra très obsessionnelle.
·
Les traumatismes psychiques font partie des techniques
traumatiques pour
métamorphoser
la personnalité de quelqu’un ( ex : rituel de
passage ; rituel initiatique ).
Concernant
les symptômes des adultes, ce qu’il faut retenir :
·
Etat de Stress Post-Traumatique (ESPT) : Le
sujet doit avoir été exposé à un évènement
traumatique.
La réaction de cette exposition du sujet = l’impuissance.
Il
y a une période de latence qui sépare l’exposition à un
évènement traumatique et l’apparition des symptômes.
·
L’évènement traumatique est constamment revécu =
Reviviscences* ou répétitions
traumatiques
(ex : suite à un bruit à des évènements d’une
situation traumatique « reviennent ». Le sujet revit
l’évènement traumatique. Cela peut aller jusqu’à une
dissociation de la personnalité* = présent physiquement /
absent psychiquement. Les reviviscences sont liés à un choc grave.
) / Exemple de « dissociation extrême » = Se voir
« au-dessus » de son corps. On ne ressent plus rien. Les
reviviscences, les répétitions, peuvent se faire via les rêves.
Pourquoi cela revient ? Rêve traumatique = tentative de
maitriser le traumatisme.
·
Conduite d’évitement – Ex : On
évite de retourner dans la rue ou a eu lieu l’évènement
traumatique.
Dans le cadre d’une situation amoureuse, d’une rupture, on évite
les personnes qui ont toute ressemblance avec la personne à
l’origine du trauma.
Emoussement
de la réactivité générale = sans affect /
passif. Dissociation entre le raisonnement et les affects à
mécanisme de défense.
·
Difficulté de l’endormissement / Sommeil perturbé.
Le sujet est irritable et ne supporte pas
l’imprévisibilité.
Il va chercher à avoir une vie obsessionnelle et prévisible.
Difficulté
de concentration à Quand on a connu un choc traumatique, on
ne pense qu’à ça > on ne peut plus penser à autre chose >
réaction de sursaut exagéré.
·
Traumatisme aigu ou chronique
=> Voir fiche donnée
en cours sur les symptômes du trauma
3) Le traumatisme psychique chez les enfants à
cas clinique
Les enfants sont-ils tout comme les
adultes traumatisés par des évènements critiques ? De quels
symptômes souffrent-ils ?
On s’est intéressée à la question
de la psychologie et des traumatismes des enfants depuis seulement
100 ans. Avant Sigmund Freud, on ne s’intéressait pas à la
psychologie et à la psychopathologie de l’enfant. Idée de
l’époque => Les enfants sont des créatures résilientes et non
conscientes de leur environnement. Avant la psychanalyse, on pense
que l’enfant s’adapte à tout et qu’il ne ressent rien.
Cf > A. Freud (pionnière) +
M. Klein (psychanalyste)
Manifestations du traumatisme chez
l’enfant
1) Les
manifestations de l’état de Stress Post-Traumatique (ESPT)
2)
Manifestations psychosomatique
3) Troubles du
développement
4) Troubles du
cognitif
5) Troubles . .
.
Quels sont les conditions d’apparition
du traumatisme chez l’enfant ?
Les traumatismes peuvent parfois
être utiles pour les enfants. Il peut y avoir des
bénéfices secondaires suite à un traumatisme. Ce dernier
peut développer des capacités qu’il n’avait pas avant à
ex : Surinvestissement scolaire – l’enfant
travaille beaucoup mieux. / Il peut aussi y avoir une maturation
très importante à prise de responsabilité importante =
tentative d’oublier son traumatisme. L’enfant peut également
devenir un enfant-médicament ( = hyper-responsabilité ) >
C’est en grande partie inconscient. Il va devenir hyper-protecteur
à l’égard de l’adulte, de celui que l’enfant aura considéré
comme le parent fragile. Protéger l’adulte, c’est une forme de
résilience.
/ !
