dimanche 4 novembre 2012

Psychologie clinique (Plagnol) : Cadre et origines

Attention : il me manque le début du cours et les notes sont en général parsemées de fautes et de blancs. Veuillez donc être indulgent. Les prochains cours seront parfaits, enfin j'espère


I) Le cadre de la psychopathologie :
1)      Epistémologie
a)      organique et mental
b)      conscient et ics
c)      normal et pathologie

-          trouble normal / psychologique
-          maladie mentale
-          folie
-          insensé

Normal : se remettre en question, discuter, souplesse de la vie psychique.
Pathologie : altération de la liberté psychique.

d)     objectif et subjectif
La science est associée à l’objectivité. Elle met une entrave à la subjectivité de la psychologie. La psychologie a besoin de la sc pour avoir une base. =/= de la sc

Louis Philips (1850-1838) : loi du 1838 : soins sans consentement.

Changement en 2011 : Loi du 5 juillet 2011 : soins sans consentement avec l’accord du juge (décision judiciaire).

Définition :
Psychologie clinique :
Clinique -> cliné (allongé) : étude du psychisme par la rencontre du sujet et son écoute.
Fondé sur l’expérience d’une relation intersubjective.
Patient (pathos : passif), sujet, personne, clinicien
Pratique et élaboration des connaissances en psychologie
Psychiatrie : spécialité médicale des troubles mentaux.
Psychothérapie : méthode de soin de l’esprit à travers le langage.
Psychanalyse : méthode d’étude du psychisme.
Une théorie dont le fondateur est Freud.

II) Histoire de la psychopathologie

1)  Période « Pré-rationnelle » : 500 ans av. J-C
Homère, tragédie grecque (Sophocle)
Abord « magique » explication surnaturelle
Médiateur – génie/fou
Bouc émissaires/sorciers
Individu, groupe, communauté
Régression, projection (mécanisme de défense qui attribue une cause extérieure de tension)

2) Période médico-philosophique : Vème siècle av. J-C jusqu’à la révolution française (1789)
Compréhension par les raisons des maladies
Médecine avec Hippocrate
Méthode clinique : observation + raisonnement
Ethique et code de déontologie
Rupture d’un équilibre
Tendance naturelle à la guérison
Défense
Ame/Corps
Folie : domination de l’âme par les passions (sensualité)

3) Naissance de la clinique (psychiatrique) : 1789 à 1900
Folie : objet d’étude médical et de soin
Philippe Pinel (1793)
L’expérience de Poussin
Enlever les chaines des insensés
Symptômes, syndrome : diagnostic
Nosographie : traité médico philosophique
Environnement
Personnalité
Biographie : histoire du patient : Anamnèse
Traitement moral
Suggestion : influence du médecin (aliéniste) sur le patient (aliéné)
Isolement : en asile
Esquirol : hérédité
Idéaliste
Romantisme (émotion, rêve, sensibilité)
Hypnose : Heinroth (1773-1843) : conflit inconscient, psycho somatique ; Braid (1843) : alternative de la conscience : fonctionnement psychique
Ecole de Nancy : Bernhein
Ecole de Paris : Charcot
Hystérie

III) Nosographie clinique :
Modèle médical
Kraepelin : psychoses : syndrome délirant
Evaluation : aigu / clinique
Bleuler (1911) : groupe des schizophrènes, autisme, dissociation, paranoïa
Névroses (distinction avec les psychoses)
Henri Ey (1950 – 1970)
Organo dynamisme : l’émergence de la vie psychique de l’organique mais ne peut s’y réduire : liberté, autonomie du sujet

IV) Naissance de la psychopathologie : 1900
1) Psychanalyse
Janet
Karl Jaspers
Psychanalyse : œuvre de Freud : inconscient, recevabilité ; méthode d‘identification de l’inconscient, pratique thérapeutique
Breuer : méthode cathartique
Règle des associations libres 
Règle d’abstinence : le patient a des demandes vis-à-vis du psychanalyste.
Le psychanalyste doit faire comprendre au patient qu’il ne pourra pas accéder à toutes ses demandes. Ex : Si le patient tombe amoureux de son thérapeute.

1) Méthode fondamentale pour accéder à l’inconscient.  
Règles fondamentales de la cure psychanalytique. Elle consiste pour l’analysant à dire tout ce qui passe par la tête.
1900 : « L’interprétation des rêves ».
Dans le rêve : relâchement de la défense ; à travers eux on se décharge de son coupables et irréalisables désirs. Voie royale de l’inconscient.
Lapsus, actes manqués : autres moyens pour exprimer l’inconscient.
1er topique : l’inconscient, le préconscient, le conscient.

