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vendredi 18 janvier 2013

Partiel 2 : psychologie clinique (Plagnol)

Questions :
1) Donner 3 critères dans la nosographie classique pour caractériser un trouble délirant.
2) Dans quelle type d'approche, la notion de "schéma" est importante ?
3) Dans quel type de maladie mentale trouve t-on un délire paranoïde ?
4) Définition de psychologie clinique.
5) Donner deux noms d'auteurs qui ont utilisé la psychanalyse chez les enfants.
6) Définition du terme anamnèse.
7) Quel type d'angoisse caractérise un fonctionnement névrotique ?
8) Donner un mécanisme de défense dans un fonctionnement phobique.
9) Quel disciple de Pinel a introduit la loi de 1838 ?
10) Définition de sémiologie.

Questions rédactionnelles :
A) Décrire les étapes de l'analyse sémiologique dans la nosographie classique.
B) Décrire brièvement 4 formes cliniques du syndrome dépressif.

vendredi 21 décembre 2012

Principaux modèles de compréhension : psychologie clinique (Plagnol)

Approches biologiques :
- Antidépresseurs  (perturbation des neurotransmetteurs : noradrénaline, sérotonine)
- Luminothérapie

Approches cognitivo comportementales :
A. T. BECK :
=> schémas inconscients => distorsions cognitivo : pensées automatiques, interprétations négatives, internalisation des échecs, globalisation
=> Impuissance apprise

Approche psychanalytique :
"Deuil et mélancolie" (1917) de Freud : dans la mélancolie, pertes inconscientes d'un objet => ambibalence inconsciente, perte d'un objet d'investissement

Introduction à quelques types de troubles : psychologie clinique (Plagnol)

Troubles psychotiques (psychoses) : => Syndrome délirant

Définition classique : altération globale du fonctionnement psychique, perte de contact avec la réalité commune (étrangeté pour autrui), non conscience de certains symptomes (idée délirante, croyance contraire à la réalité avec conviction absolue).

Fonctionnement psychotique (psychopathologique) :

Angoisse de morcellement, déni, projection, relation fusionnelle.

-> Transitoire
-> Stable (organisation psychotique)

4 critères (de Kraepelin) pour détecter un syndrome délirant :
1) Évolution :  aigu (moins d'un mois) ou chronique (persistant, supérieur 6 mois)
2) Organisation :
- Aigu: bouffée délirante aigue (psychose brève), mélancolie (trouble de l'humeur), manie (trouble de l'humeur), confusion mentale (cause organique, ex : prises de toxiques, métabolique (hypoglycémie), infection).
- Chronique : systématisé (cohérence interne) ou non systématisé (schizophrénies).
3) Mécanisme délirant :
- Intuition (s'impose comme une révélation, début du SD)
- Interprétation (signification fausse à un fait réel)
- Imagination (construction sans base réelle)
- Hallucination (perception sans objet)
- Illusion (perception déformée)
4) Thème (du délire) : contenu des idées
ex : persécution (se sentir menacé), érotomanie, mégalomanie (idées de grandeur), mystique (contenu religieux, mission), jalousie (infidélité), hypocondrie... 

Systématisé : 
- Type paranoiaque (interprétation)
- Type paraphrénique (imagination)
- Psychoses hallucinatoires chroniques (hallucination)

Bouffée délirante aigue :
DSM - CIM : psychose brève.
Définition : SDA évolution brève avec guérison à court terme si soins du patient.
Touche généralement de jeunes adultes.
- Prodrome : angoisse, irritabilité, trouble du sommeil.
- Délire non systématisé (pas le temps d'organiser son délire) dit polymorphe (persécution, idées de réf, érotomanie, mystique).
- Tous mécanismes : hallucinations, interprétations.
- Automatisme mental (perte de controle mental : hallucinations psychiques, actes imposés).
- Hospitalisation (parfois sans consentement du sujet : loi du 5 juillet 2011).
- Bilan : diagnostic différentiel (manie, mélancolie, confusion mentale)
- Médicaments : neuroleptiques, antipsychotiques (ex : zyprexa, rispernal...).
- Moins d'un mois : phase dépressive avec "critique" : élaboration psychique.
- Suivi psychologique
- Evolution à long terme : 40% (par d'autres épisodes délirants), 35% (autres épisodes aigus délirants, manie, mélancolie; trouble bipolaire (4%), psychose maniaco dépressive (1%)), 25% (schizophrénies, délire persistant non systématisé (1%)).
- ATCD familiers ou personnels
Réinsertion scolaire ou professionnelle (repli artistique)
Qualité de la relation thérapeutique
- Histoire, vulnérabilité + Événements, hallucinations ==Décompensation==> BDA