\ Faire attention à ce que cet enfant ne se développe
pas QUE comme ça. Il est nécessaire de veiller à ce qu’il
n’y ait pas trop de pression sur ses épaules, à ce qu’il ne
soit pas « trop responsable ».
Dans le DSM4, il y a toujours le
caractère menaçant pour l’enfant de l’évènement traumatique.
Qu’est ce qui peut être menaçant ?
Il faut que l’enfant ait
conscience de la mort (~7ans). S’il n’a pas conscience de
la mort, il n’a pas peur > Cela ne va donc pas faire trauma.
S’il a été exposé avant à des
morts, il peut y avoir une hyper-maturation en ce
qui concerne « l’irréversibilité de la mort » => Une
fois qu’on est mort, c’est pour toujours.
Dire que le parent est parti en voyage
par exemple peut créer une désillusion, une perte de confiance en
l’adulte. L’enfant n’a pas les moyens cognitifs de montrer
la mort. Il faut montrer le chagrin et non pas le lui cacher. Il
est important d’éviter l’évitement et le mensonge.
A 11ans, l’enfant
apprend qu’il est capable d’avoir une dialectique de la vie
et de la mort* (réflexion sur ce qu’est la vie et la mort)
et de l’universalité de la mort.
La
perception d’une menace va dépendre de l’irréversibilité.
Ex : irréversibilité d’un membre coupé.
L’enfant pense que son membre va repousser. La perte de son membre
n’est donc pas
« traumatisant » pour lui.
Il ne va pas s’en inquiéter. Il faut qu’il ait une conscience de
l’irréversibilité.
Le
rôle des parents va être crucial pour qu’il y ait survenu ou non
d’un traumatisme. Si les parents peuvent agir
comme des filtres, l’enfant pourra ne pas être affecté par une
situation traumatisante, aussi grave soit-elle.
Si les parents ont l’attitude
qu’il faut (quand ils ont les gestes qu’il faut / quand
l’enfant se sent protégé physiquement / quand les parents ont pu
lui éviter la souffrance) cela va renforcer la croyance de
l’enfant en le pouvoir protecteur des parents.
Facteur de la protection physique et
psychologique des parents
=> Ont-ils pu (verbaliser) mettre des
mots sur ce qu’il est arrivé ? Le parent doit expliquer
à l’enfant ce qu’il comprend de la situation. Cela
peut éviter à l’enfant de développer un état de Stress
Post-Traumatique (ESPT).
A l’inverse, une réaction de
détresse intense d’un parent face à un évènement même
mineur peut conduire à un état de stress chez l’enfant
à traumatisme.
/ !
\ Importance pour les petits de la protection des
parents
Le traumatisme parental peut engendrer
un traumatisme chez l’enfant sauf si l’enfant devient
hyper-responsable c’est-à-dire s’il devient un
enfant-médicament.
Facteur âge
Ce qui va être traumatique chez
l’enfant dépend de l’âge.
Ce qui va être traumatique chez le
bébé (le nourrisson)
·
Séparation brutale avec celui qui a pour mission la protection
des « care »* > fonctions du
corps / On est imprégné de ceux qui
ont la charge de s’occuper de nous, de nos besoins primaires.
Si le nourrisson a l’impression qu’il
n’a pas de soins, s’il doit hurler pour avoir le biberon, si le
parent n’est pas attentif à l’enfant garde des souvenirs. Ex :
il va devenir anorexique, il va oublier la faim etc.
/ ! \ Le bébé est extrêmement
dépendant !
Les séparations brutales et le
chaos sensoriel* (ex : trop de bruits – tout est
hyper-amplifié / l’enfant n’entend plus la voix de sa mère)
peuvent faire traumatisme chez l’enfant.
Chaos sensoriel* => Faire attention à
ce que l’enfant puisse reconnaître la voix de ses proches. S’il
est plongé dans le brouhaha, il aura peur. / bain trop chaud puis
trop froid…
Séparation brutale + chaos sensoriel =
équivalent à une expérience de mort chez un adulte.