2) Découverte, invention du complexe d’Œdipe :
Développement de la psyché sexuelle chez l’adulte. D’où viennent les fantasmes, les désirs dans les rêves des malades mentaux ? Où y a-t-il un traumatisme ?

Il faut chercher dans le passé infantile du sujet.

Stade oral (bébé): allaitement au sein
Stade anal (11 ans) : contrôle du sphincter, découverte qu’il existe 2 sexes (différence sexuel).
Vers 4-5 ans : complexe d’Œdipe où l’enfant éprouve du sexe opposé avec une rivalité avec le parent du même sexe. Pour Freud, entre désir et interdit. Interdit de l’inceste

2ème topique :
Le ça : Pulsion (mouvement vers un objet) ; Désir / Fantasme (largement inconscient, petite partie conscient)
Le surmoi : interdit intériorisé, les interdits qui peuvent torturer le sujet
Le moi :

3) Introduction à la pulsion de mort (à partir de 1920)

Freud va être influencé par des morts personnels.
Puissance fascinante du refoulement
Ripetin
Instinct de destruction, pulsion de mort et pulsion de vie

Karl Abraham : priorité dans l’application de la psychanalyse dans les psychoses.

S. Ferenzi : compréhension des traumatismes. Il a réintroduit cette notion. Nécessité d’adopter la cure. Accent sur les relations mère nourrisson.

Anna Freud : névrose infantile, mécanisme de défense.

Mélanie Klein : utilise la rivalité entre pulsion de vie et pulsion de mort pour…

Wanicott : objet transitionnel permet d’organiser l’investissement psychique.

Comment un être humain parvient à se représenter l’absence de ses parents ? Sentiment d’insécurité lorsqu’il ravive sa mémoire par la représentation absente.

Dissidents :
Alfred D. Adler : regrette la notion de Freud sur la rivalité. Notion d’agressivité, complexe d’impulsivité.

Carl Gustav Jung : développe une critique sur l’utilisation du complexe d’oedipe, notion d’archétypes (structure de pensée fondamentale de l’être humain).

Otto Rank : ouvrage de 1924 « Le traumatisme de la naissance » : idée que pendant l’accouchement il y a une série de phénomène de tension. Vie fœtale à vie dans le monde.

2) Phénoménologie :
- Jaspers : phénoménologie expérience d'être à travers le corps (qui renvoie à la dimension de l'espace et du temps; expériences de ces dimensions sont essentielles pour l'humain), le langage (l'être avec autrui),
 
- Philosophes :
Husserl : Suspension du jugement / rencontre
Heidegger  : Dasein, pouvoir de liberté

Troubles psychiques : altérations (non entendue négativement, alter = autre) du pouvoir être, de la liberté, une autre forme d'existence et de possibilité.

- Minkowski (d'origine polonaise, 1926) approfondit la notion de rencontre en clinique, les fondements mêmes de la méthode clinique (expérience de la rencontre entre deux sujets).  On parle de rencontre intersubjective.

- Ludvig Binswanger (correspondance avec Freud) : tellement influencé par l'expérience au monde, qu'il a développé la Dasein analyse. Ce courant a permis de penser les fondements de la MC. Beaucoup de cliniciens s'y réfèrent.

- Carl Rogers (psychologue américain, très connu dans la seconde moitié du 20e siècle) : a inventé la psychothérapie non directive basé sur des entretiens cliniques où le psy va écouter l'autre sans le diriger dans ses propos, donc suspendre son jugement, c'est au coeur du processus de soin, utilisée par les psy pour bien comprendre l'enjeu d'un entretien avec la notion d'empathie (= capacité à reconnaitre l'autre comme sujet avec un désir, un monde qui peut être différent de soi).

3) Approche comportemental et cognitive :
-> On parle de thérapie comportemental et cognitive (TCC). Principal cadre des cliniciens.
  
Les deux approches sont liées parce qu'il y a une référence à la : 
 
- Psychologie expérimentale :
Sur des études expérimentales, il est nécessaire de rappeler les repères qui ont servi en psychologie expérimentale au développement des TCC : 
 
Pavlov : a introduit la théorie du conditionnement (pavlovien). Expérience avec un chien : si on lui présente à morceau de viande, il se met à saliver : il y a réflexe inconditionné. Ce que Pavlov a découvert, c'est que le son d'une cloche auquel le chien est habitué, annonçant le déjeuner, suffit pour déclencher le réflexe de salivation lorsqu'il a été associé suffisamment de fois à la nourriture.