Schizophrénies (1911, Bleuler) :
BDA : Délire persistant non systématisé.
- Dissociation ("Spaltung") -> Perte de l'unité de la personnalité sur tous les plans (affectif, comportemental, cognitif).
- Autisme (autos) : repli sur le monde intérieur, rupture de relations.
Classement : 18 mois; DSM - CIM : 6 mois.

Sémiologie : fonctionnement cognitif : relachement des associations, pensée incohérente, différente/

Délire paranoide : inhibition, interprétation, hallucination auditives, syndromes cénesthésiques, automatisme mental.

Thèmes : persécution, érotomanie, mystique, filiation.

Fonctionnement affectif et relationnel : angoisse, ambivalence (coexistence d'affects opposés), retrait (défense autistique), froideur et émoussement des affects.

Comportements : maniérisme, apragmatisme, repli, clinophilie, catadonie.

=> Comportements étranges et passages à l'acte (violence contre les autres, tentatives de suicide...). Dépression quand le délire ne protège plus le sujet.

Formes de début :

- Aigu : BDA dure
- Insidieux : retrait social progressif avec un déni des troubles -> troubles des conduites, comportements névrotiques (phobies, compulsion...).

Formes d'évolution :
Bleuler (1911) :
Forme catatonique ou hébéphrénique
Traitement  : médicaments (anti-psychotiques : rispertal, zyprexa, ability).
Psychothérapie
Psychanalyse
TCC familiales / systémiques

Social, insertion "sociale" ("inclusion")
Professionnelle (15%)
Situation de handicap "psychique"

=> "Résiduelle" - "Rétablissement" (recovery)

Troubles de l'humeur (thymiques) :

Humeur / Thymie : tonalité affective de base qiu reflète l'accord global du sujet avec le monde (dont lui même).

Tristesse, souffrance, peine <-------> Joie, plaisir, bonheur (syndromes mixtes).

Syndrome dépressif : 

Forme "standard" :

  • Signes directs :
- douleur morale (tristesse, pessimisme, absence d'issue)
- idées noires
- anhédonie
- perte de l'estime de soi, échec, honte

  • Signes indirects :
- Syndromes de ralentissement psychomoteur
- Comportements : apragmatisme, asthénie, retrait social, aboulie.
- Bradypsychie

Formes cliniques :

1) Somatiques : douleur (dos, tete...), troubles digestifs
2) Comportementales : passages à l'acte, fugue
2) Cognitives : troubles de la concentration, baisse des performances intellectuelles :
- enfance/adolescence : échecs scolaires ou universitaires
- personnes âgées : pseudo démences (bradypsychie)
4) Addictives : addiction : dépendance à un comportement ou un objet => toxicomanie, alcoolisme, jeux pathologiques, jeux vidéos, boulimie/anorexie, conduites à risques => "Equivalents dépressifs"
5) Névrotiques : phobies, obsession compulsion, hystérie (conversion)
6) Psychotiques : syndrome délirant - mélancolie (bile noire) : douleur morale torturante, thème d'indignité, incurabilité, chatiments, persécution, hypocondrie

Syndrome maniaque :

Prodrome : phase sub dépressive, insomnie, instabilité => État maniaque

Forme standard :
- Comportement : exubérance, hyperactivité, stérile (changements de but constants), conduites à risques, dépenses inconsidérées, passages à l'acte
- Cognitif : troubles de l'attention, hypersintone, logorrhée, ludisme
tachypsychie (fuite des idées), surestimation de soi (délire mégalomaniaque, mystique), troubles du jugement, persécution
- Affectif : euphorie, exaltation, versatilité, relationnel, désinhibition, perte des limites
- Somatique : insomnie sans fatigue

Formes cliniques :

Hypomanie, subexcitation, adaptation conservée
Délires atypiques : persécution, érotomanie
Syndrome mixte : coexistence de symptomes maniaques et de syndromes dépressifs