Chez les jeunes enfants
·
La réaction des parents est cruciale. Si le parent
manifeste de la terreur, cela peut être
destructeur, traumatique pour l’enfant.
Si le parent met des mots sur la situation, sur sa peur, ce n’est
pas un problème => si le parent ne verbalise pas sa
peur, cela pourra conduire l’enfant jusqu’à un état de
psychose.
Un évènement banal pour les parents
peut être très traumatisant pour l’enfant.
Ex : enfant que l’on
jette à l’eau (même dans le petit bassin) – L’enfant vit une
situation de terreur > Il se voit mourir.
Chez les enfants plus âgés
·
Acquisition de la pensée abstraite : Cela
peut lui permettre d’être une protection contre le
choc traumatique. Cela peut protéger
l’enfant.
·
La pensée magique (mécanisme de défense
contre un traumatisme ) – ce qui caractérise la
pensée chez l’enfant => Ex :
Il ne va pas percevoir la mort. L’enfant pense que la personne
décédée va ressusciter. La pensée magique peut protéger l’enfant
d’un traumatisme.
Chez les adolescents
·
A l’adolescence, les parents sont de moins en moins capables
de faire écran : L’ado est
exposé « seul »
au traumatisme. La fonction protectrice des parents ne va pas
forcément jouer. On va observer, analyser à le recours à
l’imaginarisation* de la scène traumatique.
Imaginarisation* = La
capacité cognitive continue à être fonctionnelle. L’ado est
capable d’imaginer > l’imaginarisation a une fonction
protectrice.
ex 1 : Dans le
cadre d’une rupture amoureuse > capacité de rêverie,
capacité de l’ado à imaginer que son petit-ami va renouer avec
elle. C’est un moyen de la protéger contre le trauma. / ex 2 :
Dans le cadre d’un ado qui a été exposé à la violence de la
guerre > Ado qui va se projeter dans sa vie d’adulte à
« Je vais développer un mouvement non violent »…
Les
manifestations de l’état de Stress Post-Traumatique (ESPT) chez
l’enfant – symptômes
·
L’enfant va tout d’abord développer les reviviscences
traumatiques. Comment se
manifestent-elles ?
Jeux Post-Traumatique
(ces jeux sont moins élaborés, moins imaginatifs donc plus
pauvres) : Jeux où l’enfant met en scène le traumatisme –
il le rejoue. Pourquoi l’enfant rejoue-t-il le traumatisme ?
Il va essayer de contrôler le
traumatisme. Il essaye de le dominer en rejouant quelque chose
d’anxiogène. Si la mort d’un proche a été un trauma, l’enfant
peut être amené à rejouer la mort.
+ réduction de la capacité de
jouer parce que la réalité est trop traumatisante.
·
Les cauchemars traumatiques : L’enfant va
répéter la réalité traumatique dans les rêves.
Il y a plusieurs cas de figures :
1) Soit c’est l’évènement traumatique qui se
rejoue. 2) Soit ce sont des monstres qui reviennent,
des animaux qui font peur. 3) Soit l’enfant pourra ne
pas être capable de décrire le contenu de son cauchemar – Il ne
s’en souviendra pas du tout.
/ !
\ Cauchemar seul > Cela ne veut pas pour autant
dire qu’il y a un trauma.
·
L’enfant peut avoir des épisodes de dissociations et de
flashback.
·
Réduction de la capacité de jouer.
·
Isolement, retrait social > enfant inhibé
·
Perte des savoirs-faire / régression : Il va
perdre ce qu’il a appris. Ex : le langage. Un enfant
va arrêter d’apprendre de nouveaux
mots, va zozoter, bégayer, oublier des mots qu’il avait déjà
appris, faire preuve de mutisme* > il ne va plus parler / il va
« parler bébé »…
régression > l’enfant
refera pipi au lit…
Vocabulaire – énurésie
= on ne peut pas maitriser le contrôle de la fonction urinaire
Encoprésie = Dans le cadre du trauma >
enfant qui ne peut plus se contrôler (pipi + caca) alors qu’il
était propre avant.
