samedi 23 février 2013

Différentes approches des troubles mentaux : introduction (Sironi)


Qu’est-ce qu’une approche* ?
Synonyme : courant théorique / modèle

Quels sont les différents troubles mentaux ? – Répertoriés dans le DSM 4 : Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux – manuel de référence qui classifie et catégorise des critères diagnostiques et des recherches statistiques de troubles mentaux spécifiques.

Pas de hiérarchie entre les différentes approches => vision intégrative

Exemples d'approches :
-        Modèle Psychodynamique (très en vogue en clinique )
-        Modèle Psychoanalytique
-        Modèle biomédical / neuropsychologique / neurosciences (pas réellement d’interventions thérapeutiques)
-        Modèle systémique
-        Approche cognitive et comportementale (Stimulus à Réponse )
-        Approche psychosomatique
-        Traumatisme psychique et organisation traumatique de la personnalité et de la psychopathologie
-        Approche ethnopsychiatrique et géopolitique clinique
-        Modèle humaniste / Psychologie transpersonnelle / Psychologie spirituelle
-        L’hypnose [Léon Chertok]

Continuum (ensemble d'éléments tels que l'on peut passer de l'un à l'autre de façon continue) entre le normal et le pathologique.
Approche = Modèle théorique / Méthode d’investigation
Comment se construit l’approche ?
Les différentes approches perdurent par leurs critères de pertinences, de scientificité et d’usage.
Critère d’usage => question très importante.
Il n’y a pas de modèle général dans les troubles mentaux.
La psychanalyse a cette prétention de pouvoir tout expliquer.

Neuroscience => Tout ne se voit pas ! Un grand nombre de troubles mentaux ne sont pas visibles par IRM.

Le thérapeute choisi son approche en fonction de son approche universitaire. Paris 8 a une approche intégrative* : l’université ne privilégie pas une approche. Tout se vaut.
Approche intégrative = approche qui intègre les différentes approches.
L’approche est un choix pour le psychologue qu’il fait en fonction de sa formation universitaire, de son histoire personnelle etc.

L’efficacité des différentes approches* => théorie et en même temps mode de soin = pratique thérapeutique.  On ne considère pas aujourd’hui qu’une approche soit plus efficace qu’une autre.

Méta-analyse = Le terme méta-analyse désigne  le regroupement de plusieurs études de nature statistique et de taille relativement modeste ayant pour but d'augmenter le nombre des malades inclus. À partir des méta-analyses il est possible de tirer des conclusions générales.
Le terme méta-analyse peut également se définir comme une compilation des études sur le même sujet.

Fouques (2004) a fait une méta-analyse (on lit toute la littérature des revues scientifiques et on fait une analyse de toutes ces études).
En travaillant sur les études faites en France, au Canada etc. Toutes montrent une équivalence des psychothérapies : toutes y compris la psychanalyse.

Toutes les approches ne sont pas bonnes pour tout le monde. Que montre cette méta-analyse ?
Quelle que soit l’approche :

-        l’efficacité se situe entre 70 et 80% des cas
-        environ 20% des patients ne relèvent pas d’améliorations
-        pour environ 10% des patients, on observe une aggravation des symptômes

Ca dépend de la demande et de l’adresse* : cette personne est-elle bien adressée pour cette approche ?

Dans le cas de traumatismes psychiques, on peut se dire que l’hypnose peut être indiquée. Et bien NON. Pourquoi ? S’il y a refoulement, c’est-à-dire une volonté active du psychisme d’oublier pour continuer à vivre, parfois des patients peuvent retrouver le souvenir traumatique trop violemment et sombrer dans la psychose traumatique.
Les 10% d’aggravation peuvent être liées à cela. Par l’hypnose, on peut aussi retrouver de faux souvenirs, donc des choses qui sont arrivées : pas dans la réalité mais dans des rêveries, des fantasmes…

Chaque approche a ses limites.

La psychanalyse => Le patient est allongé sur un divan. Si le patient est anxieux, s’il a des peurs, une angoisse persécutive, il ne sera pas à l’aise avec le dispositif.
Chaque approche n’est pas indiquée pour tout le monde.
Dans le cadre des 20% qui ne relèvent pas d’amélioration, il faut pouvoir changer d’approche thérapeutique.

Il y a des variables psychologiques qui interviennent dans le processus thérapeutique quelles que soient les approches.

-        65% relèvent du patient => Si l’approche fonctionne c’est grâce au patient , de son engagement initial : « Je souhaite faire une psychothérapie », de son degré d’introspection (auto-observation : capacité d’être un bon observateur de son propre psychisme).
-        25% relèvent du psychologue : la personnalité du thérapeute => qualité personnelle et professionnelle, empathie valent seulement pour 25% dans la réussite, l’efficacité de la thérapie.
-        10% tiennent à la technique en elle-même

Vocabulaire 

Décompenser => Quelqu’un peut avoir une structure psychotique mais vivre « normalement » tant qu’il ne rencontre pas une personne qui le fait décompenser* : ce qui vient et qui « casse » tout d’un coup.

Empathie => Capacité de pouvoir penser les pensées des autres, ressentir les ressentis des autres, mais de ne jamais perdre son propre sens de gravité : tout en restant soi-même.

Contre-transfert => Dans la cure psychanalytique, le contre-transfert désigne le sentiment inconscient qu'éprouve l'analyste, le thérapeute, en réaction aux sentiments inconscients ressentis par l'analysé dans le travail d'analyse. Ces sentiments de contre-transfert facilitent chez l'analyste la compréhension de la nature du conflit intrapsychique vécu par l'analysé dans son travail d'analyse et son interprétation dynamique en vue de l'amélioration de son état.

Site intéressant à voir (webographie) concernant les questions de l’évaluation :

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