Syndrome dépressif :
- primaire : dépression, nosographie classique : psychogène (schizophrénie, personnalité), endogène (mélancolie, antécédents personnels ou familiaux, épisodes mélancoliques ou maniaques), psychose maniaco dépressive => syndrome maniaque/mixte (trouble bipolaire 4%))
Utilisation de thymorégulateurs (lithium..)
- secondaire : autre trouble : organique (cancer, hypothiroidie, neuroleptiques), mental (schizophrènes, psychoses, névroses, "dépression associée", addictions, démences...)

jeudi 29 novembre 2012

Base de la méthode clinique : psychologie clinique (Plagnol)

Expérience d'une rencontre entre le clinicien et le patient
-> demande de soin
-> cadre : espace d'écoute -> discours, langage, dessin, jeux, gestes
Rencontre du sujet qui a une histoire unique. Le clinicien et le patient auront une relation de confiance et de confidentialité (-> secret professionnel : devoir déontologique).

2 niveaux fondamentaux :
a) analyse sémiologique : 
niveau qui s'efforce de rester objectif et d'utiliser une sorte de langage commun au clinicien pour identifier que présente le patient. repérer les symptômes, étude des symptômes et signes qui permettent de reconnaitre un état pathologique. Ces signes et symptômes peuvent être observés dans le comportement, l'affectif, la pensée, la relation, le corps. Regrouper les symptomes pour former un syndrome.

Définitions :
  • Diagnostique : identification des troubles
  • Nosographie : classification des troubles
  • Anamnèse : histoire des troubles (qu'est ce qui s'est passé pour que les troubles apparaissent -> histoire personnelle, biographie du sujet)
  • Contexte de vie : réseau social, familial, situation professionnelle
b) analyse psychopathologique :
Comprendre le fonctionnement de la personne (psychique) qui dépend de son histoire.
Tout symptôme ou trouble a une fonction dans la vie psychique de l'individu. Avec la notion de processus de défense.

Si le sujet se construit des défenses qui vont à l'encontre de la réalité alors ce sont des délires. Le sujet entre dans un cercle vicieux où le raisonnement psychique met à l'écart le sujet de son environnement. Le sujet ne pourra plus sortir par lui même de ce cercle vicieux. Il aura donc besoin d'une intervention extérieure.

Fonctionnement
Conflit
Angoisse
Défense
Relation
Psychotique
Désir/Réalité
Angoisse de morcèlement
-          Déni : le sujet écarte un fragment de la réalité comme s’il n’existait pas
-          Projection : attribution à une personne extérieure d’une source de tension
-          Délire de persécution
Fusionnel (autrui ne pas se différencier de soi)
Névrotique
Désir/Interdit
Angoisse de culpabilité
Refoulement : fragments psychiques des représentations mentales sont écartés de la conscience
Intersubjective (autrui est différent de soi avec un désir différent de son propre désir)
Limite
Pulsion/Idéal du Je
Abandon (perte d’objet, séparation)
Clivage de valeurs
Dépendance anaclitique

Phase transitoire
Stable : organisation structurale (fonctionnement stable)
Type de vulnérabilité -> bloc de cristal (Freud)

Image Positif : bon Je, bon objet
Image Négatif : mauvais Je, mauvais objet

Histoire singulier + Contexte/situation de vie -> Décompensation -> Un trouble mental (sémiologie)

Histoire subjective : traumatismes, amnésie, récits...

Analyse étiologique :

Etiologie : cause

Causalité ? -> modèles de compensation

Facteurs étiologiques -> psychanalyse, TCC, systémique, biologique (plurifactoriel)

Classification des troubles :

Nosographie :
- Sémiologique (crises sémiologiques)
- Psychopathologique (ex : psychanalyse) -> Fonctionnement du sujet (névroses, psychoses, perversion)

2 types :
- Nosographie "classique" (troubles psychotiques, névrotiques, de l'humeur; addictions, perversions, troubles de la personnalité, troubles mentaux de groupe).
-  DSM, CIM (avec critères de diagnostic "athéorique"); CO, OMS.