·
Difficulté de l’endormissement
·
Somnambulisme – l’enfant vit la nuit ; il vit
dans le sommeil.
·
Difficulté de concentration
·
Hyper-vigilance – il fait attention à tout/il a
peur.
·
Apparition de peurs nouvelles – angoisse de
séparation qui peut se manifester avec l’un des parents ;
peur du noir ; peur d’aller aux toilettes tout seul…
·
Apparition de manifestations d’agressivité
·
Onychophagie* – se ronger les ongles
Facteur étiologique – causes
·
Pas de corrélation entre l’âge de l’enfant et le risque
de développer un état de Stress Post
Traumatique (ESPT).
·
Pas de différences de genre – Les filles ne sont pas
plus traumatisées que les garçons.
·
Pas de différences par rapport aux origines ethniques
– On est pas plus exposé aux ESPT si
l’on est chinois que si l’on est
français.
►Les
troubles psychosomatiques◄
Service oncologie > Sciences
médicales qui s’occupent du cancer. On a pu retrouver des
évènements d’origine traumatique mais on ne peut pas prouver une
relation de cause à effet.
Très présents et décrits par
tous les cliniciens notamment dans les pays en guerre.
Beaucoup de gens développent des maladies psychosomatiques.
Chez l’enfant
·
Bronchites asthmatiques – peuvent être de
cause purement psychosomatique
·
Eczéma
·
Troubles digestifs
·
Pelade – perte de cheveux (en 1 nuit) ~
Blanchissement des cheveux
·
Troubles des règles – Soit « aménorrhée »
sur plusieurs mois ou plusieurs années / Soit
« disménorrhée »
= troubles des règles, règles irrégulières / Soit « retard
de règle » ou « règles qui
surviennent trop tôt »
·
Problème cardiaque
·
Arrêt de la croissance – nanisme
Troubles du développement
·
Performances scolaires qui étaient normales avant et qui sont
en chute libre – inhibition de
la pensée / l’enfant
ne peut plus apprendre ou hyper-investissement scolaire
= stratégie de résilience ; stratégie de « coping »
à on coopère avec le traumatisme, on fait avec.
La maltraitance crée une inhibition.
Les enfants parviennent très rarement à sublimer, à rentrer dans
un système de « performance scolaire ».
Chez certains enfants, agressivité systématique (enfants qui détruisent, cassent les jouets...) qui ne prexistait pas avant le traumatisme. Il y a bien changement de personnalité.
Inhibition avec perte de confiance, passivité, repli sur soi, par peur de s'exposer à un autre traumatisme.
Assister à des actes de violence même témoins entraine de profonds changements de personnalité qui vont dans le sens de la perversion (va devenir manipulateur : manipuler le monde, manière de contrôler son environnement pour éviter de tomber dans un nouveau trauma) ou de l'identification à l'agresseur.
Sur le versant agressif, on va retrouver également des envies de vengeance chez ces enfants exposé au traumatisés. Avec un destin possible, enfant adulte, de la psychopathie (comportement délinquants, asociaux, meurtriers.. liés aux vengeances contre le monde entier). Dans le fantasme de ces enfants qui opte pour ce versant, il y a des scénarios de revanche. On peut le voir dans les jeux, la répétition d'un scénario qui reflète son désir de résoudre le trauma. Dès qu'il s'arrête, l'enfant agressif est exposé à un versant dépressif puisqu'il voit le trauma en face.
Dans le versant inhibition, quand ces enfants introvertis sont exposés un événement qui leur rappelle le traumatisme initial, il peut y avoir une dose d'angoisse telle qu'il peut y avoir une perte de contrôle. Une crise de colère, néanmoins ponctuelle qui va se résorber pour laisser place à l'inhibition. Il y a toujours de la tristesse derrière la destructivité et la colère.
Ces enfants traumatisés vont plutôt choisir des métiers de sauvetage.