Skinner : a développé l'idée d'un conditionnement opérant avec la notion de renforcement positif ou négatif.  

2ème type d'apprentissage qui va influencer la psychologie :
 
Bandura (1960) : va introduire l'apprentissage par modèle (vicariant). 

Ce sont donc 3 repères qui vont exercer une influence sur l'approche des troubles mentaux et le développement des thérapies comportementales.

Watson (1913) : Le premier à appliquer les principes de Pavlov pour comprendre les troubles mentaux; lui qui va refuser de trouble mental (= une expression erronée, car en fait ce n'est qu'un comportement appris, adaption à l'environnement) en montrant par exemple qu'un petit enfant prénommé Albert où on apprend à le terroriser à la vue de rats blanc puis par n'importe quel objet de couleur blanc, en faisant du bruit violent lors de la vue des rats blancs. Stimulus inconditionnel (bruit violent) associé à un animal blanc suffit de provoquer une peur. L'enfant développe alors par la suite une phobie des objets blancs (peur sans danger objectif). 

Les mêmes principes d'apprentissage vont être utilisé pour déconditionner ou reconditionner autrement la personne affectée d'un trouble tel que la phobie
On parle de conditionnement par exposition.

Dans le comportementalisme, un trouble mental est un comportement appris qu'on peut soigner en utilisant les principes de l'apprentissage. Troubles obsessionnels, dépression peuvent être soigné grâce à ces principes. 

A partir des années 1960, il y a une autre dimension qui a été associée (dimension cognitive) : 


La psy exp se tourne vers la psy cognitive et vont même critiquer l'approche uniquement comportementaliste avec la notion de représentation mentale. L'émergence de l'informatique comme modèle (ordinateur) pour comprendre le fonctionnement du psychisme. Il y a l'idée que le système mentale traite les informations avec des représentaitions mentales et des processus qui opèrent sur ces représentations.  
Un trouble mental correspond à une altération du traitement de l'information.  
On va introduire l'idée de schéma : représentation profonde qui organise notre compréhension du monde.  

Aaron Beck (psychiatre américain) : a introduit l'idée que une personne était vulnérable à la dépression lorsqu'elle avait des schémas ancrés inconsciemment qui font que la personne va s'auto-attribuer la responsabilité d'un événement négatif (et non par des causes extérieures).    
Ces schémas induisent des pensées automatiques ("je suis nul", "je vais pas réussir") sans que les gens en aient conscience. Conduisant à la maladie.

4) Approches sociologiques et systèmiques :
Qui ont pour point commun de comprendre les troubles mentaux à partir de perturbations non plus de l'individu mais d'un groupe familial ou social. 

Derrière l'apparence d'une personne qui atteint d'un considéré l'environnement et les relations dans ce milieu. On a déjà rencontré par exemple :

- Anti psychiatrie (1er texte, remise en cause des instituts psychiatriques) : dans la continuité de M. Foucault : maladies sont produites par la société et par la psychiatrie elle même. La maladie renvoie à la société. On s'est beaucoup penché sur le fonctionnement des institutions dans le déclenchement ou l'entretien des troubles mentaux. A l'époque, c'était très important pour comprendre que la façon dont on regardait les patients, pouvaient aggraver les problèmes. Cela a conduit à une remise en cause des institutions, au développement des services de secteur : consultation à l'extérieur proche des domiciles des gens, but premier qui est insertion sociale pour les gens atteints de troubles mentaux, développement de la notion de thérapie institutionnelle (les psy cliniciens ont un role important; dans les services de soin, il y a des équipes).
 
Autre exemple de notions qui va se rattacher à cette approche :
Notion de thérapie de groupe, constamment utilisée dans les services de soin

- ethnopsychiatrie : affiliation culturelle, migration
thérapies systémiques / familiales 
- théorie de la communication : Bateson, école de Palo Alto
Trouble "mental", individu schizophréne: altération de la communication dans le système familial
"Patient désigné" : "famille à transaction schizophrènique"

5) Approche biologique
- Trouble mental : altération du fonctionnement cérébral
- Neurosciences (imagerie cérébrale), génétique    
- Démences : troubles mentaux organiques
- Confusion mentale       

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