Nous avons ensuite regarder une vidéo : une interview qui parle de la psychothérapie (à revoir)
Psychothérapie : travail sur la personnalité pour repérer les zones de traumatisme ou thérapie de soutien = notion d'adaptation du patient, patient à la possibilité de dépasser sa maladie, d'être autonome mais il est persuadé qu'il ne peut plus le faire. Donc psychologue l'aide à dépasser ça, à reprendre confiance. Ex : le lieu du travail fabrique l'identité sociale. Sans relation sociale, on meurt.


Troubles psychotiques (psychoses) : => Syndrome délirant

Définition classique : altération globale du fonctionnement psychique, perte de contact avec la réalité commune (étrangeté pour autrui), non conscience de certains symptomes (idée délirante, croyance contraire à la réalité avec conviction absolue).

Fonctionnement psychotique (psychopathologique) :

Angoisse de morcellement, déni, projection, relation fusionnelle.

-> Transitoire
-> Stable (organisation psychotique)

4 critères (de Kraepelin) pour détecter un syndrome délirant :
1) Évolution :  aigu (moins d'un mois) ou chronique (persistant, supérieur 6 mois)
2) Organisation :
- Aigu: bouffée délirante aigu (psychose brève), mélancolie (trouble de l'humeur), manie (trouble de l'humeur), confusion mentale (cause organique, ex : prises de toxiques, métabolique (hypoglycémie), infection).
- Chronique : systématisé (cohérence interne) ou non systématisé (schizophrénies).
3) Mécanisme délirant :
- Intuition (s'impose comme une révélation, début du SD)
- Interprétation (signification fausse à un fait réel)
- Imagination (construction sans base réelle)
- Hallucination (perception sans objet)
- Illusion (perception déformée)
4) Thème (du délire) : contenu des idées
ex : persécution (se sentir menacé), érotomanie, mégalomanie (idées de grandeur), mystique (contenu religieux, mission), jalousie (infidélité), hypocondrie... 

Systématisé : 
- Type paranoiaque (interprétation)
- Type paraphrénique (imagination)
- Psychoses hallucinatoires chroniques (hallucination)

Bouffée délirante aigue :
DSM - CIM : psychose brève.
Définition : SDA évolution brève avec guérison à court terme si soins du patient.
Touche généralement de jeunes adultes.
- Prodrome : angoisse, irritabilité, trouble du sommeil.
- Délire non systématisé (pas le temps d'organiser son délire) dit polymorphe (persécution, idées de réf, érotomanie, mystique).
- Tous mécanismes : hallucinations, interprétations.
- Automatisme mental (perte de controle mental : hallucinations psychiques, actes imposés).
- Hospitalisation (parfois sans consentement du sujet : loi du 5 juillet 2011).
- Bilan : diagnostic différentiel (manie, mélancolie, confusion mentale)
- Médicaments : neuroleptiques, antipsychotiques (ex : zyprexa, rispernal...).
- Moins d'un mois : phase dépressive avec "critique" : élaboration psychique.
- Suivi psychologique
- Evolution à long terme : 40% (par d'autres épisodes délirants), 35% (autres épisodes aigus délirants, manie, mélancolie; trouble bipolaire (4%), psychose maniaco dépressive (1%)), 25% (schizophrénies, délire persistant non systématisé (1%)).
- ATCD familiers ou personnels
Réinsertion scolaire ou professionnelle (repli artistique)
Qualité de la relation thérapeutique
- Histoire, vulnérabilité + Événements, hallucinations ==Décompensation==> BDA

Schizophrénies (1911, Bleuler) :
Délire persistant non systématisé.
Dissociation ("Spaltung") -> Perte de l'unité de la personnalité sur tous les plans (affectif, comportemental, cognitif).
Autisme (autos) : repli sur le monde intérieur, rupture de relations.
Classement : 18 mois; DSM - CIM : 6 mois.

dimanche 25 novembre 2012

Bibliographie en psychologie clinique (N. Zajde)

1) Freud - Inconscient et mécanismes de défense, psychanalyse, études de cas

Freud et Breuer : Etudes sur l'hystérie. Le cas d'Anna O.
Borch-Jacobsen : Souvenirs d'Anna O. Une mystification centenaire; Les patients de Freud.
Freud : 3 essais sur la théorie sexuelle; 5 psychanalyses; Le cas de Dora, un cas d'hystérie; L'homme aux loups;

2) Traumatismes - Théories et psychologie clinique :

Ferenczi S. : "Un petit homme coq"; "2 types de névroses de guerre"; "Psychanalyse des névroses de guerre".
Zajde N. in Nathan T & Zajde N. : Psychothérapie démocratique, "Le traumatisme"; Traumatisme et religion; Psychothérapie démocratique, "Les maladies de la terreur".