Perspectives d'avenir ("je vis" au jour le jour).
4) Résilience
L'origine du mot vient de la physique : "capacité des matériaux à résister à de fortes pressions" (chaleur, coup..).
Mais ce terme a été utilisé dans les années 50 en psychologie par une psychologue Emmy Werner. La résilience se définit par la capacité d'une personne confrontée à un trauma très grave, de mettre en jeux des mécanismes de défense qui lui permettent de tenir le coup voire de "rebondir" en tirant profit de son malheur, transformant son malheur en faisant quelque chose. Avec l'idée de capacité de résister aux chocs extérieurs.
Emmy Werner a conduit une évaluation du développement des enfants d’Hawai, dans un orphelinat, 698 enfants sans structure, appartenant à des groupes ethniques variés, qui n’avaient ni école ni famille et qui vivaient dans une grande misère, exposés aux maladies, aux violences. Elle les a suivis pendant 30 ans.
Suite à ses observations par la méthode longitudinale, tous ces orphelins ont réussi à vivre malgré à leurs carences affectives. Dans son étude, il y a différence entre les enfants qui se joue sur l'attachement initial (entre 0 et 12 mois). Les enfants qui ont connu leur mère avant 12 mois avaient une sorte de confiance primitive.
La résilience va dépendre aussi de l'existence de tuteur de développement/de résilience. Malgré les carences graves de l'enfant, s'il rencontre des tuteurs (par exemple : oncle, professeurs de qualité, psychologues..), il aura plus de chances d'éviter le traumatisme.
Pour aller plus loin, en france, lire livres de Boris Cyrulnik, psychiatre, qui traitent de résilience. D'après lui, la résilience n'est jamais terminé, n'est jamais gagné. Il peut y avoir des dépressions tardives chez certaines personnes au départ résilientes. Si la faille est trop grave, on risque de plonger...
5) Syndrome de Stockholm
On va voir à présent le traumatisme psychique comme organisateur.
Le concept est né en 1973. Fait divers qui est à l'origine. 23 aout 73, à Stock, Jan Erik Olsson, un évadé de prison s’apprête à commettre un hold up. La police l'oblige à le retrancher avec 4 employés en otage. 6 jours de négociation nécessaires pour aboutir à la libération des otages. Ces derniers se sont interposés aux forces de l'ordre. Refus de témoigner à charge, ces personnes ont contribué à sa défense, et lui ont rendu visite. L'une d'entre elles a fini par épouser son ravisseur. Plus on est pris en otage, plus il y a possibilité de développer ce syndrome. Lié à la longueur de l'exposition à ce type de situation. Syndrome nait par la peur, le fait de devoir survivre à son ravisseur.
Frank Ochberg, psychiatre américain, est le premier à décrire ce syndrome. Il le définit comme sentiments de sympathie réciproques entre le ravisseur et leurs victimes.
Le fait d'avoir adopté mais point de vue réciproque des ravisseurs. Ce syndrome peut durer longtemps juste après la prise d'otage. Les victimes vont décharger leur agressivité sur l'extérieur : sur les policiers, le pouvoir publique par exemple jusqu'à protéger leur agresseur en prenant à leur compte leur idéologie. Ca peut bouleverser l'ensemble d'une vie. SDS forcé : Patricia Hearst, fille milliardaire prise en otage dans les années 70, a subi un lavage de cerveau, un conditionnement avec menaces de ses agresseurs sans adhésion naturelle de sa victime; elle a vécu toute sa vie à ce syndrome.
3 critères
- sentiment de confiance des otages vis à vis de leurs agresseurs.
- sentiment positif des agresseurs à l'égard de leurs otages.
- l'apparition d'une hostilité des victimes envers les forces de l'ordre.
Les conditions d'apparition du SDS
- conceptualisation idéologique suffisante et crédible des agresseurs : ils doivent être suffisamment convaincants dans leur tentative d’explication de leur idéologie
- il ne doit exister aucun antagonisme ethnique, aucun racisme, ni aucun sentiment de haine des agresseurs à l'égard des otages.