3) Abus sexuels, traumatismes, psychothérapie :

Ferenczi S. : "Confusion de langue entre les adultes et l'enfant"; "Analyse d'enfants avec des adultes";
Hacking Ian : L'âme réécrite : Étude sur la personnalité multiple et les sciences de la mémoire, Les empêcheurs de penser en rond.

4) Approche psychologique des troubles neurologiques et psychiatriques / Exemple du syndrome de Gilles de la Tourette.

Sacks Olivier : L'homme qui prenait sa femme pour un chapeau; Un anthropologue sur Mars, 7 histoires paradoxales.
 Nathan Tobie : L'influence qui guérit, Apologie de la frayeur.
Voir site : baillement.com

5) L'enfant autiste, l'enfant sauvage : 

Bettelheim Bruno : La forteresse vide.
Frith Uta : L'énigme de l'autisme.
Nathan Tobie : "Les bébés parlent-ils le langage" : ethnopsychiatrie.net/activit/bebes.htm; L'influence qui guérit, le cas de Freddy.

6) Pathologies du deuil :

Freud : "Deuil et mélancolie", Métapsychologie.
Nathan Tobie : "Le mort et son représentant" : ethnopsychiatrie.net/actu/mort.htm
Molinier Magali : Soigner les morts pour guérir les vivants, Les empêcheurs de penser en rond.

7) Anthropologie de la psychiatrie : 

Barrett R. : La traite des fous. La construction sociale de la schizophrénie. Paris, Synthélabo, Les empêcheurs de penser en rond.
Estroff Sue : Le labyrinthe de la folie. Ethnographie de la psychiatrie en milieu ouvert et de la réinsertion, Empêcheurs de Penser en rond.

8) Anthropologie de la psychiatrie, Les médicaments psychotropes :

Pignarre Philippe : Comment la dépression est devenue une épidémie; Qu'est ce qu'un médicament ?.
Fieve Ronald : Comment bien vivre des troubles bipolaires : Savoir soigner les bas pour tirer profit des haut.

9) Nouvelles psychopathologies, nouvelles souffrances, nouvelles approches - TOC; sortants de sectes, soigner un thérapeute :

Sauteraud Alain : Je ne peux pas arrêter de me laver, vérifier compter.
Nathan Tobie & Jean Luc Swertvaegher : Sortir d'une secte.
Grandsard Catherine : "Soigner un "chef des diables" : une clinicienne face à l'exertise de son patient". Site : ethnopsychiatrie.net/grandsardusagers.htm

Autres références importantes : 

American Psychiatric Association, DSM IV, Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, 1995, Masson, Paris, 1996.
Beauchesne Hervé, Histoire de la psychopathologien. Puf, le psychologue, 1986.
Foucault Michel, 1961. Histoire de la folie à l'âge classique. Paris : Gallimard (T.E.L); 1963, Naissance de la clinique, Quadrige. *
Pedinielli Jean Louis, Introduction à la psychologie clinique, Nathan Université, 1994.
Ellenberger, Histoire de la découverte de l'inconscient, Fayard.
Pichot Pierre, Un siècle de la psychiatrie, Les empêcheurs de penser en rond, 1996.

jeudi 22 novembre 2012

Partiel 1 : psychologie clinique (Plagnol)

Questions (10 pts) :
1) Définition de la psychopathologie
2) Quelle est l'époque du Grand Enfermement des insensés ?
3) Quelle théorie développent Morel et Magnan qui prend en compte l’hérédité dans les causes des troubles mentaux ?
4) Dans quelle thérapie, on parle de l'analyse du transfert ?
5) Quel médecin français très connu étudie l'hystérie à la Salpêtrière ?
6) De quelle approche font partie Minkowski et Binswanger ?
7) Donnez deux exemples par lesquels l'inconscient s'exprime
8) Définition de nosographie
9) Sur quel type de trouble Watson applique l'approche comportementale et cognitive ?
10) Définition de la projection (mécanisme de défense) 

Questions rédactionnelles (5 pts/question) :
A) Qu'est ce que le traitement moral introduit par Pinel et Esquirol ?
B) Décrivez brièvement l'inconscient freudien dans laquelle elle aboutit dans la première topique.

dimanche 18 novembre 2012

Textes Polycopié : Psychologie clinique (Plagnol)

L'exil intérieur - R. Jaccard (Être normal qu'est ce à dire ?)

Écrire le cas - Pinel aliéniste

Observation d'Esquirol

Délire en réseau

Charcot et l'hystérie

Etudes sur l'hystérie - Sigmund Freud, Joseph Breuer

5 leçons sur la psychanlyse - Sigmund Freud (2ème, 3ème leçon)

Notes sur l'inconscient en psychanalyse (p.177-187)

Une logique de la communication (la communication paradoxale)

La famille du schizophrène : une système mis en modèle - Jay Haley

Les thérapies comportementales et cognitives : bases théoriques et indications

L’approche centrée sur la personne (chap. 5 : une psychologie réinventée)

David M. (Toxiques, BDA ?, Entrée dans la schizophrénie)

Questions sur le cas de Jeanne

Mélancolie délirante

Manie cas N°3

DSM III - 2 -Cas cliniques (Les orages)

Questions sur le cas de Madame Rc.

Code de déontologie des psychologues (France)

samedi 17 novembre 2012

Les grands courants de la pensée psychiatrique

L'histoire de la psychiatrie s'est constituée à travers les époques et les civilisations, soumise aux influences socio-culturelles et historiques.

Les différents courants de la pensée psychiatrique ont contribué à la représentation de la maladie mentale dans la société.

I – HISTORIQUE DES COURANTS DE PENSEE

1 – Antiquité 
Pour les auteurs de l'Antiquité, les troubles mentaux sont des maladies comme les autres. L'Ecole dogmatique d'Hippocrate propose une théorie humorale de la santé ; la bonne santé n'est acquise que dans l'équilibre des humeurs (sang, bile, phlegme…). Les maladies psychiques naissent du déséquilibre entre les humeurs et leurs caractéristiques.
GALIEN au 2ème Siècle développe la théorie des tempéraments.

L'héritage hippocratique aboutit aux prémices d'une psychiatrie fondée sur quatre maladies, qui seront transmises à l'occident quelques siècles plus tard : la frénésie, la léthargie associées à des états toxi-infectieux, la manie et la mélancolie : folies sans fièvre.

2 – Le Moyen Age
On assiste à une co-existence d'une perception religieuse des maladies mentales avec une conception médicale.
Le Christianisme impose une représentation différente de la maladie mentale ; elle devient une maladie de l'âme, assimilée à la possession par le Diable, ce qui conduit à l'Inquisition et au Bûcher.
Au XVIè Siècle, Jean DE WIER, en Belgique, défend la thèse médicale des troubles psychiatriques et éloigne la théorie satanique.
Simultanément, apparaissent l'assistance aux malades, plus sur un mode charitable que médical (Saint-Jean de Dieu).

3 – La Renaissance
Naissance des asiles. Les internements se développent à partir du XVè Siècle pour se renforcer aux XVIè et XVIIè Siècles.
La société médiévale connaît une attitude négative vis-à-vis du fou avec comme conséquence une marginalisation et l'exclusion.
En 1656, l'Hôpital Général de Paris est créé en vue d'enfermer les malades mentaux, les insensés, les mendiants, les prostituées, les alcooliques…
Ces indésirables sont enfermés par lettre de cachet émanant de l'autorité royale, le plus souvent après les demandes des familles.

4 – Naissance de la clinique psychiatrique à la Révolution Française.
La Révolution en affirmant la primauté de la liberté individuelle permet la mise en liberté de ceux qui avaient été enfermés par lettre de cachet qui désormais sera abolie
En 1800, PINEL, en délivrant de leurs chaînes les aliénés mentaux, introduit le traitement moral des maladies mentales et fonde la clinique dans son "Traité médico-philosophique des maladies mentales".
Le Code Pénal de 1810 introduit l'article 64 et sépare ainsi le criminel de l'aliéné.
La Loi de 1838 fixe les modalités de l'hospitalisation des malades mentaux (service libre, service fermé ou placement d'office). Loi qui durera jusqu'en 1990.
Les premiers asiles se construiront à partir de cette époque.