- il est nécessaire que les victimes potentielles n'aient pas été préalablement informées de l'existence de ce syndrome.
Chez certains enfants, agressivité systématique (enfants qui détruisent, cassent les jouets...) qui ne prexistait pas avant le traumatisme. Il y a bien changement de personnalité.
Inhibition avec perte de confiance, passivité, repli sur soi, par peur de s'exposer à un autre traumatisme.
Assister à des actes de violence même témoins entraine de profonds changements de personnalité qui vont dans le sens de la perversion (va devenir manipulateur : manipuler le monde, manière de contrôler son environnement pour éviter de tomber dans un nouveau trauma) ou de l'identification à l'agresseur.
Sur le versant agressif, on va retrouver également des envies de vengeance chez ces enfants exposé au traumatisés. Avec un destin possible, enfant adulte, de la psychopathie (comportement délinquants, asociaux, meurtriers.. liés aux vengeances contre le monde entier). Dans le fantasme de ces enfants qui opte pour ce versant, il y a des scénarios de revanche. On peut le voir dans les jeux, la répétition d'un scénario qui reflète son désir de résoudre le trauma. Dès qu'il s'arrête, l'enfant agressif est exposé à un versant dépressif puisqu'il voit le trauma en face.
Dans le versant inhibition, quand ces enfants introvertis sont exposés un événement qui leur rappelle le traumatisme initial, il peut y avoir une dose d'angoisse telle qu'il peut y avoir une perte de contrôle. Une crise de colère, néanmoins ponctuelle qui va se résorber pour laisser place à l'inhibition. Il y a toujours de la tristesse derrière la destructivité et la colère.
Ces enfants traumatisés vont plutôt choisir des métiers de sauvetage.
Perspectives d'avenir ("je vis" au jour le jour).
4) Résilience
L'origine du mot vient de la physique : "capacité des matériaux à résister à de fortes pressions" (chaleur, coup..).
Mais ce terme a été utilisé dans les années 50 en psychologie par une psychologue Emmy Werner. La résilience se définit par la capacité d'une personne confrontée à un trauma très grave, de mettre en jeux des mécanismes de défense qui lui permettent de tenir le coup voire de "rebondir" en tirant profit de son malheur, transformant son malheur en faisant quelque chose. Avec l'idée de capacité de résister aux chocs extérieurs.
Emmy Werner a conduit une évaluation du développement des enfants d’Hawai, dans un orphelinat, 698 enfants sans structure, appartenant à des groupes ethniques variés, qui n’avaient ni école ni famille et qui vivaient dans une grande misère, exposés aux maladies, aux violences. Elle les a suivis pendant 30 ans.
Suite à ses observations par la méthode longitudinale, tous ces orphelins ont réussi à vivre malgré à leurs carences affectives. Dans son étude, il y a différence entre les enfants qui se joue sur l'attachement initial (entre 0 et 12 mois). Les enfants qui ont connu leur mère avant 12 mois avaient une sorte de confiance primitive.
La résilience va dépendre aussi de l'existence de tuteur de développement/de résilience. Malgré les carences graves de l'enfant, s'il rencontre des tuteurs (par exemple : oncle, professeurs de qualité, psychologues..), il aura plus de chances d'éviter le traumatisme.
Pour aller plus loin, en france, lire livres de Boris Cyrulnik, psychiatre, qui traitent de résilience. D'après lui, la résilience n'est jamais terminé, n'est jamais gagné. Il peut y avoir des dépressions tardives chez certaines personnes au départ résilientes. Si la faille est trop grave, on risque de plonger...
5) Syndrome de Stockholm
On va voir à présent le traumatisme psychique comme organisateur.