5 – Psychiatrie au XIXè Siècle : Description des maladies mentales.
Le XIXè Siècle sera l'époque de la création de la clinique psychiatrique contemporaine.
Elle se développe en Allemagne en opposant les partisans des causes psychiques et des causes organiques.
En France, naissent les premières classifications des maladies mentales avec ESQUIROL et CHASLIN.
La clinique de la schizophrénie se met en place depuis KAHLBAUM (1863),  KRAEPLIN (1899) puis BLEULER en 1911.

6 – L'ère thérapeutique
Avec la psychanalyse, née à la fin du XIXè Siècle, et les chimiothérapies qui se développent dans la seconde partie du XXè Siècle, la psychiatrie devient une spécialité dotée de moyens thérapeutiques.
En 1960, le psychiatre disposait de neuroleptiques, des antidépresseurs, des tranquillisants et hypnotiques et d'un thymorégulateur.

II – LES THEORIES DE LA PSYCHIATRIE CONTEMPORAINE
Au XXè Siècle, au paradigme de l'aliénation mentale se substitue un courant de classification des troubles psychiques et de psychopathologie.

1 – Le courant phénoménologique
Il s'est développé à la suite des travaux de HUSSERL et HEIDEGGER. Ce courant privilégie l'approche du malade dans son existence et son rapport au monde et à autrui (JASPERS, BISWANGER, MINKOWSKI).

2 – Le courant de la psychanalyse
Il s'est développé à partir de la fin du XIXè Siècle dans la continuité des travaux de FREUD.
FREUD, malgré ses premières expériences de neurophysiologie, conçoit rapidement l'anxiété, les symptômes névrotiques comme des compromis psychologiques défensifs vis-à-vis de traumatismes psychiques réels et/ou fantasmatiques qui affectent la vie psychosexuelle infantile.
En 1915, il élabore une théorie de l'appareil psychique centrée sur l'hypothèse de l'existence de processus inconscients reliés dynamiquement aux processus conscients. Il invente le cadre analytique. L'analyse est une méthode d'investigation des processus psychiques ainsi qu'une méthode thérapeutique des troubles névrotiques. FEUD s'éloigne des classifications et descriptions pour se pencher sur la relation thérapeutique.

De nombreux disciples et successeurs ont enrichi les théories psychanalytiques (WINNICOTT, LACAN…)

3 – Le courant comportementaliste.
Il s'est développé dans les suites des travaux de PAVLOV en 1930. Il se base sur la théorie de l'apprentissage : la maladie est alors un groupe de symptômes né d'un conditionnement mal adapté. La thérapie comportementale est basée sur le désapprentissage des symptômes et comportements pathologiques.

4 – Le courant cognitiviste
En plein développement, il s'appuie sur l'affirmation que les processus de pensée conscients ou inconscients peuvent faire l'objet d'une investigation scientifique et d'une démarche expérimentale. Les informations et les représentations peuvent être modélisées. Des avancées sont nées du couplage de l'analyse cognitive et des techniques d'imagerie cérébrale.

5 – Le courant de psychiatrie biologique.
A partir des années 1950, l'ère thérapeutique a transformé la pratique psychiatrique. Le premier traitement (Largactil) découvert fortuitement est appliqué par DELAY et DENIKER.
La découverte des neuromédiateurs et leur altération dans les maladies mentales a marqué le développement des théories biologiques en psychiatrie. Noradrénaline, Sérotonine et Dopamine seront les premiers neuromédiateurs à susciter l'intérêt.

6 – La psychiatrie contemporaine : le modèle bio-psycho-social.
La maladie mentale se retrouve à la conjonction d'une fragilité biologique, d'une faille dans l'aménagement défensif et de l'influence de l'environnement social.

7 – Le courant critériologique
Il s'agit d'un modèle théorique qui vise à décrire les symptômes et à les regrouper dans le cadre d'une classification validée. Il est dominé par les DSM américains (manuel statistique et diagnostique des maladies mentales). Ce courant est incontournable, notamment pour toute recherche en psychiatrie qui nécessite des critères communs à toutes les équipes.
La CIM 10 est la classification de l'OMS.