Le concept est né en 1973. Fait divers qui est à l'origine. 23 aout 73, à Stock, Jan Erik Olsson, un évadé de prison s’apprête à commettre un hold up. La police l'oblige à le retrancher avec 4 employés en otage. 6 jours de négociation nécessaires pour aboutir à la libération des otages. Ces derniers se sont interposés aux forces de l'ordre. Refus de témoigner à charge, ces personnes ont contribué à sa défense, et lui ont rendu visite. L'une d'entre elles a fini par épouser son ravisseur. Plus on est pris en otage, plus il y a possibilité de développer ce syndrome. Lié à la longueur de l'exposition à ce type de situation. Syndrome nait par la peur, le fait de devoir survivre à son ravisseur.
Frank Ochberg, psychiatre américain, est le premier à décrire ce syndrome. Il le définit comme sentiments de sympathie réciproques entre le ravisseur et leurs victimes.
Le fait d'avoir adopté mais point de vue réciproque des ravisseurs. Ce syndrome peut durer longtemps juste après la prise d'otage. Les victimes vont décharger leur agressivité sur l'extérieur : sur les policiers, le pouvoir publique par exemple jusqu'à protéger leur agresseur en prenant à leur compte leur idéologie. Ca peut bouleverser l'ensemble d'une vie. SDS forcé : Patricia Hearst, fille milliardaire prise en otage dans les années 70, a subi un lavage de cerveau, un conditionnement avec menaces de ses agresseurs sans adhésion naturelle de sa victime; elle a vécu toute sa vie à ce syndrome.
3 critères
- sentiment de confiance des otages vis à vis de leurs agresseurs.
- sentiment positif des agresseurs à l'égard de leurs otages.
- l'apparition d'une hostilité des victimes envers les forces de l'ordre.
Les conditions d'apparition du SDS
- conceptualisation idéologique suffisante et crédible des agresseurs : ils doivent être suffisamment convaincants dans leur tentative d’explication de leur idéologie
- il ne doit exister aucun antagonisme ethnique, aucun racisme, ni aucun sentiment de haine des agresseurs à l'égard des otages.
- il est nécessaire que les victimes potentielles n'aient pas été préalablement informées de l'existence de ce syndrome.
Diagnostic différentiel à faire dans des situations de sectes, de manipulations mentales.
On peur rapprocher cela, aux violences conjugales, sont soumis à un paradoxe, comment se fait qu'il existe un tel changement de comportement chez le conjoint ? Prédire, comprendre le comportement de l'agresseur pour qu'il n'y ait plus de maltraitance. Il y a une forme d'hyperadaptation de la femme maltraitée pour atténuer la situation. Le trauma est cognitif car on ne comprend pas par le comportement du conjoint.
Mécanismes psychologiques qui expliquent le SDS
La toute puissance des ravisseurs, détiennent la vie des victimes d'où état de dépendance des victimes. Effroi, peur de mourir => Stratégies d'adaptation ultimes pour avoir la vie sauve... Perte de la personnalité par intériorisation de l'agresseur = introjection (être ce que l'autre veut que l'on soit).
6) Les différentes approches thérapeutiques
a) L'approche psychanalytique : Travail autour du complexe d'Oedipe. Tout n'est pas joué dans la petite enfance.
b) TCC : Désensibilisation par exposition progressive. Faire ce qu'on a pu faire lors du trauma. EMDR entre autre.
c) Psychodrame : Rejouer le drame (victime, témoin) autrement. Rajouter d'autres émotions. Abréaction (Catharsis). Il peut y avoir aggravations de la névrose. Psys non poursuivis.
d) Techniques corporelles :
- verbalise peu
- relaxation
- danse thérapie (posture de danse etc)
- à côté psychothérapie
e) Thérapies systémiques ou familiales
f) Narco analyse/hypnose :
- emphétamine
- déclencher souvenir
7) Debriefing
Il existe aujourd'hui des CUMP (Cellule d'urgence médico- psychologique) pour prévenir du traumatisme. Cette prise en charge psychologique soulage les maux de la victime exposée à une situation récente traumatogène. Les gens racontent juste après l'événement ce qui s'est passé, leurs émotions.
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